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beau temps avec risques d'orages en fin de journée
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Derniers commentaires
J'ai parcouru le forum en diagonal et il me semble que personne n'a mentionné le fait que le film de Minelli "Les 4 cavaliers de l'apocalypse" est le remake du film éponyme de Rex Ingram sorti en 1921 avec dans le rôle principal Rudolph Valentino et dont l'action se déroule pendant la première guerre mondiale, évidemment. L'image tirée des Simpsons dans cet article est d'ailleurs une référence directe à se film-ci.
Ceci-dit, bravo pour votre excellent travail, Alain, ainsi qu'à toute l'équipe d'@si.
Ceci-dit, bravo pour votre excellent travail, Alain, ainsi qu'à toute l'équipe d'@si.
Bon article, merci!
Note: dans "sculptures brisées gisant aux pieds du martyre" il me semble que martyr (sans e) serait plus adéquat car désigne le supplicié, tandis que martyre est immatériel, ce qui lui fait perdre pied.
Note: dans "sculptures brisées gisant aux pieds du martyre" il me semble que martyr (sans e) serait plus adéquat car désigne le supplicié, tandis que martyre est immatériel, ce qui lui fait perdre pied.
Aucun rapport, mais tiens, y' a Davida Biker qui est sur le plateau de Taddéi, ils parlent des filles, je crois...
Pour moi, le cheval nuage ressemble au cheval de Guernica de Picasso, avec sa langue pointue. L'avion dans le ciel pourrait être le prolongement de la langue, comme si elle avait été une flèche crachée par l'animal. Mais là encore, c'est une erreur de communication, car il vaut mieux éviter de parler de crasher dans une publicité pour une compagnie aérienne.
Benoît à Yad Vashem, photographié dans son costume de Batman, modèle immaculé, quelques instants après qu'il se soit posé aux pieds de Shimon Peres.
Vous feuilletez distraitement une revue dans la salle d’attente (de votre médecin, de votre dentiste, etc.) et puis vous tombez sur une pub pour un parfum
et tilt !!! bon sang, mais c’est bien sûr, ce sont des nuages empruntés à Magritte !!!
Cette pub c’est "La corde sensible" de Magritte !!!
Vous reprendrez bien une coupe de nuages ?
et tilt !!! bon sang, mais c’est bien sûr, ce sont des nuages empruntés à Magritte !!!
Cette pub c’est "La corde sensible" de Magritte !!!
Vous reprendrez bien une coupe de nuages ?
Je préfère cent fois plus la pub pour Finnair avec ses chevaux-nuages que celle d'Air France (promo vers Asie) avec son bol de riz volant ! ;-)
Il faut voir aussi le film de Marion Hänsel "Nuages : lettres à mon fils"
Moi quand je vois des nuages, j'entends ça http://www.youtube.com/watch?v=LY2BQk9s11Y&feature=related
c'est normal docteur ?
c'est normal docteur ?
Bon, ben moi j'y comprends rien. Pasque dans mon pays, quand il y a des nuages, il pleut, et quand il pleut, on dit : "il pleut comme vache qui pisse."
Alors Monsieur Korkos, on n'a pas "l'Air fin" avec vos chevaux dans le ciel alors que normalement, il doit y avoir ma bonne Noiraude, la Blanchette à la mère Léon et la vache Milka des Menier.
Vraiment, ça ne va pas du tout du tout...
Alors Monsieur Korkos, on n'a pas "l'Air fin" avec vos chevaux dans le ciel alors que normalement, il doit y avoir ma bonne Noiraude, la Blanchette à la mère Léon et la vache Milka des Menier.
Vraiment, ça ne va pas du tout du tout...
Faire sa fête à Solange , comme vous y allez ! Alain-Solange !
Un petit hors-sujet qui peut intéresser les amateurs ou faiseurs d'images. Google propose un nouveau joujou, Google similar images, qui permet de naviguer dans les images par similarités. Par exemple, pour des nuages ( suivre les liens Similar images ).
