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L'homme qui tenta de sauver Hector Pieterson
Vingt mille collégiens et lycéens noirs manifestaient à Soweto contre l'instauration de l'afrikaans comme langue d'enseignement obligatoire. La police chargea, tira, un reporter photographe prit le cliché d'un jeune homme courant avec un enfant blessé dans les bras. C'était il y a quarante ans exactement, le 16 juin 1976. Plusieurs journaux de langue anglaise reviennent sur cette photo, symbole de la révolte contre l'apartheid.
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Derniers commentaires
Je crois que c'est la raison qui me conduit à la préférer à l'autre photo car il me semble qu'elle exprime d'avantage la terrible lutte contre ceux qui faisaient régner l'Apartheid, cet écrasement.
Mais peu importe au final, les deux photos ont aidé à vaincre l'insurmontable, même si l'Afrique du Sud d'aujourd'hui est loin d'avoir vaincu ses démons qui ont pris souvent d'autres visages.
Mais il est vrai qu'elle est encore entachée souvent de son passé comme véhicule de l'Apartheid, mais il ne faut pas croire que l'Anglais ne le fut pas non plus.
Il existe deux radios d'importance qui diffusent en Afrikaans dont je vais donner les liens, la première étant celle que j'écoute le plus souvent car ses programmes sont plus intéressants et ses actualités (Nuus) plus fournies et précises et surtout moins critiquables.
RSG et sa page d'actualités. Nombre de présentateurs sont des gens de "couleur"
Radio Pretoria qui n'a aucun présentateur qui ne soit pas blanc
Côte télé il y a une espèce de EastEnders ou Coronation Street à la mode Afrique du Sud avec 7de Laan ou un dessin animé rudimentaire style South Park qui s’appelle Systraat et où on peut voir la mixité en action dans la famille héroïne.
Il n'est donc pas aussi aisé de blâmer la langue Afrikaans en la taxant de langue des boers, ce qu'elle est aussi mais elle est aussi la langue de grands écrivains dont Chris Barnard, l'auteur entre autre d'une grande pièce de théâtre "Die rebellie van Lafras Verwey"
Probablement mort, que ce soit physiquement ou dans la mémoire d'un humain.
" Il y a une jolie route qui mène d’Ixopo dans les collines. Ces collines sont couvertes de prairies, vallonnées et plus charmantes qu’on ne saurait dire ou chanter. La route y monte pendant douze kilomètres jusqu’à Carisbrooke et, de là, lorsqu’il n’y a point de brouillard, l’on découvre à ses pieds une des plus belles vallées d’Afrique. Alentour s’étendent herbages et fougères et l’on entend au loin le cri du titihoya, l’un des oiseaux du veld. Plus bas coule l’Umzikulu qui vient du Drakensberg et s’en va vers la mer et, de l’autre côté du fleuve, les hautes chaînes de collines se dressent les unes derrière les autres jusqu’aux montagnes d’Ingeli et d’East Griqualand.
La prairie est riche et touffue, l’on ne voit pas le sol. Elle retient la pluie et le brouillard qui pénètrent dans la terre, alimentant des ruisseaux dans tous les ravins. Elle est bien entretenue, et il n’y a pas trop de troupeaux pour la paître, pas trop d’incendies pour la dévaster. Déchaussez-vous pour y marcher, car cette terre est sacrée et telle qu’elle sortit de la main du Créateur. Protégez-la, gardez-la, nourrissez-la car elle protège les hommes, garde les hommes, nourrit les hommes. Détruisez-la et l’homme est détruit.
L’herbe alentour est riche et touffue et l’on n’aperçoit pas le sol. Mais les riches collines vertes s’interrompent. Elles descendent vers la vallée et, en descendant, changent de nature. Elles deviennent rousses, elles se dénudent ; elles ne retiennent plus la pluie ni le brouillard, et les ruisselets sèchent dans les ravins. Trop de troupeaux en paissent l’herbe et trop d’incendies les dévastent. Chaussez-vous bien pour marcher sur cette terre, car elle est rude et dure et les pierres sont coupantes sous les pieds. Elle n’est point entretenue ni gardée ni nourrie, elle ne protège plus les hommes, ne garde plus les hommes, ne nourrit plus les hommes. Et il y a bien longtemps qu’on n’entend plus ici le cri du titihoya.
Les grandes collines rousses se dressent, désolées, et la terre s’en arrache comme de la chair. Les éclairs flamboient au-dessus d’elle, les nuages se déversent sur elle, et les ruisseaux morts se remettent à couler gonflés du sang rouge de la terre. En bas, dans les vallées, les femmes grattent ce qui reste de terre arable et le maïs atteint à peine la hauteur d’un homme. Ce sont des vallées de vieillards, de femmes et d’enfants. Les hommes sont partis, les jeunes sont partis. Le sol ne peut plus les nourrir.
(fin du livre)
Oui, c’est l’aurore. Le titihoya s’éveille et commence à jeter son cri mélancolique. Le soleil touche de lumière les montagnes d’Ingeli et d’East Griqualand. La grande vallée de l’Umzikulu est encore plongée dans l’obscurité, mais la lumière y pénétrera aussi. Car c’est l’aurore qui s’est levée comme elle se lève depuis un millier de siècles sans jamais y manquer. Mais quand se lèvera l’aurore de notre libération, celle qui nous délivrera de la peur de l’esclavage et de l’esclavage de la peur, cela est un secret."
http://misentrop2.canalblog.com/
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