Commentaires
Beauvoir retouchée: trois colères pour le prix d'une
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Derniers commentaires
Je préfère nettement la photo non-retouchée ;-) ...
Bonsoir Bernard,
Les réactions vis-à-vis de cette couverture ont été mitigées. Il ne s'agit pas de sensiblerie pour ma part et pour d'autres mais simplement de sensibilité.
Respectons cette dissonance, s'il vous plaît. Nos avis divergent, tant mieux !
Amicalement,
Janet
Les réactions vis-à-vis de cette couverture ont été mitigées. Il ne s'agit pas de sensiblerie pour ma part et pour d'autres mais simplement de sensibilité.
Respectons cette dissonance, s'il vous plaît. Nos avis divergent, tant mieux !
Amicalement,
Janet
Cher Daniel Scheidermann,
Votre colère est incompreensible... prenez quelques cours de sémiologie de l'image, et d'histoire de l'art ... en tant que journaliste celà vous sera utile... il ne s'agit ni de mode, ni de top modèle, ni d'un cliché à vocation publicitaire... Une très belle photo, très sensible et respectueuse, simple, ordinaire et pudique. Retouchée ou non qu'importe ???
Lorsque j'ai vu cette couverture j'ai de suite pensé à Willy Ronis ... ou plutot l'immage de sa femme.
J'ai trouvé celà très beau, l'association à Simone de Beauvoir et ce qu'elle représente étant la bien venue.
Cet ensemble de choses me parait tout à fait sympatique.
Mais losque l'on lit vos lignes et votre vulgarisation, c'est bien plutot la façon dont vous en parlez qui est choquante,
et non l'image en elle même. Si vous ne voyez en cette image que "les fesses de sartre" alors il vous faut réapprendre à regarder,
changer votre regard pour avoir le langage approprié.
Es-ce la peine de refaire la leçon de magritte "ceci n'est pas une pipe ?"
Lis-t-on dans le photo-poche No 46 du Centre National de la Photographie, "voiçi les fesses de la femme de Willy Ronis" ?
Pensez vous qu'il s'agit d'une peopleisation de Simone comme on peut l'observer chez Sarko et Carla ?
Pensez vous que cette couverture a pour but de faire vendre ?
Et si celà fut le cas dans le résultat, je m'en réjouit, ... ne serais-ce qu'au détriment de quelques No de Paris-Match... ,
autant pour pour le contenu du Nouvel Obs que pour les ventes du photo-poche sur Willy Ronis du CNP No 46...
Alors ... toujours à médire sur un n'importe quoi ? Bravo à la rédaction du Nouvel Obs qui assume entièrement et qui dit...
... que si c'était à refaire, elle le referait.
Beaucoup de bruit pour rien, Mr Daniel Scheidermann, celà ne vaut même pas un fromage...
Bernard.
Votre colère est incompreensible... prenez quelques cours de sémiologie de l'image, et d'histoire de l'art ... en tant que journaliste celà vous sera utile... il ne s'agit ni de mode, ni de top modèle, ni d'un cliché à vocation publicitaire... Une très belle photo, très sensible et respectueuse, simple, ordinaire et pudique. Retouchée ou non qu'importe ???
Lorsque j'ai vu cette couverture j'ai de suite pensé à Willy Ronis ... ou plutot l'immage de sa femme.
J'ai trouvé celà très beau, l'association à Simone de Beauvoir et ce qu'elle représente étant la bien venue.
Cet ensemble de choses me parait tout à fait sympatique.
Mais losque l'on lit vos lignes et votre vulgarisation, c'est bien plutot la façon dont vous en parlez qui est choquante,
et non l'image en elle même. Si vous ne voyez en cette image que "les fesses de sartre" alors il vous faut réapprendre à regarder,
changer votre regard pour avoir le langage approprié.
Es-ce la peine de refaire la leçon de magritte "ceci n'est pas une pipe ?"
Lis-t-on dans le photo-poche No 46 du Centre National de la Photographie, "voiçi les fesses de la femme de Willy Ronis" ?
Pensez vous qu'il s'agit d'une peopleisation de Simone comme on peut l'observer chez Sarko et Carla ?
Pensez vous que cette couverture a pour but de faire vendre ?
Et si celà fut le cas dans le résultat, je m'en réjouit, ... ne serais-ce qu'au détriment de quelques No de Paris-Match... ,
autant pour pour le contenu du Nouvel Obs que pour les ventes du photo-poche sur Willy Ronis du CNP No 46...
Alors ... toujours à médire sur un n'importe quoi ? Bravo à la rédaction du Nouvel Obs qui assume entièrement et qui dit...
... que si c'était à refaire, elle le referait.
Beaucoup de bruit pour rien, Mr Daniel Scheidermann, celà ne vaut même pas un fromage...
Bernard.
C'est vraiment le comble du ridi-cule (je ne sais pas si on l'a déjà faite). Voilà !
"Juste un petit peu" c'est encore plus lamentable. Mais c'est devenu une pratique tellement normale - maquillage, papier glacé et chirurgie esthétique ... C'est le prêt à consommer. C'est effrayant. Il faut tout relooker pour que ce soit présentable. Rajouter des panaches de fumée à Beyrouth, rajouter des barbes pour transformer en islamistes crédibles des jeunes de banlieue trop banals (la marche du siècle du bon Cavada, souvenez-vous). Sur le plan du langage aussi, les gens qu'on interroge dans la rue veillent à "parler télé".
"Juste un petit peu" c'est encore plus lamentable. Mais c'est devenu une pratique tellement normale - maquillage, papier glacé et chirurgie esthétique ... C'est le prêt à consommer. C'est effrayant. Il faut tout relooker pour que ce soit présentable. Rajouter des panaches de fumée à Beyrouth, rajouter des barbes pour transformer en islamistes crédibles des jeunes de banlieue trop banals (la marche du siècle du bon Cavada, souvenez-vous). Sur le plan du langage aussi, les gens qu'on interroge dans la rue veillent à "parler télé".
En fait, Daniel, merci.
Merci d'avoir fait "re" passer : la condition des femmes, la libération des femmes l'émancipation de la femme... etc... le deuxième sexe, au crible du libéralisme. J'ai une pensée pour Mari Cardinal (que j'avais eu au téléphone) et son introduction au livre "Médée". Madeleine
Merci d'avoir fait "re" passer : la condition des femmes, la libération des femmes l'émancipation de la femme... etc... le deuxième sexe, au crible du libéralisme. J'ai une pensée pour Mari Cardinal (que j'avais eu au téléphone) et son introduction au livre "Médée". Madeleine
@ sirius : vous dites :
"il me semble que cette accroche a très certainement eu pour résultat de faire lire le dossier à de nombreux lecteurs"
Moi, je trouve que c'est bien là tout le navrant de l'histoire !!!! Il fut un temps où les Idées n'avaient pas besoin d'être véhiCULées par ledit cul.
