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"Radio France, c'est être là où les autres radios ne sont pas"

Où va Radio France après plus de quinze jours de grève, deux semaines qui contraignent les auditeurs de France Inter, France Info, France Culture, France Musique, Mouv’, sans oublier France Bleu, à jongler entre les pubs des stations privées ou… à l’abstinence ? Et dans la situation actuelle, qui est responsable ? Les directions laxistes ou incompétentes ? L’Etat qui s’en fiche ? Les salariés cramponnés à leurs avantages acquis ? Questions posées à nos trois invités : Lionel Thompson, journaliste co-producteur d’Interception sur France Inter, Marie-Hélène Fraïssé, productrice de l’émission Tout un monde sur France Culture et Nicolas Bedin, journaliste de France Bleu Berry.

Derniers commentaires

Pom pom pom pom...Les médias parlent aux médias.
Je vous trouve un peu méchants dans votre vite-dit sur Patrick Cohen. En plus il est drôle. Les deux affaires ne se valent pas. Franchement.... ?

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Coucou la rédaction !

Douze jours après l'émission, ne serait-il pas opportun de voir à nouveau où en est la situation ?

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Quand on voit un coup d'état comme le truc où on prend possession de la radiotélévision, et où on se met à tuer en passant au dessus de la justice, on a déjà les deux dernières émissions d'@si pour nourrir une vague intuition.
Si on ajoute qu'un coup d'état contribue à ce qu'il se crée une classe de privilégiés qui bénéficient des biens et services du pays en priorité, instaure qu'on ne se soucie pas du sort des plus pauvres et qu'on devient le refuge d'escrocs du monde qui jouissent des infrastructures attrayantes, on finit par se réveillé en sursaut en se sentant un peu oppressé dans ce pays qui est le notre.
Y'a un problème strucuturel avec la redevance.
C'est un impots injuste. Car non-progressif. Si Radio France coute 26 € à chaque français, c'est 26 € pour un chômeur de longue durée avec enfants et 26 € pour Lilliane Bettencourt. ... relativement, c'est pas tout à fait les même 26 €.

Donc,
On pourrait peut-être abolir la redevance, et financer ce service public, comme on finance les autres (Santé, Education ...) avec les impôts normaux = progressif. (Ça suppose aussi que Lilian Bettencourt paye ses impots, donc une chasse à l'évasion)

Mais bref,
On pourrait même imaginer que Radio France continue de couter 26 € à notre chômeur longue durée avec enfants, et beaucoup plus pour mamie Liliane. Donc au final, on a plus de fianancement, on peu se passer totalement de la pub, et augmenter le personel d'entretient et le pigiste de France Bleu Gard-Lozerre. Qui, à son tour, sortira du minimum salarial, et paiera un peu plus que les 26 € ... etc ...

?

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" Je pense que les mentalités sont en train de changer, et qu'il va y avoir une mobilisation de tous pour les services publiques. "

J' admire votre optimisme.

Même le service public d'éducation ne mobilise pas les parents d'élèves comme il le faudrait pour exiger que ce service ait la qualité qu'il doit avoir.
Bonjour. Le problème, à mon sens, est que Radio France partage la doxa de l'heure avec ses "concurrents". Comment comprendre que l'on se mette en grève avec une ligne éditoriale qui soutient les politiques d'austérité, notamment anti services publics? Il est facile de préconiser l'austérité pour les autres. Quand la faux touche les idiots qui se croyaient à l'abri, alors tout devient insupportable! Je fais confiance aux "grandes plumes", qui se recaseront sans problème. Ils sont le système. Que les autres réfléchissent. M. Galley est l'instrument hic et nunc de l'idéologie véhiculée par les laquais de service du système public. Aucun d'entre eux (les grandes plumes) ne risque son job. Quant aux autres, ça coince. moralité (si il en existe une): on ne se réveille pas uniquement quand on est individuellement concerné. Quelle sottise! Cela, une vison en retrait du quotidien, ouverte aux querelles créées par des enjeux de pouvoir et et le souci du bien commun, se nomme une conscience politique. Mais qu'est-ce donc que cette triste et ennuyeuse bête en notre triste monde? En l'état actuel, ce service public ne vaut pas d'être défendu. Que la connerie néolibérale fasse donc son ouvrage. Nos grévistes méritent largement le sort qui ler est promis. Cordialement.
Ce conflit dur et très suivi par les salariés me fait penser à celui que j'ai vécu de l'intérieur au Centre Pompidou en 2009 : trois semaines de grève (pour rien), la plus longue de son histoire, quand a déboulé la RGPP du gouvernement Sarkozy pour tout le secteur Culture, comme test.

