A Paris, un projet de "maison des médias libres"
Faire cohabiter des médias indépendants dans un même lieu parisien : c'est le projet porté depuis trois ans par un industriel, Olivier Legrain et plusieurs médias dont Mediapart, Basta, Politis et Alternatives économiques. Le projet fait en tout cas partie des candidatures finalistes d'un concours lancé par la Ville de Paris.
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En tant que directrice de Hors-Série, partenaire d'Arrêt sur images, et à ce titre membre de l'équipage au sens large, je pense que cette aventure de la Maison des Médias Libres est une opportunité à ne pas louper.
1) Parce que la mutualisation des ou(...)
Projet porté par un industriel.
Donc c'est un NON FRANC ET MASSIF
L'idée est tout de même plutôt intéressante : les médias concernés par ce projet n'ayant pas les mêmes moyens que leurs concurrents moins libres parce que financés par des grands groupes, la mutualisation et la recherche de réduction des coûts par le(...)
Derniers commentaires
Les services de renseignement s'en frottent déjà les mains, ça va être très simple de poser quelques équipements d'interception dans les bâtiments entourant "Le Transfo"...histoire de récupérer des informations non-protégées.
Après ça peut être l'occasion pour les membres des différentes rédaction d'échanger des infos et des pratiques pour contrer ces méthodes ou au moins en diminuer l'efficacité.
Ces médias seront-ils libres d'analyser la petite sauterie de Villepinte https://www.ncr-iran.org/fr/actualites/iran-protestations/21039-jean-francois-legaret-maire-de-paris-1er avec d'éminents participants: ceux qui ont déclenché toutes les guerres qui ont précédé et qui veulent continuer leur propagande ; regardez bien les participants. réunion avec la bénédiction du régime français.
A quand ce genre de manifestation pour soutenir les opposants au régime de l'Arabie saoudite?
Mouais...
Si c'est possible, j'y prendrais une petite surface d'à point. Genre "un bureau pour quand on vient enregistrer un truc particulier" .
Mais je ne quitterais pas mon socle de base pour aller me coller à Médiapart et à un millionnaire (c'est à dire un optimiseur fiscal probable qui par nature est anti-démocrate)
Mais vous ferez bien comme vous voudrez... ;)
Bonjour
Oui peut être une bonne idée de se regrouper mais attention à ne pas nous donner tous les même contenu. Ce qui nous fait adhérer c'est vos différentes sons de cloches
Et aussi sur un même lieu physique le blocage voir pire peut arriver aussi.
Avec la poussée frontiste et populiste il faut rester sur ses gardes alors prenez vos précautions
Bien à vous
Philippe
synergies , efficience , économies d'échelles , rationalisation. tous les éléments capitalistes sont la pour que ce projet réussisse.
Pour le status juridique on verra plus tard , coop our holding , tout est encore possible.
Vous auriez limite pu déposer un projet collectif à NDDL mais c'est un peu loin de Paris et tout ce beau monde n'y survivrait pas.
sinon je trouve que c'est plutôt une bonne idée, a défaut d'avoir des politiques à gauche qui arrivent a s'entendre c'est bien que des journaux de gauche essaient de bosser ensemble malgré leur divergences éventuelles.
Hénaurme serait l'entourloupe en effet, si, comme il l'est opportunément rappelé, un site dont la raison d'être consiste à déconstruire les récits médiatiques, par le simple fait avec d'autres de cohabiter, renonçait pour survivre économiquement, à dis-sembler d'avec leur médiatique courant: aussi proche politiquement fût-il apparemment . Comment même imaginer que la simple éventualité ait pu en être envisagée?
Mettre ASI dans le même bâtiment que Mediapart ou Politis c'est une idée aussi pertinente que de faire de l'agriculture bio à côté d'un producteur qui déverse des tonnes de glyphosate sur son terrain. Ne vous laissez pas avoir par un projet de récupération des médias "indépendants" par le PS/EELV et par un "milliardaire de gauche" (j'en ris encore !).
D'après l'article de Libération, l'affaire est loin d'être faite, inutile donc de s'emballer. Ceci étant dit, le projet est intéressant pour plusieurs raisons :
1) Pour mutualiser les coûts et les outils. Comme l'indique Judith Bernard, la principale fragilité des médias indépendants est économique. Donc, de la même manière que les salariés ont historiquement compensé leur fragilité économique en s'organisant en syndicats et en mutuelles, il paraît logique que des médias indépendants mutualisent leurs besoins et leurs outils pour réduire leur fragilité.
En effet, comment peut-on être indépendant et fragile ? Pour aboutir à une réelle indépendance, il faut réduire sa fragilité.
