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Commentaires

A propos, le service militaire, c'était quoi ?

Des deux mandats de Jacques Chirac, héros de notre deuxième émission d'été, Mathilde Larrère a choisi d'évoquer la suppression du service militaire. Mais à propos, d'où vient le service militaire, et comment a-t-il évolué ? Le gégène, le colon, le bleubite (sans oublier le tirage au sort). Mathilde Larrère vous raconte tout.

Derniers commentaires

n'empêche, ça formait des hommes, des vrais. Et ça permettait de draguer dans d'excellentes conditions de température et de pression. " Non piu andrai, farfallone amoroso..."
Vive Chirac,qui lui à fait son service militaire.
Il y a tout de meme deux périodes différentes 1956-1962 pendant la guerre 'les événements)d'Algérie et la situation après 1962
La premiére période le service était de 27 à 30 mois et a laissée 30000 (trente mille)morts officiels
Deux découvertes la biture et le boxon !
Quand au putsch de 1961 un souvenir incroyable,mais c'est un autre sujet.
De nombreux concernés se sont fait exempter en poursuivant interminablement des études
il est quand meme curieux que des personnes n'ayant jamais pratiqué ce genre de corvée imbécile ,le prone pour les autres
Quand a un service d'un mois ou de trois,on voit que l'interlocuteur maitrise le sujet !!
Une régle devrait etre primordiale.Que ceux qui sont pour le service ou pour la guerre s'inscrive illico comme volontaire,désigné d'office bien entendu.
Un ancien combattant eh oui !!
On va la faire à la Georges Perec.

Je me souviens du service militaire qui m’a arraché à la mère de mes enfants juste quand il ne fallait pas.
Je me souviens que le « brassage social » se limitait au mieux à un brassage régional. Tous appelés sursitaires du mois d’août, nous étions tous diplômés au moins bac + 3 et presque tous engagés dans la vie familiale.
Je me souviens que dans le régiment de montagne qui eut l’honneur de me compter, il y avait des parigots, des nordistes, des Dom-Tom-istes et quelques bouseux nés sur les pentes ou au pied des pentes, dont moi.
Je me souviens d’avoir risqué les « arrêts de rigueur » pour avoir dit à quelques touristes béats qui applaudissaient en nous voyant suer sur les sentiers « Ne rigolez pas, ce sont vos impôts qui défilent ».
Je me souviens qu’ils m’ont viré au bout de trente six jours en expliquant à mon épouse, enceinte du premier de nos enfants que je n’en « avais plus pour longtemps à vivre ».

Je me souviens qu’ils se sont trompés.
Le sévice militaire, c'était le service des militaires (de carrière). Les conscrits, de la main d'oeuvre plus ou moins qualifiée, à pas cher (531F/mois dans les années 90 si ma mémoire est bonne).
Les pauvres bougres qui n'avaient pas de relation ne pouvaient y échapper, partaient se morfondre en Allemagne où ils étaient employés pour la plupart à la réfection des locaux (avant la "remise des clés" signant la fin des "bases françaises" datant de 1945).
D'autres perdaient leur temps à attendre, glander (c'était en fait le royaume de l'oisiveté, où il faut se lever avant 5h, pour être à la piscine à 10h, faire plouf, nager 25m et ressortir pour être rentré à 16h...). Quelques instruits y faisaient des expériences de sociologie, beaucoup apprenaient à boire et à fumer.
Les prétendues vertues de brassage social, c'est du flanc. Aucun fils de notable parmi les 2emes pompes des anciens bataillons disciplinaires, jamais vu un fils de magistrat, de bourgeois, d'élu régional/national récurer les chiotes où désobuser des champs de tir après exercices, ni garder un parc à char.
Tous dispensés, exemptés, "coopérants" comme rappelle Mathilde Larrère.
Il n'y a rien à regretter dans ce bastringue, la plupart des jeunes gens y ont découvert d'avantage le tabac et l'alcool que le sport et la discipline... Merci Chichi (ça me coûte de l'écrire!).
Macron y a coupé...

Intéressant, sur wikipédia on trouve cette information:
Né en décembre 1977, il appartenait aux dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription. Celle-ci a en effet été suspendue en 1996 pour « tous les Français nés après le 31 décembre 1978 »

En pratique, et pour ceux qui peuvent corriger, l'information est inexacte.

Comme nous l'apprend la page sur le service militaire en France, c'est le "décret no 2001-550 du 27 juin 2001 relatif à la libération anticipée des appelés du service militaire" qui supprime définitivement le service. Aucun projet de loi n'est voté en 1996. En revanche, deux textes ont pu permettre à Macron d'éviter le service:
- le décret ci dessus qui supprime définitivement le service militaire en juin 2001 (et fait sortir des casernes les appelés s'y trouvant ("les derniers cons" comme ils se surnommaient si ma mémoire est bonne)).
- et le 8 novembre 1997, la parution de la loi 97-1019 qui, entre autre, autorise "l’allongement des reports pour études, qui peuvent désormais mener jusqu'à 26 ans au lieu de 24.".
1977+26= 2003: Macron y coupe à condition de poursuivre des études jusqu'en 2001

J'ai un copain à l'époque qui a fait exprès de prolonger ses études d'une année pour y couper. En général les facs ne se faisaient pas prier.

Je suppose que le "suspendue en 1996" sur la page de Macron est soit une erreur, soit... une petite manipulation (?).
Pourquoi cette dernière hypothèse? Parce que pour un président, ça fait plus chouette d'avoir éviter le service parce que pas de chance que parce qu'on a fait exprès (ou pas) de poursuivre des études suffisamment longtemps pour y couper. :D
Euh ! C'est LA gégène...
Le putsch d'Alger qu'évoque Mathilde Larrère est celui de 1961, mais il y en eu bien un à Alger en 1958 que d'ailleurs le contingent ne fit pas échouer. Il visait à installer au pouvoir l'homme que celui de 1961 visait à destituer.

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