Et le postérieur de la -ô combien- scandaleuse George Sand ? Pas vu, nul part ! Mais à quoi pensait donc son ami Delacroix qui la peignit juste cheveux coupés (après sa rupture avec Musset).
Le NObs pourrait ainsi aujourd'hui en publiant ses fesses à la une, contribuer à faire connaître au plus grand nombre, son oeuvre et ses engagements.
Enseignants, enseignantes en littérature prenez en de la graine !
"il me semble que cette accroche a très certainement eu pour résultat de faire lire le dossier à de nombreux lecteurs"
Moi, je trouve que c'est bien là tout le navrant de l'histoire !!!! Il fut un temps où les Idées n'avaient pas besoin d'être véhiCULées par ledit cul.
Et le postérieur de la -ô combien- scandaleuse George Sand ? Pas vu, nul part ! Mais à quoi pensait donc son ami Delacroix qui la peignit juste cheveux coupés (après sa rupture avec Musset).
Le NObs pourrait ainsi aujourd'hui en publiant ses fesses à la une, contribuer à faire connaître au plus grand nombre, son oeuvre et ses engagements.
Enseignants, enseignantes en littérature prenez en de la graine !
Bonsoir,
En tant que femme, je suis touchée par cette couverture et l'association de ces deux personnages tout de même historiques.
Je suis choquée car les clichés de femmes dénudées (photos volées ou pas !) connaissent un succès sans faille depuis quelque temps...
Rajouter vulgairement à la liste celui d'une grande philosophe est vraiment raccoleur et irrespectueux car Simone de Beauvoir s'est justement battue pour ne pas que la Femme soit un objet mais au contraire un être libre, digne et pensant. Est-ce une attaque insidieuse face à la Femme que l'on trouve actuellement trop libérée ? Est-ce une volonté de retour à un certain puritanisme ? N'oublions pas d'ailleurs que notre gouvernement compte dans ses rangs une farouche opposante à l'IVG et aux droits des homosexuels !...
D'ailleurs, élargissons le débat ! Si Simone vivait encore, que penserait-elle de notre société et de la place accordée actuellement aux femmes ? Y verrait-elle une certaine évolution, un certain progrès ?
- une femme a failli devenir Présidente mais au-delà de ses convictions politiques, a subi les moqueries et doutes sur sa capacité à gouverner à cause de son sexe...
- la présence de Christine Boutin au gouvernement...
- la présence de femmes au gouvernement issues de l'immigration mais outrageusement instrumentalisées...
- le positionnement de Simone Veil qui soutient la politique actuelle...
- la difficulté d'accéder au marché du travail et d'obtenir les mêmes avantages que les hommes...
- la violence conjugale...
etc etc...
Je rappelle que je ne suis pas membre de Chiennes de garde ou de tout autre mouvement, simplement une internaute qui aspire à l'égalité des deux sexes.
Je n'ai pas été choquée non plus par les caricatures de Mahomet mais j'ai craint à un moment une terrible menace pour la liberté d'expression des journalistes donc mon émotion face à Simone nue n'est pas biaisée.
Et enfin, j'ai de l'humour mais quelquefois, sur un sujet comme celui-là, j'en ai moins...
Amicalement,
Janet
En tant que femme, je suis touchée par cette couverture et l'association de ces deux personnages tout de même historiques.
Je suis choquée car les clichés de femmes dénudées (photos volées ou pas !) connaissent un succès sans faille depuis quelque temps...
Rajouter vulgairement à la liste celui d'une grande philosophe est vraiment raccoleur et irrespectueux car Simone de Beauvoir s'est justement battue pour ne pas que la Femme soit un objet mais au contraire un être libre, digne et pensant. Est-ce une attaque insidieuse face à la Femme que l'on trouve actuellement trop libérée ? Est-ce une volonté de retour à un certain puritanisme ? N'oublions pas d'ailleurs que notre gouvernement compte dans ses rangs une farouche opposante à l'IVG et aux droits des homosexuels !...
D'ailleurs, élargissons le débat ! Si Simone vivait encore, que penserait-elle de notre société et de la place accordée actuellement aux femmes ? Y verrait-elle une certaine évolution, un certain progrès ?
- une femme a failli devenir Présidente mais au-delà de ses convictions politiques, a subi les moqueries et doutes sur sa capacité à gouverner à cause de son sexe...
- la présence de Christine Boutin au gouvernement...
- la présence de femmes au gouvernement issues de l'immigration mais outrageusement instrumentalisées...
- le positionnement de Simone Veil qui soutient la politique actuelle...
- la difficulté d'accéder au marché du travail et d'obtenir les mêmes avantages que les hommes...
- la violence conjugale...
etc etc...
Je rappelle que je ne suis pas membre de Chiennes de garde ou de tout autre mouvement, simplement une internaute qui aspire à l'égalité des deux sexes.
Je n'ai pas été choquée non plus par les caricatures de Mahomet mais j'ai craint à un moment une terrible menace pour la liberté d'expression des journalistes donc mon émotion face à Simone nue n'est pas biaisée.
Et enfin, j'ai de l'humour mais quelquefois, sur un sujet comme celui-là, j'en ai moins...
Amicalement,
Janet
je viens de visionner l'émission qui a été enregistrée sur le sujet et suis un peu effaré de constater que personne, ni dans les articles originaux, ni dans les commentaires ni dans l'émission n'ait évoqué le contenu du dossier du Nouvel Obs.
Je comprends que l'on puisse discuter de la photo "scandaleuse" mais j'amerais savoir quel est l'avis des "chiennes de garde" (terme employé à plusieurs reprises dans l'émission et plus provocateur que celui de "gardiennes du temple" utilisé par David) et celui de Daniel qui a répété de nombreuses fois combien cette photo l'avait choqué.
L'objet d'une couverture est en effet d'accrocher l'oeil du lecteur potentiel. Sans entrer dans le débat de "l'intimité violée", de la (fausse) retouche ..... il me semble que cette accroche a très certainement eu pour résultat de faire lire le dossier à de nombreux lecteurs et de leur donner différents points de vue sur l'intéressée et leur donner matière à réflexion et peut-être (comme l'a évoqué David) l'envie d'en savoir plus.
PS : sur le fond, je partage assez l'avis de David qui évoque une forte analogie avec la polémique sur les caricatures de Mahomet (celle-ci étant heureusement moins dangereuse et plus civilisée).
Je comprends que l'on puisse discuter de la photo "scandaleuse" mais j'amerais savoir quel est l'avis des "chiennes de garde" (terme employé à plusieurs reprises dans l'émission et plus provocateur que celui de "gardiennes du temple" utilisé par David) et celui de Daniel qui a répété de nombreuses fois combien cette photo l'avait choqué.
