Les radios du matin, ni tout à fait les mêmes...
: il ne s'est rien passé à La Rochelle. Rien, c'est à dire pas d'intrigue, de complot, de rendez-vous conspiratif à la terrasse des pizzerias, aucun putsch, pas de sang sur la dalle. Tout juste Aubry a-t-elle proposé (il faut fouiller le Web, mais on y arrive) de créer 150 000 emplois-jeunes, de limiter les bonus à la part fixe du salaire, et de placer "sous tutelle du tribunal de grande instance les entreprises bénéficiaires qui délocalisent". Ce dernier point, qui reste nimbé d'un flou poétique aux relents ségoléno-sarkozystes, mériterait questions, approfondissements, investigations. Il ne faut pas compter pour cela sur le solférinien dépité. Pour l'heure, il ravale sa déception. Au journal de 8 heures de France Inter, par exemple, Françoise Degoix préfère dresser le bilan de La Rochelle, chef par chef. Pour les catalogues, repassez plus tard.
Pour le reste, le matinaute retrouve son paysage matinal, ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre. Sur Europe 1, Askolovitch est tombé dans l'insondable trappe de la disgrâce. Il est remplacé par Guy Carlier, qui vient ricaner de conserve avec son vieil ami Fogiel, qu'il a jadis connu à la télé. Dans la ligne de mire d'aujourd'hui : le ministre du budget Woerth et son amnistie fiscale inavouée, et les enthousiasmes anti-cumul du député-président du conseil général cumulard Montebourg. Bien ajusté.
Carlier est programmé à l'heure hautement stratégique de huit heures moins quelques broquilles. Il s'agit évidemment de gratter quelques parts de marché à Stéphane Guillon et Didier Porte. La crampe au poignet menace chez les matinautes zappeurs. Guillon attaque fort : il cartonne son nouveau directeur Val, le copain-mais-notre-magnifique-étincelante-pure-et-littéraire-amitié-date-de-bien-avant-tout-ce-qui-s'est-passé de Bruni. Bien envoyé. Mais il faudra tenir la distance. C'est long, une saison. Bonne rentrée à tous.
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