Another Brick in the Wall
L'homme est un bâtisseur né. Depuis l'aube des temps et même avant en pleine nuit, il élève des murs en paille, en bois ou en brique à l'exemple des trois petits cochons. L'homme est ingénieux. Pour se protéger du froid, des bêtes sauvages et de la nuit, il dispose sur ses murs verticaux un mur horizontal auquel on donnera plus tard le nom de plafond. Pour protéger sa famille, sa tribu, son clan, il invente également la palissade en piquets acérés, puis la muraille de pierre, la tour de garde et les créneaux. Parce que les envahisseurs à peau sombre et cheveux gras ne sont jamais très loin.
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Derniers commentaires
Si vous le souhaitez… :)
Après je ne comprends pas bien pourquoi les murs sont mauvais :
- Parce qu'ils témoignent de la décadence d'un pays ?
C'est d'abord la décadence qui est mauvaise...
- Parce qu'ils sont contre-productifs pour les pays désireux de conserver leur puissance ?
Il faudra le prouver.
- Parce qu'il est mauvais de vouloir conserver sa puissance ?
- Parce qu'ils sont essentiellement mauvais ?
D'après qui, selon quelles valeurs morales ?
Souvent sur ces sujets consensuels, on n'a le droit qu'à des empilements de quart-d'arguments censés emporter la conviction.
L'alternative, c'est l'amalgame d'exemples :
- Le mur américain est mauvais parce que le mur Israélien est mauvais parce que le mur chinois est mauvais parce que le mur américain est mauvais, ... ?
(extrait)
Un stupide mur par les hommes dressé
Fait un superbe pont une fois allongé
...
Te voilà épuisé, fourbu, suant frappant à notre porte
Pas de pont, mais un mur. Que le diable l'emporte!
Tu chuchotes, tu cries, tu hurles, tu vitupères
Ta douleur, ta coeur, ta stupeur, ton angoisse, ta colère
Pas de pont, pas de pont mais un mur de la honte
Un de plus qui se lève pour séparer les mondes.
Un de plus qui se lève pour engloutir le monde.
Un stupide pont par les hommes jeté
Fait un stupide mur une fois redressé.
(GPMarcel, 29.02.16)
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/785753/mur-etats-unis-mexique-securite-clandestins-photoreportage
Chronologiquement, c'était avant ou après le début de la plus haute antiquité ?
.
en effet...
Banksy n'est peut-être pas aussi bêta que vous semblez le penser, il y a peut-être chez lui, outre de la réflexion, du deuxième degré. Exemple dans cette vidéo : Make this year YOU discover a new destination - Welcome to Gaza.
Quant à la phrase « Le mur sépare la nation palestinienne de l’État israélien et restreint la liberté de mouvement pour les citoyens de deux côtés », ne peut-on imaginer qu'elle s'adresse aussi aux citoyens israéliens juifs : ce mur restreint aussi VOTRE liberté de mouvement?
Pour terminer, des artistes qui font de l'art politiquement correct comme Banksy, on aimerait qu'ils soient plus nombreux par chez nous. Parce que - si on excepte Ernest Pignon Ernest - nos artistes de renom ne s'expriment pas beaucoup sur le sujet (au contraire de Roger Waters ou Ken Loach).
C'est pas gai, gai, ce récit.
[ Aux États-Unis] le pouvoir est pour une grande part entre les mains des financiers, dont la mentalité est proche de l'état d'esprit fasciste. Si Hitler n'avait pas été fou à lier, il aurait pu s'épargner facilement l'hostilité des puissances occidentales.
( Archives Einstein 55-469). Chez Payot: Les sautes d'humour d'Albert Einstein.
On peut généraliser, ne concerne pas que les États-Unis
Mais pour revenir au mur d'Hadrian et son petit frère le mur d'Antonin plus au nord (qui ne servit pour ainsi dire pas car les Pictes, ces barbares qui se peignaient le visage et bouffaient certainement aussi des tacos, l'ont submergé en moins de rien), ces deux murs servirent pour de grandes parts à la construction des maisons et églises alentour.
On peut se demander à quoi servira le mur de Trump dans quelques années. Peut être comme celui de Berlin à être broyé et servir de fondation pour les grands chantiers. Et le plus amusant, c'est que ce sont les Mexicains qui récupéreront gratis les matériaux de ce mur payé par le contribuable Américain
Basta ya ! Basta ya!
Basta ya que el yanqui mande!