L'objet d'une couverture est en effet d'accrocher l'oeil du lecteur potentiel. Sans entrer dans le débat de "l'intimité violée", de la (fausse) retouche ..... il me semble que cette accroche a très certainement eu pour résultat de faire lire le dossier à de nombreux lecteurs et de leur donner différents points de vue sur l'intéressée et leur donner matière à réflexion et peut-être (comme l'a évoqué David) l'envie d'en savoir plus.
PS : sur le fond, je partage assez l'avis de David qui évoque une forte analogie avec la polémique sur les caricatures de Mahomet (celle-ci étant heureusement moins dangereuse et plus civilisée).
Je maintiens, il faut absolument ouvrir un débat sur l'humanisme de l'image : oui, manifestement, Beauvoir a accepté d'être photographiée, peut-être même a-t-elle (un peu) posé, pourquoi pas.
Mais le problème est le statut qu'elle donnait à cette photo : 1) simple photo privée, prise par un ami et réservée aux cercles des intimes ? 2) photo d'art, publiable sans le nom du modèle (il faut quand même avoir l'info pour la reconnaître, non ?).Dans ce cas, on ne peut dénier à l'auteur le droit de la publier, mais s'étonner qu'il précise le nom du modèle, c'est plutôt inhabituel, en nu artistique 3) photo ' officielle' de l'auteur (moi je suis pour l'égalité, mais je refuse de mettre un e n'importe où, la novlangue très peu pour moi, d'ailleurs certains des plus beaux mots, féminins, de notre langue, n'ont pas de e : liberté, égalité, fraternité, solidarité ...) ? là, difficile d'y croire quand on connaît la masse des photos qu'elle a choisies de son vivant pour illustrer livres et interviews (y compris celle de Brassaï, pourtant très fort en nu).
Qui d'entre vous n'a pas au moins une photo 'privée', parfaitement consentie (film d'accouchement, tendre bisou, farniente un rien cellulité ...) et qui accepterait pour autant qu'elle soit étalée n'importe où, avec ou même sans son nom ? et, si nous étions connus pour quoi que ce soit, qu'elle serve à nous résumer (et surtout à faire de l'argent aux profits de marchands de torchons, désolée mais sur ce coup, le nouvel obs s'abaisse à ce rang)
C'est un des coeurs du problème, à mon avis.
Mais le problème est le statut qu'elle donnait à cette photo : 1) simple photo privée, prise par un ami et réservée aux cercles des intimes ? 2) photo d'art, publiable sans le nom du modèle (il faut quand même avoir l'info pour la reconnaître, non ?).Dans ce cas, on ne peut dénier à l'auteur le droit de la publier, mais s'étonner qu'il précise le nom du modèle, c'est plutôt inhabituel, en nu artistique 3) photo ' officielle' de l'auteur (moi je suis pour l'égalité, mais je refuse de mettre un e n'importe où, la novlangue très peu pour moi, d'ailleurs certains des plus beaux mots, féminins, de notre langue, n'ont pas de e : liberté, égalité, fraternité, solidarité ...) ? là, difficile d'y croire quand on connaît la masse des photos qu'elle a choisies de son vivant pour illustrer livres et interviews (y compris celle de Brassaï, pourtant très fort en nu).
Qui d'entre vous n'a pas au moins une photo 'privée', parfaitement consentie (film d'accouchement, tendre bisou, farniente un rien cellulité ...) et qui accepterait pour autant qu'elle soit étalée n'importe où, avec ou même sans son nom ? et, si nous étions connus pour quoi que ce soit, qu'elle serve à nous résumer (et surtout à faire de l'argent aux profits de marchands de torchons, désolée mais sur ce coup, le nouvel obs s'abaisse à ce rang)
C'est un des coeurs du problème, à mon avis.
Je crois que vous avez raison, Claudine, de rappeler que Beauvoir elle-même, en son temps, ne s'est pas opposée au cliché qui fait la une du Nouvel Observateur. On peut regretter, pour des raisons diverses et légitimes, le choix de ce cliché précis. On peut regretter, peut être encore plus, le fait que la photo ait été toilettée - sans mauvais jeu de mots - et retouchée pour faire un peu plus correspondre l'auteure aux dimensions mannequin, c'est un fait indiscutable. Mais cette photo constitue-t-elle un scandale absolu, un dénigrement sexiste, une nouvelle preuve de la mainmise phallocratique sur l'image médiatique? Je ne crois pas que cette image soit du "porno-soft", si souvent décrié - et à juste titre - dans la publicité d'aujourd'hui.
On peut donc contester le choix du Nouvel Obs, mais l'action des "Chiennes de garde" me semble être en contradiction avec les choix de Beauvoir elle-même. L'association féministe a exigé du rédacteur en chef de l'hebdo qu'il fasse ses excuses ou qu'il montre ses fesses. A sa place, je ne m'excuserais pas, quitte à exposer mon intimité, dans un geste de provocation et d'indépendance qui, déjà, à mon sens, était celui de Beauvoir. Parce qu'une société aussi cadenassée que celle que dirige aujourd'hui Nicolas Sarkozy a besoin de tout sauf de nouveaux ayatollah laïcs.
On peut donc contester le choix du Nouvel Obs, mais l'action des "Chiennes de garde" me semble être en contradiction avec les choix de Beauvoir elle-même. L'association féministe a exigé du rédacteur en chef de l'hebdo qu'il fasse ses excuses ou qu'il montre ses fesses. A sa place, je ne m'excuserais pas, quitte à exposer mon intimité, dans un geste de provocation et d'indépendance qui, déjà, à mon sens, était celui de Beauvoir. Parce qu'une société aussi cadenassée que celle que dirige aujourd'hui Nicolas Sarkozy a besoin de tout sauf de nouveaux ayatollah laïcs.
Curieux les talons hauts à poil dans sa salle de bains ! ça fait plus pose que photo.
Une question : si on aurait publié son compagnon est-ce que l'on aurait retouché la photo ? Ce ne sont plus les grandes idées, les grandes pensées qui sont à la mode. Pour garder son poste, pour être reconnu il faut être beau. Avoir un beau cu, voilà. C'est bien malheureux mais actuellement cela est ainsi. Nous regressons, nous ne respectons lplus, tout est valable. Il faut vite que cela raporte du fric. Pourquoi le nouvel observateur? Est-ce l'unique façon de se souveneir du centenaire de la naissance de la philosophe Simone de BEAUVOIR et d'en parler pour la remémorer? On ne peut qu'être indigner .
Toujours pas d'explication au sujet de la suppression de mes deux commentaires du 09/01…
Même si je ne partage point la position de DS, le débat est-il impossible ou est-ce une erreur technique ?
Même si je ne partage point la position de DS, le débat est-il impossible ou est-ce une erreur technique ?
