Deadline
Eh bien voilà, il approche, le délai.
Le lundi 31 décembre, vers la mi-journée, ce site cessera toute activité, pour une semaine. Plus aucun nouveau contenu ne sera mis en ligne. Il ne sera même plus possible de s'abonner (dépêchez-vous, les retardataires). Il nous faudra une grande, une interminable semaine, pour transférer sur le site définitif tous les contenus du site actuel. Alors voilà, tant que je peux encore vous écrire, j'en profite.
Sacrés délais ! Les journalistes appellent ça "le deadline". Les journalistes ont une maxime. Ils disent "un bon papier, c'est un papier à l'heure". Je ne sais pas si notre site définitif sera un bon site. Je sais que nous avons tout fait pour qu'il soit un site à l'heure. Celà fait partie des réflexes du vieux métier, salutaires ou stupides, que je n'ai pas pu m'empêcher d'importer ici, sur la Toile, dans un petit coin du baluchon.
219 heures encore. Autant dire rien. Autant dire que c'est maintenant, tout de suite. On l'aura regardé, ce compte à rebours, tout au long de ce long trimestre. Je ne vous dirai pas que dans l'équipe, tout le monde l'a toujours béni. Surtout parmi les non-journalistes, rebelles à cette culture du "deadline". Pendant plus de trois mois, il aura tyrannisé nos vies.
Mais le résultat est là. L'équipage est prêt. Enfin, presque. Judith, David, Sebastien, seront au rendez-vous. Vous découvrirez aussi de nouvelles signatures, de nouvelles têtes, que je suis impatient de lire, d'entendre sur le nouveau site. Mais je préfère vous laisser la surprise.
Avec Christian, nous avons décidé ensemble que l'essai n'était pas concluant. J'espère que nous le retrouverons, dans les forums du futur site, aussi présent, aussi incisif, que dans les forums de l'émission, jadis. Elisabeth, je ne sais pas. Ces dernières semaines, elle a été très occupée ailleurs. Elle a peut-être aussi changé de portable. Toujours est-il que tous mes derniers messages sont restés sans réponse. Ce n'est pas de tout repos, le boulot de capitaine. Elisabeth, si tu m'entends...
Reste l'oiseau Maja. Il est insaisissable, celui-là. Pour l'heure, mauvaise nouvelle, il est parti voler ailleurs. Pas la peine de gémir, ou de m'engueuler: je suis aussi triste que vous. Mais ne désespérez pas. Les oiseaux, c'est imprévisible. Des fois, ça s'en vient voleter autour des bateaux. Si on trouve l'appeau adéquat. Ou bien, au contraire, si on ne dit rien, si on fait semblant de s'en fiche, de regarder ailleurs. Allez savoir, avec les oiseaux.
Je voudrais, avant l'appareillage, vous confesser une insatisfaction: j'aurais aimé vous parler plus souvent, ici, dans ce making of. En septembre, je m'étais même juré de le faire tous les jours. Mais voilà, on laisse filer un jour, puis deux, puis trois. On se persuade qu'on n'a pas, tous les jours, quelque chose de passionnant à raconter. C'est sans doute un tort. Bien des choix techniques que nous avons faits pour le site définitif, pour son ergonomie, son forum, j'aurais aimé vous les faire partager en temps réel. Promis, je vais essayer de me rattraper dans le site définitif.
Promis aussi, je reviens vous voir une fois avant la fermeture du 31. J'ai une dernière surprise pour vous.
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