Alessandro Pignocchi : deux mésanges très politiques
Abonnez-vous pour pouvoir commenter !
si vous êtes déjà abonné Connectez-vous Connectez-vous
Commentaires préférés des abonnés
"Je crois que je vais basculer dans l'animisme"
Si vous n'êtes pas ce que l'on appelle un croyant (ce qu'à dieu ne plaise), vous êtes déjà plus ou moins animiste.
Lorsqu'on a décidé de ne pas croire en un dieu quel que soit ce dieu, accorder de l(...)
Haha ! Et les arrêts sur images, c'est fait pour les chiens ?
Interview passionnante :)
Derniers commentaires
on acte donc la fin de la civilisation de l'altérité, on entre dans le choc des mondes , l'affrontement des cosmologies dieu fera le reste, on comprend la mort de la démocratie du parlementarisme , du couple** de toute articulation à l 'autre comme différent on annihile toute confiance dans la fécondité des différences qui ne produisent plus la vie on se transhumanise vive l'IA l'intelligence donnée aux machines pour nous gouverner on acte la mort des processus inhérents au vivant
C'est vrai qu'il parle vite, mais en l'interrompant, on le pousse à accélérer encore un peu, pour espérer aller au bout de son raisonnement avant la prochaine coupure... Ça me rappelle Poutou à la télé, et c'est surprenant que DS ne s'en rende pas compte !
On se doute que l'objectif est de rendre le propos plus intelligible pour les spectateurs, en lui demandant d'expliciter les termes, de dire moins de choses à la fois... mais bien souvent, ça a l'effet inverse, en hachant les explications !
Un entretien vivifiant à l'issue duquel, une fois de plus, on voit avec l'exemple de Pignocchi que ne pas être connecté H24 permet de développer une pensée beaucoup moins polluée et donc visant plus juste.
La chute avec le message de la mésange à Daniel m'a fait beaucoup rire : c'est vrai que laisser parler l'autre sans le couper n'est pas dans l'air du temps !
Merci d'avoir invité cet homme, de la pensée pas triste va devenir de plus en plus important au fur et à mesure que notre société devient sordide.
"Itération iconique", c'est le terme technique pour désigner la répétition d'une même case en changeant seulement le texte.
Pignocchi est passionnant à écouter et admirable dans sa capacité à ne pas perdre le fil de son raisonnement malgré le brouillage de Daniel. On le sent assez agacé par moment et cela se comprend.
J'ai découvert cet artiste sur le site Lundimatin avec sa série sur Macron qui m'avait fait rire aux éclats. Je ne soupçonnais pas que sa pensée était aussi riche. Dans son dessin, Pignocchi déploie un sens de la lumière et de l'atmosphère magnifique. Mais l'itération iconique telle qu'il la pratique demande une numérisation du dessin, ce qui est peu compatible avec sa technophobie.
Merci Daniel et Alessandro pour cet entretien et ce discours aussi élaboré que cohérent (ce n'est pas dans la presse BD qu'on lirait quelque chose comme ça).
belle émission. merci à tous les deux.
Un passage de cet entretien m'a fait penser à un texte de B. Traven, un écrivain libertaire à la vie très mystérieuse, auteur notamment du Trésor de la Sierra Madre.
Avec ce texte, intitulé "Administration indienne et démocratie directe", B. Traven nous donne une leçon sur la façon dont on devrait nommer et révoquer les dirigeants afin qu'un mouvement reste vivace.
Non mais cette aquarelle ! On l'a sentie bouillonner tout le long de l'émission, la mésange bleue ! Merci Alessandro :)
Et merci Daniel qui a encore du chemin à parcourir pour déconstruire sa vision du monde. Un (très long) séjour à la campagne, ne serait-ce que pour apprendre à identifier les oiseaux, ne lui ferait pas de mal. En toute amitié :)
Dommage que la partie sur le décentrement du regard ait été escamotée au profit de la seule autodérision de l'ethnologue qui n'était sans doute pas première dans l'intention de l'auteur. Mais je peux me tromper.
