"A 19 ans, j'aurais pu tomber dans le djihadisme"
Qui sont les djihadistes occidentaux qui abandonnent du jour au lendemain leur vie pour aller combattre en Syrie ou ailleurs ? Pourquoi partent-ils ? Pourquoi sont-ils prêts à donner leur vie ? Quelles sont leurs motivations sociales, religieuses et psychologiques ? Nous tentons de les démêler avec quatre invités : Raphaël Liogier, sociologue, professeur des universités à Sciences-Po Aix-en-Provence, Farouk Atig, journaliste spécialiste des réseaux djihadistes, Matthieu Suc, journaliste à Mediapart, auteur d’une enquête sur Farid Benyettou, le mentor des frères Kouachi, et l’écrivain Julien Suaudeau, auteur de Dawa, fiction publiée en mars 2014 qui raconte de manière prémonitoire six attentats djihadistes dans Paris, un thème repris dans son dernier roman, Le Français.
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Derniers commentaires
mais quand même cela ne répond pas à mes questions:
pourquoi "les arabes" se tuent entre eux:
lors de l'attentat à la tour d'Alep, tous crient "allah est grand" et ils se s'entretuent ?
pourquoi la Syrie doit-elle être déblayée ?
pas mal de jeunes français(e)s sont en stand by, en attente de quelque chose;
Ce "ou" à la place d'un "mais aussi" donnant parfaitement raison à Valls quand il dit "expliquer c'est excuser", cela me semble on ne peut plus comique de la part d'@si.
C'est fascinant.
Surtout parce que ledit commentaire nie totalement la réalité politico-religieuse qui a eu lieu, à la chute de l'Empire ottoman, où la plupart des États qui se sont constitués (un peu téléguidés par les forces «occidentales» en présence) l'ont été sur une base foncièrement laïque. Ce n'est que par la suite que leur composante religieuse a pris le dessus, pour des raisons très, très politiques, souvent même encouragée, financée, voire provoquée par les anciens colonisateurs (ou les nouveaux, comme les États-Unis).
Extrait d'un documentaire passé sur Arte il y a peu: Immigration, un problème économique ? et dont j'ai retranscrit un extrait.
«Les grandes constructions nationales à l'européenne qui ont fait le tour du monde et qui ont accéléré la décolonisation, d'ailleurs, puisque chaque colonie a voulu s'émanciper et elle a pris le modèle de l'État-nation, nous avons eu pendant une belle période de l'histoire récente, ce mouvement des non-alignés dans le tiers-monde qui étaient essentiellement les anciennes colonies françaises et britanniques, qui voulaient se tenir à égale distance de l'URSS et des États-Unis, qui avaient un langage parfaitement laïc, qui n'était même pas ethnique non plus, on ne parlait pas de religion.
On était encore dans un grand mouvement d'espoir d'une plus grande justice internationale, d'une meilleure répartition des richesses à l'échelle du monde. Et puis, tout ce mouvement, progressivement, a été freiné, voire a été très malmené par l'instrumentalisation qui a été faite politiquement, notamment des trois religions monothéistes, qui se prêtent plus facilement à l'instrumentalisation que le bouddhisme, par exemple. Vous rajoutez là-dessus la révolution de l'économie mondiale avec le néolibéralisme qui se joue des frontières nationales [et] la construction de l'Organisation Mondiale du Commerce où il est désormais interdit de faire le la protection pour pouvoir développer des industries locales, pour pouvoir construire une économie nationale.
Cette mondialisation a fabriqué de l'exclusion sociale partout dans le monde et donc quand vous avez l'exclusion sociale, le repli identitaire devient une espèce de réflexe compensatoire. Parce qu'on est perdu, on ne sait plus ce qui vous est arrivé, on ne sait plus pourquoi on est déraciné, et à ce moment-là se développent les martyrologies identitaires qui sont extrêmement négatives, parce qu'avec la martyrologie on ne fait pas grand-chose. Il faut remettre raison dans toutes ces questions. Il y a des espèces d'ethnologies et d'anthropologies en folie, qui sont totalement investies dans les conflits géopolitiques. Et c'est là moi où je dis attention! pouce! Réfléchissions sur les langages, sur les concepts qu'on emploie.
