En revanche, il ne s'est pas prononcé sur la levée du secret-défense, également demandée par la Justice, dans l'affaire de l'attentat de Karachi.
L'enquête sur la mort de sept moines français de Tibehirine, enlevés en mars 1996 en Algérie, a été relancée cette semaine par le témoignage d'un ancien attaché militaire de l'ambassade de
France à Alger, qui affirme que les religieux ont été tués par une "bavure" de l'armée algérienne, et non pas par le GIA (groupe islamiste armé), comme l'avançait la version officielle. Toujours selon ce témoignage, les autorités françaises de l'époque – le premier ministre de Jacques Chirac était alors Alain Juppé –, informées de cette version "officieuse", se seraient tues volontairement.
Nicolas Sarkozy a réagi ce matin à ces révélations, se disant "déterminé à ce que la lumière soit faite" sur ce dossier, et ajoutant : "Je lèverai le secret défense sur tout document que nous demandera la justice."
En revanche, il ne s'est toujours pas prononcé sur la levée du secret défense dans l'enquête sur l'attentat de Karachi.
Hier matin, le matinaute Schneidermann s'interrogeait sur la différence de traitement médiatique et politique entre "l'affaire" des moines de Tibehirine, qui pourrait impliquer le gouvernement Juppé, et "l'affaire" de l'attentat de Karachi, qui pourrait, elle, mettre en cause Edouard Balladur et son lieutenant de l'époque, Nicolas Sarkozy.