Avec Blanche Gardin, Bolloré rit utile
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Ce que dénonce Gardin c'est simple : "Le féminisme sans lutte des classes c est du développement personnel ".
Je ne veux pas jouer la rabat joie, surtout que je n'ai pas vu la série mais seulement une bande annonce et des articles, mais peut-être s'agit-il seulement d'un travail égocentré, peut-être Blanche Gardin ne parle-t-elle que d'elle même.
L'image de (...)
J'ai l'impression qu'on n'a pas vu la même série.
Dans le délire du personnage de Blanche Gardin, la composante féministe semble un peu anecdotique, c'est plus le développement personnel nombriliste et ses gourous qui sont ciblés.
Quant à rire ut(...)
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J'ai pas mal de réserves sur ce que j'ai vu de la série (les 5 premiers épisodes, pas fan, j'en ai marre que les projets persos des humoristes reposent toujours sur le malaise). Y en a dans la façon dont Gardin fait une espèce d'entourloupe en "se moquant d'elle-même" (condition nécessaire pour être audible sur la critique des autres) alors qu'elle le fait seulement en apparence, puisque le personnage qu'elle incarne est tout ce qu'elle conspue, donc tout sauf elle. L'utilisation de Louis CK aussi, de cette façon (en le faisant victime du wokisme, alors que les faits qui lui sont reprochés sont très concrets, on ne lui reproche pas "d'être un homme blanc" comme le suggère la série), est aussi assez malaisante.
Par contre, y voir une expression de Bolloré, je trouve ça un peu à côté de la plaque. Les artistes travaillent là où ils peuvent, et trouvent l'argent là où ils peuvent pour des projets pas évidents (celui-ci est rarement drôle, il est plus volontiers satirique), et produire ce genre de choses n'est pas aussi facile que ce que DS semble penser (d'ailleurs, il s'agit d'une série totalement fauchée, une amie qui devait un temps travailler dessus m'a dit que le budget était rachitique). De l'autre, Bolloré a besoin de cartes en main et d'alibis pour continuer à séduire l'abonné canal, car il ne pourra le faire en transformant Canal+ en Cnews, ce n'est pas le même public. Bref, il y a de multiples intérêts croisés sans causalité évidente en jeu, et tout réduire à "cette série (que j'estampille) réac de Gardin existe parce qu'elle rentre dans les plans de Bolloré" me semble être une simplification naïve aux limites d'une pensée complotisme. Si on veut faire une lecture de la production Bolloré, on le fait en analysant l'ensemble de sa production (la population de films et séries diffusées), et en la comparant à ce que font les autres. Tout le reste n'est que vent et procès d'intentions, et a autant de pertinence que les analyses wanabee "progressistes" qui se contentent de compter le nombre de femmes, de noirs et d'homos dans un film.
Merde cette série n'est pas drôle , putain de woke vont m'empêcher de rire ! Vous allez me faire aimer cette crapule de Bolloré!
Avec le temps Zemmour voit du complot musulman partout, il ne faudrait pas que vous y voyez du complot bollorien partout dans canal...
Cette série aurait pu être diffusée sur Arte, et peut être que vous y auriez vu une critique sur les nouvelles modes vides de sens .
Complètement d'accord avec cet excellent article et j'ajouterai que la tonalité globale de l'œuvre de Blanche Gardin le souligne bien : elle tend légèrement (quoique parfois elle a la main bien lourde) mais très constamment à caricaturer assez sottement tout militantisme et à le mettre systématiquement en parallèle avec des pratiques ésotériques irrationnelles.
Et au delà de ça, ce qui me stupefie vraiment dans tout ça c'est ce qui semble devenir la querelle du siècle avec tous ces néologismes en opposition binaire , cringe, woke, boomers et autres social justice warrior, etc... et qui me semblent être autant de discussions stériles de salons parisiens plus ou moins bourgeois plus ou moins déconnectés et leurs équivalents numériques.