Je viens d'un pays où on a hérité d'un système, que la France a contribué à forger, un système colonial où on a institutionnalisé les communautés religieuses libanaises dans l'ordre politique. Ça devient des prisons, et à ce moment-là, c'est la surenchère permanente sur l'identité communautaire. Et c'est contraire à la réalité.
Moi-même j'appartiens à une de ces communautés libanaises. La diversité à l'intérieur de chaque communauté, elle est énorme! Or quand on est imprégné d'une anthropologie simpliste, qui fait penser que parce que vous êtes chiite, par exemple, tous les chiites sont pareils; parce que vous êtes juif, tous les juifs sont pareils. Donc vous niez la diversité à l'intérieur du groupe, et politiquement le résultat c'est que vous avez l'esprit fasciste qui s'empare de la communauté, et qui veut diriger la communauté. Ça vous donne des postes d'importance politique extrêmement forts. Et qui est du fascisme vulgaire.
C'est pour ça que je suis extrêmement hostile aux représentations communautaires. Vous avez cette espèce d'essentialisation d'un être humain à partir de la communauté à laquelle il appartient. Et si vous ne répondez pas aux clichés que vous avez dans votre tête, vous dites: "Mais alors qu'est-ce que tu es?", la personne cesse d'avoir une existence. "Ah bon, tu ne te définis pas comme juif? ou comme chiite? ou comme maronite? Tu es quoi?" Et aujourd'hui, quand on parle de rechercher des universaux qui permettraient d'apaiser le monde, qui est aujourd'hui un monde en furie, si on a jeté la philosophie des Lumières, où est-ce qu'on va trouver des universaux?»
Georges Corm, Historien (Liban) à 48 minutes
la prochaine qu'il y en a un qui me vise , juré , je lui demande ce qu'il pense de l'émission.....
Bonne continuation
Votre émission est intéressante, un raisonnement, des arguments, mais.... il manque des interlocuteurs tels ceux que j'ai rencontrés samedi dernier à Saint Denis, réfugiés politiques des années 1990 qui ont subi les crimes du GIA, pendant 10 années.
Ils disent décrivent ce qu'ils ont vécu. Ils disent aussi que ce qui ce passe aujourd'hui était sous jasant bien avant 2000 dans nos banlieues. Ils ont alerté nos gouvernants qui leur ont ri au nez, leur répondant que ce qui est advenu en Algérie n'arrivera pas en occident car nous sommes en démocratie.
Ils décrivent les événements actuels en remontant très loin dans le temps et dans l'espace : la création de l'Arabie Saoudite, les soutiens géopolitiques, les compromissions, l'insuffisance de courage politique de nos politiciens....
Ils disent aussi que nous en sommes qu'au début d'une "guerre" idéologique et que les djihadistes ont annoncé ce qu'ils feront et ils feront.
Dans ce registre « attentats djihadistes», Djamila Benhabib (algérienne intellectuelle en exil suite aux années noires du GIA) y a présenté son livre « Après Charlie, laïques de tous les pays, mobilisez-vous». Elle a balayé très largement les origines de ce que nous vivons en occident avec le djihad. Elle rappelle que l’Algérie a été la première touchée. Et que le "Concordat" algérien avec les responsables du GIA porte une responsabilité de ce que nous vivons.
Dans son livre « ma vie en contre-Coran, » elle explique aussi un peu tout cela….
Daniel Schneiderman, peut-être la rencontrerez-vous dans une de ses conférences de présentation de ce livre ?
Vous dites dans un de vos nombreux posts ( celui de 23h04 du 11/01/2016) la phrase suivante qui me titille:
" Moi je dis: l'islam est dangereux et nocif pour nous. "
1- Qui est ce "nous"? Le définiriez-vous comme ensemble de personnes blanches et chrétiennes...(proposition, n'est ce pas?)