2) De plus, dans une démarche alternative, la mutualisation des locaux, des outils et des services permettra aussi de réduire l'empreinte écologique de ces médias. Un point qui devrait également peser dans la balance.
3) Parce que je préfèrerais que des gens comme Judith Bernard, Daniel Schneidermann, Laurent Mauduit, Hervé Kempf, Eros Sana ou Paul Moreira participent à l'éducation aux médias plutôt que qu'Adrien Sénécat et les pseudo fact-checkers du Decodex et autre Thomas Hugues ou Sonia Devillers. L'ouverture d'un espace dédié à cela au sein du Transfo serait donc une bonne chose.
4) Parce que l'on peut espérer que cela permettrait d'autres synergies : plus d'abonnements conjoints au sein de la presse libre par exemple, mais peut-être aussi des émissions conjointes ASI/Alternatives Eco ou ASI/ Basta Mag...
Alors, certes, voir la revue Esprit s'inviter au festin ne me réjouit pas plus que cela : ils sont favorables à la concurrence libre et non faussée et au libéralisme, pourquoi ne vivraient-ils pas pleinement l'horreur économique à laquelle ils vouent tous les salariés et petits entrepreneurs de France ?
Et il est certain que j'aimerais voir le rôle de ce monsieur Legrain réduit au maximum. L'entrée d'Etic au capital de la SCI est intéressant, mais ce qui le serait plus encore serait l'entrée de deux autres acteurs au sein de cette SCI :
- une coopérative des médias libres qui y logeraient ;
- une association d'abonnés à ces médias libres.
Si une telle chose était possible et qu'elle permettait de réduire l'influence de M. Legrain a moins de 50% des parts de la SCI, je pense que des gens comme moi seraient déjà un peu plus rassurés.
Et j'imagine que les lecteurs d'ASI qui s'y connaissent mieux que moi en ce genre de domaines auraient bien d'autres idées de garanties supplémentaires à proposer.
Non, il ne faut pas refuser sous prétexte qu'un industriel millionnaire est aux origines du projet, mauvaise raison !
Des économies de fonctionnement, un partage d'infos (jusqu'où ?)
Plus on est nombreux, mieux on résiste aux pressions...
Des objectifs qui peuvent être contradictoires, une retenue peut-être inconsciente sur certains articles...
Pour le meilleur et pour le pire, il faut se mettre contractuellement à l'abri du pire, même avec des amis ou des partenaires réputés sûrs, c'est le meilleur moyen de les garder.
Bon courage pour le choix.
Comme le dit Neiity ci_dessous tou cela est très parisien, dans le 11-ème quii plus est.
en tant qu'abonné ça ne me poserait aucun problème si vous décidiez de rejoindre ce bâtiment commun. Je pense même que l'argument financier est prépondérant dans la mesure où, une baisse des coûts de fonctionnement, permettrait certainement à DS de se faire moins de cheveux blancs et donc de se concentrer sur ce qu'il fait le mieux, à savoir la direction d'une rédaction d'analyse des médias (et la rédactions d'articles évidemment).
Finalement, c'est Vous (l'ensemble des salariés d'@si), et non le lecteur, qui êtes les plus à même de savoir si vous saurez résister aux éventuelles pressions en côtoyant quotidiennement des confrères que vous êtes susceptibles de critiquer.
Personnellement (si ça peut vous aider), à l'heure des réseaux sociaux, de ceux qui ont le tweeter facile, des procès pour diffamation en tout genre (et sans fondement) et autres procédures bâillon... je ne pense pas que la proximité physique puisse jouer un grand rôle en terme de pression ou d'intimidation.
BàV.
J'entends bien les arguments de Judith Bernard mais je crains la perte d'indépendance. Cet industriel n'est pas un philanthrope : il a bien une idée derrière laquelle (inutile d'écrire laquelle; c'est évident!). J'aime bien l'idée du crowdfundig qui a déjà fonctionné ou encore un partenariat avec les abonné.e.s.. Il y a peut-être d'autres idées à explorer et à inventer.
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les bobos se prennent pour des monuments, ils veulent créer le journalisme de vérité, comme feu le Monde .. ce qui est bien, c'est que les protagonistes sont les journaux que je fustige depuis longtemps et qui sont de l'autre droite , merci a eux de s'acoquiner et d'avouer leur detestation/peur de la gauche, seule le PS leur convient. Mediapart, Basta, Politis et Alternatives économiques. Rigolo que le seul media sans oligarque dans le financement ne sois meme pas nommé .. LE Media. Sou aurez beau gesticuler, et refaire le coup mainte fois recommencer de 'la nouveau' alors que c'et encore et toujours la meme tambouille, 'comment garder le capitalisme debout' . Le type est psychanalyste et richissime ... m'étonne pas Freud est le celui qui a permis l'essor du capitalisme en théorisant, l'idée qu'on réussit seul, que se regarder le nombril sans altérité est le chemin de l'ouverture, que les mères sont responsables ...