On voit donc bien que les changements de majorité ne changent rien à l'objectif de réduction des effectifs et des aides de l'état, au "degressage" de tout ce qui ressemble à du secteur public et la recherche de plus en plus systématique pour les structures publiques - dont la vocation est d'être un service avant d'être une machine à sous - de fonds propresavec bénéfices si possible : location de salles, mécénats, événements privés, etc.

Ces manoeuvres et les discours qui les accompagnent tentent de nous faire oublier que la culture comme l'éducation n'a pas comme vocation première à gagner de l'argent, mais à en dépenser en créant d'autres richesses moins fiduciaires, plus intellectuelles et émotionnelles, conviviales, construire une culture commune pour le bien de tous, et l'avenir des jeunes générations, de notre pays.

Un beau gâchis en tout cas que cette grève de 2009 au CP, et je ne souhaite pas la même conclusion à ce mouvement de Radio France qui semble fort et populaire. J'ajouterai que les syndicats majoritaires à l'époque n'ont pas facilité les choses, au contraire ! La CGT-culture a joyeusement trahi les salariés après avoir galvanisé les foules, promis une propagation nationale du mouvement, pour finir par récupérer ses billes à mi parcours. La CFDT et FO (le plus radical) ont été impuissants à imposer un service public de qualité, cohérent, avec une offre culturelle diversifiée et pertinente et pas consensuelle telles les belles expos Picasso, Magritte ou Dali privilégiées pour faire fonctionner le tiroir-caisse. Où sont les miroirs artistiques et critiques où la société de 2015 peut de se reconnaître, comme les grandes expos socio-cul des années 70/80 que "beaubourg" avait le courage de produire ??

Un sens de la responsbilité, de l'engagement perdu pour les visiteurs mais aussi pour les employés toutes catégories confondues, à l'avantage des plans de carriere pour les énarques et pistonnés politiquement et des réformes qui n'en finissent jamais. Jamais assez d'économie, pour au final y perdre tous son âme...
Dommage que vous n'ayez pas invité de représentant du mouvement "De l'air à France Inter"
http://francechinafoundation.org/young-leaders-2014/?lang=fr

Mathieu Gallet, membre de la branche France-Chine des " Young Leaders".
J'ai entendu " qu'il n'y avait pas de publicité sur France Inter, que des messages d'intérêt public"

C'est une mauvaise blague! Et la maudite MATMUT ? Et les 2 imbéciles? C'est pour rire?

Misère!
il n' y a pas que le stations périphériques ! allez écouter rfi qui depuis longtemps pour moi a remplacé avantageusement radio france et autres ! de la culture, de la musique, des informations qui ne sont pas celles des chaines de radio ou télé permanentes ! un régal !
Rendez-nous Les Lundis de l'Histoire et Place de la Toile!
Je suis très déçu que pour parler de la grève de Radio France, ASI choisisse d'inviter deux journalistes et une productrice, sachant que le syndicat des journalistes est le seul syndicat à ne pas avoir appelé à la grève (il a commencé avec deux semaines de retard pour être exact). Où sont les techniciens ? Où sont les personnels de sécurité ? Où sont les personnels d'entretien ? Où sont les musiciens ?
On discute,on discute,nous les @sinautes,mais on n'agit pas.Qui pourrait répondre à ma question posée hier et restée sans réponse:"Que peut faire un(e)simple auditrice(teur)qui veut soutenir ce mouvement?"?

La Cours des Comptes veut réduire le nombre de musiciens etc...et se fout de voir des gens finir au chômage.