Du chemin à faire aussi pour apprendre qu'il y a d'autres formes d'institutions que les institutions qui nous régissent. L'anarchie, ce n'est pas le désordre.
Mais je sens que de plus en plus DS s'intéresse au militantisme. Il finira peut-être par devenir un activiste qui bloque les autoroutes ou qui plante des clous dans les arbres, qui sait ?
Il faudrait trouver un autre mot pour Anarchie tellement celui-ci est dévoyé. Très très très peu de monde savent ce qu'est, au moins approximativement, l'Anarchie. Dans la tête de la plupart des gens, le mot se confond avec celui de désordre, chaos etc. Pourtant je crois me souvenir qu'on avait un cours de philo sur l'Anarchie en terminale. Mais la méthode anarchiste d'organisation de la société est tellement subversive que n'importe qui ayant un minimum de pouvoir n'a aucun intérêt à faire connaître ces idées...
La dichotomie entre l'anarchie et l'Anarchie à été flagrante à NDDL, d'un côté le pouvoir qui provoquait le chaos, de l'autre les habitants s'organisant pour résister et habiter autrement. Une utopie réalisée.
oui, mais j'aurais plutôt utilisé le terme "instituer" que "institutionnaliser" pour parler de la création de ces institutions, qui, dans ma conception de l'anarchisme, restent organiques et ouvertes, et dont il faut veiller à ce qu'elles ne deviennent pas uniquement centrées sur leur propre pérennisation.
On remarquera que le réalisateur ne s'est pas trop apesanti sur l'image finale. À peine le temps de lire la bulle. Pas sûr que DS ait apprécié le cadeau.
Haha ! Et les arrêts sur images, c'est fait pour les chiens ?
Et je suis sûre que vous l'avez prise avec toute l'autodérision qu'il fallait.
C'est marrant, le constat par DS dans la discussion finale est qu'il lui a ouvert la parole, pas coupé, à Alessandro Pignocchi.
Et le dessin des mésanges dit le contraire, et "le buter" c'est un coupage de parole un peu trop définitif à mon goût. C'est un exercice pas facile.
il lui a "ouvert la parole" sur ses dessins, sa façon de dessiner, dont il ne voulait pas tellement parler au début ... et je trouve qu'il l'a fait d'une façon intéressante, en évoquant cette dimension vivante des dessins, leur vie propre qui échappe à l'auteur ..; lequel reconnait alors que ça a, quand ça marche, un côté magique, joyeux. Et l'impatience comme moteur d'un style, ça me semble vraiment intéressant. ça me cause :)
quand la mésange bleue, qu'il nous a présentée au début comme l'activiste débridée, dit "je vais le buter", elle ne fait guère qu'exprimer l'agacement qu'on a vu poindre, et parfois s'exprimer fermement, devant les interruptions de Schneidermann : on n'imagine pas qu'elle va sortir son flingue, quand même !
pour ce qui est des interruptions, il me semble qu'il y en a de deux sortes :
- les unes, où Schneidermann part de l'hypothèse que "l'asinaute moyen" en sait encore moins que lui-même, et qu'il faut lui mâcher le travail. Je crois qu'on pourrait largement s'en passer.
- les autres, où il a réellement du mal à suivre. Ça serait plus simple, là, qu'il dise simplement "attendez, je vous ai perdu, est-ce que vous pouvez reprendre ?"
dans tous les cas, je regrette souvent ces interruptions, je préfèrerais qu'il prenne la peine de bien écouter puis de reformuler pour vérifier que c'est clair et permettre à l'interviewé de compléter/rectifier/rebondir.
Mais bon, c'est son style, souvent ça marche pas si mal, les gens se débrouillent avec ça, la plupart finissent par dire des trucs intéressants.
Daniel a invité un taiseux mais a réussi à le faire parler. Et là, boum, on en est très content.
(Je crois que je vais basculer dans l'animisme.)
Bises
Interview passionnante :)