Quien ha ganado la guerra
en los montes del Viet Nam
El guerrillero en su tierra
Y el yanqui en el cinema
Quant au mur en Israël, c'est un poignard dans le cœur et rappelle le ghetto de Varshe, le ghetto de Varsovie
s'iz do a gas in varshe, dos iz di mila gas. o, rayst aroys di hertser zikh fun brust
un leygt anshtot di hertser shteyner dort arayn...
Il est une à Varsovie, la rue Mila. ö arrachez-vous les cœurs de la poitrine
Et à la place des cœurs mettez des pierres...
Yitskhok Katzenelson
affreux voyage
affreuse nuit
où-suis-jur ?
où suis-joye ?
où suis-juis ?
nulle part
nul pur
nulle page
nul puits
un jeu simple
que j’invimple
dans la nuimple
Raymond Queneau
Posés toujours qu'ils sont pour le coude et la paume
Et dressés vers les yeux,
Ayant un peu de terre
Où confier leur bonté quand ils en ont excès
Et paraissant avoir prouvé leur innocence
A se trouver dans l'air tout en vivant de noir.
Bien des murs sont tachés
De mousse ou de lichen couleur des vagues
Qui à peine émergés
De l'eau tiède et du sel où vivre prend figure
Laissent de pierre à nu
Aussi gros que la plaie à ne pas trop montrer,
Plutôt chérir quand on est seul.
C'est dans les murs
Que sont les portes
Par où l'on peut entrer
Et par l'une
Arriver.
*
Ils ont affaire à l'air
Pour quelques distractions.
Le vent de mer y passe
En poussant dans le ciel et la chair des garçons,
Y porte feuille ou moucheron
Et la caresse.
Ils ont affaire aussi
A la pluie, aux lessives.
Mais le soleil
Est un pouvoir.
Les murs quand ils sont
Hauts,
Surtout ceux qui n'ont pas fenêtres et rideaux,
Qui ont traînées parfois de gris jaune et de noir
Dessous les cheminées,
Sont bons pour être écrans aux visions des passants
Qui n'y trouvent pas forme ni leçon,
Mais soupirail :
Un géant rouge a fait grand signe
Et sur les toits ses pieds vont vite.
C'est au ciel qu'il s'en prend,
C'est à l'été.
Il a du feu entre les bras.
Il a laissé tomber un astre ou un enfant.
Il dit :
Vengeance.
Il se rassoit.
C'était un pauvre.
Il y a du terrible dans le monde
Et ce sera
Un mur à travers champs, contre un prunier,
Auprès de la charrette et ses timons dans l'air,
Sous le soleil qui fait durer l'immensité.
Un mur qui n'aura pu
S'habituer
Et ne croit plus
Réduire l'espace à travers plaines.
*
Voir le dedans des murs
Ne nous est pas donné.
On a beau les casser,
Leur façade est montrée.
Bien sûr que c'est pareil
En nous et dans les murs,
Mais voir
Apaiserait.
Des murs
Sont laids.
Ils n'y auront pas mis
Du leur.
Faits pour cacher,
Pour empêcher,
Amidonnés parfois
De tessons de bouteilles.
— Ils n'arrêteront pas
Les foules du triomphe.
Parfois les routes
—Nous y allions pour le plaisir ou le devoir
— Étaient bordées de murs.
Ils nous donnaient la verticale,
Du soleil blanc, la route encore
Et du loisir,
Mais ils nous séparaient
De la fraise attardée dans la fraîcheur du bois
Où toucher deux genoux
Qui ont tant de raisons de trembler sous les feuilles.
On ne serait pas tellement plus mal
Devenus le mur au bord de la place
Où les enfants jouent entre des vieillards,
Lui qui de toute la ville ne sait que la colère.
—
On pourrait devenir aussi
Un mur caché par le feuillage, à la campagne,
Pour être heureux.
*
Que peut un mur
Pour un blessé?
Et pourtant
Il en vient toujours dans les batailles
S'y adosser,
Comme si la mort ainsi
Permettait de mourir
Avec plus de loisir
Et quelque liberté.
*
Un homme
Est devenu jaloux des murs,
Et puis, têtu, c'est des racines
Qu'il ne peut plus se démêler.
II assoit à l'écart
Un corps habitué,
Exclut les portes,
Exclut le temps,
Voit dans le noir
Et dit : amour.
Édouard Glissant
Emmurés !
La paranoïa peut rendre fou et c'est une maladie grave.
La folie peut rendre paranoïaque et c'est une maladie grave.
Mais, ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaque et fou que l'on ne vous veut pas du mal avec raison !
https://youtu.be/Cj-H6UkKJFI
Un schizophrène non repenti.