Baron noir, la série de Canal+ qui plait aux journalistes et aux politiques...
Pas un bide, mais presque. La série politique de Canal+, Baron noir, n'a pas convaincu le public. Alors que les deux premiers épisodes ont été suivis par seulement 618 000 abonnés, l'audience n'a cessé de baisser au fil des semaines pour finir sur une moyenne de 511 000 téléspectateurs. Un résultat d'autant plus décevant que la série a bénéficié d'une promo d'enfer de la part des politiques eux-mêmes et de journalistes qui d'habitude ne s'intéressent pas aux séries.
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Derniers commentaires
PatriceNoDRM
Il faut prendre en compte aussi le nombre de gens qui se sont désabonnés - et, paraît-il, c'est pas simple.
des amis professionnels du cinéma m'ont raconté le tournage , j'espere qu'ils ne m'ont voudront pas de révéler
un acteur vedette detestable, ne connaissant pas ses textes, ne parlant pas avec la production sauf via son assistant - même si son interlocuteur est à un metre, gueulantes contre les figurants qui l'empeche de manger tranquille etc.
et je vous passe le cachet par pudeur :)
Que ce soit un bide dommage tout de même pour la production française
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Le fait que l'intégralité de la saison 1 (8 épisodes) ait été disponible en téléchargement (illégal) dès le 8 février, jour de diffusion de deux premiers épisodes, a peut-être quelque chose à voir dans les chiffres des audiences?
Personnellement, Kad Merad mis a part (Philippe Rickwaert mérite mieux que ça), j'ai beaucoup apprécié cette série.
- celui qui est prêt à tout (aka détournement de fonds, truquage d'élection) par militantisme, c'est l'homme politique le plus à gauche du PS
- la principale personnalité qui reste clean au sein du PS est l'incarnation de la social libérale européiste
- finalement comme "rester clean" est plus important que les idées politiques c'est elle que la série via son héros invite à soutenir à la fin
- les autres personnages de gauche (candidat communiste, syndicalistes, chef du mouvement de jeunes, leader des jeunes trotskystes) ne semblent avoir d'autre urgence que de se vendre contre la satisfaction de quelque revendication ou un strapontin
- faire une réforme importante de gauche (ici de l'EN) coute si cher que ça conduit nécessairement à un tel déficit que l'Europe punit la France
- engager un bras de fer sur l'amende qui en résulte et vouloir réformer l'Europe n'est la position que des deux corrompus de la série, régulièrement qualifiés d'irresponsables et finalement punis
- la manière dont ce plan échoue : des pays européens changent d'avis sur la question en raison d'affaires franco-françaises révélées par mediapart (car c'est connu la vertu est essentielle en matière de relations internationales et pour nos saints partenaires européens)
- la carrière des pauvres politiques est menacée d'effondrement au moindre scandale, un président va jusqu'à démissionner si le tout puissant mediapart fait quelques révélations sur lui (fantasme paranoïaque des politiques sur la puissance du 4ème pouvoir ?)
- la principale mesure de gauche que le héros parvient à imposer est une politique de quotas en faveur de lycéens professionnels essentialisés en jeunes de banlieue - vivant dans une région touristique où y'a po de banlieues mais un nombre énorme de jeunes orientés vers les filières pro en rapport cet énorme cliché m'a fait tiquer - ; pose comme équation que veut la gauche de gauche = des mesures que beaucoup assimileraient à du communautarisme ; au passage si la mesure est plutôt décrite sous un jour favorable, un autre des personnages intègres de la série, le 1er ministre, s'y oppose et démissionne dignement pour soutenir la méritocratie à la française, tandis que le héros de gauche et leader du mouvement de jeunes vont jusqu'à se compromettre avec le leader de la droite pour imposer cette mesure
A ce titre elle est très réussie, car elle est aussi déceptive que le système qu’elle dépeint. Son vide politique est assumé : c’est en cela que la série parvient à mettre tout le monde d’accord tant chez les politiques que dans les médias. Surtout ne pas parler de politique !
En termes de fiction la démarche est intéressante, mais ses effets sont pervers : dans le pilote, les malversations de Rickwaert (financement illégaux) sont montrées sans jugement ; résultat : elles sont banalisées.
Dans le fond, « Baron noir » appartient au milieu politico-médiatique qu'elle dépeint. Mais elle le rêve comme un microcosme, alors qu’il relève plus d’une chapelle coupée du reste du monde. Ceci explique peut-être l’échec d’audience.
Le Président/N. Arestrup à le cheveu un peu négligé, bon...d'accord, mais je le trouve tout à fait en place comme taiseux à la colère froide et à l'esprit tortueux voir mittérrandien à souhait; imaginons des scénaristes faisant jouer à Gérald Dahan la vraie scène culte du "personnage de Sarko" au Salon de l'agriculture, ça serait crédible? Ou Galabru (RIP) "faisant" Pasqua terrorisant les terroristes; ça aurait été crédible? La représentation de la vraie réalité réelle aurait-elle été crédible?
Série Française, trop atypique, trop bien faite, trop réaliste, trop "compliquée", trop vraie (et c'est un très ancien des MJS et du PS qui vous le dit!).