Pour ceux qui voudraient rester dans les nuages et prolonger cette belle chronique, je vous suggère la lecture de "La théorie des nuages" de Stéphane Audeguy. Un livre étonnant paru en 2005.
http://www.arte.tv/fr/A-C/886818.html
http://www.arte.tv/fr/A-C/886818.html
Excellente chronique, comme toutes celles d'Alain. Ses chroniques sont les articles que je lis avec le plus d'intérêt. J'admire les sauts d'une image / d'une époque à l'autre ! Continuez ainsi !
Les couleurs du logo Finnair sont le blanc et le bleu...
...les couleurs du drapeau finlandais, car Finnair est finlandais...
...or quoi de plus blanc et bleu clair qu'un ciel avec ses nuages ?
Et n'y a-t-il pas un écho entre le long "F" du logo Finnair et le cou tordu sur la droite du cheval au premier plan, en "F" lui aussi ?
...les couleurs du drapeau finlandais, car Finnair est finlandais...
...or quoi de plus blanc et bleu clair qu'un ciel avec ses nuages ?
Et n'y a-t-il pas un écho entre le long "F" du logo Finnair et le cou tordu sur la droite du cheval au premier plan, en "F" lui aussi ?
Magnifique et même sublime chronique, comme d'habitude mais on ne s'habitue pas à l'exploit hebdomadaire !
Finnair est grotesque avec sa pub inculte, comme vous le montrez à merveille,
De plus ces clowns ne vont ni à Saïgon, ni à Hanoi, ils peuvent donc garder leurs chevaux pour faire le tour du square, pour ma part je continue avec Vietnam Airlines (le Vice Président actuel avait intégré l'armée de l'air américaine dans le but, le moment venu, de bombarder le palais de la présidence à Saïgon, ce qu'il a fait effectivement... Et cette folie m'enchante totalement !)
Et nous avons, avec ma femme, des cartes Titanium, bientôt "Gold", de Vietnam Airlines avec des tas d'avantages... Adieu Finnair !
***
Finnair est grotesque avec sa pub inculte, comme vous le montrez à merveille,
De plus ces clowns ne vont ni à Saïgon, ni à Hanoi, ils peuvent donc garder leurs chevaux pour faire le tour du square, pour ma part je continue avec Vietnam Airlines (le Vice Président actuel avait intégré l'armée de l'air américaine dans le but, le moment venu, de bombarder le palais de la présidence à Saïgon, ce qu'il a fait effectivement... Et cette folie m'enchante totalement !)
Et nous avons, avec ma femme, des cartes Titanium, bientôt "Gold", de Vietnam Airlines avec des tas d'avantages... Adieu Finnair !
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Je me demandais juste si avec la loi Hadopi, Alain, vous pourriez encore télécharger ces pubs, j'espère que oui, mais il sera facile de vous en empêcher dès lors que l'entreprise le décidera. L'autre question, a rapport à la première, est-ce que cela pourra être rétroactif, et vous condamner à supprimer toutes vos belles chroniques ?
Où se niche la loi Hadopi ? Dans tous nos comportements désormais ordinaires, et tout ça sans qu'un juge ait à en dire quoi que ce soit.
http://anthropia.blogg.org
Où se niche la loi Hadopi ? Dans tous nos comportements désormais ordinaires, et tout ça sans qu'un juge ait à en dire quoi que ce soit.
http://anthropia.blogg.org
Pourquoi ne pas demander à l'agence de publicité comment elle a conçu cette pub pour Finnair ?
c'est ici
Et quand on clique sur l'image finale retenue, il y a ...5 chevaux ! p't'être même plus ;-)
c'est ici
Et quand on clique sur l'image finale retenue, il y a ...5 chevaux ! p't'être même plus ;-)
C'est marrant, je m'étais amusé à parodier la campagne de promotion des délocalisations par mon Conseil Général, qui lui aussi avait fait appel à des petits nuages pour ses affiches. Quel dommage que j'ai pas vu ces "sources d'inspiration" à l'époque. La com' des proconsuls de mon département est très fière d'afficher des récompenses (tarifées à plus de 5000 €) qu'elle a reçue.