Qui veut bien répondre à ma question?Quoi comme action?:une lettre?un mail?,une pétition?une manif?un rassemblement?un siting?je ne sais quoi d'autre.Les personnes présentes sur le plateau ne peuvent-elles proposer des actions à leurs auditeurs?
Une émission très intéressante. Beaucoup d'entre nous sont attachés Radio France pour son originalité , sa diversité. A titre de bonus , je voudrais mentionner un entretien avec Jean -Paul Cluzel, l'ancien Pdg de Radio-France sur Bfm télé, jeudi soir. Si j' ai bien compris, Cluzel ,qui a plutôt bien réussi son mandat, a plus ou moins été "viré" à l'époque de Sarkozy. Son entretien était un vrai modèle de critique "froide" ,un vrai "chat fourré" une vraie Chattemite. La Fontaine , réveille toi !
Merci pour cette émission, tant attendue.
Je partage l'avis donné par Anne-Sophie Jacques dans " les coulisses" : l'absence de contradiction ( malgré les recherches désespérées d'@si), a permis d'avoir une émission dans laquelle la parole circulait bien.
Je continue à rester sur ma faim en ce qui concerne la faible implication des journalistes dans le mouvement de grève. Corporatisme nous dit-on ... je ne vois pas d'évidence entre le corporatisme et le fait de ne pas se rallier.
Toute cette idée que les agents de l'etat gerent moins bien que les agent privé , est une idée recu complete.

L'economie moderne balaye tout ca. Ce que dit l'economie moderne ,c'est qu'il existe des agents economiques seul (travailleur independant), qui utilise le marché, mais il existe aussi des compagnies (des fois enorme) qui sont des organizations (appelé Hierarchies , en opposition au marché pure) , et donc qui se passent partielement du marché . Que la compagnie soit gerée par un agent de l'etat ou un agent privé , ne changent rien au probleme ethique d'encadrement du management .

WIlliamson parle de la main visible du management, en opposition a la main invisible du marché .

Ce que disent les economistes moderne , c'est que de un , celon les cas, les industries etc , le "marché" ou la "hierarchie" peuvent etre tour a tout le mode le plus productif .

Ce que dit O. Williamson (prix nobel d'eco 2009 ; et un de mes economistes preferés) sur les mode d'organisation :
"The New Science of Organization
is at a pre-unified state of development and will benefit from many
lenses. I merely urge that a combined law, economics, and organizations
approach to the issues has merit
"


"La nouvelle science de l'organisation est un a un stade de pre-unification de son developpement, et va beneficier de beaucoup de different lentilles (regards ) . Je met l'accent principalement sur une approche combinant du droit, de l'economie et de l'organisation."


The main market and hierarchy trade-offs involve
comparative assessments of adaptability, incentive intensity, and bureaucracy.
Markets are superior in autonomous adaptability respects, employ highpowered
incentives, and are less subject to bureaucratic distortions. Hierarchies
enjoy the advantage in bilateral and multilateral adaptability respects,
work out of lower-powered incentives, and are beset by intertemporal bureaucratic
distortions. Hybrids are located in between. As developed elsewhere
(Williamson, 1989, 1991), transaction cost economics proposes a particular
discriminating alignment in which both spontaneous and intentional forms of
governance are featured.

[...]


The main factors that distinguish markets and hierarchies (in transaction
cost economizing respects) involve only a few key features. Of special importance
are (1) adaptability differences, (2) contract law differences, (3) incentive
intensity differences, and (4) bureaucratic cost consequences.
Inasmuch,
moreover, as these differences are systematic-being in the nature of a syndrome
(Williamson, 1988, 1991)-the logic of economic organization becomes
more evident when markets, hybrids, and hierarchies are studied
together.

Based on the foregoing, the key features of economic organization are
discovered by appealing to law, economics, and organization. To be sure, that
does not preclude more specialized orientations. The New Science of Organization
is at a pre-unified state of development and will benefit from many
lenses
. I merely urge that a combined law, economics, and organizations
approach to the issues has merit
. Although organization theory and the law
(especially contract law) are not accorded co-equal status with economics
under this combined conception, both play very significant roles nonetheless.

