Contrôle antidrogue en Béarn : cette fois, l'information a pris le TGV
Des gendarmes font aligner des collégiens à la descente du bus scolaire, cartable aux pieds, et les font renifler par des chiens chercheurs de drogue. Au journal de 8 heures, France Inter diffuse le témoignage encore choqué d'une mère de famille, qui a assisté à la scène. Et dans sa revue de presse du matin, France Info cite l'article de la République des Pyrénées, relatant les faits.
Cette intervention canino-gendarmesque s'est déroulée à Arthèz de Béarn, et elle n'est pas sans rappeler les deux descentes dans des établissements scolaires du Gers, qui avaient soulevé un certain émoi en novembre dernier. A l'époque, même le ministre de l'Education s'était ému du contrôle, amenant le chef d'établissement à s'en désolidariser, a posteriori (on attend avec impatience sa réaction au contrôle béarnais. Peut-être va-t-il nommer un médiateur).
Seule différence entre les deux faits-divers: l'information a cheminé plus vite, cette semaine, des Pyrénées à Paris, qu'en décembre dernier du Gers à la capitale. Il avait fallu dix jours, pour que les témoignages d'élèves et d'enseignants du Gers, que se transmettaient fiévreusement blogs et forums, arrivent aux oreilles bouchées des médias nationaux. Il n'aura fallu que vingt-quatre heures, pour que l'opération anti-drogue d'Arthèz de Béarn trouve place sur les antennes de deux radios nationales. C'est rassurant. Il n'est peut-être pas sourd, le Système. Il a peut-être seulement besoin d'un précédent ou deux, pour rubriquer, classer, étiqueter, ranger dans ses petits tiroirs, les nouvelles qui lui parviennent du vaste monde chaotique.
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