Voyez un peu ce qui peut sortir de la tête des dieux quand ils sont dans les nuages…Et tout ça pour une goutte d’eau avalée. Heureusement qu’il y a les nuages, pour adoucir des versions qui ont dû être beaucoup plus « trash ».
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=7&FP=24470030&E=2K1KTS6GUT3Q2&SID=2K1KTS6GUT3Q2&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0H5WE0U
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=7&FP=24470030&E=2K1KTS6GUT3Q2&SID=2K1KTS6GUT3Q2&New=T&Pic=5&SubE=2C6NU0H5WE0U
"signifier que le choix des représentations est fautive."
Si je peux me permettre, le choix est peut-être fautif, certainement pas fautive.
Si je peux me permettre, le choix est peut-être fautif, certainement pas fautive.
Je n'ai pas vu le cavalier en premier, j'ai vu un hybride grand requin blanc sans aileron -crocodile
Hypothèse: Mantegna était Italien, l'Adriatique et la méditerranée abritaient une espèce de grand blanc endémique pouvant atteindre les 6 m voire plus... comme on le sait l'Italie n'est pas très loin de l'Egypte et en Egypte il y a des crocros. Peut être que lors d'un voyage en Egypte il ait été fasciné par ces animaux!
Grand blanc
L'hybride crocro-grand blanc de Mantegna
Ce qui étaye mon hypothèse ce sont deux nuages dans le Triomphe de la Vertu qui ressemblent étrangement à des crocodiles...
Bon ok je délire ce matin mais je suis une vraie dingue des requins (surtout du grand blanc) et j'adore l'idée que Mantegna le fut aussi.
Hypothèse: Mantegna était Italien, l'Adriatique et la méditerranée abritaient une espèce de grand blanc endémique pouvant atteindre les 6 m voire plus... comme on le sait l'Italie n'est pas très loin de l'Egypte et en Egypte il y a des crocros. Peut être que lors d'un voyage en Egypte il ait été fasciné par ces animaux!
Grand blanc
L'hybride crocro-grand blanc de Mantegna
Ce qui étaye mon hypothèse ce sont deux nuages dans le Triomphe de la Vertu qui ressemblent étrangement à des crocodiles...
Bon ok je délire ce matin mais je suis une vraie dingue des requins (surtout du grand blanc) et j'adore l'idée que Mantegna le fut aussi.
A propos de ces chevaux-nuages, on pouvait parler du mythe du cheval blanc, principalement dans les mythologies asiatiques
Le cheval est associé à la course du soleil et la couleur blanche est liée à la fécondité.
D’où le choix de Finnair pour ces chevaux blancs probablement...
Le cheval est associé à la course du soleil et la couleur blanche est liée à la fécondité.
D’où le choix de Finnair pour ces chevaux blancs probablement...
Je ne vois aucun cavalier sur les nuages de la Finnair ; je ne vois que chevaux caracolant dans les steppes d'Asie...
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire: Petits poèmes en prose (1869)
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire: Petits poèmes en prose (1869)
Merci aussi Alain pour cette chronique.
Le logo Finnair placé dans la peinture de Raphael c'est très drôle.
Mais un logo placé dans les mains d'un ange peut signifier : "Finnair, la meilleure route vers la mort".
Ne jamais oublier d'éviter les connotations négatives pour réussir pleinement votre communication.
Dommage, ou tant mieux, vous allez devoir proposer d'autres idées. :)
Le logo Finnair placé dans la peinture de Raphael c'est très drôle.
Mais un logo placé dans les mains d'un ange peut signifier : "Finnair, la meilleure route vers la mort".
