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Visé par une plainte pour agression sexuelle, Frédéric Haziza suspendu de l'antenne de LCP

Il a fallu une journée à LCP pour "suspendre" Frédéric Haziza, mis en cause par une enquête de Buzzfeed France, révélant qu'il est accusé d'agression sexuelle par une de ses collègues journalistes, qui a porté plainte. Une journée, et l'intervention de la Société des Journalistes (SDJ) de LCP, et du président de l'Assemblée Nationale, François de Rugy, par ailleurs mis en cause pour son incrédulité à l'époque des faits, en 2014.

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J'avoue que dans cette histoire j'ai un sérieux problème de chronologie. La plainte date de Novembre 2014 et, a priori, est connu de la direction à l'époque et nous sommes en novembre 2017... Or pas mal d'article parle de Novembre sans précisé l'année. Du coup est-ce une "vieille" affaire qui lui vaut a ce monsieur la suspension simplement pars qu’elle a été médiatisé ? (Je ne dit pas qu'il ne fallait ou ne fallait pas le suspendre, je me pose la question du timing)
Est-ce que l'ouverture de l’enquête préliminaire qui déclenche cette réaction ?

En tout cas je trouve le compte-rendu de M. de Rugy éloquent : Il faut combattre les rumeur harcèlement sexuelle et pas le harcèlement lui-même. Si, si lisez bien : "François de Rugy (...)"remercie Isabelle Attard d'avoir abordé le sujet qu'il considère avec gravité. Il souligne qu'il ne faut pas laisser se propager de telles rumeurs qui pourraient nuire à LCP."
Evangile de Jean - Chap. 8:
...que celui.elle qui n'a jamais mis la main la main au cul d'un.e collègue jette la première pierre...
Pas de sympathie particulière pour ce monsieur, mais, pardon de le dire, ne va-t-on pas un peu trop loin?
J'ai entendu dire que dans certains endroits des USA, les hommes n'osent plus se retourner sur une femme, ni même d'en regarder une dans les yeux...
On va aller jusqu'où, comme ça?
Encore cette argument... Si en plus c'est appuyer par un "j'ai entendu dire"...

Alors c'est très simple. Dés que les relation hommes femme sont normale, il n'y a pas de problème. Par contre quand une femme est un peu trop convoité comme un simple bout de viande, elle devient bien moins réceptive a toute tentative de séduction. Si donc vous êtes tellement attaché a la vrai séduction homme/femme, il est particulièrement important de chasser les comportement déviant.

Et si avec tout les débat qu'il y a actuellement vous ne savez toujours pas ce qu'est un comportement déviant... Soit le sujet ne vous intéresse pas vraiment, soit je ne peut plus rien pour vous.

Allez deux petite vidéo en cadeau (américaine en plus) bonus :
10 hours of walking in NYC
10 Hours in hijab

Alors continuez de ne pas comprendre la différence en harcèlement et séduction, continuez de croire que le problème ne viens pas des hommes et voila ce que l'avenir nous réserve...
Alors ce n'est pas simple du tout.
Pour Le Monde, le fait qu'un salarié regarde une photo de pénis sur son ordinateur est susceptible d'être qualifié de "harcèlement" (bagues potaches bonjour) ; le baiser de Julia Roberts à Hugh Grant dans l'entrée de sa maison, par surprise, serait susceptible d'être qualifié d'agression sexuelle (voir vidéo du Huff Post de cette semaine sur le sujet, abordant mille comédies romantiques populaires sous le prisme légal, l'horreur).

Personne ici ne fait semblant de ne pas comprendre : le journaliste de LCP est méga lourd et mériterait une bonne paire de baffes et un avertisement RH.
Mais une enquête préliminaire, vraiment ? Du pénal, pour ça ?
Pourquoi le contrôle social ne suffit plus à assurer des relations équilibrées ?
Vous voulez vraiment déléguer ce genre de truc à la police et aux magistrats ?

Il faut sanctionner professionnellement le collègue incapable de se maîtriser, mais aussi combattre c'est la réaction de François de Rugy - la réponse pénale en revanche me paraît disproportionnée à l'égard des faits évoqués, à supposer qu'ils correspondent vraiment à ce qui s'est passé.
Déjà que les viols ne passent pas au pénal (mais sont le plus souvent requalifiés en délit) : rassurez vous, il n'y aura pas d'assises pour cette affaire.
Sinon la justice est souvent là parce que tout a foiré avant...
Je pense que les trucs comme la vidéo du Huffington Post sont surtout un gros piège pour les féministes (qui hélas y sautent à pieds joints).

Dans le cadre de cette fin de moment d'émotion suivant l'affaire Weinstein, on voit toutes sortes de médias aller de plus en plus loin dans la judiciarisation ridicule des comportements humains (tels que représentés dans la culture populaire, entre autres), ou embrasser la cause de revendications féministes au rapport aussi éloignées que possible avec le sujet, telle l'écriture inclusive.

