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Au Grand Journal, Gbagbo mieux servi que Ouattara

Deux hommes face à face, confortablement installés dans des fauteuils au cœur du palais présidentiel, avec le drapeau national en arrière-plan. C'est dans ce décor que Michel Denisot a interviewé, pendant plus de vingt minutes le 12 janvier, Laurent Gbagbo, le président sortant de Côte d'Ivoire qui s'accroche au pouvoir. Alassane Ouattara, le président élu lors des élections du 22 novembre, et reconnu par l'ensemble de la communauté internationale n'a eu droit, lui, qu'à une dizaine de minutes le lendemain, en duplex depuis paris face à un Denisot perdu dans l'immense plateau vide du Grand Journal.

Derniers commentaires

Merci beaucoup à Ivoire pour ses commentaires qui, bien qu'indiquant semble-t-il un penchant pour Gbagbo (ce qui n'est pas une critique, juste une remarque), sont extrêmement bien écrits, renseignés, étayés. Cela ne clarifie pas tant que cela la situation pour moi, mais voici des informations extrêmement intéressantes et diverses. Jusque là les seules informations que j'avais en-dehors de la presse française assez mitigée étaient :
- un ami camerounais en France depuis 5 ans, qui correspond assez bien à ce que décrivait l'écrivain dans l'émission de France O, suspicieux envers la "communauté internationale" et par un effet de balancier plus favorable à Gbagbo qu'autre chose. Catholique croyant, il pense aussi qu'il y a vraiment une division musulmans/catholiques, ce qui semble faux d'après les commentaires d'Ivoire et d'après ce que disent la majorité des Ivoiriens sur le sujet.
- le rappeur Melopheelo des Sages Poètes de la Rue, africaniste passionné, favorable à Gbagbo également, et lui aussi anti-Françafrique.
- des informations sur Twitter au moment où le "hashtag" #civ2010 battait son plein. Et là, Gbagbo prenait cher : les manifestations réprimées dans le sang à Abidjan, ce n'était pas une invention ! Le filtrage et les premières menaces contre la bande de l'Hôtel, non plus. David Thompson, excellent journaliste sur l'Afrique de l'Ouest, semblait dire que Gbagbo a agi en dictateur pendant plusieurs semaines ou mois...

J'espère en tout cas que la situation s'arrangera pour nos amis ivoiriens, qui ont face à eux des problèmes très épineux. Que Sarkozy, MAM et consorts s'abstiennent de participer me semble la meilleure solution, évitant tout court-circuitage.
je suis obligé de réagir ,en lisant votre article ...pour parler de l'Afrique adresser vous a des africains pas à des "spécialistes" européens (la lettre au continent par exemple) j'ai bien dit européens pour ne pas dire autre choses défendant leur intérêt d'européens...bref...étant sur ASI je pensais y voir la nuances nécessaire pour s'exprimer sur la crise post électorale ivoirienne...En y regardant de plus prêt vous risqueriez d'être surpris ...on ne s'intéresse pas à l'affaire Denisot ( Canal plus à des intérêts en Côte d'ivoire),si ce n'est...En Iran il y a eu le même problème de contestation où l'opposant revendiquait l'élection , TF1 à pourtant fait une interview du président contesté et de plus selon les conditions protocolaires du régime en place ...je note que l'Iran n'est pas du pré carré français et que surtout , à ce que l'on dit , un état militairement puissant...bref en Afrique ,chez les petits , on peut toujours jouer des bras c'est chez nous .Ceci montrant mon sarcasme et mon ironie ... je conseillerai au plus curieux d'entre vous de naviguer sur la blogosphère ivoirienne et africaine ou encore sur certains site comme SURVIE.FR, si la crédibilité africaine vous fait défaut ...d'y comparer les opinons , d'y prendre des informations avant de ce lancer dans des laïus sans fondement il existe dans les relations Ivoiro française une longue histoire françafricaine où se mêle réseaux , raison d'état (français j'entends) , gros sous ( fonctionnement du franc CFA ) , intérêt stratégiques et militaires ...pour parer au plus simple , en creusant on se constate ...que Gbagbo est l'africain à abattre pour la droite française,depuis Chirac jusqu'à Sarkozy( MAM toujours sur le coup d'ailleurs ), que Ouattara est proche des puissances occidentales , que la dites "communauté internationale le soutenant ne comprends que peu de pays France suivi de près des Etats unis (la chine n'est pas sur leur ligne ,ni la Russie ,ni l'Afrique du sud notez d'ailleurs qu'il n'y pas de sanctions du conseil de sécurité mais de l'E.U et des U.S.A ) , que sur les 15 pays de la C.E.D.A.O (sans être désobligeant , que peu de vous connaissent ) 5 sont impliquer dans la crise et n'ont d'ailleurs pas une positions commune , le Ghana ou le Cap Vert ne sont pas sur la ligne du Nigeria ou que le Bénin...Que la commission indépendante dont le président à proclamer les résultats ne la pas fait dans le temps imparti et mais au Q.G d'un des candidats ...indépendante d'ailleurs que de nom puisque composer de 80% de Ouatariste
Et je ne rentrerai pas dans les contestations des P.V par le camp Gbagbo car même sans être partisans ( j'avoue par contre avoir une opinion ) et ne regardant qu'en surface on se rend compte du trouble qui entoure la Côte d'ivoire
...Pour en revenir au média on, est sur ASI... Denisot ce n'est pas choquant par contre la partialité des médias de la "communauté internationale" est affligeante suspecte .peu être un peu de Debord et de Chomsky ne ferait pas de mal à certain...Quand à nous africains nous sommes accoutumer aux eusses colonialistes des européens notamment des français but ALWAYS RISE UP excuser pour l'anglais
Pour une fois, il semblerait qu'@si fasse bien mal son travail.