2- Pourriez-vous définir le "eux", puisqu'il y a un "nous"?
3- Le "eux" ainsi défini pourquoi l'Islam ne serait-il pas dangereux pour "eux"? La dangerosité serait-elle à géométrie variable? Aurait-il, ce "eux" des protections occultes que le "nous" n'aurait pas?....
Merci et bonne journée.
C’est ici, dans les méthodes de recrutement minutieusement calibrées de l’État islamique et des réseaux qui soutiennent l’organisation en Occident, que nous pouvons voir que le processus d’endoctrinement psychologique s’est affiné à travers les années grâce aux formations menées sous la tutelle des services de renseignement occidentaux. Ces services de renseignement ont en effet toujours été intimement impliqués dans l’élaboration d’outils violents d’endoctrinement islamiste.
Dans la plupart des cas, le recrutement de l’État islamique se fait en exposant les individus à des vidéos de propagande soigneusement élaborées, développées au moyen de méthodes de production avancées, et dont les plus efficaces sont remplies d’images réelles de massacres perpétrés par la puissance de feu occidentale contre les civils irakiens, afghans et palestiniens, ou par Assad contre les civils syriens.
L’exposition constante à ces scènes horribles d’atrocités perpétrées par l’Occident et la Syrie peut souvent avoir un effet similaire à ce qui pourrait arriver si ces scènes avaient été vécues directement, à savoir une forme de traumatisme psychologique qui peut même entraîner un stress post-traumatique.
Ces techniques de propagande sectaire contribuent à attiser des émotions accablantes de choc et de colère, qui à leur tour servent à anéantir la raison et à déshumaniser l’« Autre ». Le processus de déshumanisation est concrétisé à l’aide d’une théologie islamiste pervertie. Ce qui importe, ce n’est pas l’authenticité de cette théologie, mais sa simplicité. Cette théologie peut faire des merveilles sur un psychisme traumatisé par des visions de morts massives et dont la capacité à raisonner est immobilisée par la rage.
C’est pourquoi le recours à une littéralité poussée à l’extrême et à une décontextualisation complète est une caractéristique si commune aux enseignements islamistes extrémistes : en effet, pour un individu crédule ayant une faible connaissance de l’érudition islamique, à première vue tout cela semble vrai sur le plan littéral."
Source : Nafeez Ahmed, pour Middle East Eye, le 27 mars 2015.
https://www.les-crises.fr/letat-islamique-cancer-du-capitalisme-moderne-par-nafeez-ahmed/
Qu'est ce qui a bien pu faire que ces gentilles personnes aient rejoint quelque chose d'aussi terrible que le temple solaire!
Mais c'est bien simple, pas besoin d'inviter de grands experts pour infiltrer la psychologie de ses êtres déchus (et leur donner une fois de plus l'attention qu'ils recherchent). C'est chez les sectes qu'il faut chercher les raisons, pas chez ceux qu'elle manipule.
C'est dans la nature du temple solaire de templesolairisé. Une secte qui fonctionne est intrinsèquement conçue pour fonctionner. Où tout dans son fonctionnement est orienté sur la manipulation et le lavage de cerveau. Les résultats sont toujours au rendez vous quelque soit les individus qu'elles dévorent (chercheurs du CNRS, maires de ville, notables, vous croyez qu'il n'y a que des désœuvrés qui tombent dans les délires des sectes?). Et les pires sont les religions: des sectes qui fonctionnent si bien dans la manipulation et le lavage de cerveau, de part leur mécanisme très huilé et rodé, qu'elles réussissent à se propager sur de grandes surfaces du globe.
Tout le blabla des sectes et des religions n'a que trois buts uniques: soumettre les autres, reproduire les siens et garder sous contrôle leur esprit en le verrouillant à toute rationalité. Il suffit de lire un minimum les textes pour le voir.