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J'ai grandi avec France Inter, donc je suis tout à fait incapable d'écouter des radios privées, je ne supporte pas la pub et j'ai l'impression qu'on me déverse des poubelles dans les oreilles.
J'adorais les chroniques des humoristes, mais j'ai été choqué par le départ de Didier Porte et Stéphane Guillon, je ne pouvais plus écouter France Inter, et j'ai finalement trouvé France Culture.

Avec cette grève je n'écoute plus la radio, ou seulement les playlists musicales. Je me suis rabattu sur les podcasts, les replay d'Arte, et j'ai testé le BBC World Service.
Je considère donc qu'une radio publique de qualité est indispensable, je ne vois pas qui d'autre pourrait faire de tels programmes.
21 minutes 39 :

- Radio France est une immense Audiothèque ! Déjà sur 3 ans, vous imaginez, c'est gratuit ! vous cliquez sur internet !
- Soyons clair, il faut faire payer les Podcast ?
- Peut-être pas pour tout le monde !


Pourquoi s'insurger contre la gratuité des podcasts ? C'est au contraire l'une des richesses de France Culture !

Aux antipodes du partage gratuit des podcast, l'INA a un siècle de retard sur son temps en reservant des pans de notre mémoire collective à ceux qui peuvent la payer. La Radio télévision Suisse n'a pas fait cette erreur.
Vraiment dommage que cette émission ait été préparée avec autant de compréhension, pour ne pas dire de complaisance pour ces grévistes qui sabotent le service public pour sauvegarder leurs avantages acquis. Très déçu par @si !
Du genre son rapport 2015 sur la gestion des Agences de l'Eau.

En page 95, la cour des comptes s'étonne que l'Agence de l'Eau Seine-Normandie subventionne du matériel d'entretien des espaces verts et de la voirie, n'a-t-elle pas mieux à faire qu'une action éloignée des objectifs prioritaires de la politique de l’eau, argent par les fenêtres, blablabla.

J'aimerais les voir, les gugusses qui recomptent les sous dans leur bureau, se coltiner les problèmes que rencontrent les collectivités qui passent au 0 pesticide, pour entretenir leurs voiries. Sable + terre = herbe folle et pissenlit dans le caniveau, en 15 jours chrono à la belle saison. Et quand on a affaire à des petites communes sans gros moyens, les aider à financer la balayeuse ou le désherbeur thermique, c'est pas plus con qu'autre chose, c'est un pas vers le 0 phyto, donc moins d'herbicides dans les cours d'eau, donc les nappes, donc l'eau du robinet du contribuable, ce pollué payeur.

Mais ce genre de détails de caniveau, la cour des comptes, ça leur passe vraiment à 15 miles au-dessus de la tête. Donc si c'est le même niveau de précision dans leur examen de la situation de Radio France, je suis inquiète...

A part ça, l'émission était très intéressante. Rendez-nous France Culture, je n'en peux plus de BFM Bizeness!!
curieux comme ces journalistes ne pensent que journal… leur ton a d'ailleurs changé vis à vis de cette grève depuis que sont en cause...
et je me demande quand ils ont entendu des flashs, surtout nocturnes, sur France Culture (ou même je crois sur France Inter) ?
Le conflit social le mieux traité par Radio France dans son histoire restera quand même celui de Radio France.
Auditrice anciennement de France Inter,que j'écoute de moins en moins à cause de personnes qui ont été,disons,remerciées,humoristes,puis journaliste,je me suis rabattue sur France Musique.Je tiens à dire tout mon soutien moral,pas seulement aux gens qu'on entend mais à tous les autres qui y travaillent;comme ceci n'est pas suffisant,je pose la question"que peut faire de concret une simple auditrice,qui veut vraiment soutenir ce mouvement?"

Bien sûr que les salaires sont mirifiques(ceci dit,je suppose que ça n'est pas pour tout le monde et puis ils n'ont rien à voir avec ceux de grands patrons ou même de grands sportifs!) mais ce n'est pas une raison de tailler dans le personnel à cause d'une mauvaise gestion,tout cela à l'encontre du personnel et des auditeurs!
J'ai beaucoup aimé la formule de Marie-Hélène Fraïssé "France Culture est une audiothèque". Et c'est vrai ! Avec 2% d'audience cette station est d'une qualité qu'on ne retrouve pas ailleurs. Et je ne parle même pas de Fr Cul Plus qui est une Université gratuite sur les ondes.

