De la balistique des signaux
N'étant pas dans le secret de l'âme de MM. Darcos, Soubie, et autres éminences, je suis obligé de renvoyer ces deux hypothèses dos à dos. C'est d'ailleurs souvent le lot des interrogations quotidiennes sur l'intentionnalité des signaux qui nous sont envoyés par le pouvoir, et ses relais. Ces signaux sont parfois clairement intentionnels : c'était le cas de feu le grandébat sur l'identité (je vous en parlais en décembre). Mais leur intention est souvent aussi beaucoup moins traçable, parce que moins nette.
Prenons un autre sujet : sur son blog, Jean-Marc Manach (qui relayait hier le bourrage d'Assemblée récidiviste par TF1, à propos du vote de la loi Loppsi), notait que la Une avait consacré, tous les soirs de la semaine dernière, un reportage aux violences scolaires. Peut-on en déduire que le pouvoir, après l'échec du grandébat, tente en catastrophe de trouver un thème sécuritaire de substitution, pour occuper les antennes dans le mois qui nous sépare des Régionales ? Pas si simple. Si le thème revient, c'est aussi du fait de la mise en retrait des profs du lycée de Vitry sur Seine, qui réclament en vain des postes de surveillants. Et si ces mises en retrait se multiplient dans les semaines qui viennent, il n'est pas sûr que le pouvoir y soit gagnant. Le contraire n'est d'ailleurs pas certain non plus. La balistique des signaux n'est pas une science exacte, heureusement.
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