Cher DS d'ASI,
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet (déjà 2 participations sur les fesses de Simone de B ce matin) parce qu'il faut quand même que je travaille un peu aujourd'hui (sinon je vais gagner moins que moins) mais vous déraillez un peu quand même :
Extrait d'une raideur indigeste : "(...) pour que cette salle de bains ne dépare pas dans les Belles Demeures qui font l'avant-dernière page de l'Obs (...)"
Eh ! Camarade Moujik, desserons les dents, saisissons-nous du couteau qu'elles enserraient et allons découper du sale bourgeois de gauche social traître nouvelobsien !
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet (déjà 2 participations sur les fesses de Simone de B ce matin) parce qu'il faut quand même que je travaille un peu aujourd'hui (sinon je vais gagner moins que moins) mais vous déraillez un peu quand même :
Extrait d'une raideur indigeste : "(...) pour que cette salle de bains ne dépare pas dans les Belles Demeures qui font l'avant-dernière page de l'Obs (...)"
Eh ! Camarade Moujik, desserons les dents, saisissons-nous du couteau qu'elles enserraient et allons découper du sale bourgeois de gauche social traître nouvelobsien !
Le problème de la retouche, qu'elle soit cosmétique, chirurgicale, photoshopienne (et dans ce cas, sur la cellulite, la lumière ou la déco), c'est qu'elle nous abreuve d'images lisses et tentantes ... mai s hors d'atteinte. Donc culpabilisation, sentiment d'insuffisance, frustration, donc consommation/consolation. Cherchez à qui profite le crime. Moteur classique de notre société folle de production à côté de misères invraisemblables. Mes gâteaux ne seront jamais aussi brillants que ceux du magazine, couverts de vernis à bois, ma chantilly se tient beaucoup moins bien que la mousse à raser des fiches cuisine, quant à ma déco ... c'est la surface qui dicte tout, les dressings des magazines font pratiquement autant que la plupart des appartements !
Alors, oui, Daniel Schneiderman a raison de s'emporter contre la retouche à tout va, pour des raisons autant éthiques, esthétiques, que simplement sociales et humaines. Et pas besoin pour ça d'être un révolutionnaire buveur de sang.
Alors, oui, Daniel Schneiderman a raison de s'emporter contre la retouche à tout va, pour des raisons autant éthiques, esthétiques, que simplement sociales et humaines. Et pas besoin pour ça d'être un révolutionnaire buveur de sang.
Je pense qu'au-delà de la photo, au-delà de la retouche, au-delà du personnage (et du féminisme qu'elle incarne), au-delà encore de l'image de la femme, il y a un grand débat à ouvrir sur le statut de l'image, en particulier celle de l'être humain. La jurisprudence - byzantine au possible et plus versatile que notre gouvernement - est devenue totalement illisible pour un profane, et des arrêts extrêmement choquants sont passés quasiment inaperçus. J'ai parcouru dans une salle d'attente un torchon qui, à côté de quelques contre-sens et de pas mal de contre-vérités, donnait très sérieusement des astuces pour photographier les gens contre leur gré (genre boîte ou sac qui cache l'appareil : un arrêt, il y a quelques années, a donné tort à un homme, photographié dans ces conditions dans le métro, publié partout avec une intense expression de désarroi et de lassitude qu'il avait jusqu'ici réussi à cacher autant à ses proches qu'à ses employeurs). Le même article conseillait, dans l'idéal, d'aller photographier à l'étranger, où le droit est plus souple (!), avec en plus cet avantage : les victimes n'auront qu'une probablilité infime de se reconnaître si l'expo ou la publication reste en France (ça rappelle quelque chose, non, ce genre de tourisme ?)
Encore récemment, un livre exploitait les clichés grimaçants, pris dans la rue, de personnes sous tutelle ... Je n'ai pas les références sous la main, de toutes façons je ne souhaite pas faire un topo sur cette question très vaste et complexe, mais j'aimerais bien qu'Arrêt sur images monte un dossier et un débat pour informer et peut-être sortir de ce grand n'importe quoi, retrouver un équilibre et une conciliation entre les intérêts forcément divergents : des photographes professionnels ou amateurs, artistes ou reporters, ou les deux, ou les quatre, des personnes physiques et de leur intimité, de leur droit à la vie privée, de leur droit à donner d'elles-mêmes ce qu'elles souhaitent, sans craindre qu'au nom de l'art on étale partout un moment de blues ou de tendresse fixé pour toujours de façon totalement déloyale, puis détouré, retouché et tripatouillé comme même Staline n'a pu qu'en rêver.
Projet ambitieux : concilier l'art et l'information, d'une part, le respect de l'intégrité et de la cohérence de chacun, d'autre part.
Encore récemment, un livre exploitait les clichés grimaçants, pris dans la rue, de personnes sous tutelle ... Je n'ai pas les références sous la main, de toutes façons je ne souhaite pas faire un topo sur cette question très vaste et complexe, mais j'aimerais bien qu'Arrêt sur images monte un dossier et un débat pour informer et peut-être sortir de ce grand n'importe quoi, retrouver un équilibre et une conciliation entre les intérêts forcément divergents : des photographes professionnels ou amateurs, artistes ou reporters, ou les deux, ou les quatre, des personnes physiques et de leur intimité, de leur droit à la vie privée, de leur droit à donner d'elles-mêmes ce qu'elles souhaitent, sans craindre qu'au nom de l'art on étale partout un moment de blues ou de tendresse fixé pour toujours de façon totalement déloyale, puis détouré, retouché et tripatouillé comme même Staline n'a pu qu'en rêver.
Projet ambitieux : concilier l'art et l'information, d'une part, le respect de l'intégrité et de la cohérence de chacun, d'autre part.
Allez Daniel, on se calme, on respire un grand coup et on se console en regardant sa petite chaîne préférée, ce soir à 20h 47 :
http://education.france5.fr/programmes/index.cfm?objId=18027&pageId=86302&espId=0&discId=102
Et puis, après une pause, on poursuit sur Arte :
http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=817342,day=6,week=2,year=2008.html
Bonne soirée !
J&J programmeur culturel d'occasion
http://education.france5.fr/programmes/index.cfm?objId=18027&pageId=86302&espId=0&discId=102
Et puis, après une pause, on poursuit sur Arte :
http://www.arte.tv/fr/semaine/244,broadcastingNum=817342,day=6,week=2,year=2008.html
Bonne soirée !
J&J programmeur culturel d'occasion
Qu'une paire de fesses suscite autant de discussion empêche de tout à fait désespérer de l'humaine nature! Enfin quelque chose qui n'est pas du toc!
Cher Daniel Scheidermann,
J'ai été fortement intriguée par votre (vos) colère (s). Tout d'abord parce que j'ai aimé les photos retouchées ou non.