Si ça peut dans certains cas relever d'une sincère envie de bien faire (je n'irais pas par exemple soupçonner Daniel de chercher à nuire au féminisme avec la ligne récente d'@si), l'effet est surtout de préparer la phase suivante qui sera de conclure avec le bon peuple "calmez vous les greluches fanatiques, là ça va carrément trop loin" et après quelques rasades du discours inverse de celui qui était tenu la veille, de passer à autre chose, repoussant sous le tapis les revendications légitimes et progrès qui semblaient sur le point d'être acquis avec les dérives ou machins superflus.

C'est une tendance médiatique post moment d'émotion qu'un site d'analyse des médias se devrait d'étudier d'ailleurs. En gros la presse (hors le petit nombre de titres ayant un engagement profond et sincère sur une question) aura tendance à en faire de plus en plus en trop dans un sens jusqu'à atteindre le point ras-le-bol du public et la réaction (mi justifiée mi pleine d'esprit de contradiction) que cet excès suscite. Puis, sachant que pour continuer à vendre du papier sur le sujet malgré cette overdose, à embrasser ce ras le bol en repartant dans l'autre sens via des éditos bien choisis et autres démontages de discours qu'elle même semblait adopter la veille.

Il me semble qu'il y a eu plus d'un exemple dans le cas des moments d'émotion post attentats type "Je suis Charlie", de ceux relatifs aux migrants (mort d'Aylan, suivie d'articles culpabilisants ultra pro réfugiés, suivie d'éditos "oui mais quand même on peut pas accueillir toute la misère du monde", souvent dans les mêmes titres ; et idem lors de la découverte médiatique de la jungle de Calais, où le sujet passa en quelques mois d'un traitement des migrants donnant honte pour la France, aux malheurs du bon peuple local). On pourrait même y voir un parallèle avec le traitement de certains faits-divers (comment continuer à vendre du papier sur l'affaire Gregory alors que tout le monde semblait en être soulé ? simple changeons de camp dans cette querelle familiale et donc de coupable, sans oublier de fustiger un homme qui a osé tuer celui que nous désignions comme le monstre ayant assassiné son fils la veille). Voir aussi Mad City de Costa-Gavras pour un film illustrant bien ce phénomène à l'échelle d'un faits-divers.

Je dirais qu'on est plus très loin du point de retournement pour ce qui est de l'épisode en cours. Et je parie d'avance que certains des grands titres qui ont le plus accompagné la vague Weinstein/#balancetonporc, ne tarderont pas à multiplier des éditos sur les dérives féministes, y compris quand eux mêmes ont été les premiers à mêler des trucs n'ayant rien à voir au sujet, en bons résistants de 1946 (sujet qui faut il le rappeler n'était ni le harcèlement de rue, ni la pénalisation des attitudes vaguement sexistes, ni les contenus culturels, et encore moins la nécessité d'adopter l'écriture inclusive, à la base, mais l'impunité d'un certain nombre de puissants se livrant au harcèlement sexuel ou pire, et la difficulté en général des victimes de crimes ou délits sexuels à se faire entendre).
Je pense que les trucs comme la vidéo du Huffington Post sont surtout un gros piège pour les féministes (qui hélas y sautent à pieds joints).

Vous n'avez pas complètement tort, il y a en effet une tendance à faire de la surenchère avec pour résultat (voulu ou pas) de déconsidérer celles et ceux qui s'indignent. C'est le vieux truc du flic provocateur. Pas toujours facile de faire la différence entre l'indignation légitime et efficace et l'outrance contre-productive. Surtout dans le cas des violences faites aux femmes, où on est si nombreux à se taire depuis si longtemps.

Cependant, faire taire les unes parce que les autres crient trop fort n'est peut-être pas une bonne idée. Le mot "délation" dans le discours de Macron m'a fait un drôle d'effet. Comme si, "en même temps" qu'il prenait en compte, haut et fort, avec des mots catégoriques, la lutte contre des violences qui nous déshonorent tous, il croisait discrètement les doigts derrière son dos ("vous inquiétez pas trop, les mecs, je vais pas laisser ces furies lyncher tout le monde").

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Attendons maintenant les éditos enflammés de Laurent Joffrin, les émissions spéciales de Nicolas Demorand ou Patrick Cohen, les papiers au vitriol de BHL, Caroline Fourest ou Riss, et bien sur les couvertures toutes en délicatesse de Charlie Hebdo et Libération... sans oublier l'avis éclairé de Finkielkraut et la verve de Manuel Valls !
D'après la jurisprudence Médiapart, approuvée par @si, toutes ces personnes auront à répondre de leur complicité avec Frédéric Haziza. Il n'est donc que justice qu'elles soient au préalable clouées au pilori médiatique.
Vous auriez pu, à mon avis dû, vous dispenser de la photo de groupe. L'une quelconque des autres personnes est-elle en cause ou soupçonnée de non-dénociation ?
Le procédé est inadmissible.
ps: je n'ai jamais suivi une de ses émissions.

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