Selon la constitution de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo a été élu. Les résultats dans certains cantons du nord du pays, région en théorie contrôlée par la commission électorale internationale, mandatée par l'ONU, sont de l'ordre de 99% pour Ouattara, et ont donc été invalidés par le conseil constitutionnel ivoirien pour fraudes.

Que Gbagbo soit un salopard et qu'il ait repoussé plusieurs fois les élections, personne n'en disconvient. Ouattara aussi les a fait repousser plusieurs fois, d'ailleurs.

Dan, vous êtes-vous arrêté une seule fois sur le fait que, malgré le caractère tout à fait légal de l'élection de Gbagbo, la communauté internationale dans son ensemble (sauf la Chine) reconnaisse un ancien vice-président du FMI, et tous les journaux nous annoncent que Gbagbo est un dictateur qui s'accroche au pouvoir bien qu'il ait perdu ?
Si ça ce n'est pas un sujet pour un @rrêt sur Images, qu'est-ce que c'est ?
Entièrement d'accord avec vous ; pitié qu'@si ne tombe pas dans le manichéisme que l'on reproche justement aux médiacrates. Il semble bien que dans cette affaire la nuance soit de mise.
Je n'arrive absolument pas à me faire une idée précise et juste sur ces élections :

question n°1 : qui devrait être président aujourd'hui d'un point de vue électoral ? Ouattara, il parait (d'après les avis internationaux qui n'en savent pas plus que moi)
question subsidiaire : est-ce que ce sera mieux pour les Ivoiriens ? J'espère que oui. Mais ce n'est pas un révolutionnaire non plus Ouattara.

question n°2 : quel est l'intérêt de Denisot de favoriser Gbagbo ? pression politique du gouvernement français ? de quelqu'un d'autre ? Franchement, le but de canal+, c'est de faire de l'audience, pas sûre qu'ils se laissent influencer. Est-ce que Gbagbo est plus "bankable" que Ouattara ?
Cette interview de Gagbo, que je n’ai pas vue, est l’exception qui confirme la règle : tous les grands médias français présentent sans nuance Gagbo comme le mauvais perdant. Or l’analyse des résultats détaillés de l’élection publiés par la CEI permet de constater que cette commission a admis sans ciller que les 800000 électeurs des provinces du nord représentant 17% des suffrages exprimés ont fourni à Ouattara 720000 voix soit 90%. Dans le reste du pays le score de Gagbo est de 54%. Le soupçon de bourrage des urnes dans le nord émis par le conseil constitutionnel me parait à cette aune pas complètement illégitime.
Ouattara s'est plusieurs fois revendiqué musulman bien que tolérant et modéré (sa femme n'est pas musulmane), que vient faire sa confession dans le débat politique en Côtes d'Ivoire? Cela semble plus que douteux dans le contexte géopolitique. De plus il a déclarer dernièrement qu'il n'hésiterait pas à se servir de forces armées si nécessaire (mercenaires? AQMI?), il se contredit au regard de ses déclarations, juste après les résultats souvenons-nous qu'il avait lancer un appel au calme. Là il lance un appel au conflit. Cela vient-il des certitudes qu'il a d'avoir l'appuis de chefs d'états et d'opinions "amis" dont notre gouvernement français semble faire parti?

Par contre il faudrait se méfier de ne pas trop simplifier comme le font certains commentaires en classant Ouattara dans un clivage pro-occident. Il y a aussi un clivage ethnique qui semble être le noyau du problème bien plus que le soutient de l'occident à un résultat d'élection contestable dans un sens comme dans l'autre.
Connaissant les abus de la Françafrique, vous ne trouvez pas louche que la "communauté internationale" soutienne le candidat qui s'avère être un ancien Directeur Adjoint du FMI, et qui s'est marié à une femme d'affaire française à Neuilly devant Nicolas Sarkozy ?

Cette femme d'affaire qui a fait sa fortune en gérant les investissements immobiliers de différents dictateurs africains, dont Omar Bongo (financeur officieux de tous les présidents de la république française).

La bande du Fouquet's une fois de plus.

Je trouve le grand journal beaucoup plus neutre que tous les autres journaux qui parlent de la Côte-d'Ivoire depuis plus d'un mois sans débat contradictoire et en cachant les informations essentielles.