Ne jamais oublier d'éviter les connotations négatives pour réussir pleinement votre communication.
Dommage, ou tant mieux, vous allez devoir proposer d'autres idées. :)
Pourquoi cette pub serait ratée ? pour une fois que ce n'est pas une nana à poil ! remarquez, les chevaux sont nus ! je la trouve simple et mon regard s'y perd. Il faut bien une base à votre démo mais c'est un peu binaire chez vous : raté, réussi ou kistch:pas kitsch ... et si tout n'était qu'affaire de goût. Auriez-vous le monopole du "bon" goût ?
Pourquoi cette pub serait ratée ? pour une fois que ce n'est pas une nana à poil ! remarquez, les chevaux sont nus ! je la trouve simple et mon regard s'y perd. Il faut bien une base à votre démo mais c'est un peu binaire chez vous : raté, réussi ou kistch:pas kitsch ... et si tout n'était qu'affaire de goût. Auriez-vous le monopole du "bon" goût ?
Je suis toujours frappé et admiratif devant la vaste culture et la capacité d'établir des correspondances dont fait preuve Alain à chacune de ces chroniques.
Toutefois je regrette, comme Annie, que toute cette érudition se conclue souvent par des jugements péremptoires : artiste/tacheron, chef d'oeuvre/croute...
En somme, vous trouvez Alain Korkos quelque peu cavalier ?
Perso, je crois que ce n'est qu'une stratégie narrative... Dans chacune de ses chroniques, AK nous emmène en voyage, et trouve toujours une façon originale de nous balader dans les images. Ici, c'était en partant du principe que l'affiche n'était pas bien originale. Pour finir sur des conseils à lui donnner à la fin (prétexte à montrer d'autres peintures de nuages....).
Peut-être que je me trompe, mais je pense qu'il n'y a pas à essayer de sauver l'affiche Finnair. Ce n'est qu'un jeu....
Peut-être que je me trompe, mais je pense qu'il n'y a pas à essayer de sauver l'affiche Finnair. Ce n'est qu'un jeu....
DELPHES : Exactement !
[quote=Delphes]Dans chacune de ses chroniques, AK nous emmène en voyage, et trouve toujours une façon originale de nous balader dans les images. Ici, c'était en partant du principe que l'affiche n'était pas bien originale. Pour finir sur des conseils à lui donner à la fin (prétexte à montrer d'autres peintures de nuages....).
Je ne suis pas d'accord avec vous deux. Je crois au contraire que cette pub est effectivement ratée et que Alain a raison d'écrire :
[quote=Alain]Pourquoi cette publicité est-elle ratée à un point tel qu'elle peut nous donner une vague idée de l'infini ?
Je ne crois pas qu'on écrit « publicité ratée » par hasard; surtout quand on possède la sensibilité artistique d'Alain Korkos.
Cette publicité est ratée à cause d'une faute rhétorique due à une mauvaise lecture de l'époque et de ses changements de valeur.
Je m'explique :
La publicité utilise un langage plus ou moins métaphorique en fonction du produit qu'elle doit vendre :
si vous devez vendre de la lessive, du papier toilette, des lingettes, bref des choses dont l'achat est plus ou moins garanti par une nécessité quotidienne, vous utiliserez préférentiellement des arguments ou des pseudo-syllogismes du type :
« Vous tous, braves consommateurs devez obligatoirement laver votre linge - stop- notre savon lave plus blanc que blanc – stop – vous avez donc intérêt à l'acheter - stop ».
Sachant que la vente est forcée par la nécessité, la question première, c'est à dire de savoir si vous allez acheter ou non du savon, est résolue de facto avant tout message publicitaire. La question traitée par le publicitaire sera donc de vous faire acheter le produit A plutôt que le produit B. Mais la question de votre achat dans l'absolu ne sera même pas évoquée.
