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24 000 euros une interview ? La presse adore ce "cher" Varoufakis

Bim ! Soucieux de transparence en réponse aux médias pro-troïka qui l’accusent de s’enrichir avec ses conférences, l’ancien ministre des finances grec Yanis Varoufakis a publié hier sur son blog les honoraires et frais de transports perçus lors de ses prestations accordées depuis le mois d’août. Parmi ces émoluments : une intervention pour la télévision publique italienne – la chaîne Rai3 – qui lui a rapporté 24 000 euros. L’occasion pour les médias de railler le "flamboyant" et "trublion" Varoufakis. Pourtant, en 25 apparitions publiques, l’ex-ministre a touché "seulement" 55 500 euros. On reste loin des scores de Nicolas Sarkozy ou de Dominique Strauss-Kahn.

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Que Varoufakis gagne 24 000 euros pour une interview sur la RAI qu'il devrait faire gratuitement, c'est certes une raison d'angoisse métaphysique pour la tribu des Berlusconi qui avait l'habitude de commercialiser la moindre des appartitions de leur idole.

Néanmoins je dois dire que je trouve cela difficilement conciliable avec l'image que je me faisais de Varoufakis.

Reste que si j'avais un tel budget en main et si je devais faire un placement pour l'avenir, je préfèrerais de loin mettre 1000 euros la minute pour une interview des plus intéressantes de Varoufakis qui parle un Anglais parfait, sans besoin d'interprète, plutôt que de mettre un seul cent pour une conférence des plus banales de Sarkozy dont l'Anglais exige de s'escagasser les méninges pour en décortiquer le sens ou de se pincer au sang pour ne pas éclater de rire en pensant à Maurice Chevalier et déplorer la comparaison.

Pour finir, on jubile en voyant les journaux conservateurs Anglais baver de rage et trépigner de dépit, eux qui ont gentillement ignorer le coût des missions de Blair pour la Paix au Moyen Orient, avec les résultats que l'on connait. Au French bashing les Britanniques ont ajouté le Greek squashing.
"Le trublion", le "roi de la provoc", le "flamboyant" : vous avez parfaitement raison de relever ces clichés qui en disent beaucoup sur les a priori de ceux qui les emploient. C'est un peu comme si on parlait systématiquement de Patrick Drahi comme un "magnat compulsif" par exemple.
:)
Comment ?
Ce type n'est pas membre du CAC 40, pas footballeur, il n'est même pas patron de presse... et il ose prétendre à de telles rémunérations ?
C'est un scandale !

P.S. à titre de comparaison : chaque heure, de jour comme de nuit, le PDG de SANOFI a empoché 2 293 €.
Chaque matin, en récompense de ses 8 heures de sommeil, c'est 18 344 € qui l'attendaient - à côté du café et des croissants - pour son petit dejeuner.
C'est clair que là il donne le bâton pour se faire battre.
Il n'est pas choquant que Mr Varoufakis œuvre au redressement de l'économie de son pays, sous réserve bien sûr qu'il déclare ses gains à une administration fiscale dont la faible productivité, si l'on en croit les media, ne plaide guère en faveur de cette hypothèse ...
Le fait de prendre 10 fois moins que Clinton n'est même pas un argument qui plaide en sa faveur : il n'a simplement pas la même notoriété ! Sinon, il demanderait peut être la même chose :-(
Non, mais on confond tout là....
Quel est le problème?
Une société privée de production bien connue, ayant pignon sur rue, telle un coucou, parasite des chaines publiques dans divers pays.
Elle contacte à titre commercial un homme politique pour une prestation commerciale, qu'il soit hors du sérail habituel n'a aucune espèce d'importance.
A ce titre il est rémunéré.
Où est le scandale? Pour ma part le scandale est dans l'existence de ces sociétés de productions, d'animateurs-producteurs, qui font leur fortune sur les services publiques.
Combien la RAI (ou une autre chaine, France2 tiens, par hasard...) paye-t-elle une heure d'émission produite par les Endemol ou autres?
Autrement dit, je suis plombier-chauffagiste, et je vote communiste. Est-ce que je dois travailler gratuitement pour la boite qui sous-traite la plomberie dans l'éducation nationale lorsque cette boîte me contacte ?
Il me semble que non, il faut facturer au tarif le plus avantageux pour moi, et politiquement continuer à dénoncer l'absurdité consistant à passer par un tiers qui se sucre bien au passage plutôt que d'employer directement un plombier-chauffagiste statutaire (avec un salaire décent sans être mirobolant), qui coûterait bien moins cher à la collectivité.
Je crois que vous êtes à point pour découvrir le réseau salariat si ce n'est pas déjà fait ^_-
Une vidéo de présentation géniale par Usul : http://www.reseau-salariat.info/1ef534b7d365a5b978e3632066681102?lang=fr
Une vidéo plus synthétique : http://www.reseau-salariat.info/6a2aa40dce09799c0cadcbffcef31985?lang=fr

Bref, je suis complètement d'accord avec vous. C'est le rapport entre la rémunération d'un travail et la rémunération du capital qui est en jeu. Varoufakis a bien raison de se servir sur une société comme Endemol (faut se rappeler des affaires sabatier, nagui, delarue, arthur...). C'est quand même lui qui trime et son salaire est une reconnaissance de sa qualification (combien d'heures d'activités non rémunérées pour une heure d'activité rémunérée ?).

Ce n'est pas parce qu'on a des valeurs marxistes qu'on est contre la rémunération du travail. Faut arrêter de tout mélanger. C'est la rémunération du capital qui est un problème. L'exploitation de la propriété lucrative ! La propriété d'usage n'est pas un problème ! Gagner des revenus correspondant à la valeur générée par son travail n'a rien d'honteux, bien au contraire. Tous les travailleurs devraient s'en rendre compte. D'autant plus que la spoliation n'a jamais été à un tel niveau qu'aujourd'hui !
Par contre, parce qu'on a des valeurs marxistes on pourrait refuser de travailler pour Endemol et de passer dans des émissions à la con ( excusez-moi de juger sans avoir vu, mais l'idée qu'Endémol participerait à une émission intelligente sur la RAI 3 ne 'ma pas effleurée).

Sinon, on pourrait aussi imaginer qu'il fasse un peu de trafic de cocaïne, mais pour reverser l'argent à l'UNICEF, et là encore on devrait trouver que tout est normal ?
Au moment de la "surprise Corbyn" une télé anglaise a demandé à Varoufakis s'il avait un conseil à donner au futur nouveau chef du Labour. V a répondu qu'il devait se préparer à encaisser un niveau inimaginable de "character assassination"… Ça n'a pas raté, Corbyn a été traîné dans la boue, traité par exemple de sexiste et même d'antisémite et d'ami des terroristes… On en a encore ici un bon exemple.
Est-il normal de comparer le prix auquel est vendue une conférence et celui d'une interview ?
Est-il normal (Varoufakis ou quiconque d'autre) d'être payé pour répondre aux questions d'un journaliste ?

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