Fr Tv avait supprimé deux programmes de service public : C'est pas sorcier !, Des mots de minuits ... et il y a quelques années Arrêts sur images.

La question fondamentalement ici posée est un service public de l'information au même titre que la culture qui doivent échapper aux logiques marchandes et aux techniques managériales du secteur privé. D'où les raisons de la colère pour reprendre le titre du bouquin du sociologue Vincent de Gaulejac.

Radio France ne peut pas concurrencer Radio Lagardère and co. avec beaucoup moins de moyens. Ce sont des radios d'offres, qui offrent des programmes et pas de l'audience à des annonceurs. Tant pis si ça fait du déficit il peut être en partie comblé par la ventre de cd et de magazines tel France Culture Papiers.
Merci pour cette émission très réussie.

Que l'on parle de Radio France, des universités ou de l'hôpital, il me semble que les institutions de service public traversent la même tempête :

- Les mêmes "arguments" comptables récités à longueur de journée par les dirigeants ("c'est l'austérité ma bonne dame, on ne peut que s'y plier").

- La même déconnexion et incompréhension entre les salariés qui font tourner la "maison" au jour le jour et ces mêmes dirigeants.

- Le même sentiment d'une insitution qui est attaquée dans ces missions de service public.

Il serait temps qu'on prenne conscience des effets désastreux de cette vague "réformiste" et qu'on agisse ensemble pour dire STOP.
Dostoievski:

Par Dieu ! je ne veux pas de telles vertus ! J’ai eu le temps de faire dans les environs un bout de promenade vertueux. Eh bien, c’est tout à fait comme dans les petits livres de morale, vous savez, ces petits livres allemands, avec des images ? Ils ont dans chaque maison un vater très vertueux et extraordinairement honnête, si honnête et si vertueux qu’on ne l’approche qu’avec effroi ; le soir, on lit en commun des livres de morale. Autour de la maison, on entend le bruit du vent dans les châtaigniers ; le soleil couchant enflamme le toit et tout est extraordinairement poétique et familial... Je me souviens moi-même que feu mon père, sous les tilleuls, dans son jardinet, pendant les beaux soirs, nous lisait aussi, à ma mère et à moi, de pareils livres... Eh bien ! chaque famille ici est réduite par son vater à l’esclavage absolu. Tous travaillent comme des bœufs, tous épargnent comme des Juifs. Le vater a déjà amassé un certain nombre de florins qu’il compte transmettre à son fils aîné avec sa terre ; pour ne rien détourner du magot, il ne donne pas de dot à sa fille, à sa pauvre fille qui vieillit vierge. De plus, le fils cadet est vendu comme domestique ou comme soldat, et c’est autant d’argent qu’on ajoute au capital. Ma parole !... Tout cela se fait par honnêteté, par triple et quadruple honnêteté ; le fils cadet raconte lui-même que c’est par honnêteté qu’on l’a vendu. Quoi de plus beau ? La victime se réjouit d’être menée à l’abattoir ! D’ailleurs, le fils aîné n’est pas plus heureux. Il a quelque part une Amalchen avec laquelle il est uni par le cœur, mais il ne peut pas l’épouser parce qu’il n’a pas assez de florins. Et ils attendent tous deux sincèrement et vertueusement. Ils vont à l’abattoir avec le sourire sur les lèvres ; les joues de l’Amalchen commencent à se creuser ; elle sèche sur pied. Encore un peu de patience ; dans vingt ans la fortune sera faite, les florins seront honnêtement et vertueusement amassés. Alors, le vater bénira son fils, un jeune homme de quarante ans, et l’Amalchen, une jeunesse de trente-cinq, à la poitrine plate et au nez rouge. À ce propos, il pleurera, il lira de la morale et puis... il mourra. L’aîné deviendra à son tour un vater vertueux, et la même histoire recommencera. Dans cinquante ou soixante-dix ans, le petit-fils du premier vater continuera l’œuvre, amassera un gros capital et alors... le transmettra à son fils ; celui-ci au sien, et, après cinq ou six générations, naît enfin le baron de Rothschild, ou Hoppe et Cie, ou le diable sait qui. Quel spectacle grandiose ! Voilà le résultat de deux siècles de patience, d’intelligence, d’honnêteté, de caractère, de fermeté... et la cigogne sur le toit ! Que voulez-vous de plus ? Ces gens vertueux sont dans leur droit quand ils disent : ces scélérats ! en parlant de tous ceux qui n’amassent pas, à leur exemple. Eh bien ! j’aime mieux faire la fête à la russe ; je ne veux pas être Hoppe et Cie dans cinq générations ; j’ai besoin d’argent tout de suite ; je me préfère à mon capital...
La où elle était déjà : dans le mur ! Comme tout ce qui vit au crochet du contribuable et en abuse de la plus ignoble façon !