Sur le terrain, les deux pieds dans la merdasse, les enseignants, soignants, travailleurs sociaux, flics, bénévoles de tous poils continuent de se coltiner à la réalité c'est à dire qu'ils essayent de limiter la casse ou ramasser les morceaux comme ils peuvent. Et nous parlons d'humains, casse d'humains, morceaux d'humains à ramasser, pas de théories fumeuses ou de postures.
Et avec 0 moyen et c'est bien là que les gens comme BG se révèlent être les idiots très utiles du système qui vise à démanteler toute pensée collective. Toute organisation qui chercherait à compenser les inégalités, tout groupe qui lutte pour la préservation du bien commun est maintenant tourné en ridicule et leurs revendications associées à des pratiques new-age.
Horrible
Bonsoir,
Marc Weitzmann dans Signes des temps sur France Culture en a fait une émission ce dimanche 19 Décembre
Blanche Gardin connais pas. En plus si il faut regarder la télé pour la voir, ça risque pas.
Essayez Blanche Epiphanie.
Le spectacle de Blance Gardin où elle raconte sa première fois, tout en rire... Le malaise absolu. Elle fait des blagues sur un viol, et en parle comme si c'était drôle, sans remettre en question. Horrible.
Vous me donnez vos codes canal ? 😁 J'aimerais bien la voir cette série
Comment pouvait penser que les délires LGBTQWOKEBLMINCLUSIVOCANCELOFEMEN++ pourraient continuer longtemps - jusqu'à quand? Jusqu'où? - sans se prendre un retour de bâton?
Le féminisme?
La propagande audio visuelle glorifiant les femmes singeant des comportements machos, soit disant naturels aux hommes et que même les mâles de l'espèce trouvent abjects, du féminisme?
Blanche Gardin PAS féministe??
Ben, je la trouve vachement féministe dans son questionnement des limites de la conneries à ne pas dépasser pour ne pas rater sa cible.... se prendre le boomerang dans la gueule ET TOUT PERDRE.
Si t'aimes pas faut pas ne dégouter les autres ! Et si on choisissait les gens qu'on a envie de fréquenter sans qu'un hystérique vienne m'empêcher de tenir mon chien en laisse ou m'empêcher de le tenir en laisse , ou pas le manger , ou si je suis Viet de le manger . J'ai pas vu la série ,par contre Blanche je la kif grave , et si elle veut je veux bien me branler devant elle . Bolloré ? Comme tout les milliardaires ,il est pas sain , lui , il faudrait l'interdire pour sauver le monde , il est beaucoup plus dangereux que Blanche Gardin ou que n'importe quel PPDA! Mais bon , on a pas le temps de s'occuper de Bolloré , y'a un chien qui est attaché a un poteau !
Mais qu'ai je donc été faire dans cette galère
pourquoi ai je commenté
je n'ai pas Canal+
je ne donne pas un sou à Bolloré sauf erreur de ma part (après avoir étudié les ramifications de son empire) à l'exception de quelques kilos de bananes
alors qu'en ai je à ficher
J'ai beaucoup aimé certains sketches de Blanche Gardin et j'ai toujours été critique de ceux de Louis CK
par contre je voue un véritable culte à sa série Horace and Pete à commencer par le générique de Paul Simon
et j'ai eu du mal à lier cette magnifique dentelle à certains faits racontés par Louis CK dans ses sketches
Finalement, ce que je reproche le plus, c'est que cette série passe sur Canal+
et juste maintenant
Pardon Daniel,
Mais je crois que vous êtes à côté de la plaque.
Je suis féministe moi-même, je côtoie des féministes radicales sans être d'accord sur tout avec elles. Blanche Gardin , dans sa série, ne fustige pas le féminisme radical pour faire plaisir à Bolloré, comme vous le dites. Elle questionne avec intelligence les limites du militantisme, et Dieu sait que je me suis moi-même posé la question de ces limites.
Le génie de Blanche Gardin, c'est de pouvoir plaire, avec sa série ironique, à la fois aux militant.e.s dans mon genre qui se posent la question de l'évolution du féminisme et éventuellement de ses excès, mais aussi aux fameux "ouin ouin" d'aujourd'hui, selon qui "On ne peut plus rien dire."