Mais la problématique est bien différente concernant les biens de consommation dont l'achat est optionnel. Car quand l'achat est optionnel, il faut provoquer le désir du consommateur et pour provoquer ce désir, il faut donner au message publicitaire un caractère plus métaphorique.
En gros, quand vous n'avez pas d'arguments imparables (un flingue, une autorité incontestable ou la nécessité...) vous en êtes réduits à faire les yeux doux et à jouer le jeu de la séduction.
C'est ainsi que les publicités pour les automobiles ont changé ces dernières années : on est passé d'arguments de vente très objectifs du type « il est puissant mon moteur, elle va vite ma bagnole, regardez la mécanique...etc » à des spots très éthérés, très allusifs, voir certains ou la voiture a même complètement disparu de l'écran !
Les causes de ce retour à la métaphoricité dans la vente des voitures sont multiples et à bien des égards superposables à celles à l'œuvre dans le transport aérien : conscience écologique, crise économique, concurrence mondiale ....
Bref, pour toutes ces raisons vous n'avez plus l'achat aussi facile et ce qui était une évidence (l'achat d'une voiture ou le choix de Finnair) devient l'enjeu d'une lutte de séduction entreprise par la marque. D'où la très grande métaphoricité du discours.
Mais que dit cette affiche ? Quelle est l'argumentation sous-jacente aux images ?
Dans tout message métaphorique, il y a une comparaison implicite. Metaphora en grec, c'est le transport. (Pas le transport en avion, évidemment, mais le transport entre deux idées ou deux notions qui semblent disjointes mais pour lesquelles une intersection, une analogie est possible)
Ici la métaphore principale (mais il y en a d'autres) compare l'avion et les chevaux comme moyen de transport.
Remarquez que le cheval au premier plan, celui qui a la gueule ouverte, lève la tête vers l'avion avec une expression de stupeur et de crainte. L'avion passe en trombe dans le ciel et le slogan ringard appuie encore l'idée d'une comparaison : « Avec Finnair, le chemin de l'Asie est plus court ». On pourra ajouter « ...qu'à cheval. ».
Voilà la comparaison bien installée entre deux moyens de transport : le cheval d'un côté, l'avion de l'autre. La vitesse pour l'avion, la lenteur pour le cheval. La crainte et la stupeur pour l'animal, la puissance de la technique pour l'homme.
L'esprit étant ainsi fait qu'il se range souvent du côté des rieurs et des vainqueurs, l'espoir des publicitaires étaient de nous faire sourire du pauvre cheval dans son nuage et de nous faire nous identifier à l'homme tout puissant, traversant le ciel en trombe dans son jet comme un jupiter Petroleum.
Aïe, Aïe, Aïe pauvres publicitaires. Plusieurs problèmes se posent :
1.les chevaux et l'avion ne vont pas dans la même direction, il n'y a pas de véritable comparaison car l'image nous suggère plutôt deux orientations différentes, perpendiculaires. Allez, soyons lyriques : deux modes de vie.
2.Les chevaux sont bien sous l'avion mais pas vraiment en position d'infériorité car infiniment plus majestueux que le petit aéronef ridicule au fond du ciel.
3.par ailleurs, les gens réalisent chaque jour un peu plus que ce mode de vie débile conduit la planète à la ruine, ils risquent donc de prendre le parti des chevaux contre l'avion.
Voilà pourquoi je pense que Alain a raison de qualifier cette publicité de ratée. Elle nous suggère plutôt une sympathie pour l'animal et la peur d'une destruction de la nature par la technique et la consommation. Ce que l'esprit poétique d'Alain Korkos traduit ici par les cavaliers de l'apocalypse c'est en quelque sorte la Némésis de la nature contre l'Hubris humain (Thématique récurrente chez quelqu'un comme Miyazaki par exemple).
Bref, il faut peut-être réhabiliter le voilier, bien plus lent, poétique et moins hubrissime.
