Livre sur Hollande : "On savait qu'on avait une matière inflammable"
Un président ne devrait pas dire ça : c’est un objet inexplicable, ou sans explication à ce jour, que ce livre d’entretiens dans lequel le chef de l’Etat en exercice, et candidat vraisemblable à sa réélection, tient des propos de nature à le brouiller avec son parti politique, ses ministres, ses électeurs et, pire, avec les footballeurs de l’équipe de France. François Hollande a-t-il été entraîné dans un piège machiavélique fomenté par Fabrice Lhomme et Gérard Davet, journalistes au Monde et nos deux invités de la semaine ?
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Derniers commentaires
Je n'ai pas sursouligné le a dans cette qualification sans la raison, découverte après coup, que voici. Le double sens du jeu dans le mot de ce "a", accorde d'une part qu'il peut exister un usage normal, justifié, des médias, mais lui oppose d'autre part le caractère anormal, abusif plutôt même qu'insensé, que prend cet usage dans certains cas, catastrophiquement vérifiés historiquement à partir des années trente du siècle dernier. Et qu'on puisse exciper d'usages correcteurs (Churchill, de Gaulle) confirme l'ambivalence signifiée par l'adjectif dialectiquement: contradictoirement, oxymoriquement, composé pour signifier la question à devoir envisager.
Cette question est celle de la distinction, mais dans une essentielle inséparabilité, du normal et de l'anormal dans l'exercice gouvernemental. Il est normal, exigé, d'un pouvoir qu'il se justifie en informant, mais en observant la mesure consistant à ne pas privatiser par ce moyen la fonction exercée, ce qui signifie en tirer intérêts particuliers (personnels, individuels, - ou "familiaux": de familles restreintes ou étendues: selon une logique féodale ou mafiatique). Or la mesure en l'affaire ne relève d'aucun "esprit de géométrie", mais de cette "décence" qui n'a d'"ordinaire", contrairement à ce qu'Orwell prétendait, que le fait qu'elle a désormais des masses de population à devoir ordonner. "Ordinaire" donc, qui n'est que par extraordinaire vérifié. "Ordinaire" tout autant, sinon plus souvent injustement, inextraordinairement régi médiatiquement comme Orwell, dont c'est la gloire, l'aura établi. La présidence de François Hollande en est une illustration: particulièrement "réussie" à sa façon...
* Il y a des idées de tout, comme, dans le Parménide de Platon, l'enseigne au jeune Socrate le personnage qui donne son titre au dialogue. Il y a des idées de la boue et de la crasse comme il y en a des plus nobles réalités, celle du Bien étant la plus haute comme on sait chez Platon. Et Parménide d'attribuer à l'encore trop grande jeunesse alors de Socrate de ne pas s'en aviser. Devant le pavé de Lhomme et Davet, en dépit d'âges (bien plus) avancés, et la leçon de deux millénaires et demi d'histoire de la pensée, beaucoup, il faut l'espérer, auront le plus grand mal à trouver à la chose ce qui autoriserait à la considérer.
Hollande envisagerait sérieusement de se représenter en 2017 !?
Il a déjeuné samedi à Angers avec une douzaine de dirigeants socialistes, et selon l'article de Libé (auquel je n'ai pas accès), ce fut pour lui, "l'occasion de confier son appétit pour un second mandat et prendre la température du terrain..."
Le type culmine dans un récent sondage à 4 % d'opinions favorables, sort d'un quinquennat de merde avec un bilan qui confine au désastre, se répand comme un flan ayant dépassé la date limite de péremption, en confidences pour presse de caniveau qui fâchent à peu près tout le monde, et imagine pouvoir redevenir président ?
Même ses plus fidèles lieutenants commencent à le trouver infréquentable.
Même moi, avec un programme torché à la hâte, des promesses de fils de pute bien démagos, je ferais mieux que lui.
Lui qui se pointe la gueule enfarinée à un déjeuner avec des caciques du parti, sûrement le meilleur moyen d'estimer "la température du terrain".
Laquelle se situe très largement au dessous de zéro.
C'est dur à dire, on n'imaginait pas ça à l'origine, en tout cas pas moi, mais il est encore plus con que Sarkozy.
Merci !
Ca lance d'emblée le monde médiatique et le lecteur sur l'idée qu'il faut chercher les petites phrases, ce que Hollande avait bien pu dire qu'il n'aurait pas dû dire. Que ce soit les auteurs ou l'éditeur/marketing qui ait choisi le titre, difficile de s'étonner derrière de comment il est perçu.