Souvenons-nous aussi de ses déclarations sur Polanski qui venaient soulever l'absurdité de séparer l'homme de l'artiste.
Oui, Blanche Gardin est féministe. Et ce n'est pas parce qu'elle est nuancée qu'elle est vendue à Bolloré.
Le splendide vous a fait rire a l'epoque mais maintenant vous ne voulez pas etre a nouveau aveugle et rire avec les futurs reacs.
Un petit peu d'exces de zele en preventif c'est pas plus mal.
J'interromps mes programmes pour dire que Blanche Gardin me fait beaucoup moins rire que la politique en France. Elle est aussi beaucoup moins dramatique, tragique et superficielle. Allez, je retourne à mon débat et aux interviews. Ils ont même mis du catch cette année.
Aïe aïe aïe! Que j'envie ceux qui ont des positions tranchées, qui ne connaissent pas le doute, et qui savent condamner. J'aurais été un mauvais inquisiteur et une bonne sorcière à mener au bûcher. Je suis femme et quand on est femme doit-on obligatoirement parler d'une même voix? J'aime les humains et la faiblesse de la réflexion me paraît assez également répartie entre tous les sexes ou genres ( je ne voudrais blesser personne!). J'apprécie Gardin mais je ne crois pas qu'un.e seul.e humoriste au monde me fasse rire à tous les coups. Par contre comment monter les uns contre les autres, c'est facile à faire et "diviser pour régner" ne me semble pas une nouveauté. Ensuite on pleurera sur la difficulté à se rassembler... et on cherchera des coupables irresponsables
Ce que dénonce Gardin c'est simple : "Le féminisme sans lutte des classes c est du développement personnel ".
Blanche Gardin a aussi écrit le film "Problemos" d'Éric Judor, film qui se moque gentiment de l'idéal des zadistes. Le même Judor a aussi dit à plusieurs reprises qu'il trouvait le film "Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu" mauvais et raciste. A-t-on encore le droit en tant qu'artiste de se moquer de tout et de ne pas prendre position ? Ou doit-on sans arrêt se justifier de sa position politique ? Je trouve que ce billet de Schneidermann donne paradoxalement raison à Blanche Gardin. Qu'elle soit produite par Bolloré est un sujet, mais l'accuser personbellement d'aller contre le fénimisme me semble exagéré. Qu'elle serve l'idéal promu par Bolloré, pas sûr : elle évoque tous les thèmes féministes. Dans un milieu ultra conservateur ces thèmes sont simplement passés sous silence. Ici comme dans toute bonne oeuvre d'art le récepteur de l'oeuvre sera amené à s'interroger.
Sur Prime, il y a un film français intitulé Flashback, dont le propos est assez pernicieusement réac' (le féminisme c'est important, mais surtout historiquement...), et vraiment pas drôle — alors que Blanche Gardin l'est toujours, pour moi. J'ai adoré son Problemos, qui était vraiment méchant. Le lien avec Gérard Lauzier est très pertinent, l'un et l'autre s'en prennent au mélange de niaiserie, de morgue et d'autoritarisme qui affleure si facilement autour de l'engagement politique progressiste. Mais bon, Lauzier publiait dans le progressiste Pilote, pas dans un média réactionnaire... Dommage effectivement que Blanche Gardin soit sur Canal+ sachant qui dirige Canal (et malgré une longue tradition d'humour).
Pour raconter les blagues, il y a des moments, des lieux et des auditoires :
les blagues salaces ne se racontent pas lors d'un culte, dans une synagogue ou devant des jeunes enfants
les blagues Juives ne se racontent pas devant le monument aux disparus à ceux qui sont en train de commémorer
etc etc
Tenez même sur Europe 1, Christine Berrou s'est fait mettre à la porte pour une blague sur zob
et même ici la blague de zob avec son fusil d'assaut ne fait pas rigoler, surtout quand il dit "ça rigole plus hein!"