Le meilleur moyen de faire cela est de les mettre dans une situation de victimes: tout le monde veut détruire notre belle religion/secte, ils nous faut la protéger et la répandre. Soyez martyrs au cirque ou sur le champ de bataille. De plus, si vous le faites, n'oubliez pas que vous aurez accès au paradis, qui comblera toute la frustration (sexuelle generalement) et le mal-être que NOUS avons créé en vous manipulant.
La conversion à une secte n'est pas un acte rationnel. C'est un acte d'agression psychique ou physique. Il n'y a pas de religion heureuse ou tolérante. Elles ne se propagent pas sur de telles durées sur de telles surfaces par l'amour. Elles sont intrinsèquement constituées pour se répandre par ces actes d'agression. Je n'ai jamais vu un croyant refuser d'apporter la religion à son enfant sous prétexte qu'il n'a pas encore la maturité pour faire ses propres choix.
En prendre conscience serait une bonne chose. L'islamisme est dans l'islam comme le poussin dans l'oeuf. Ce n'est qu'une question de rapport de force et de degré d'emprise. Dès qu'une religion obtient une emprise forte, elle réactive ses mécanismes naturels dévastateurs. Elle ne se garde de le faire que lorsqu'elle est en situation de faiblesse. Combien de coups avons nous du mettre sur l'Eglise avant qu'elle ne lâche prise et se targue d’être tolérante et ouverte? Mais ne vous y trompez pas, le jour ou les chrétiens fervents redeviendront majoritaires (si cela arrive), elle se montrera deja beaucoup moins sympa.
Alors arrêtez d'ignorer cette réalité et battez vous contre l'islam. Nous luttons contre l'emprise des religions depuis 1789, qu'est ce qui cloche avec cet héritage?! Il n'est pas de gauche? Est ce que la libération des esprits, la défense de l'égalité entre l'homme et la femme et la liberté humaine sont des valeurs d’extrême-droite désormais? Je vous rappelle que quitter cette religion est un crime puni de mort dans les pays musulmans. Et qu’être un apostat dans le notre aboutit aujourd'hui dans notre pays à se faire rejeter et agresser par sa propre famille.
Je suis inquiète aussi de savoir que ce ne sont pas eux qui conseillent le gouvernement.
Au moins lui sait de quoi il parle..
Prise de conscience quand même dans cette émission: Disparait (depuis quand ?) certaines approches qui avant s'exprimaient.Que pense le psychiatrie le psychologue, le psychanalyste le philosophe. Ils sont trop rares ceux là et se sont dilués plus vite que le sucre dans le café. La nouvelle science pour qu'elle existe et donc pour pouvoir prendre la parole doit publier (pour le sociologue) écrire un article au moins (pour le journaliste) faire un bouquin (pour le romancier). Alors celui qui dans son coin se coltine la "pâte" djihadiste au quotidien (psychiatre psychologue psychanalyste je le répète) ou mène la réflexion (pour le philosophe) sans bruit mais avec l'éminente conviction à donner du sens, n'apparait plus (ou si peu) sur nos écrans médiatiques. Ainsi se met en place ces nouvelles sciences qui résonnent en comptable, demande des faits tangibles, pour être il faut paraître mais aussi et surtout pour le plus grand nombre (économie oblige). Le problème tout ça c'est que ces approches ont leurs limites et on s'en aperçoit dans l'émission, @si n'échappe pas à la règle.
Harry ne procède pas de deux êtres ( un loup et un homme) mais de cent, de mille. Sa vie oscille( comme celle de chacun) non pas entre deux pôles, comme par exemple, l'instinct et l'esprit, ou le débauché et le saint, mais entre des milliers de contrastes, entre d'innombrables oppositions.
Chen n'affronte pas un combat loyal, il doit - pour la première fois - tuer un homme endormi dont le pied dépassant du moustiquaire l'hypnotise.