Tout l'aveu d'imposture est là: un homme creux et ultra-opportuniste, qui ne doit sa place qu' au crédit que les autres lui ont accordé sur la seule foi de son apparence "normale" et de son comportement normé, et qu'il appelle faussement la "chance".
Hollande, c'est un peu le collégien béat premier de la classe qui se présente un jour à une élection de délégués pour mesurer sa popularité, se fait élire, et de proche en proche...finit président de la République.
La vérité est que Hollande n'a nullement été porté par la chance, mais par la rencontre d'une ambition personnelle opiniâtre, d'un systême politico-médiatique complètement verrouillé (un pur produit de la Ve Republique) et des circonstances favorables (et encore, il suffit d'être dans la place et dans la durée, les circonstances finissent toujours par s'éclaircir dans ces cas là): une carrière d'aparatchik éprouvé, la construction providentielle d'une baudruche médiatique consensuelle lorsque la médiacratie de la droite complexée a du trouver un remplaçant à l'obsédé sexuel international avant les élections précédentes, et un apport massif de voix venant d'un corps électoral à bout de souffle, croyant trouver son salut en barrant la route à l'énergumène sortant.
Seul un homme "sans qualités" et - pire encore - conscient de l'être et l'assumant pleinement peut sciemment attribuer un parcours aussi extraordinaire que le sien à "sa bonne étoile".
Tout le reste est du bavardage: ce qui compte n'est pas les qualités - en l'occurrence l'absence totale de qualités en dehors de celles permettant de parvenir - de l'homme, mais l'état de délabrement moral, idéologique et politique d'un systême qui aboutit à cela.
"Les plus grandes vilenies d' aujourd' hui ne proviennent pas de ce qu' on les fait, mais de ce qu' on les laisse faire. Elles se développent dans le vide."
L'Homme sans qualités (1933)
François Hollande a déclaré : «J'en ai décidé quatre au moins, mais d'autres présidents en ont décidé davantage».
Cela n'intéresse personne ?
je ne les écoute plus.
François Hollande ne voudrait pas se représenter aux éléctions et aurait pour projet d' entrainer le parti socialiste dans l'abîme... A suivre, donc !
Une question cependant à qui profite le crime ?
Où autrement dit, quel est l'intéret de ce fin manipulateur de lâcher ces messages avant les prochaines élections ?
Est-ce assurer l'introduction d'un nouveau parti social démocrate (droitisant) à l'américaine en remplacement de la "vigie" défense d'un état social.
Après tout c'est une interprétation qui sera peu relayée et qui pourtant a du sens.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Et j'aimerais savoir combien de plaintes le CSA a reçues dénonçant les agressions auxquelles Hanouna se livre à chacune de ses émissions (agressions envers les téléspectateurs, que décrit Fabrice Lhomme, agressions envers les chroniqueurs, que décrit Didier Porte), alors qu'une maladresse occasionnelle (un bisou non consenti sur un décolleté) d'un chroniqueur soulève une tempête...
En tous cas, bravo Didier Porte pour cette brillante chronique.
L'important est au demeurant ailleurs que dans cette interrogation sur ce, qu'à tels ou tels moments, telle personne en situation présidentielle a, ou aurait pu penser, mais dans le propre engagement de pensée que requiert de chacun de nous le réel dans les circonstances actuelles.
Quoiqu'en dise Daniel, qu'il s'agisse des phrases buzzées ou celles qu'il indique après une lecture du livre qu'il indique réparatrice…, elles dessinent bien le personnage : Normal 1er est un fourbe qui avance masqué.
Je me suis bien fait avoir au second tour en 2012 en votant moins pire. Pas question de recommencer en 2017.
les électeurs troncheront...
Je me suis contenté de lire le résumé de l'émission. J'y ai trouvé une petite coquille : il y a deux "actes 3" et pas d'"acte 4".
Cordialement,
J. G.
autre choix possible : ...mais le président "normal" que j'ai été n'en a cure, et assume ce fossé entre le pouvoir et la magistrature, entre autres!
Quoi qu'il en soit, difficile d'accréditer la thèse selon laquelle le lecteur lambda va fatalement tomber dans le panneau au point de se dire que Hollande par ras-de-bol ou esprit de défiance aurait le moindre intérêt à conspuer ouvertement les symboles de la préséance élyséenne dans l'édifice de la République française... et ce durant l'exercice de son mandat. Parce qu'après tout, des propos de cafés de commerce, sortis de leur contexte ou pas, cela reste des propos de cafés de commerce, ni plus vils ni plus imbéciles que si ils étaient sortis de la bouche d'une N. Morano par exemple en aucun cas un aperçu de la communication du porte-parolat tel qu'endossé par Jouyet jusqu'à la fin du mandat actuel.