Redevance plus de 2 milliards d'€ ! À payer de gré ou de force, sous peine de saisie sur compte bancaire, chez l'employeur ou à la maison par huissier ! Ces gens font bosser 20 personnes là où 3 suffiraient largement, sont en vacances la moitié de l'année et exploitent honteusement les intermittents du spectacle. La honte totale, la caricature hideuse d'un service (sévice) public totalement dévoyé !

PG

P.S. : Je vais écouter l'émission quand même, mais il y a longtemps que j'ai renoncé à France Inter : il n'y a pas écrit "otage" sur mon front ! (Il y a déjà "pigeon de Bercy", ça finirait par faire mur de chiotte de banlieue)
Je viens de lire le rapport ,je suis specialiste du sujet (economiste des media) , c'est génial de bêtise et d’idéologie. En gros des comptables , sans aucune connaissance des industries audio visuel et de la politique culturel, font un audit complètement ubuesque , s'appuyant sur du vent (très drôle la manière donc la BBC est cité sans cesse , sans rien connaitre ):





Je vais essayé de faire court , mais en gros ce que dit le rapport de LA COURS DES COMPTES dans les faits et dans leur recommandations:


-Radio france a ses comptes complètement plombé par un projet immobilier pharaonique et mal géré : en gros cela n'a rien a voir avec l'outil de travail, et avec la production audioviel: c'est une bourde politique, qu'on fait payer à toute une institution

-On a enlevé a Radio France sa seul source de revenu potentiel : la vente de ses programmes a l'etranger a été transferé à "France Media Monde" . Pour reprendre l'exemple de la BBC: il y a deux compagnie BBC , BBC uk , service publique , compagnie sans but lucratif . Et il y a BBC world, qui vend tout les programmes a l’étranger , et qui fait une tonne d'argent. Car l'obligation de non lucrativité est réservé au territoire des royaumes unis .


-Le rapport attaque en réalité et en toile de fond, toute le mode de production audiovisuel francais, qui est basé sur les intermittents du spectacle .Si Le système culturel de la france doit etre revu, il doit l’être dans son entièreté, mais pas juste a l’échelle d'une compagnie; C'est absurde



- Dans la suite de cela : Le rapport néglige complétement que l’intégralité du système culturel français est basé sur des protectionnisme, des quota, des aides, subventions, et compagnies publiques. En gros chaque euro dépensé dans radio france sert en bout de chaîne a un musicien, un artiste, un écrivain, un intellectuelle, ou un chercheur, de vivoter , de pouvoir choisir ce genre de vie, chiche, mais passionnel.

Supprimer un orchestre symphonique ok, mais ca veux dire moins d'emploies disponibles pour les jeune musiciens du conservatoire, donc ca veux dire des choix de carriere encore plus risqué . Au bout d'un moment, n'ayant ni option privé (la culture étant un champ distordu par les protection de l'etat, le privé en est réduit), ni réel chance dans la culture subventionné , les artistes n'auront qu' a aller servir des burger au Mc do

-Le rapport reproche l'organisation du travail et de la production de radio france, alors que c'est la structure naturel de n'importe qu'elle projet audiovisuel de par le monde depuis la nuit des temps : Un producteur, un realistateur, des artistes/interprètes etc, et des techniciens. c'est pareil a holywood (simpletment l'importance des rôle n'est pas la meme,en caricaturant: au USA le producteur est le grand manitou, en europe c'est le réalisateur).