Cette colère ressemble-t-elle à celle que j'ai ressentie quand j'ai renouvelé ma "discothèque" suite aux avancées technologiques et que sous couvert de cette justification, toutes les "orchestrations" étaient "retouchées"... Et puis je me suis habituée : Diante ! reformatée ?
Mais cette esplication ne tient pas vraiment cette ou ces colères sont trop intimes, alors quoi ?
J'ai repensé au livre de Madeleine CHAPSAL "envoyé la petite musique" et à l'épisode de la fanêtre de Jean Paul SARTRE. Du carreau qui laissait passé le tuyau du poêle et qui un jour a été changé. Madeleine CHAPSAL écrit : "C'est comme-ci on nous avait volé un monument historique !
Madeleine
J'ai été fortement intriguée par votre (vos) colère (s). Tout d'abord parce que j'ai aimé les photos retouchées ou non.
Cette colère ressemble-t-elle à celle que j'ai ressentie quand j'ai renouvelé ma "discothèque" suite aux avancées technologiques et que sous couvert de cette justification, toutes les "orchestrations" étaient "retouchées"... Et puis je me suis habituée : Diante ! reformatée ?
Mais cette esplication ne tient pas vraiment cette ou ces colères sont trop intimes, alors quoi ?
J'ai repensé au livre de Madeleine CHAPSAL "envoyé la petite musique" et à l'épisode de la fanêtre de Jean Paul SARTRE. Du carreau qui laissait passé le tuyau du poêle et qui un jour a été changé. Madeleine CHAPSAL écrit : "C'est comme-ci on nous avait volé un monument historique !
Madeleine
Oserais-je demander à avoir des photos plus grandes ?
Pour voir les retouches photoshop, il est actuellement difficile de se faire une idée avec le timbre poste que je vois apparaître. Lorsque l'on me propose de cliquer sur la photo pour la voir en grand format et qu'elle m'apparaît pratiquement toujours aussi petite, je suis un peu frustré...
N'ayez pas peur, nous avons tous l'ADSL !
Pour voir les retouches photoshop, il est actuellement difficile de se faire une idée avec le timbre poste que je vois apparaître. Lorsque l'on me propose de cliquer sur la photo pour la voir en grand format et qu'elle m'apparaît pratiquement toujours aussi petite, je suis un peu frustré...
N'ayez pas peur, nous avons tous l'ADSL !
Merci Daniel Scheidermann pour ce complément d'enquète qui permet de mieux cerné le dit scandale. Je reste persuadée que la et les photos sont belles (surtout que j'ai d'emblée plus attaché mon regard sur les mouvements des bras vers la coiffure). C'est montrer Simone de Beauvoir...
Le scandale c'est le journal, mais ça franchement ça m'indiffère.
Mais vous êtes là pour décoder les intentions, mais peut-être pas encore assez... Madeleine
Le scandale c'est le journal, mais ça franchement ça m'indiffère.
Mais vous êtes là pour décoder les intentions, mais peut-être pas encore assez... Madeleine
Même les années 50 ne sont pas assez light, assez clair, assez léger !!!! Non mais c'est dingue... Le nouvelObs doit être a ce point obséder par l'argent pour faire ce que fait les hebdos de bas étages ! Décidément, le cul et l'argent, c'est décevant.
merci Daniel pour cet article!
jigé
jigé
Oui, sérieusement si on se met, surtout ici, à être choqué dès qu'on voit une paire de fesses je crois que l'on ne va pas avancer beaucoup. Pour moi il y a seulement une colère pour le prix... d'une.
La seule chose qu'on puisse regretter c'est effectivement que la photo soit retouchée... Ah! Ca pour le coup ça en dit long !
Car si cette photo a été prise, et en se référant à l'oeuvre du castor, pas de quoi fouetter un chat, et comme dit cécile au dessus, le corps c'est chouette.. très chouette même.
Mais le fait qu'une grande intellectuelle, féministe avec ça (personne n'est parfait!!), se voit faire retoucher le cul pour mieux correspondre aux critères qui font vendre le papier publicitaire, là oui, c'est indécent. Car où l'on montre un grand esprit dans sa plus grande solitude et simplicité, cela s'entend, mais qu'on en fasse le même tas de chair qui nous vend des déodorants, et bien franchement non.
La seule chose qu'on puisse regretter c'est effectivement que la photo soit retouchée... Ah! Ca pour le coup ça en dit long !
Car si cette photo a été prise, et en se référant à l'oeuvre du castor, pas de quoi fouetter un chat, et comme dit cécile au dessus, le corps c'est chouette.. très chouette même.
Mais le fait qu'une grande intellectuelle, féministe avec ça (personne n'est parfait!!), se voit faire retoucher le cul pour mieux correspondre aux critères qui font vendre le papier publicitaire, là oui, c'est indécent. Car où l'on montre un grand esprit dans sa plus grande solitude et simplicité, cela s'entend, mais qu'on en fasse le même tas de chair qui nous vend des déodorants, et bien franchement non.
Eclaircir et recarder un photo, c'est retoucher le cul de Simone de Beauvoir ? Vous voulez être des gendarmes des médias et vous tombez dans les même travers :
- le type de retouche n'est pas donner. Moi (et beaucoup d'autre), on me parle retouche d'une photo de nue, j'imagine 10 cm de cellulite en moins et des jambe d'anorexique. Vous laisser donc croire des choses fausses en n'indiquant pas que c'est juste un éclaircissements.
- vous laisser même penser dans la formulation que c'est le cul de Beauvoir qui était retouché. Je l'ai regarder avec une attention rare avant de décider d'aller sur le site qui a sorti l'info et enfin d'apprendre que j'usais mes yeux sur ce glorieux fessier en vain, il avait juste changer de couleur.
Sur le fond, c'était une revendication de Beauvoir d'être une femme sous toutes ses acceptations et fière de l'etre. avec une vie intelectuelle riche, avec une vie sexuel épanouie. Je ne crois pas qu'elle avait particulièrement honte de son corps. C'est quoi ce désir de la transformer en petit vieille avec les lèvres pincés, en statut de bronze, intouchable etre de la pensé. C'etait aussi un etre de desir. C'est un chouette truc le corps, c'est bien utile et le nier est plutot l'appanage de l'obscurantisme, en tout cas pas le credu de Beauvoir.
Et faire du fric avec un cul, c'est la fin du monde ? On peut glorieusement monayer l'intelect, le consumerisme a gogo (le nouvel obs est fort pour ca), mais montrer un cul, la déchéance ! Ben, je me répéte, mais le corps, c'est pas le mal incarné. Moi je suis bien contente d'en avoir un. Et si voir un cul apporte de la joie, a moi comme a d'autre, c'est chouette. Le cul chantre de la femme objet, ok, c'est naze. Mais là on est quand même très tres loin de ca. Et si j'aime Beauvoir, c'est qu'elle a, a une epoque ou ce n'etait pas facile pour une femme, avoulu avoir un cerveau ET un cul.
