De la faute d'orthographe reprise en boucle (ESJ Lille)
Il s’agit de reprendre une dépêche et de la remanier légèrement si besoin est. Au risque d’être trop rapide et de laisser des coquilles dans le texte.
Le site "Je révise mon français grâce à la presse française" tenu par le service documentation de l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille nous en propose un exemple amusant : dans une dépêche de l’AFP datée du 14 décembre et consacrée au rachat du magazine South China Morning Post par le géant de l’Internet chinois Alibaba, on pouvait lire que "cette opération fait crainte une mainmise accrue de Pékin…" au lieu de "fait craindre". Si dans les versions en ligne (ici ou là) la faute a été corrigée, ce n’est pas le cas des versions papier comme le prouve le montage de l’ESJ Lille repéré par le journaliste du JDD Cyril Petit :
La reproduction à l'identique de cette faute d'orthographe souligne et trahit la tendance, de plus en plus répandue dans un nombre croissant de medias, à recopier telles quelles les dépêches d'agences, sans relecture.
Si les vigies de l’orthographe pullulent sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux – citons pour seul exemple le compte Twitter Bescherelle ta mère – les lecteurs du Canard enchaîné sont familiers du genre. En effet, le palmipède repère tous les mercredis les coquilles en tout genre réparties dans deux rubriques : "A travers la presse déchaînée" et "Rue des petites perles". Exemple dans l’édition de mercredi, la bourde de L’Echo républicain : "nous faisons plusieurs choses, comme […] la pose de phare à paupières". Réplique du Canard : "avis aux séductrices : les fards sont très utiles pour allumer".
>> Dans un autre registre, ce n’est pas un observatoire des fautes d’orthographe que nous avons lancé hier mais un observatoire de la com’. En quoi consiste-t-il ? Toutes les réponses ici.
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