Je ne suis pas d'accord avec vous deux. Je crois au contraire que cette pub est effectivement ratée et que Alain a raison d'écrire :
[quote=Alain]Pourquoi cette publicité est-elle ratée à un point tel qu'elle peut nous donner une vague idée de l'infini ?
Je ne crois pas qu'on écrit « publicité ratée » par hasard; surtout quand on possède la sensibilité artistique d'Alain Korkos.
Cette publicité est ratée à cause d'une faute rhétorique due à une mauvaise lecture de l'époque et de ses changements de valeur.
Je m'explique :
La publicité utilise un langage plus ou moins métaphorique en fonction du produit qu'elle doit vendre :
si vous devez vendre de la lessive, du papier toilette, des lingettes, bref des choses dont l'achat est plus ou moins garanti par une nécessité quotidienne, vous utiliserez préférentiellement des arguments ou des pseudo-syllogismes du type :
« Vous tous, braves consommateurs devez obligatoirement laver votre linge - stop- notre savon lave plus blanc que blanc – stop – vous avez donc intérêt à l'acheter - stop ».
Sachant que la vente est forcée par la nécessité, la question première, c'est à dire de savoir si vous allez acheter ou non du savon, est résolue de facto avant tout message publicitaire. La question traitée par le publicitaire sera donc de vous faire acheter le produit A plutôt que le produit B. Mais la question de votre achat dans l'absolu ne sera même pas évoquée.
Mais la problématique est bien différente concernant les biens de consommation dont l'achat est optionnel. Car quand l'achat est optionnel, il faut provoquer le désir du consommateur et pour provoquer ce désir, il faut donner au message publicitaire un caractère plus métaphorique.
En gros, quand vous n'avez pas d'arguments imparables (un flingue, une autorité incontestable ou la nécessité...) vous en êtes réduits à faire les yeux doux et à jouer le jeu de la séduction.
C'est ainsi que les publicités pour les automobiles ont changé ces dernières années : on est passé d'arguments de vente très objectifs du type « il est puissant mon moteur, elle va vite ma bagnole, regardez la mécanique...etc » à des spots très éthérés, très allusifs, voir certains ou la voiture a même complètement disparu de l'écran !
Les causes de ce retour à la métaphoricité dans la vente des voitures sont multiples et à bien des égards superposables à celles à l'œuvre dans le transport aérien : conscience écologique, crise économique, concurrence mondiale ....
Bref, pour toutes ces raisons vous n'avez plus l'achat aussi facile et ce qui était une évidence (l'achat d'une voiture ou le choix de Finnair) devient l'enjeu d'une lutte de séduction entreprise par la marque. D'où la très grande métaphoricité du discours.
Mais que dit cette affiche ? Quelle est l'argumentation sous-jacente aux images ?
Dans tout message métaphorique, il y a une comparaison implicite. Metaphora en grec, c'est le transport. (Pas le transport en avion, évidemment, mais le transport entre deux idées ou deux notions qui semblent disjointes mais pour lesquelles une intersection, une analogie est possible)
Ici la métaphore principale (mais il y en a d'autres) compare l'avion et les chevaux comme moyen de transport.
Remarquez que le cheval au premier plan, celui qui a la gueule ouverte, lève la tête vers l'avion avec une expression de stupeur et de crainte. L'avion passe en trombe dans le ciel et le slogan ringard appuie encore l'idée d'une comparaison : « Avec Finnair, le chemin de l'Asie est plus court ». On pourra ajouter « ...qu'à cheval. ».
Voilà la comparaison bien installée entre deux moyens de transport : le cheval d'un côté, l'avion de l'autre. La vitesse pour l'avion, la lenteur pour le cheval. La crainte et la stupeur pour l'animal, la puissance de la technique pour l'homme.