Il y a des moments où l'humour change de camp, et quand il est dans ce camp là, faut avouer que l'humour perd toute notion de légèreté et devient synonyme de vie et de mort
Je crois que l'humour est en jachère dans certains lieux
Avant de regarder une série, je fais un peu le tour des critiques, pour éviter de perdre mon temps. Bon, je n'écoute plus DS sur ce sujet depuis qu'il a recommandé "Maid" :) qui était quand même vraiment pas terrible.
Enfin bon, je suis tombé sur une critique élogieuse de la série de Gardin dans Marianne. Cette critique m'a suffit pour ne pas me lancer dans le visionnage de cette machine de propagande bolloroïde.
Sur une autre " chaîne " ( d'esclaves ) bolloréenne , j ' ai cru comprendre qu'un nouveau couple de comiques était né : Valls et Mabrouk.
Bien plus drôle que Gardin : à mourir ( de rire ? )
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J ai pas vu Blanche Gardin ( pas abonnée Canal) , je sais que le woke est une insulte .. Hier j' ai zappé la telé pendant le repassage ( !!!!) debat sur BFMTV " y a t il une propagande anti raciste et lgtb à l' ecole ?" je croyais que le racisme etait un delit ... De Villiers sur CNews à nier le covid ... ON en est là ... Mais aussi .. ces feministes qui ne veulent pas de produits laitiers au nom de la sororité avec les vaches ( si leur ancetres n' en avait pas bu, elles ne serait pas là ) les animaux non humains qu 'ils ne faut pas exploiter , faut il mieux une catho tradi vegan qu' une feministe omnivore ...???
ce genre d' injonction vegan feministe, ecolo ça me rappelle les couvertures de " ELLE" vantant la detox ...
Opprimée blanche dans sa série ? Une star qui n'a visiblement pas besoin d'argent et qui ne se soucie pas du lendemain quitte à abandonner son métier ?
On rit des femmes vous en êtes sur ? Ou on rit des errements narcissiques des gens du show bizz ?
Je me fait le même genre de réflexions en regardant la série Scènes de ménage sur M6, chaîne du groupe Bertelsmann sur le point de passer sous la propriété de Bouygues. Derrière l'humour et l'écriture d'assez bon niveau, derrière les acteurs et les décors léchés, il y a la petite musique de l'industrie.
Oui Fabien est prof d'histoire agrégé et passionné de littérature mais c'est Emma qui a le dernier mot, employée d'une franchise de bricolage passée directrice, c'est le mérite, le management, la voiture de fonction qui effacent les combats militants de sa jeunesse. Ils ne militeront plus que pour empêcher la fermeture de l'école, mais sans grande conviction.
Oui Camille est ouverte, centrée sur le corps, l'esprit et le positivisme, mais elle a emménagé chez Philippe, commerçant petit bourgeois qui, malgré son auto-dérision, ne vit que pour le golf, le bateau, l'optimisation fiscale et les grosses voitures.
Oui Liliane est femme au foyer et José est un fonctionnaire élu, mais ils en tirent plus d'intérêts personnels que de propositions politiques, même si c'est montré avec humour. A la fin c'est l'ambition personnelle et le conflit d'intérêt qui dominent la mission de maire, plutôt que l'activité sociale.
Quoiqu'il arrive ils font tous des heures supplémentaire chez eux, effacent la frontière entre vie privée et travail, font la promotion de la surconsommation, dans une mise en condition très intelligente du spectateur, juste avant de le soumettre à la propagande publicitaire des annonceurs: voitures, parfums, assurances, livraison à domicile, fast-food.
Je ne veux pas jouer la rabat joie, surtout que je n'ai pas vu la série mais seulement une bande annonce et des articles, mais peut-être s'agit-il seulement d'un travail égocentré, peut-être Blanche Gardin ne parle-t-elle que d'elle même.
L'image de l'affiche la montre en Narcisse, se mirant dans l'eau de la cuvette des chiottes. Une manière comme une autre de tourner en dérision l'égocentrisme de la névrosée chronique qu'elle est.