Super projet, faut y aller sans hésiter.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
En tant que directrice de Hors-Série, partenaire d'Arrêt sur images, et à ce titre membre de l'équipage au sens large, je pense que cette aventure de la Maison des Médias Libres est une opportunité à ne pas louper.
1) Parce que la mutualisation des outils et la réduction des charges est un élément décisif de consolidation de notre modèle ; notre première fragilité est économique, et les temps sont durs pour les médias indépendants. Beaucoup se cassent la gueule, au milieu d'une offre pléthorique de pure players "gratuits" et d'une concurrence qui va croissant, nous traversons des périodes difficiles, connaissons des baisses de recettes menaçantes pour l'avenir.
2) Parce que les synergies intellectuelles sont bonnes à prendre, et qu'elles ne sont des éteignoirs à diversité que pour les esprits faibles et les tempéraments mous - que nous ne sommes pas.
3) Parce que faire cohabiter la critique et les critiqués est un exercice tout à fait sain, pour les uns comme pour les autres. Contrairement aux réserves formulées par D.S, je pense qu'il n 'y a pas de problème à faire cohabiter la critique avec les critiqués lorsqu'elle est faite de vigilance, d'exigence intellectuelle et de bonne foi. C'est le fiel, le venin, le surplomb narquois qui en deviennent compliqués ; est-ce si regrettable ? Les universitaires dont les labos se côtoient alors qu'ils sont en concurrence, et qui sont amenés à contester les travaux les uns des autres, se croisent à la cafet' sans s'étriper : cela doit donc être possible. "C'est le jeu" - comme l'ont dit ceux que j'ai croisés à la réunion de présentation du projet, à qui je parlais de la possible venue d'ASI et de Hors-Série dans la Maison des Medias Libres...
4) Parce qu'être locataire d'une SCI dans laquelle figure un industriel n'est pas se livrer tout cuit à lui : Legrain sera dans l'affaire propriétaire (d'une part) des murs, pas le propriétaire des lignes éditoriales. Il ne s'agit pas d'un actionnariat venant acheter le coeur intellectuel de la machine, mais d'une relation locative avec un propriétaire immobilier ; êtes-vous allés interroger le pédigrée capitalistique des propriétaires immobiliers à qui les médias indépendants louent actuellement leurs murs, pour vous assurer de leur indépendance éditoriale ? NOn : parce que vous ne considériez pas qu'être locataire ici ou là ait des conséquences sur les lignes éditoriales ; il en ira de même à la Maison des Médias Libres.
5) Parce que la Maison des Medias Libres prévoit des espaces de rencontre avec le public, des salles de projection et de débats, où nous pourrions organiser des conférences, des discussions, des rencontres avec nos publics, dans le prolongement de notre travail au sein de nos rédactions : Lordon sur les fakes news, Friot sur la campagne médiatique contre le statut des cheminots, Smyrnaios sur le nouvel algorithme de Facebook et les stratégies des GAFAM pour monopoliser notre attention "médiatique" : exemples de ce qu'on pourrait organiser si nous disposions d'un outil comme la Maison des Medias Libres.
6) Parce que la Maison des Médias Libres prévoit des espaces de formation, où nous aurions un rôle à jouer dans l'éducation aux médias, la sensibilisation à l'analyse critique et la déconstruction des grands récits médiatiques qui est notre coeur de métier, et qu'il est essentiel de transmettre...
Bref : ne nous fermons pas cette aventure possible, où il y a tant de forces à prendre !
Un truc m'a ennuyé cette nuit à propos de ce projet : ce sont les raisons de sécurité. Imaginons que plusieurs médias se mettent à travailler ensemble sur des sujets sensibles (au hasard, Premières Lignes et Mediapart). Si l'ensemble de la presse indépendante est située au même endroit, il suffit, dans le fond, d'un seul cambriolage pour tout casser. En cas d'attentat, idem. Les médias indépendants sont de moins en moins nombreux, ils concentrent de plus en plus tout le potentiel d'investigation en France : j'ai le sentiment que ce métier est de plus en plus dangereux, et que les pressions vont devenir lourdes et violentes. Concentrer tout ce potentiel dans un seul lieu, ça me paraît prendre un risque très important.