L'esprit étant ainsi fait qu'il se range souvent du côté des rieurs et des vainqueurs, l'espoir des publicitaires étaient de nous faire sourire du pauvre cheval dans son nuage et de nous faire nous identifier à l'homme tout puissant, traversant le ciel en trombe dans son jet comme un jupiter Petroleum.
Aïe, Aïe, Aïe pauvres publicitaires. Plusieurs problèmes se posent :
1.les chevaux et l'avion ne vont pas dans la même direction, il n'y a pas de véritable comparaison car l'image nous suggère plutôt deux orientations différentes, perpendiculaires. Allez, soyons lyriques : deux modes de vie.
2.Les chevaux sont bien sous l'avion mais pas vraiment en position d'infériorité car infiniment plus majestueux que le petit aéronef ridicule au fond du ciel.
3.par ailleurs, les gens réalisent chaque jour un peu plus que ce mode de vie débile conduit la planète à la ruine, ils risquent donc de prendre le parti des chevaux contre l'avion.
Voilà pourquoi je pense que Alain a raison de qualifier cette publicité de ratée. Elle nous suggère plutôt une sympathie pour l'animal et la peur d'une destruction de la nature par la technique et la consommation. Ce que l'esprit poétique d'Alain Korkos traduit ici par les cavaliers de l'apocalypse c'est en quelque sorte la Némésis de la nature contre l'Hubris humain (Thématique récurrente chez quelqu'un comme Miyazaki par exemple).
Bref, il faut peut-être réhabiliter le voilier, bien plus lent, poétique et moins hubrissime.
Je soupçonne les publicitaires de faire exprès des publicités ratées. Les seules pubs dont je parle autour de moi, c'est celles que je ne comprends pas parce que je veux en avoir le cœur net, suis-je complètement ahurie ou non? Souvent il s'avère qu'on est tous ahuris pareil. Mais des fois, j'ai rien compris, comme dans les forum ça m'arrive, par exemple le coup de Alain-Solange, je comprends pas, passons, oh ça va hein.
C'est marrant, on peut enchainer les 26 images agrandies dans cette chroniques, avec les flèches en haut à droite et à gauche des images...
Dürer illustre deux fois la chronique. Si on cherche des poux dans la tonsure, en bas à droite, on en trouve pas, mais on peux voir un soleil, une fleur, pourquoi pas? Comme on voit un cheval dans un nuage, un bonhomme qui promène son chien sur la pleine lune... Et en bas à gauche, je vois un œil, des formes, et je ne sais pas ce que je vois, c'est aussi illisible que les taches des rideaux avant qu'on me montre le diablotin qui s'y balade.
Dürer illustre deux fois la chronique. Si on cherche des poux dans la tonsure, en bas à droite, on en trouve pas, mais on peux voir un soleil, une fleur, pourquoi pas? Comme on voit un cheval dans un nuage, un bonhomme qui promène son chien sur la pleine lune... Et en bas à gauche, je vois un œil, des formes, et je ne sais pas ce que je vois, c'est aussi illisible que les taches des rideaux avant qu'on me montre le diablotin qui s'y balade.
[quote=le coup de Alain-Solange, je comprends pas,]
Vous en faites pas, Poisson, moi non plus je n'ai pas compris!
[s]Mais ce que fait Alain avec Solange, on s'en tape, non ? [/s] ;-))
Vous en faites pas, Poisson, moi non plus je n'ai pas compris!
[s]Mais ce que fait Alain avec Solange, on s'en tape, non ? [/s] ;-))
SUPER ANNIE : C'était une provocation de ma part que de dire que cette pub est ratée et je m'attendais bien à une réaction rapide, la vôtre arrive en deuxième position dans les commentaires !
J'aurais pu dire la même chose de manière beaucoup plus nuancée.
Or donc, j'explique le pourquoi (ou plutôt le comment) de mon affirmation ; une chronique possède deux particularités :
- sa parution régulière (d'où sa racine chronos) ;
- sa subjectivité totale.