Une femme "d'aujourd'hui" est soumise à des injonctions bien contradictoires, mais des injonctions tout de même: sois #meetoo! Et aussi mince et sexuellement disponible, tout en étant bien sûr la maîtresse à bord. Mange ce qu'il te plaît, ne te soumet pas aux injonctions, mais mange végan, à minima bio, et tiens-toi droite! Assume la nature animale de la maternité, allaite, mais retourne au boulot et sois ambitieuse!
Bref, quoi qu'il arrive on nous impose d'être ceci ou cela, sans quoi on est taxées de réacs ou d'hystérico-féminisme!!!
Les injonctions ont évolué, mais perdurent. Preuve en est les réactions autour de cette série: si tu n'es pas #meetoo compatible, du es donc réac... Attendre d'une femme qu'elle soit une féministe irréprochable parce qu'elle est une femme reste une injonction, quand bien même c'est de bonne foi.
Finalement Blanche Gardin donne à voir une fille perdue et mal dans ses pompes essayer désespérément d'entrer dans les cases que la société lui assigne (du moins pense-t-elle que c'est ainsi). Et qui n'y arrive pas, sauf à sombrer dans un espèce de délire puriste et au fond destructeur.
Son travail peut sans doute être analysé sous plusieurs angles, ce qui permet à Bolloré d'y trouver ce qu'il cherche. Et à Blanche Gardin de raconter ce qu'elle veut.
Bolloré est un homme de la droite catholique conservatrice, il l'assume. Pour autant canal ne diffuse pas que des programmes réacs, il faut bien une caution. Par exemple la série "l'effondrement" a bien été diffusée sur canal, et sincèrement je ne vois pas ce qui peut satisfaire Bolloré la dedans.
J'ai l'impression qu'on n'a pas vu la même série.
Dans le délire du personnage de Blanche Gardin, la composante féministe semble un peu anecdotique, c'est plus le développement personnel nombriliste et ses gourous qui sont ciblés.
Quant à rire utile, heu en fait, on ne rit pas beaucoup, on est assez vite dans le malaise et dans le tragique, pas vraiment le bon vecteur pour de la propagande subliminale.
Je ne crois pas que Bolloré soit aussi omniprésent dans la section fiction de Canal +.
On cite souvent les Guignols mais il n'y avait plus qu'à les achever, désolé. Ça faisait un moment que le programme n'intéressait plus grand monde. Si la dernière monture est effectivement une initiative bollorééne (et c'était vraiment naze on est d'accord), on peut aussi penser qu'il a cherché à relancer la machine en tentant un dernier essai (catastrophique on est toujours d'accord). Et on est sur une émission qui jouait clairement sur les 2 tableaux : humour et politique. Je ne vois pas trop d'autres exemples de programmes arrêtés depuis Bolloré : Groland vivote toujours avec une partie des historiques. On peut penser ce qu'on veut des séries développées par la chaîne mais j'ai pas l'impression qu'elles soient particulièrement "zemmourophiles" ou même conservatrices (ex : Platane, Ovnis, ...). Il y a aussi les trucs faits par les mecs de Bref ou du Jamel Comedy Club (qu'on est pas obligé d'apprécier encore une fois mais qui sont toujours là). Contrairement à l'investigation ou l'information, il me semble que la politique éditoriale de la fiction est relativement préservée. On peut trouver que tout ça n'a rien de très subversif en termes d'humour ou de propos (encore que, Blanche Gardin, parfois, quand même...), mais ça ne date pas de Bolloré, ça fait près de 30 ans. Le fruit était bien mûr pour que Bolloré puisse le cueillir tranquillement.
Peut-être le vrai problème est-il : B. Gardin est-elle vraiment drôle ?
Vous voulez dire fondamentalement ? Ici et et ailleurs, comme une théorie mathématique ?
Drôle de problème !
Ca rappelle la blague des Guignols, celle où on expliquait avec force schémas le mécanisme de la blague sur une "stouquette" à des producteurs exécutifs maison.
Et à la fin, l'encule un mouton.
Et... donc... ça, c'est... drôle ? Je note, d'accord.