(...)Les paupières battantes, Tchen découvrait en lui, jusqu’à la nausée, non le combattant qu’il attendait, mais un sacrificateur. Et pas seulement aux dieux qu’il avait choisis : sous son sacrifice à la révolution grouillait un monde de profondeurs auprès de quoi cette nuit écrasée d’angoisse n’était que clarté. « Assassiner n’est pas seulement tuer… » Dans ses poches, ses mains hésitantes tenaient, la droite un rasoir fermé, la gauche un court poignard. Il les enfonçait le plus possible, comme si la nuit n’eût pas suffi à cacher ses gestes. Le rasoir était plus sûr, mais Tchen sentait qu’il ne pourrait jamais s’en servir ; le poignard lui répugnait moins. Il lâcha le rasoir dont le dos pénétrait dans ses doigts crispés ; le poignard était nu dans sa poche, sans gaine. Il le fit passer dans sa main droite, la gauche retombant sur la laine de son chandail et y restant collée. Il éleva légèrement le bras droit, stupéfait du silence qui continuait à l’entourer, comme si son geste eût dû déclencher quelque chute. Mais non, il ne se passait rien : c’était toujours à lui d’agir (...)
Avez vous pensé à inviter Mohammed Chirani ? il a sa place dans ce type d'émission je pense car il a travaillé sur tout ce qui est déradicalisation.
Bravo DS pour votre art consommé de poser des questions et de faire parler vos invités.
Cordialement,
J'ai beaucoup apprécié ce reportage , et je suis effaré de constater qu'aucune des personnes présentes , ne s'est pas indigné au sujet de la vidéo montrant la "communauté" des boxeurs , où l'on a vu ce personnage (ce vieux con) ne pas arrêter de flanquer des "baffes" aux jeunes qui viennent apprendre à boxer !!!
Cette attitude est proprement révoltante , et considérer qu'elle est le reflet d'un "paternalisme" désuet , montre bien que ces gens s'en foutent comme de l'an 40 !!!
Moi , je suis indigné fortement , scandalisé , et ce sinistre personnage mérite tout simplement une bonne raclée pour lui apprendre à respecter l'intégrité des jeunes hommes auxquels il s'adresse !!!
Et je n'ai vu aucun de ces jeunes manifester la moindre réaction contre ce qu'ils subissaient !!!
Personnellement , si quelqu'un se comportait de cette manière vis à vis de moi , il aurait reçu aussitôt un coup de pied au Q .....
L'humanité dont Daniel fait preuve en général , est prise en défaut , et cela m'étonne de lui !!! Personne n'est parfait !!!.....
Pierre Escudier
Ces carnets de "chants-feu de camps" étaient dans les années 60 une partie du lien de ces jeunes (donc nous) qui allaient plus tard occuper le Larzac, militer dans des partis, faire du syndicalisme, travailler dans les quartiers.
Dans ce carnet il y a des chants de ralliement du genre "gardarem lo Larzac", mais aussi "Les champs Élysées", "La mauvaise réputation", "Quand il est mort le poète", "Le déserteur" obligatoire à l'époque, etc ...
Je tombe sur un chant dont je vous donne le refrain:
<< Ne crains pas la lutte et l'effort
Ne crains pas ceux qui tuent le corps
Toujours l'esprit triomphera
Ne crains pas la lutte et l'effort
Ne crains pas ceux qui tuent le corps
La vérité dominera
Tel est ton combat >>
Il y a matière à réflexion, vous ne pensez pas?
Discipline qui se fait de façon extrêmement brutale ailleurs; foot, boxe, ... Là ça y va les exercices répétitifs, la compétition infernale, les classements, la sélection, les exigences, le dénigrement, le sacrifice de soi à la cause. Le comportement du "manager" dans la salle de boxe me choque; est-il incapable d'établir sa relation aux jeunes boxeurs autrement qu'en les giflant?
Toujours dans la troisième partie; si des étudiantes ou des journalistes approchent en se vêtant du voile intégral des femmes voilées , d'autres plus mal intentionnées, agents de services secrets, peuvent aussi le faire, pour les recruter en leur faisant croire qu'elles sont des leurs.
Monsieur Hollande avait déclaré en 2012 je crois qu'il fallait absolument éliminer Bachar Al-Assad; ces djihadistes sont partis faire la guerre que luiprésident voulait.