Enfin, dernière chose : les médias admis sont-ils destinés à évoluer ? Les boîtes citées n'ont pas le même degré d'indépendance, et rien ne dit qu'elles le resteront dans l'avenir. SoPress, qui fait d'excellents journaux, a néanmoins totalement aboli la frontière entre production de contenu journalistique et contenu de marque (avec une clarté et une transparence bienvenues, ce qui tempère largement les conflits d'intérêt potentiels), Premières Lignes est 100% dépendant de la commande publique etc. Y a-t-il une clause de sortie prévue ? Un peu de prospective : si Les Jours n'atteint pas son équilibre et se fait racheter par Matthieu Pigasse (ce que je n'espère pas, hein soyons clairs), sera-t-il exclu d'office du projet ?
Voilà, tout rassembler à un même endroit me semble un peu bizarre, même si un peu plus de confraternité entre tous ces médias ne me semblerait pas de trop, compte tenu de l'ampleur du combat à mener.
"Le projet (....) né de la rencontre entre un millionnaire, ex-cadre dans l’industrie, du nom d’Olivier Legrain et d’un certain nombre de médias se définissant comme indépendants, ". Le tout avec l'aval de la Mairie de Paris
Ben, c'est tout simple, non ? Par construction, à partir du moment où tout ce beau monde fait projet ensemble, les différents acteurs ne vont plus être indépendants les uns des autres. Etre partenaires d'un projet = ne plus être indépendant des autres acteurs.
Des fois, je repense au Libé d'avant..
Depuis des années, on nous habitue à avaler des couleuvres. Enormes les couleuvres Mais pour que l'avaleur de couleuvres ne se rebiffe pas, il faut commencer léger, par de la couleuvre de petit calibre, pour lui ouvrir l'orifice tranquilou, et puis agrandir petit à petit le passage pour enfourner des couleuvres de la taille d'un boa.
On aura beau mettre en place des garanties, des gardes fous, des chartes, prétendre séparer les registres, cela ne changera rien. Les gardes fous sont fait pour être grignotés, non ? Oh, pas tout de suite, dans quelques années, au nom du réalisme. Chaque média, la mort dans l'âme, sera ok pour brader de son indépendance ("Ca ou disparaitre") Chaque capitaine de ces médias venant dire à ses lecteurs/ abonnés, qu'il a sauvé son média et qu'il a "préservé l'essentiel",
Non, je ne vous/nous encourage absolument pas à pareille aventure. Se regrouper avec d'autre, oui (ex, la Presse Libre). Se regrouper avec un "sympathique millionaire de gauche", non. Autant aller chez Niel direct, on s'éviterait les étapes fastidieuses du foutage de gueule progressif.
Un projet financé par un millionaire comme alternative aux médias financés par des millionnaires. Belle innovation.
L'idée est tout de même plutôt intéressante : les médias concernés par ce projet n'ayant pas les mêmes moyens que leurs concurrents moins libres parce que financés par des grands groupes, la mutualisation et la recherche de réduction des coûts par le partage, ça ne semble pas crétin.
Mais c'est oublier qu'on parle de "gauche", là. La vraie, la dure, la tatouée. Celle qui n'aime rien moins que les unions, les rassemblements, les mises en commun, toutes choses qui viennent pervertir la pureté des doctrines.
On voit déjà sortir couteaux et colts : attention, pas de compromission avec le grand capital (Matthieu), et puis, des conditions avantageuses, pour des médias indépendants, n'est-ce pas les rendre dépendants (Anne), il vaudrait mieux qu'ils continuent à suer pour boucler les fins de mois et à tirer à la rondelle, ça oui, c'est de l'indépendance de la vraie, et puis, réunir des médias qui ont quelques points de pensée communs, ce n'est pas une si bonne idée que ça (Vincent) - risque de contagion, de conflits, de copinage ? - et puis, bon, c'est quand même pas des vrais medias de gauche (Matthieu, encore), ils n'ont pas leur certificat de bonne orthodoxie...
Bref, comme d'habitude à gauche, dès qu'on parle de s'unir, de partager, de s'entendre, tout le monde se met subitement à "émettre des réserves", parce que les autres, s'pas, ce sont toujours des traitres en puissance.
Pendant ce temps, les industriels, les vrais, les capitalistes, les vrais, la droite, la vraie, continue de monopoliser tranquillement les moyens d'expression les plus visibles (télé, radio, grands quotidiens et hebdos) et de formater les esprits. La gauche, elle, est trop occupée à s'avoiner pour s'apercevoir que personne ne l'écoute, ne la voit, ne la lit.
