Gad : et voilà l'épouvantail du travailleur roumain !
Attention, l’épouvantail du travailleur roumain est planté. Par un parti nationaliste ? Un groupe de salariés en colère ? Non. Par Le Parisien. La semaine dernière, le quotidien faisait sa une sur les négriers de l’intérim. Prenant comme prétexte l’actualité bretonne – les abattoirs Gad ferment trois sites de production et embauchent dans le même temps des intérimaires roumains – Le Parisien dénonçait cette concurrence déloyale. Point d’orgue de la démonstration : une fiche de paye qui prouve que les Roumains sont payés 557,82 € net par mois. Un chiffre démenti par la direction, et qui a valu un discret rectificatif le lendemain. Mais le mal est fait : les salariés roumains nous piquent notre boulot. Pourtant, entre bourde et amalgame se cache un vrai sujet, celui des salariés détachés venus des pays de l’Union européenne, une pratique autorisée par une directive permissive qui donne lieu à de nombreux abus.
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Derniers commentaires
Ce qui est intéressant dans votre chronique c'est la désinformation pratiquée par le Parisien et sa pseudo journaliste. Elle a choisi un angle de traitement pour nourrir le discours ambiant et elle s’est vautrée. A la lecture de vos éléments, qui nous donnent une perception radicalement opposée, c’est encore une leçon de journalisme édifiante ! Offrez-lui un abonnement gratuit pour son instruction. Pitoyable…
Ce ne serait donc pas par pur grandeur d'âme que nous accueillons tous ces étrangers en France ?
Je suis de Josselin, j'y ai passé ma jeunesse, et je ne suis pas allée travailler à l'abattoir. J'ai préféré aller travailler dans l'administration et dans la région parisienne, où se trouvent plus d'accès à la culture. Et tous mes amis se trouvent également, en général, dans des grandes villes, où le travail est mieux rémunéré.
Je n'ai pas compris pourquoi l'abattoir de Josselin n'embauchait pas les salariés de Lampol Guimiliau s'ils ont besoin de bras, ceux des autres abattoirs peuvent convenir, non ? J'imagine qu'ils préfèrent rester dans leur plou.
Très bien l'article.
Mon dieu, des portugais faisant appel à de l'intérim lusitanien...il ne manquerait plus que cette agence sous-traite elle même à des travailleurs du sud ouest de la péninsule ibérique pour qu'on ait effectivement...une seule nationalité en tout et pour tout.
PF