Un grand merci également à l'émission "TOUTES LES FRANCE" de FRANCE Ô qui nous en apprend beaucoup en faisant un débat contradictoire qui sort de la pensée unique. Une bouffée d'oxygène dans un monde médiatique pourri jusqu'à l'os.
Voici un débat qui s'est tenu sur FranceO, la semaine dernière : TOUTES LES FRANCE
C'est à ce jour, le meilleur débat qu'il m'a été donné de suivre sur une chaîne française.

Concernant les 2 interviews, j'en sors confirmé qu'il faut à tout prix empêcher Gbagbo de rester au pouvoir et Ouattara d'y accèder. Gbagbo nous a fait du Gbagbo. Il était fidèle à lui-même. Concernant Ouattara, j'ai été effarée par le nombre de fois où il s'est revendiqué président du fait de la reconnaissance d'une pseudo ComInter. Et Denisot qui ne le reprend pas en lui signifiant que la première des reconnaissances doit d'abord venir des ivoiriens. Bref, ces 2 énergumènes sont des jusqu'aux-boutistes. Ils sont prêts à mettre le pays à feu et à sang pour cette place de président - qui au demeurant doit vraiment être très bonne! La différence c'est que ADO est un trouillard et qu'il a peur de mourrir, ce qui n'est pas le cas de LG.

Je voudrais signaler que LG est soutenu par Dos Santos - "Zedu" pour les intimes - président de la très pétrolifère république d'Angola et que ce dernier aurait envoyé quelqu'uns de ses meilleurs militaires assurer la protection de son "petit frère" Laurent. Nul doute que si le Nigèria décidait d'intervenir militairement, il se trouverait face à des angolais connus pour ne pas être des enfants de coeur. Si intervention il y a, alors il n'y a plus ni gagnant ni perdant et je plains celui qui deviendrait président après ce carnage.
L'autre option reste la partition du pays; option qui semble avoir la préférence de Gbagbo, il l'a dit à Jeune Afrique : Le Nord, je m'en passe!
Personnellement je ne sais pas vraiment à quel sein me vouer sur la Côte d'Ivoire.
En effet, le situation ressemble à ce schéma : un vieux dictateur refuse de lâcher le pouvoir alors que des élections démocratique ne l'ont pas élu... Mais... Rien n'est jamais aussi simple et le fait que Ouattara soit un ancien fonctionnaire du FMI rend probable que son élection soit, en effet, cautionnée et validée par la communauté internationale.
Quand à la question des élections sans fraudes donc légitimement démocratiques, on peut y croire bien sur, mais aussi ne pas y croire. Par exemple, au début de sa contestation du résultat, Gbagbo voulait recompter, mais Ouattara s'y est opposé. ?....
On sait par ailleurs que dans les territoires au nord (ou squattent les rebelles anti-Gbagbo...) aucun désarmement n'a jamais eu lieu, ce doit être assez difficile de voter en son âme et conscience dans cette région...
Bref, encore un sujet difficile à cerner et cette unanimité de la communauté internationale, n'est pas forcément un blanc-seing.
Enfin, à lire, l'article de Vladimir Cagnolari sur les héritiers d'Houphouët-Boigny qui met en évidence la complexité de la vie politique ivoirienne.
En espérant comprendre quelque chose et surtout que les ivoiriens ne soient pas trop floués une fois de plus.
Très paradoxalement, il semblerait que ce soit denisot le seul journaliste de France qui ait fait du boulot correct sur ce sujet malgré sa proximité avec sarkozy et sa crédibilité en tant que journaliste politique spécialiste de la question africaine assez douteuse. Présenter Ouattara tel un président avec tout ce que cela implique sur le plan de l'étiquette aurait été vu comme une pression médiatique très nette de la France sur la démocratie Ivoirienne (enfin on en est pas à une pres:). Par contre, mettre Gbabo dans des conditions communes aurait été vu comme une insulte envers un chef d'Etat ou dans le cas inverse un ex-chef d'Etat de la Cote d'Ivoire.

Peut-on dire bien jouer Denisot ? (après tout ils ont de l'audience à garder sur place et le foot ca peut se regarder sur internet maintenant)

PS. Dire que ce gouvernement a tout misé sur ADO sans plan de secours au cas où leur coup d'Etat raterait montre bien à quel point on a des amateurs aux manettes. Quelqu'un s'est posé sérieusement la question sur ce qu'il se passerait si c'est gbabo qui l'emporte ?
J'y crois, ça me parait crédible.
Gbagbo tient le pays militairement : difficile pour les journalistes d'accéder à Ouattara j'imagine.

Pour une fois, tout me parait assez cohérent.
Ca m'inquiète d'ailleurs, de ne plus me méfier de ce que lémédia nous disent ;-)
Franck Louvrier, le conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, constate qu'on présidentialise soudainement un homme dont la victoire est pourtant contestée de toutes parts. On donne le sentiment de crédibiliser sa démarche".

C'est pas un peu l'hôpital qui se fout de la charité?
Combien de dictatures dans le monde reconnues comme légitimes par le gouvernement français?

Pfff.. quelle bande de quiches quand même.

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