Quand Charlie déclare que l'assassin court toujours, il a raison; sauf que Dieu n'existant pas et les terroristes ayant été abattus, c'est du côté des commanditaires qu'il faut chercher.
http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/alain-badiou-penser-les-meurtres-de-masse
J'ai néanmoins ressenti un malaise au moment ou D.Schneidermann demande à Farouk Atig si il avait été un jour tenté par le jihad. Ce dernier lui répond (de mémoire) qu'il avait vécu des vertiges dans son existence mais pas celui-là. Pourquoi cette question à cet intervenant ? Parce que c'est "larabedeservice" ? Et du coup c'est Raphaël Liogier à qui on ne pose pas la question qui avoue qu'il aurait pu être tenté !!!
les jeunes en rupture identitaire , tu n'étonnes , les mâles qui sont dans les médias sont d'une violence extreme , les présentateurs se moquent des invités et des autres chroniqueurs, les invités passent leur temps a se défendre , et les politiques sont méprisants avec les faibles, et tous avec les femmes , meme ici. Les médias passent leur temps a valoriser l'écrasement de l'autre , les politiques aussi , et vous continuez a vous poser des questions . La vison qui est donné des mâle en France c'est; violence , violence , la réflexion c'est pour le web (comme ici) .
A lire une étude sur les niveau de diplôme des enfants de migrants ou de souche (par l'INSEE), étonnant les filles ont les meme résultat qq soit leur parent, pas les garçons ?
Alors les mecs ou etes vous comme modele, y'a pas que les pères , les mecs de la TV doivent donner un exemple , de force et de tranquillité , alors qu'ils sont stressés et moqueurs .
Voté d'utilité publique
Vu les mesures prises par nos élites, nous ne sommes pas sorti des ronces, au contraire même on s'y enfonce encore plus.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
Et pour ajouter la dépression à la dépression, une autre remarque. Gilles Képel n'arrête pas de dire, dans ses interventions médiatiques comme dans son dernier bouquin, que ce qui le rend très en colère est la déconnexion du monde politique, des dirigeants, du monde universitaire. Votre émission en apporte encore une fois la preuve. Qui entend les gens que vous invitez? On s'interroge sur les motivations profondes de ceux qui partent en Syrie, et on a raison de le faire, mais il y a un savoir qui existe, produit à l'université et les gens de culture qui ne s'arrêtent pas à l'émotionnel. Il y a trois ans a été publiée un ouvrage formidable issu d'une thèse (Hervé Mazurel, Vertige de la guerre) racontant le départ de volontaires européens dans les années 1820 en direction de la Grèce, pour arracher son indépendance des mains de l'Empire Ottoman. Il décrit la réalité du terrain, dont certains aspects ont un écho glaçant avec l'actualité récente (lire les récits insoutenables de match de foot avec la tête des ennemis décapités...). Or qu'Est-ce qui poussa ces jeunes à partir, en masse pour les canons de l'époque? LE goût de l'aventure, le déclassement social, une rupture dans le rythme de vie, cette rupture narrative évoquée par Liogier dans votre émission, un idéal politique. Bref, comparaison n'est pas raison, la cause de l'indépendance de la Grèce n'est évidemment pas comparable avec le djihadisme, les motivations individuelles sont infinies, mais un savoir est produit, dont on pourrait se servir pour voir les invariants et les ruptures, et on ne peut que déprimer en voyant que nos dirigeants n'en ont cure.
Mais merci encore pour cette émission passionnante
Mais où sont passés les événements de 2005? C'est le véritable point aveugle, le trou noir de l'émission.
Quelques questions:
- D'où vient ce qui nous tombe dessus depuis un an? Après une heure vingt de descriptions, d'analyses et de considérations, nous ne comprenons toujours pas pourquoi ça nous arrive.
- Les émeutes, ou le soulèvement ou l'insurrection selon les appréciations de chacun, de 2005 ont enflammé les zones de relégation que sont devenues nos banlieues; et qu'en avons-nous retenu? qu'en avons-nous fait? Que faisons-nous de notre passé colonial et de l'actuel néocolonialisme ?