J'assume ces deux points. Le premier n'est qu'une affaire de calendrier et de pendule, le second ouvre la porte à la discussion. Libre à chacun de considérer que je me trompe quand j'affirme que telle image est nulle et telle autre géniale, libre à chacun de me contredire à condition d'opposer des arguments nés de la réflexion.
Voilà, c'est tout ;-)
J'aurais pu dire la même chose de manière beaucoup plus nuancée.
Or donc, j'explique le pourquoi (ou plutôt le comment) de mon affirmation ; une chronique possède deux particularités :
- sa parution régulière (d'où sa racine chronos) ;
- sa subjectivité totale.
J'assume ces deux points. Le premier n'est qu'une affaire de calendrier et de pendule, le second ouvre la porte à la discussion. Libre à chacun de considérer que je me trompe quand j'affirme que telle image est nulle et telle autre géniale, libre à chacun de me contredire à condition d'opposer des arguments nés de la réflexion.
Voilà, c'est tout ;-)
pour ma part, comme beaucoup j'imagine j'avais bien perçu le coté provocant.
L'image du cheval dans la publicité est utilisée avec beaucoup de précautions pour 2 raisons:
1/ le cheval a une forte connotation sexuelle, et le langage moderne en a fait une icone de virilité qu'il est difficile de gommer ou de ne pas sous-entendre pour vanter un produit.
2/ plus anecdotiquement, le cheval est lié au cowboy et qui dit cowboy dit cowboy d'une grande marque de cigarette et donc maladie, cancer etc etc ... ... D'où une sorte de ghetto dans lequel le pauvre cheval se retrouve sans trop y être pour grand chose.
D'où la quasi-disparition du cheval dans la pub entre les années 1980 et 2000, et depuis, il vivote dans des niches bien précises (automobile, parfum, tourisme) souvent sous une forme dissimulée.
L'image du cheval dans la publicité est utilisée avec beaucoup de précautions pour 2 raisons:
1/ le cheval a une forte connotation sexuelle, et le langage moderne en a fait une icone de virilité qu'il est difficile de gommer ou de ne pas sous-entendre pour vanter un produit.
2/ plus anecdotiquement, le cheval est lié au cowboy et qui dit cowboy dit cowboy d'une grande marque de cigarette et donc maladie, cancer etc etc ... ... D'où une sorte de ghetto dans lequel le pauvre cheval se retrouve sans trop y être pour grand chose.
D'où la quasi-disparition du cheval dans la pub entre les années 1980 et 2000, et depuis, il vivote dans des niches bien précises (automobile, parfum, tourisme) souvent sous une forme dissimulée.
M Korkos : si on vous mettait des 20/20, vous vous mettriez à vivre sur vos lauriers ... face à vos groupies limite fanatiques, je me targue de reconnaître la qualité de votre travail, votre humilité et votre enthousiasme à communiquer votre passion pour l'image. Mais je vous ai à l'oeil ... :-)
PS : je viens de me taper pour la 42° fois le dessin animé "Spirit" : ça parle d'un canasson mustang. Et devinez quoi, la scène d'intro montre des chevaux en forme de nuage identiques à ceux de cette pub. Dans le monde de l'image, rien ne se perd, rien ne se créé. Et désolée pour cette référence bien moins glorieuse qu'un Ucello mais ce sont des références de maman.
PS : je viens de me taper pour la 42° fois le dessin animé "Spirit" : ça parle d'un canasson mustang. Et devinez quoi, la scène d'intro montre des chevaux en forme de nuage identiques à ceux de cette pub. Dans le monde de l'image, rien ne se perd, rien ne se créé. Et désolée pour cette référence bien moins glorieuse qu'un Ucello mais ce sont des références de maman.
Merci Alain pour cette chronique. Vous suggérez d'utiliser plutôt Pégase, mais son cavalier n'a t-il pas été désarçonné en montant aux cieux ? Si j'étais passager, je serais inquiet ;-)...