Ce qui me parait intéressant en revanche, et je me demande si telle n'était pas l'intention du Hollande con-citoyen en veine de confidences du livre, c'est la levée de bouclier voire le désarroi de sa garde rapprochée, je fais référence à celles et ceux qui tentent de faire mousser sa candidature à la Présidentielle par petites touches de moins en moins subtiles, malgré la débâcle annoncée.
Alors je n'ai pas lu le bouquin et je n'en ai pas l'intention, mais je peux affirmer sans trop m'aventurer que celui-ci ne signe pas la fin du "off" (et heureusement), ni le suicide politique de qui que ce soit. La reddition de Hollande vis-à-vis de cette échéance électorale qui s'apparente à un chemin de Croix peut être mais dans ce cas, ce ce peux s'agir que d'un nuage de plus parmi ceux qui s’amoncellent au dessus du présumé champion de la gauche depuis qu'il fut contraint de s'affubler de M. Valls au sein de ses équipes, probablement plus en désespoir de cause que sur la foi du potentiel d'homme d'état en devenir de l'ancien Maire D’Évry.
J'aimerais enfin dire un mot de la notion de sans-dent. De mon point de vue, l'attitude de son ex-compagne n'est pas défendable, et le procès en dénigrement par F. Hollande des nécessiteux infichus de se payer des soins dentaires ne tient pas.
D'après moi, il s'agissait de fanfaronnades pour en imposer à sa "bourgeoise" si l'on me passe l'expression guère plus. Je réfute que ces propos rapportés servent le débat public ou même seraient censés illustrer le dédain viscéral du nanti à l'encontre des plus déshérités, même s'il semble que l'expression soit bien de lui. De là à dire que Hollande se montrerait particulièrement désireux de résorber les inégalités, non certes mais la question n'est pas là, me semble-t-il.
on a connu les Pinpin et Jilou du quotidien vespéral (des marchés) plus inspirés. Allez messieurs, plus de Panama et moins de faubourg St Honoré !
On reste abasourdi par le personnage de Hollande de la même manière qu'on est étonné de voir au casino (via les films) une personne ajouter à sa perte prévisible de quoi le faire perdre de manière plus fracassante.
Quant à l'épisode Sarkozy/Fillon, on sent bien que les voyous et gangsters peuvent joliment porter la cravate et la petite boutonnière.
Merci à @SI encore une fois.
là, aucune réaction.
vous n'aviez pas reçu Aude Lancelin qui vous a dit à peu près le contraire la semaine dernière, Daniel?
On peut être simplement acquitté du fait d'avoir colporté une information potentiellement ou réellement diffamatoire dès lors qu'on l'a fait de "bonne foi" ce qui est le cas ici.
La diffamation est une fausse accusation qui porte atteinte à l'honneur et à la considération d'une personne. La diffamation peut être raciste, sexiste, homophobe. Elle relève d'une procédure spécifique permettant de protéger la liberté d'expression.
Je vois nul part de fausse accusation dans ce texte. C'est d'ailleurs confirmé par Wikipédia :
allégation ou [l']imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé
Donc l'allégation peut être tout aussi vrai que faux.
Relisez mieux.
Votre lien ne donne que deux moyens de défense : la vérité des faits diffamatoires et la bonne foi....
C'est troublant car tous les articles sont en contradiction avec ce que disent les deux journalistes dans l'émission : ce n'est pas la vérité des faits diffamatoires qui sont à l'origine de la relaxe mais la bonne foi :
http://www.latribune.fr/economie/france/francois-fillon-crie-sa-victoire-malgre-la-relaxe-de-jouyet-491069.html
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Affaire-Fillon-Jouyet-relaxe-prononcee-pour-Jouyet-et-deux-journalistes-du-Monde-741634
https://fr.news.yahoo.com/news/affaire-jouyet-fillon-g%C3%A9rard-davet-fabrice-lhomme-monde-161410591.html
Dans son jugement, le tribunal a estimé que les propos tenus par Jean-Pierre Jouyet devant les deux journalistes pouvaient être "reconnus diffamatoires". Il a cependant jugé que les trois hommes mis en cause avaient le bénéfice de la bonne foi et ne pouvaient donc être condamnés.
