Avant Trump : quand les médias US ne prenaient pas Hitler au sérieux
Dans les années 1920 et 1930, les médias américains ont eu bien du mal à prendre Benito Mussolini et Adolf Hitler au sérieux. C'est le constat d'un chercheur de Cleveland, John Broich, qui publiait le 12 décembre sur le site The Conversation un article dans lequel il explique qu'à l'époque les médias américains avaient sous-estimé les ambitions d'Hitler, même après son arrivée au pouvoir. Une analyse qui arrive alors que les comparaisons fréquentes entre le président élu des États-Unis Donald Trump et Hitler ont divisé les médias américains.
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Derniers commentaires
Pour les paresseux du clic, signalons que le site d'Olivier Berruyer Les Crises publie sur une seule page les deux posts de Swank, le commentaire succinct de Berruyer et les explications d'Edwy Plenel.
Ce post de blog de Swank donne une assez bonne idée de la manière dont les médias français traitent de la guerre en Syrie et de l'incompétence de Médiapart dans le domaine de la politique étrangère. Pour Plenel, l'opinion de Swank est "un pur délire"... Ce débat m'en rappelle un autre. C'est pourquoi j'en parle ici, avec e sentiment de ne pas être tout à fait hors-sujet.
Ce n'est pas un saint, et "make american great again" va faire mal, "saint" obama a tué des milliers de personnes a coup de drone, a perpetuer la vision strategique militariste d'un Bush, tout en deroulant le programme economique de "Wall street", je crois que Trump se prepare avant tout, a lancer une guerre economique qui fera aussi beaucoup de degats.
D'ailleurs en parlant de W, saviez vous que son discours sur l'immigration était à peu près identique à celui de Trump ("millions d'illégaux" - un de plus que Trump, tiens! - "mass deportation" - choupy non - avec focus sur les éléments criminels etc.), mais que ça n'embêtait absolument personne (au moins de ce coté de l'atlantique) à l'époque ?
Ce qui est amusant c'est de voir qu'ici ce sont souvent les plus dégoutés de la periode Bush qui voient en Trump une alternative possiblement positive pour les USA. Il y a pourtant maints points communs entre ce que promet le cabinet Trump et ce que faisait celui de Bush. Au moins W était il un businessman raté là (en partie) parce qu'enfant chéri de l'establishement. Trump est un businessman accompli là contre tous les voeux de l'establishment. Pour le reste, bien malin qui sait s'il fera la paix ou la guerre. Notez que c'était le cas pour Obama, et que ça l'aurait été pour Hillary aussi bien. Non je rigole: ce sont les américains, ils feront la guerre. Il la font toujours.
Je n'aimerais pas être Russe
Je n'aimerais pas être Américain
Je n'aimerais pas être Chinois
Je n'aimerais pas être Israélien
Je n'aimerais pas être Syrien
Je n'aimerais pas être Turc
etc etc
Je commence à regretter d'être Terrien
Comme quoi il suffit d'une poignée de furieux pour transformer le monde
Cela dit, quand certains comme moi disaient que Sarkozy était un escroc, on les traitait de mauvais perdants. Aujourd'hui, même la droite est heureuse de s'en être débarrassée.
Autre réflexion : l'aspect caractériel qui est un trait commun à des gens comme Boris Johnson, Nigel Farage, Trump Trump, Erdogan, Netanyahu et Poutine permet d'affirmer que même si l'Histoire ne se reproduit pas à l'identique, elle manque sérieusement d'imagination.
Trump sera-t-il en mesure de réparer les énormes dégats causés par les huit années de la présidence d'Obama ?
Si j'en juge par ses déclarations et la manière remarquable dont il a su s'entourer, je suis raisonnablement optimiste.
Le renforcement prévu de l'arsenal nucléaire, indique clairement que les USA redeviendront rapidement la première puissance mondiale prête à intervenir dans tous les conflits armés de la planète, ce gendarme du monde qu'ils avaient cessé d'être.
Les excellentes relations que Trump entretient avec Nétanyhaou, laisse augurer que l'abstention vexatoire des USA, lors du vote du conseil de sécurité de l'ONU condamnant la colonisation des territoires occupés palestiniens, ne sera bientôt plus qu'un très mauvais souvenir.
Comme le seront les mesures environnementales prises par son prédécesseur réchauffiste, dont la toute dernière lubie écologiste concernait le blocage des forages en Arctique.
Quant à l'éradication de l'Obamacare, elle se fera sans doute plus progressivement, mais il n'est pas interdit d'espérer que dans quatre ans, il n'en subsiste que quelques vagues vestiges Le peuple américain n'a jamais été un peuple d'assistés, et a encore moins vocation à l'être dans une "America great again".
J'ai l'impression qu'un certain establishment est tellement désorienté* qu'il est devenu complètement fou. Et ça vaut en tout premier pour la presse clintonienne (y compris chez nous).
Il n'y a plus de limite dans la propagande, on l'a vu à propos de la Syrie. Ou de [s]l'URSS[/s] la Russie qui a truqué l'élection américaine.
La post-vérité - attribuée aux complotistes et autres déviants - est devenue le quotidien de ces gens-là.
(*) J'écris désorienté, mais peut-être est-ce simplement la certitude absolue de détenir la Vérité, d'être l'Elite, l'incapacité à accepter qu'on puisse se tromper?
Quoique dans votre cas la référence au nazisme et au fascime n'est pas une d'ultima ratio mais un exemple frappant de défaut d'analyse politique
Les temps sont différents, et Trump vit dans un monde où les contre-pouvoirs existent, même si c'est les USA sont une démocratie relative.
Mais la capacité de nuisance de Trump est énorme, il n'y a qu'à voir Bush fils....
ni Godwin.
Un paquet de gens, dont l'establishment politique américain et international, ont l'air de prendre son régime à venir pour une page blanche comme si tout ce qu'il avait raconté pendant la campagne n'était que des paroles en l'air (et même si ce qu'il a tweeté ensuite n'est pas moins préoccupant).
Comme le dit Masha Gessen ce refus de prendre au sérieux des propos trop extrêmes vient de notre tendance naturelle à la rationalisation, mais le seul truc rationnel face à un potentiel fou dangereux serait de prendre ses paroles au sérieux.