Canal+ et Bolloré vont tuer dans l'oeuf la 2ème saison...2017. Dommage!
Quand canal faisait son porno du samedi soir , il était plus dans le ton .
Si on arreter d'en parler...?
ASI.....Allons......
Et une saison 2 est bien prévue: http://www.europe1.fr/culture/baron-noir-la-saison-2-sera-tournee-au-moment-de-la-presidentielle-2680066
Personnellement, si je regarde une série c'est pour qu'elle me plonge dans un autre univers, qui me fera oublier quelques minutes notre gouvernement (de "gauche") déplorable...
Comme cela a déjà été dit aussi; si la série n'avait pas été aprréciée des politiques, cela aurait été plus intéressant.
Bizarrement, ils sont moins bavards concernant "Trepalium", qui n'est pas la meilleure série du monde, mais au moins elle a le mérite de dénoncer un système !
Pareil pour Trepalium d'Arte : super synopsis, super idée de départ mais dialogues ampoulés et acteurs qui en font des caisses tout en marmonnant dans leur barbe.
Je suis peut-être trop habitué aux formats américains, mais ils arrivent mieux, je trouve, à rendre des sujets complexes intéressants au grand public.
La photo d'accompagnement, quelle belle brochette de cire pompes.
Kad Mérad en fait parfois un peu trop, mais il dégage une bonne énergie, quant à Niels Arestrup, excellent comme toujours.
En espèrant une saison deux.
L'idée fabuleuse : faire du House of Cards mais avec des héros ayant des convictions plutôt que de purs cyniques. Un personnage principal à la fois vraiment de gauche et vraiment un politicien prêt à tous les coups tordus, et certains de ses adversaires tout aussi plein de convictions (sur l'Europe, la méritocratie, etc...) n'en agissant pas moins comme des pourris. Une exploration du chainon manquant entre le militant totalement idéaliste et le politicien totalement cynique, qu'est le politicien militant prêt à tout pour imposer ses idées permettant d'être dans de subtiles nuances de gris plutôt que dans le tout blanc ou tout noir que servaient les séries politiques jusque là (tout blanc The West Wing, tout noir House of Cards).
Le traitement : [pour éviter de spoiler je n'en dirais pas trop, mais de la merde en barres incluant une idylle ridicule entre deux adversaires politiques avec plein de scènes dans le registre de la comédie dramatique sentimentale française, une fille du héros idéaliste incarnation du bien-penser, un nombre incroyable de personnages décidant soudain de se suicider politiquement par principes, ou adoptant des tactiques complètement débiles, des réactions et une punition on ne peut plus irréaliste de tous les fautifs -car comme on le sait en France il suffit qu'un politique soit vaguement mouillé dans quelques affaires par mediapart et sa carrière est finie-, et un reniement final du héros de tout ce qui le rendait intéressant ; avec comme morale finale "comme la corruption c'est le mal quelle qu'en soit la motivation oubliez vos convictions et soutenez le moins mouillé"]
Après ça ne m'étonne pas que ce final indigent ait plu à Manuel Valls, les "corrompus" étant les personnages les plus à gauche de la série, et celle qui reste clean l'incarnation du social libéralisme.
Apparemment, le Benzekri en question a quelques comptes à régler, donc le réalisme.....
Quant au rejet du public... je me demande si ça n'a pas avoir un peu aussi avec le choix de montrer des socialos, et si ça n'est juste pas dégoûtant. Y a un moment, je voulais taper le mec du MJS tellement il était insupportable ! Aussi vrai que nature. Je comprends que le public s'en lasse. Mais d'excellentes séries qui ne trouvent pas leur public, ça arrive. En tout cas, la France commence un peu à sortir des séries cul-cul et ça fait plaisir.
je me suis enfilé la saison en deux jours. J'ai aimé le scénario et les persos. En revanche le rythme(lent à cause de plans ni beau ni utile) et la lumière(verte) sont encore trés "série française". Donc pas terrible. Je pense que c'est pour cela que les gens n'ont pas trop accroché. Les commentaires des politiques et de leurs journalistes attachés, le "grand public" ne les écoute plus depuis longtemps. Il me semble.
Et les génies de Canal+ ne trouvent rien d'autre que de lui servir... une "série -politicienne- plus vraie que nature".
Et il s'étonnent que ça fasse flop ?
les personnages sont bien "croqués" . Ils ont une certaine épaisseur qui les rend crédibles
le personnage incarné par Kad MERAD est complexe et formidable. KAD par son jeu lui confère une crédibilité réelle.
Cette réalité peut perturber:
le scénario s'appuie sur une réalité bien analysée.
En tant que téléspectateur nous n'osons croire aux propos du scénario.
Il ne doit pas être vrai.Il est impossible que cela se passe ainsi.
et pourtant c'est le vrai reflet d'une réalité connue des journalistes avertis.
Nous osons croire le scénario de "House of Cards" dont le Président CLINTON aurait affirmé qu'il était vrai à près de 70%
Les personnages de cette série "BARON NOIR" sont vraiment tous crédibles. BRAVO et MERCI
PatriceNoDRM
..
Quelle surprise !
Pourtant j'adore house of cards. Je sais pas qui était leur cible là dessus.