Je suis contant d'avoir vu les fesse de Beauvoir et, comme dit plus haut, j'attends avec impatience celles de Sartre !
PS : en me relisant, je me rend compte que je peux passer pour une militante sur le sujet, genre nudisme, sexe libre et compagnie. C'est pas du tout le cas. Mon corps a une vie bien moins rempli que celui de Beauvoir, mais cette volonté de faire de nous de pure esprit m'afflige.
PS : il est devenu un peu chiant le forum, depuis qu'il n'y a que des abonnés. Ca fait chorus de louange... Gaëtan B me manque. Il est con, mais au moins, ça donnait d'autre sons de cloche que le béni oui oui ambiant.
- le type de retouche n'est pas donner. Moi (et beaucoup d'autre), on me parle retouche d'une photo de nue, j'imagine 10 cm de cellulite en moins et des jambe d'anorexique. Vous laisser donc croire des choses fausses en n'indiquant pas que c'est juste un éclaircissements.
- vous laisser même penser dans la formulation que c'est le cul de Beauvoir qui était retouché. Je l'ai regarder avec une attention rare avant de décider d'aller sur le site qui a sorti l'info et enfin d'apprendre que j'usais mes yeux sur ce glorieux fessier en vain, il avait juste changer de couleur.
Sur le fond, c'était une revendication de Beauvoir d'être une femme sous toutes ses acceptations et fière de l'etre. avec une vie intelectuelle riche, avec une vie sexuel épanouie. Je ne crois pas qu'elle avait particulièrement honte de son corps. C'est quoi ce désir de la transformer en petit vieille avec les lèvres pincés, en statut de bronze, intouchable etre de la pensé. C'etait aussi un etre de desir. C'est un chouette truc le corps, c'est bien utile et le nier est plutot l'appanage de l'obscurantisme, en tout cas pas le credu de Beauvoir.
Et faire du fric avec un cul, c'est la fin du monde ? On peut glorieusement monayer l'intelect, le consumerisme a gogo (le nouvel obs est fort pour ca), mais montrer un cul, la déchéance ! Ben, je me répéte, mais le corps, c'est pas le mal incarné. Moi je suis bien contente d'en avoir un. Et si voir un cul apporte de la joie, a moi comme a d'autre, c'est chouette. Le cul chantre de la femme objet, ok, c'est naze. Mais là on est quand même très tres loin de ca. Et si j'aime Beauvoir, c'est qu'elle a, a une epoque ou ce n'etait pas facile pour une femme, avoulu avoir un cerveau ET un cul.
Je suis contant d'avoir vu les fesse de Beauvoir et, comme dit plus haut, j'attends avec impatience celles de Sartre !
PS : en me relisant, je me rend compte que je peux passer pour une militante sur le sujet, genre nudisme, sexe libre et compagnie. C'est pas du tout le cas. Mon corps a une vie bien moins rempli que celui de Beauvoir, mais cette volonté de faire de nous de pure esprit m'afflige.
PS : il est devenu un peu chiant le forum, depuis qu'il n'y a que des abonnés. Ca fait chorus de louange... Gaëtan B me manque. Il est con, mais au moins, ça donnait d'autre sons de cloche que le béni oui oui ambiant.
Si le Nouvel Obs a voulu illustrer son titre par une photo "scandaleuse", alors le Nouvel Obs est bien naïf. Il n'y a plus rien de scandaleux à afficher un corps féminin nu : c'est même devenu la norme et dans peu de temps, il sera interdit de publier des photos de femmes habillées, ça devient si rare que ça commence à choquer les enfants. Si, en revanche, le Nouvel Obs a voulu mettre un coup de pied au cul des féministes, alors c'était une excellente méthode pour rappeler à ces excitées que quoi qu'elles en pensent, elles ne sont qu'un cul dont elles ne disposent même pas, même en tant que féministes hostiles à la cul-isation universelle des femmes. C'était bien le message ?
Désolée, petite erreur de manipulation (sans mauvais esprit), ce commentaire était destiné à l'article 'condition de la femme'. Ici, il est hors sujet.
Ce qui me bloque dans beaucoup de commentaires, et en particulier dans celui de Claudine Bernal, c'est quand même cette idée d'universalité. LA femme, TOUTES les femmes, le fonctionnement chimique 'naturel et instinctif' appelé à la rescousse (et Gabriel Quéré, dans l'union des organes, vous faites quoi de l'homosexualité ? ).
Je bloque avec les féministes (rupture très précoce et orageuse) qui veulent nous imposer le modèle de l'executive woman ou de l'intellectuelle inspirée, dans la négation de notre corps (en particulier de mères), sans aperçu ni panachage ni escapade vers d'autres rôles. Je bloque évidemment encore plus (mais sur ce site, c'est plus consensuel) avec les ayatollahs de tous bords, qui veulent nous transformer en statues de tissu rêche. Et je bloque tout autant avec les publicitaires qui pour vendre leurs crèmes cancérigènes, leurs fringues immettables et leurs copains experts du bistouri veulent nous coincer dans un moule de marbre, taille 34 maxi.
En résumé, Beauvoir, (ou Duras apôtre de l'infanticide), Khomeini, et les photoshop-addicts, fichez-nous la paix une bonne fois, laissez non seulement chacune mais aussi chacun décider quelle vie elle-il veut, pour un temps ou pour tout le temps, du boulot, quand je veux si je veux et à la dose que je veux (là, évidemment, il y a la contrainte financière), mon corps, pareil, ce que j'en fais encore plus, séduire, qui, quand, combien, pourquoi, vouloir des bébés ou pas, un peu ou beaucoup et ainsi de suite.
Je voudrais bien, avant d'être une femme, être simplement un être humain, complet, avec hormones, certes, corps, certes, intellect, certes (enfin j'essaie), mais avant tout désirs individuels, irrationnels, irréductibles à des modèles sociologiques ou philosophiques (qui ne peuvent être que descriptifs et explicatifs, c'est justement en les voulant impératifs et prescriptifs que les trois groupes cités plus haut nous enferment).
Et je voudrais tout ça non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Ce tout ça porte un nom : liberté. Le droit doit nous la garantir, à chacun-chacune de se battre individuellement et surtout collectivement pour empêcher la société, les médias, les vrais ou faux intellectuels et les hélas toujours vraies églises y compris laïques de nous la reprendre ou de la vider de son sens.
Racoler en faisant un collage d'intellectuelle et de nu, (artificiel techiquement et intellectuellement : Beauvoir a-t-elle souhaité, encouragé, prescrit la publication de cette photo, quel sens lui donnait-elle dans le cadre de sa pensée et de son travail ? la publier s'inscrit-il dans la continuité logique ou dans la trahison de son oeuvre ?), c'est moche. En déduire des rôles dans lesquels un éternel féminin (et par voie de conséquence masculin, hétéro ça va sans dire) est sommé de se reconnaître ou de se mouler, c'est dangereux.