Bref si la cours des comptes se propose de revoir le mode de production historique de n'importe quel projet audiovisuel , alors pourquoi n'irait il pas chez Renault , leur dire comment fabriquer des voitures.


-Son reproche de la "rigidité" de l'approche salarial , la encore, a ce moment la autant critiquer le droit du travail francais. Je ne vois absolument pas en quoi cela est lié a Radio France . C'est juste une compagnie francaise , appliquant le droit du travail francais,et une tradition francaise de promotion.


-La cours des comptes propose que les producteurs utilise les ratio financier (comptabilité analytique) , pour s'aider dans une meilleur gestion de la production. C'est absurde, comme si fabriqué un film ou un reportage ou une emission radio gagnerait en productivité grace un software informatique qui leur donnerais ce qu'on appelle une cost card etc . C'est un fantasme de comptable .

-A propos du devellopement numerique . Si vous lisez le rapport de la BBC , vous lirez que le Directeur de la BBC Davies explique que ca coute une fortune. et que donc la dotation de la BBC qui devait etre revoter en 2004 pour 40 ou 50 ans (a verifier) , devrait etre augmenté ; Il a perdu sont combat (la bbc a ete trainé dans la boue sur plein d'affaire) , et la bbc vit au rabais depuis. DOnc je ne vois pas comment radio france aurait pu modernisé le numerique alors que ses resources futur ont ete detourné sur "france media monde", et que ses revenue present ont été detourné sur un projet immobilier absurde.


-A propos des greves trop nombreuse, la c'est carrement une opinion. je ne vois pas comment une bande de petit comptable mesquin , pourrait juger des luttes social dans une entreprise culturel .



-A propose de la mission de Radio france, comparé à la mission de la BBC citer dans le rapport . En voici l'essentiel pour la mission de la BBC :


Produire des programmes qui ne serait pas produit par le privé , avec un interet educatif ou culturel
Produire quelques programme populaire phare, et avoir du sport a la tv . Dont la final de la coupe de la ligue (c'etait carremetn dans les anciens statut de la BBC) . Le tout sans une minute de publicité , ni aucun partenariat . C'est simplement interdit.

En gros une TV qui traduise la haute culture, la culture populaire, et qui offre quelques programme tres large publique (meme de la tv realité , mais bien faite) federant et pas tres intellectuel. Une sorte de ciment social et populaire .

Donc le rapport de la cours des comptes s'appuie sur la BBC pour justifier son rapport, alors que la BBC serait une compagnie communiste a leur yeux (super salaire, super cariere, super promotion, pas de pub du tout, zero profit en UK)


Si on regarde le rapport, on se demande ou sont les analyses strategique et structurel, utilisant des outils connu (souvent developpé par Mc Kinsey) , on cherche analyse strategique reel type SWOT , ou force de Porter, ou de competence de core (Mc kinsey), bref les instruments de base en analyse structurel .

Ce rapport ne parle que de reduction de cout, de mauvaise gestion (pas vraiment prouvé ) .

Le seul vrai choix proposé dans ce rapport, c'est fusioner ou non les redactions, et mutualiser ou non les moyens de productions. (france inter, france info etc) . Et il faut demander au gens de radio france ce que cela signifie, car ils sont sur le terrain, et comprennent ca mieux que moi dans mon salon .


Pour les curieux , ici je remet une fois de plus le lien sur le rapport complet de la BBC de 1999 qui a analysé et mis en place la strategie de la BBC pour les prochaines decenies et de la fusion des media sur le net pour negocier la dotation voté en 2004, vous allez voire ce que c'est un travail serieux d'analyse et de plan strategique: http://news.bbc.co.uk/hi/english/static/bbc_funding_review/reviewco.pdf
Voté. Ce post m'en a plus appris que l'émission elle-même, bien décevante. Ce n'est pas tant le manque d'avis contraire que le manque d'un regard extérieur, fût-il favorable aux grévistes et/ou critique de la Cour des Comptes.
Dommage que seuls des membres de Radio France aient participé à l'émission. Un seul son de cloches...
En toute hypothèse, il en ressort une chose : pour eux aucune économie possible (toutes les suggestions de D.S. relayant des idées déjà émises et qui paraissent frappées au coin du bon sens, ont été repoussées). Leur position paraît intenable. Comment oser soutenir que le maintien de deux orchestres est ab-so-lu-ment indispensable ?
Insupportable, de voir des gens comme Mr. Cohen ne pas trouver "scandaleux" les sommes engagées. Mepris total du salariat. Il y'a un grave problème de répartition des richesses, dans toutes les entreprises. Avec un gouvernement totalement incapable, si on n'y prend garde, tout cela finira très mal.