Mais au moins, chaque parti, chaque chapelle conserve sa pureté originale. Surtout, ne pas s'éloigner des fondamentaux...
Ça sent le fiasco à plein nez
Enfermer tous les journalistes indépendants dans une maison des médias libres, en les rendant dépendants d'un loyer et équipements avantageux, en psychanalyse ou en linguistique, ça porte sûrement un nom savant, moi ça m'évoque un mot... bullshit*.
*merde de bison
Je trouve que le projet est chouette. Le seul point qui me pose vraiment problème, c’est cette histoire de loyers modérés. Ça réduit artificiellement votre structure de coûts, et crée une dépendance à la structure (portée par un millionaire, ahem) en cas de difficultés. Attention...
Hum… Je vois bien l'intérêt comptable d'un tel rassemblement. Mais à part ça ?
Ce disant, je ne dis pas que l'aspect comptable n'est pas important, mais pour le reste, se trouver dans un même lieu présente-t-il un intérêt ?
Là comme ça, spontanément, sans y avoir réfléchi, je ne trouve pas qu'il s'agisse d'une si bonne idée, surtout pour un média comme ASI. Les réserves de DS me semblent devoir dominer toute l'argumentation.
Projet porté par un industriel.
Donc c'est un NON FRANC ET MASSIF
On remarquera que ce sont des médias bien rose pâle aussi
Hors-Série n'est pas rose pâle, et veut en être.
Copié-collé de mon argumentaire sur ce point :
Etre locataire d'une SCI dans laquelle figure un industriel n'est pas se livrer tout cuit à lui : Legrain sera dans l'affaire propriétaire (d'une part) des murs, pas le propriétaire des lignes éditoriales. Il ne s'agit pas d'un actionnariat venant acheter le coeur intellectuel de la machine, mais d'une relation locative avec un propriétaire immobilier ; êtes-vous allés interroger le pédigrée capitalistique des propriétaires immobiliers à qui les médias indépendants louent actuellement leurs murs, pour vous assurer de leur indépendance éditoriale ? NOn : parce que vous ne considériez pas qu'être locataire ici ou là ait des conséquences sur les lignes éditoriales ; il en ira de même à la Maison des Médias Libres.
Sans que ce soit forcément un non franc et massif : pourquoi le problème d'indépendance n'est pas mentionné une seule fois dans l'article ? Médiapart, @si et les autres qui passent leur temps à critiquer la dépendance des médias traditionnels à des puissances financières, et à raison à mon avis, manquent tout d'un coup de lucidité lorsqu'il s'agit d'un financement qui les concerne ?
Je ne suis pas certain pour autant qu'il faille refuser : si l'intervention de l'industriel en question est transparente, claire, régie par des statuts, et que par exemple le premier projet éditorial commun de la maison des médias soit d'enquêter sur cette personne, pourquoi pas ? La perspective de pérennisation de tous ces médias libres est trop belle pour ne pas y réfléchir, mais à condition en effet qu'ils restent bien "libres". Et le fait que même @si n'aborde pas la question de l'indépendance dans ce court article n'augure rien de bon.
"Vastes questions existencielles, ". Ne vous en préoccupez pas trop.
Quand je vos écrits dans une même phrase "industriel" et "médias", j'ai le poil qui se hérisse et des clignotants devant les yeux§ Je crains le pire pour ASI. C'est faire entrer le loup dans la bergerie.
On est un peu pris de court, là !
Je ne comprends pas quel serait le statut exact du bâtiment. Il appartiendrait à la ville de Paris encore, ou serait mis à la disposition de la SCI par un bail , payant ou non, pour une période, déterminée, genre 30 ou 60 ans ?
La question est d'importance, parce que la majorité au conseil de Paris pourrait changer, et des charognards de droite, genre LREM pourraient se révéler propriétaires des lieux et vous pourrir la vie.
Mais l'idée elle-même de mettre en commun les charges, même si tout le monde n'a pas les mêmes besoins, est une bonne idée, d'après moi, surtout que des médias libres sont potentiellement fragiles, même ceux qui marchent bien. En ce qui concerne les besoins, il y a moyen de s'arranger, probablement, car même les médias qui ne font pas d'émissions ont potentiellement la possibilité d'en faire. D'ailleurs, c'est probablement l'avenir...
Quant à l'entre-soi, si vous avez déjà le questionnement, c'est que vous êtes sauvés, parce qu'en mesure de traiter le problème et de le mettre sur la table sereinement.
L'union fait la force, et l'avenir, c'est la force....