PS : à votre avis, le calembour beau/voir, est-il voulu, subliminal, accidentel ?
Je bloque avec les féministes (rupture très précoce et orageuse) qui veulent nous imposer le modèle de l'executive woman ou de l'intellectuelle inspirée, dans la négation de notre corps (en particulier de mères), sans aperçu ni panachage ni escapade vers d'autres rôles. Je bloque évidemment encore plus (mais sur ce site, c'est plus consensuel) avec les ayatollahs de tous bords, qui veulent nous transformer en statues de tissu rêche. Et je bloque tout autant avec les publicitaires qui pour vendre leurs crèmes cancérigènes, leurs fringues immettables et leurs copains experts du bistouri veulent nous coincer dans un moule de marbre, taille 34 maxi.
En résumé, Beauvoir, (ou Duras apôtre de l'infanticide), Khomeini, et les photoshop-addicts, fichez-nous la paix une bonne fois, laissez non seulement chacune mais aussi chacun décider quelle vie elle-il veut, pour un temps ou pour tout le temps, du boulot, quand je veux si je veux et à la dose que je veux (là, évidemment, il y a la contrainte financière), mon corps, pareil, ce que j'en fais encore plus, séduire, qui, quand, combien, pourquoi, vouloir des bébés ou pas, un peu ou beaucoup et ainsi de suite.
Je voudrais bien, avant d'être une femme, être simplement un être humain, complet, avec hormones, certes, corps, certes, intellect, certes (enfin j'essaie), mais avant tout désirs individuels, irrationnels, irréductibles à des modèles sociologiques ou philosophiques (qui ne peuvent être que descriptifs et explicatifs, c'est justement en les voulant impératifs et prescriptifs que les trois groupes cités plus haut nous enferment).
Et je voudrais tout ça non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Ce tout ça porte un nom : liberté. Le droit doit nous la garantir, à chacun-chacune de se battre individuellement et surtout collectivement pour empêcher la société, les médias, les vrais ou faux intellectuels et les hélas toujours vraies églises y compris laïques de nous la reprendre ou de la vider de son sens.
Racoler en faisant un collage d'intellectuelle et de nu, (artificiel techiquement et intellectuellement : Beauvoir a-t-elle souhaité, encouragé, prescrit la publication de cette photo, quel sens lui donnait-elle dans le cadre de sa pensée et de son travail ? la publier s'inscrit-il dans la continuité logique ou dans la trahison de son oeuvre ?), c'est moche. En déduire des rôles dans lesquels un éternel féminin (et par voie de conséquence masculin, hétéro ça va sans dire) est sommé de se reconnaître ou de se mouler, c'est dangereux.
PS : à votre avis, le calembour beau/voir, est-il voulu, subliminal, accidentel ?
Non par contre là je ne vois pas de problème: on retouche aujourd'hui tout, rien que pour une question de mauvaise calibration des chaines graphiques; et puis c'est de la retouche light, qui ne dénature en rien la photo. E puis si le féminisme, c'est insurger contre ça, compter moi parmi les machos alors...
A mes yeux, le fait que la photo ait été retouchée suffit à balayer toutes les défenses possibles de l'Obs. S'ils voulaient seulement illustrer le scandale, rendre hommage à Beauvoir ou au travail du photographe, ils auraient présenté la photo originale, sans chercher à la rendre plus "appétissante" pour la couverture.
Un point qui n'a pas été relevé concernant la retouche et qui à mon avis n'est pas anodin est la mise en lumière de la porte de la salle de bain. Dans la photo originale on ne distingue que peu ou prou cette porte, on imagine que le sujet de la photo l'a laissée ouverte, comme une exhibition. Avec la retouche de l'obs, la porte en question devient plus visible et surtout au centre de la page. On imagine le photographe la pousser délicatement pour photographier en secret cette femme nue, et on passe du contexte d'une photo "opportune" à celle d'un acte de voyeurisme, plaçant le lecteur dans la position du voyeur, avec toutes les connotations que celà peut impliquer.
On n'illustre alors plus le scandale, mais bien le voyeurisme et le cliché volé.
Un point qui n'a pas été relevé concernant la retouche et qui à mon avis n'est pas anodin est la mise en lumière de la porte de la salle de bain. Dans la photo originale on ne distingue que peu ou prou cette porte, on imagine que le sujet de la photo l'a laissée ouverte, comme une exhibition. Avec la retouche de l'obs, la porte en question devient plus visible et surtout au centre de la page. On imagine le photographe la pousser délicatement pour photographier en secret cette femme nue, et on passe du contexte d'une photo "opportune" à celle d'un acte de voyeurisme, plaçant le lecteur dans la position du voyeur, avec toutes les connotations que celà peut impliquer.
On n'illustre alors plus le scandale, mais bien le voyeurisme et le cliché volé.
Ben... Si j'osais, je dirais : "les fesses de Simone de Beauvoir" pas de quoi en faire un fromage !
D'accord, ce n'est pas du meilleur goût. Mais est-ce que ça enlève une once d'intérêt à son oeuvre ? Est-ce que, même, ce cliché volé, mais avec l'assentiment de la victime, ne donne pas une image moins compassée de l'écrivaine ?
Choqué pour choqué, il y a une couverture du Nel Obs qui m'est restée sur l'estomac : fond noir également, écrit en jaune : école le scandale de l'illettrisme qui annonçait un dossierassez indigne où la dame Brizard (prétendue spécialiste de l'éducation) se déchaînait dans des propos que même Finkielkraut aurait hésité à prononcer.
Bon, je m'égare.
Cachez-moi ce fessier que je ne saurais voir (et pour me consoler je vais admirer celui de la future 1ère dame de France).
Amicalement vôtre,
JF Launay
D'accord, ce n'est pas du meilleur goût. Mais est-ce que ça enlève une once d'intérêt à son oeuvre ? Est-ce que, même, ce cliché volé, mais avec l'assentiment de la victime, ne donne pas une image moins compassée de l'écrivaine ?
Choqué pour choqué, il y a une couverture du Nel Obs qui m'est restée sur l'estomac : fond noir également, écrit en jaune : école le scandale de l'illettrisme qui annonçait un dossierassez indigne où la dame Brizard (prétendue spécialiste de l'éducation) se déchaînait dans des propos que même Finkielkraut aurait hésité à prononcer.
Bon, je m'égare.
Cachez-moi ce fessier que je ne saurais voir (et pour me consoler je vais admirer celui de la future 1ère dame de France).
Amicalement vôtre,
JF Launay
Je n'arrive pas à voir l'image "l'originale et la retouchée." (http://www.arretsurimages.net/media/article/s3/id222/original.1001.jpg) elle à l'air d'être 404... normal doc ?