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Ce matin malgré la grève, la matinale de France Culture a eu lieu avec pour invitée Naomi Klein. Accessible pendant trois ans en podcast. On en profite tant que c'est [s]gratuit[/s] payé par la redevance.

Le podcast c'est addictif. Ca change la vie. D'un clic, on peut zapper l'intervention de Brice Couturier, par exemple...
Anne-Sophie : hé bien mais c'est qu'un cornettiste, ça existe, c'est un joueur de cornet. Le cornet étant une sorte de cor qui a évolué vers une presque-trompette, mais avec un son plus doux. Par exemple dans la Mer de Debussy, il y a trois trompettes et deux cornets. Sachant que le cornet est joué par un trompettiste, qui devient donc cornettiste à l'occasion, assis pas très loin des cornistes qui, eux, en revanche ne deviennent jamais trompistes. Voilà, j'espère que c'est bien plus limpide ainsi.
Ravie de voir Lionel Thompson. Interception, une des meilleures émissions de France Inter.
Haut les coeurs !
Désolé, le jour où j'ai entendu les journalistes comme Clark ne plus être des journalistes mais des opposants politiques face à leur invité (particulièrement probant face aux membres du FN); le jour où j'ai appris que Chabot et Calvi en tête, ces "belles personnes ", ont fait pétition auprès du CSA pour ne plus avoir à recevoir les "petits candidats" à égale durée lors des campagnes électorales; le jour où j'ai appris que des chanteurs lyriques amis d'amis rencontrés bossaient quatre mois par an (répétition comprises ) et payés toute l'année par Radio France au statut de fonctionnaire ; j'ai compris que le service public est au service du public qui en vit !
Puis savoir que 500 millions d'euros pour restaurer un édifice (3 milliards 300 millions de francs) alors même que ce 1er du mois on ferme des milliers de places d'hébergement par manque de moyens, que tout l'hiver le 115 a été débordé au point de les pousser à faire grève !

Apprendre qu'ils exploitaient les artistes en les faisant bosser comme standardistes (FranceInter) des intermittents du spectacles !

Apprendre que le Paris-Dakar, RolandGarros, le foot ou le rugby , les JO et autres conneries de ce genre sont la priorité de ces médias-télé ou radio, que les non amateurs de spectacles sportifs sont des sous citoyens à leurs yeux puisque pas respectés, pas prioritaires.

(les JO de Londres ont coûté 50 millions d'euros de droits de retransmissions alors que la pub ne leur a rapporté que 10 millions).

Je ne défendrais pas le service public des médias. Ils sont l'aristocratie , les courtisant du pouvoir alors que leur rôle devrait-être un contre pouvoir.

Pas d'amende honorable possible, pas de pardon !

Paix à leur âme, que ces médias crèvent au plus vite.
Journaliste en locale de France Bleu, je peux effectivement dire que quelquefois les partenariats prévoient des reportages de la rédaction mais celle-ci a toute liberté de refuser de les faire et de porter la question devant le comité d'entreprise. Car cette pratique est contraire à la déontologie.
dont acte.
Cela a déjà eu lieu et la rédaction a eu gain de cause. Merci de ne pas nous faire passer pour des serpillères.
Les journalistes qui sont confrontés à ces demandes ont toute latitude pour refuser.
Excellente émission.
Merci @SI !
Et Gallet vous essayé ?
Cluzel etait sur i-tele hier soir.
Comme d'habitude de bien belles coulisses Anne-Sophie...

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