Batho : un industriel du gaz de schiste savait-il à l'avance ?
Comment un industriel du gaz de schiste a-t-il pu évoquer la marginalisation de la ministre de l'environnement deux semaines avant son éviction ? En posant cette question lors de sa conférence de presse, Delphine Batho a dénoncé les groupes de pression à l'origine de son renvoi. La veille, Challenges avait expliqué comment Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec (leader mondial de la fabrication de tubes utilisés dans l'exploitation des gaz de schiste) avait annoncé mi-juin, devant plusieurs journalistes, que "le problème Batho était en passe d’être réglé". Une information d'autant plus crédible que Crouzet est par ailleurs l'époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande. Mais joints par @si, plusieurs participants à ce "dîner informel" contestent l'interprétation du journaliste de Challenges.
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Derniers commentaires
Plus que Batho, le sieur Crouzet pose certainement beaucoup plus un problème, lui qui facilite la détérioration de la nature pour faire des affaires.
- la soumission de l'Exécutif aux désirs pervers de l'Industrie?
- le conflit d'intérêt à l'Elysée peine caché? (combien d'autres?)
- la bassesse du journaliste [s]moyen[/s] embedded? N'y a-t-il plus aucun respect de soi dans la Corporation?
Hollande a décidé de leur accorder des permis d'exploitation dans l'ardéche c'est plus qu'une question de temps il faut réagir
Ce genre de reportage n'est pas de l'information, c'est de la promotion d'intérêts privés (ou du gouvernement dans le cas des voyages présidentiels ou ministériels). Mais bon, ça remplit du papier pour pas trop cher....
par la même occasion Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande est par ailleurs l"épouse de Philippe Crouzet, Président du directoire de Vallourec.
On ne lui a pas demandé de déclarer d'éventuels conflits d'intérêts ?
Ben non ! Au cabinet du Président, on n'est pas élu. On y est coopté justement parce qu'on est confit en intérêts.
Martin - gaz-de-schistes
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Je trouve que cette expérience perso illustre que la démocratie est une illusion dans le monde économique (et peut-être ailleurs??).
Les élus n'apportent plus de vision stratégique de développement. Ils répondent aux "Zurgences", parce qu'il faut être réactifs, et répondre au besoin de "les industriels". Dans la filière où j'ai travaillé, aucun changement constaté entre les différents gouvernements. Toujours les mêmes paradigmes. Et sans objectifs à terme. Le citoyen n'en sait rien et quelque soit son vote, rien ne change...
Les industriels gueulent, et les agents de l'état et des collectivités sont sommés de répondre. Les responsabilités retombent de toute façon dans les mains des fonctionnaires d'état et des collectivités territoriales. Corps de métier où il n'y a plus que très peu d'experts techniques , les seuls restants sont surchargés de travail. Résultat, on observe un octroi de subventions à tout va, sans réels objectifs recherchés, ni contre partie requise (les seuls contrôle sont sur l'engagement des dépenses) mis à part faire plaisir au copain du président de région, du préfet, du ministre... J'ai fait ma petite enquête, sur ces montants de subventions aux entreprises. Et... et pas grand chose... Pas d'observatoire, ni Européen, ni national ni même régional. Des structures de financement opaques, en octroi direct ou indirect... Des niches fiscales dans tous les sens. Rien de centralisé, de structuré pour savoir combien va à qui et pourquoi?
Le seul rapport digne de ce nom date de 2007 et il est cité dans wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Subvention) et se trouve intégralement ici http://www.igf.finances.gouv.fr/webdav/site/igf/shared/Nos_Rapports/documents/2007/Aides_publiques_entreprises.pdf
Et on y apprend que nos chers copains industriels ramassaient pas moins de 65 Milliards d'euros en 2006. Je vous laisse projeter ce chiffre sur le budget de l'Etat (Education : 64Md, Recherche : 26 Md...).
Il nous manque un belle enquête journalistique sur la face cachée du soutien au développement économique en France et en Europe. Un travail de fond sur l'efficacité des aides publiques, les publics majoritairement visés, le respect des conditions fixées, les conflits d'intérêt, les traductions des programmes politiques en programmes de subventionnement...
Bref, à part alternative économique qui dit et montre souvent que l'impôt sur les entreprises en France est plutôt léger... Je ne vois jamais d'enquête sur les aides publiques... Pourtant ça serait une belle voie d'entrée pour aborder les problèmes de conflits d'intérêt non ??
un souvenir "What do you want ? ..." Jacque Chirac http://www.ina.fr/video/I09166727/jacques-chirac-what-do-you-want-me-to-go-back-to-my-plane-and-go-back-to-france-video.html
bref que ce n'est qu'une marionnette bon gérant du Capitalisme !! aucun lecteur n'y croira...