Gérard Davet dit 3 choses :
1. "La vérité est que la justice dans ses attendus a reconnu et a estimé que ce déjeuner avait eu lieu"
Notons que ce n'est pas l'enjeu du procès : le déjeuner a pu avoir lieu sans que Fillon ait prononcé les paroles en question.
2. [La justice a reconnu] "que effectivement ces propos avaient été tenus"
Là c'est subtil. La justice a reconnu que Jean-Pierre Jouyet a bien prononcé les paroles rapportées par les journalistes, grâce à l'enregistrement produit.
Gérard Davet, sans recourir au mensonge est adroit : il sait bien que tout le monde va croire qu'il est en train de dire que la justice a reconnu que Fillon a prononcé ses paroles, CE QUI EST FAUX.
3. "et qu'en outre nous avons été évidemment relaxés Fabrice et moi de la diffamation parce que nous avions la preuve de ce que nous avancions et que ce que nous disions était de l'intérêt général."
Toujours sans qu'on puisse l'accuser de mensonge, il joue sur des ambiguïtés de formulation (à l'école des deux François ?) : la preuve c'est la voix enregistrée de Jouyet. Et le second argument prouve que la justice ne s'est pas fondée sur la vérité des faits diffamatoires, mais bien sur la bonne foi des journalistes.
Le fait que le tribunal reconnaisse leur bonne foi n'est en rien la preuve que Fillon ait tenu ces paroles.
Je cite:
Est considérée comme diffamation "toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé" (article 29 de la loi du 29 juillet 1881).
Pour qu'il y ait diffamation il n'est pas nécessaire que la personne, l'institution ou le groupe social soient expressément nommés, il suffit qu'ils puissent être clairement identifiables.
Dans le cas de la diffamation, l'intention coupable est présumée et il appartient à l'auteur de la "diffamation" d'apporter la preuve de sa "bonne foi".
Une démonstration toujours difficile puisqu'elle exige que soient réunies au moins quatre conditions : la sincérité (le diffamateur croyait vrai le fait diffamatoire), la poursuite d'un but légitime (le souci d'informer et non de nuire), la proportionnalité du but poursuivi et du dommage causé et le souci d'une certaine prudence.
La diffamation concerne toujours l'allégation ou l'imputation d'un fait précis et déterminé et le fait d'indiquer ce fait en employant la forme interrogative, négative, conditionnelle ou dubitative ou bien encore une antiphrase n'affranchit pas du délit de diffamation.
Enfin il peut y avoir diffamation même si les faits rapportés sont vrais. Il ne peut en effet y avoir preuve de la vérité que si les faits ne concernent pas la vie privée et qu'ils ne sont pas amnistiés ou faisant l'objet d'une prescription.
Cependant si la preuve des faits jugés diffamatoires est rapportée, l'auteur de la diffamation peut être relaxé en vertu du principe dit "d'exception de vérité".
J'avais apprécié, à l'époque, d'apprendre qu'une diffamation pouvait être vraie... le caractère diffamatoire venant de l'atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne visée par le fait énoncé.
En l'espèce (où il ne s'agit pas de vie privée), une preuve de vérité aurait marché (pas besoin de recourir à la bonne foi comme ce fut le cas)
D'un côté deux journalistes d'investigation que j'estime, de l'autre un Président en perdition que tous les perroquets qui se voudraient vautours flinguent au travers de petites phrases d'apparence indécente. Connaissant par ailleurs l'humour de François Hollande, sa seule qualité à mon avis, ces petites phrases médiatiques me semblaient à prendre avec des pincettes, d'autant plus au vu de qui les avait récoltées. Même si j'aime bien tirer à boulet rouge sur l'auteur des "sans dents".
Ayant prévu, avec mon grand nez et mes grandes oreilles, une tentative d'humanisation charismatique d'apparence de gauche de ce voyou de la politique - bien piètre président de la république - en fin de mandat, je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions. Quelle est l'opération de com'?
Ben voilà : Nos journalistes en réunion nous en tissent la trame. Non, les p'tites phrases ne sont pas ce que l'on nous en rabâche. Oui, François Hollande sait penser et prendre du recul sur les choses de la vie. Son cynisme éventuel ne peut que seoir à un personnage historique, comparable à De Gaulle ou Mitterrand.
Voilà donc un contexte idéal pour le bonhomme, un terrain de cendres, sur lequel il va probablement rebâtir son image de représidentiable.
J'y vois plus clair. L'avenir me dira, comme toujours, si mon impression est la bonne...
Plutôt des suppositoires !
On a fait des émissions avec un message un peu plus surprenant.