Je réponds oui, vraiment.
Une prise de position qui révèle ou remet en question des rapports de dominations existants est progressiste.
À l'inverse une prise de position qui ne dit rien sur les rapports de dominations, ou qui critique ceux qui les révèlent est une position conservatrice, ou réactionnaire.
Cette série passe en clair sur Canal+ ou faut-il être abonné ?
Désolé mais Bolloré n'a rien inventé en fait. Utiliser un membre du groupe opprimé comme vecteur de propagande, c'est vieux comme l'oppression. Les anglais ont un mot pour cela : le tokenism.
Quand à l'humour c'est une arme elle aussi employée de tout temps au service des dominants, on pense au blackface aux US ou bien au Stürmer.
Canal + = Bolloré, seul un micro-microcosme politique et médiatique en a conscience. Gardin est une offre de programme télé, et c'est tout.
Gardin caution de Bolloré ? Comment considérez-vous alors Mouloud Achour et Clique, sur Canal, Daniel ?
Gardin et Achour ne seraient-ils pas plus simplement la queue de comète du Canal ancienne formule, celui qui cherchait le talent ?
Avec, j'imagine, la bénédiction du kaiser, oui, qui, dans les deux cas précités, semble avoir un penchant pour les programmes honnêtes qui ne se la pètent pas, genre "Quotidien."
"Les blagues sur les catégories dominées peuvent aussi être drôles. Disons qu'elles le sont d'autant plus que ce sont les dominés ou les persécutés qui rient d'eux-mêmes, les juifs des juifs, les Noirs des Noirs, les gros des gros, les chauves des chauves, etc. "
Ah bon ? J'ai de plus en plus de mal vis-à-vis du rapport qu'une partie de la gauche (dont je me réclame pourtant) entretient avec l'humour, et cette chronique s'inscrit dans cette tendance que j'observe depuis quelques années.
Je trouve le propos assez simpliste et plein de raccourcis, comme si le simple fait que cette série soit diffusée sur une chaîne du groupe Bolloré suffise à la disqualifier à priori. Canal+ continue de nous proposer d'excellents films et séries, et contribue encore largement au financement du cinéma français : il faudrait aussi s'en réjouir !
Cette chronique a au moins le mérite de me donner envie de m'intéresser à cette série qui avait assez peu éveillé ma curiosité, considérant que Blanche Gardin avait peut-être un peu trop tendance à s'enfermer dans son personnage (celui de ses spectacles, de l'excellent film Problemos - attention, on s'y moque des écolos rêveurs).
Où l'on voit que le rire est le propre de l'homme ... ( et seulement de l'Homme, quand c'était mieux avant, quand la femme était à la cuisine !!! ) !
Le problème n'est pas la blague en elle-même, mais le contexte d'énonciation. Public, lieu, moment et époque d'énonciation. Une blague sur la mort pendant un enterrement auprès de la famille du mort, ça passe pas. Blague sur les gros, les handicapés, les femmes, les arabes, tout peut passer sous couvert d'ironie ou d'humour noir, dans un contexte particulier avec les bonnes personnes.
Mais ici, en ces temps d'attaque du féminisme par les Z, sur cette chaine, effectivement, ça pue. Après, gaffe, car c'est aussi un piège tendu. Tout critique nous sera renvoyée à la gueule (manque d'humour, wokisme, intégrisme, etc). Le mieux est à mon sens d'ignorer le bousin. Si on en parle, on montre le flanc, on crée le buzz et ils gagnent des points.
Il y aurait beaucoup de réflexions à porter sur le féminisme radical, plus sous l’angle de sa radicalité que de son féminisme d’ailleurs, sur les questions stratégiques, son obsession parfois malsaine pour la pureté, sur la contradiction fondamentale à former des chambres d’écho hyper-radicales pour ensuite se plaindre que la société n’évolue pas passez vite, mais l’angle du « on peut plus rien rire », juste xptdr quoi
(oui ce dont je parle ne se limite pas au féminisme radical, et touche beaucoup de movement radicaux)