- Sur quoi pouvait bien reposer, depuis soixante-dix ans, notre sentiment de sécurité et de paix?
- Et si les "erreurs" de nos dirigeants, jugées bien rapidement irraisonnables par vos invités, n'en étaient justement pas, des erreurs... mais signaient bien une politique?
Le terroriste n'est pas un alien, encore moins un monstre, mais un symptôme.
L'Histoire peut nous aider à comprendre et donc à débattre des choix qui nous incombent.
Deux journalistes, un sociologue étaient conviés, mais d'historien point! Dommage.
Claudo 43
Ce que Liogier dit sur la narration intime des candidats au djihad est très juste. D'entrée de jeu, la propagande djihadiste use d'un registre épique (voire poétique, bien que guerrier) très marqué et Daesh propose un encadrement définitifs des destins : la femme est une matrice, l'homme est un combattant.
Alors que nous voyons des fous, des extrémistes, des désaxés qui courent au danger et à la mort, ces mêmes signes peuvent donc être perçus, avec d'autres yeux, comme un héroïsme exalté et forcément attractif pour des âmes en peine, des désoeuvrés, des losers [...] qui trouvent là un confort psychologique accru.
Voilà pourquoi les réponses autoritaires sont vouées à l'échec : accroître l'adversité accroît par contre-coup cet héroïsme et son attractivité.
CHAPEAU !
Mais : d'entrée, le nouveau malaise. Qu'avez-vous choisi comme image/photo emblème pour l'émission ?
Eh ouais.., encore, une nouvelle fois, toujours, et rebelote, et repaf, le charmant visage d'un illustre personnage de toute cette sympathique galerie, déjà archi-médiatisée partout (je parle pas de Monsieur Raphael Liogier, comme de bien entendu).
Alors voilà. Pendant de nouveau une, puis en tout trois semaines, avec les trois dernières émissions en boucle, le site sera orné une nouvelle fois d'une face de merde. Comme cela fut le cas à partir du 20 novembre dernier, suite à l'émission sur les rumeurs et bfm.
Sacré arrêt sur image, quoi. Au préalable : On réfléchit un peu ? On s'en fout ?
On s'en fout! (de l'image de présentation de l'émission)
L'important c'est l’émission elle même. (que j'ai regardé, écouté, apprécié)
Pas vu l'émission encore.
Au rayon ciné, il y avait aussi la piste de Philippe Faucon, auteur de "la désintégration".
En d'autres termes : y a-t-il une spécificité de ces parcours par rapport à d'autres parcours guerriers ou militaires ?
[large]Mais quelle question ?!?[/large]
Très frustrant, vu qu'elle n'est pas mentionnée et parce que j'en ai quelques unes des questions à la fin de cette vidéo; j'aimerais bien savoir si celle évoquée en faisait partie.
Accessoirement, excellente émission, d'utilité publique comme l'ont mentionné nombre avant moi.
EDIT : Bon, j'ai viré les gros mots de peur de me faire censurer.
RE-EDIT : Parce que j'aimerais beaucoup connaître la question.
Une chose est sûre que plusieurs auteurs français n'ont pas attendu 2015 pour évoquer la possibilité d'attentats djihadistes en France. Parmi eux, Thierry Jonquet qui écrit en 2006 (il y a 10 ans!) Ils sont vos épouvantes vous êtes leur crainte: "Le compte à rebours a commencé, tôt ou tard, ne te berce pas d'illusions, ils frapperont à Paris, annonça-t-il. Personne n'est à l'abri, Simon, personne, à Jérusalem, Manhattan! Ou boulevard Voltaire!" (page 266, Points Seuil). Glaçant, non?
Reçu assez fraîchement par la critique à l'époque, Jonquet serait aujourd'hui décoré du statut de lanceur d'alerte... Tout y est: impuissance de l'école, montée de l'islamisme, de l'antisémitisme, impuissance de la police. A relire!