"Ce sont les fesses de Simone de Beauvoir, écrivain français, morte, sans descendance, [...]"
Cher Daniel,
Sans vouloir couper les cheveux en quatre, il me semble que l'utilisation de la forme féminine des noms de métiers, titres et grades est aujourd'hui assez usitée, acceptée, répandue pour en faire usage, et ce peut-être même surtout concernant Simone de Beauvoir. Alors, s'il vous plaît: "Simone de Beauvoir, écrivaine francaise". Le masculin générique, c'est dépassé. :) Merci.
Cher Daniel,
Sans vouloir couper les cheveux en quatre, il me semble que l'utilisation de la forme féminine des noms de métiers, titres et grades est aujourd'hui assez usitée, acceptée, répandue pour en faire usage, et ce peut-être même surtout concernant Simone de Beauvoir. Alors, s'il vous plaît: "Simone de Beauvoir, écrivaine francaise". Le masculin générique, c'est dépassé. :) Merci.
Aujourd'hui 9 janvier c'est le jour des soldes... Le nouvel obs à simplement pris un peu d'avance pour liquider son papier.
On pouvait attendre mieux pour janvier 2008 ! Pourquoi pas le "calendrier 2008 Simone de Beauvoir du nouvel obs" offert pour tout abonnement.
Un seul mot d'ordre pour l'ère Sarkozy 2008 : "VENDRE" pour "gagner plus".
Vendons donc tout, notre temps de vie libre et Simone de Beauvoir avec.
Mathias lesensdenosvies.org
On pouvait attendre mieux pour janvier 2008 ! Pourquoi pas le "calendrier 2008 Simone de Beauvoir du nouvel obs" offert pour tout abonnement.
Un seul mot d'ordre pour l'ère Sarkozy 2008 : "VENDRE" pour "gagner plus".
Vendons donc tout, notre temps de vie libre et Simone de Beauvoir avec.
Mathias lesensdenosvies.org
Je constate que 2 de mes commentaires ont été supprimés j'aimerais lire quelque part quels sont les critères de "selection" des commentaires?
A quand les fesses de Jean Paul Sarte ??? nous sommes tous impatients désormais. Faudra t'il attendre les 20 ans de sa mort ?
Ce qui est détestable, c’est évidemment la manipulation de l'image qui, non seulement dénature totalement l'œuvre photographique (appauvrissement esthétique, décontextualisation, modification du sens...) mais, plus grave… qui réécrit l'histoire. Comme la clope de Sartre opportunément effacée de l'affiche de la BNF : un précédent dont on ne mesure pas encore les conséquences désastreuses.
Car respecter l'intégrité d'une œuvre, c'est non seulement respecter la mémoire de son auteur et de son sujet, sa valeur esthétique et donc morale, mais c'est surtout, en dernier ressort, sa valeur documentaire ou journalistique, c'est-à-dire strictement factuelle (à quoi ressemblait un appartement bas de gamme à Chicago dans les années 50 ? quel était le niveau de sensibilité des pellicules de l'époque ? l’importance sociale de la cigarette, etc).
Ces recadrages, ces ajouts d’éclairage, ces détails que l’on efface, ces autres détails que l’on révèle, bref ce lissage publicitaire - pour des raisons politiquement correctes et/ou mercantiles (voyeurisme soft) - ouvrent la voie à toutes les falsifications de l’histoire.
Car qui ose faire cela ? Ce n'est ni TF1, ni Entrevue, ni une agence de pub, mais un hebdomadaire de référence, héritier de la grande tradition intellectuelle française (L'Obs / Beauvoir) et un établissement public garant de la conservation du patrimoine (la BNF / Sartre). L’accablement vient de là : si ces gens-là abdiquent sur ces questions de morale fondamentale, cela signifie que tous les verrous vont sauter un à un.
Chacun voit où ça peut nous mener : vers une version colorisée de Nuit et Brouillard avec montage accéléré, effet de loupe sur les charniers et musique angoissante. Pas d’illusion : cela arrivera tôt ou tard. Simplement parce que, quelques années auparavant, un rédacteur en chef malin a jugé qu’il n’était pas bien grave de nous faire croire que Simone de Beauvoir avait le même galbe fessier que Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut, et qu’un directeur bien intentionné d’une grande bibliothèque nationale a pensé qu’effacer une cigarette des doigts de Jean-Paul Sartre était un acte de salubrité publique. Après tout, Luc Ferry ne fume pas, lui !
Il est triste de devoir répéter cette évidence : un à un, ces petits mensonges décomplexés, venant de là où on ne les attendait pas, feront le lit de toutes les propagandes futures.
Sinon, reproduire cette belle photo dans toute son intégrité charbonneuse, en couverture de l’Obs, ne m’aurait pas dérangé. Simone de Beauvoir n’a jamais demandé à Art Shay de détruire cette image, que je sache. C’est un document historique, à grande valeur esthétique.
Car respecter l'intégrité d'une œuvre, c'est non seulement respecter la mémoire de son auteur et de son sujet, sa valeur esthétique et donc morale, mais c'est surtout, en dernier ressort, sa valeur documentaire ou journalistique, c'est-à-dire strictement factuelle (à quoi ressemblait un appartement bas de gamme à Chicago dans les années 50 ? quel était le niveau de sensibilité des pellicules de l'époque ? l’importance sociale de la cigarette, etc).
Ces recadrages, ces ajouts d’éclairage, ces détails que l’on efface, ces autres détails que l’on révèle, bref ce lissage publicitaire - pour des raisons politiquement correctes et/ou mercantiles (voyeurisme soft) - ouvrent la voie à toutes les falsifications de l’histoire.
Car qui ose faire cela ? Ce n'est ni TF1, ni Entrevue, ni une agence de pub, mais un hebdomadaire de référence, héritier de la grande tradition intellectuelle française (L'Obs / Beauvoir) et un établissement public garant de la conservation du patrimoine (la BNF / Sartre). L’accablement vient de là : si ces gens-là abdiquent sur ces questions de morale fondamentale, cela signifie que tous les verrous vont sauter un à un.
Chacun voit où ça peut nous mener : vers une version colorisée de Nuit et Brouillard avec montage accéléré, effet de loupe sur les charniers et musique angoissante. Pas d’illusion : cela arrivera tôt ou tard. Simplement parce que, quelques années auparavant, un rédacteur en chef malin a jugé qu’il n’était pas bien grave de nous faire croire que Simone de Beauvoir avait le même galbe fessier que Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut, et qu’un directeur bien intentionné d’une grande bibliothèque nationale a pensé qu’effacer une cigarette des doigts de Jean-Paul Sartre était un acte de salubrité publique. Après tout, Luc Ferry ne fume pas, lui !
Il est triste de devoir répéter cette évidence : un à un, ces petits mensonges décomplexés, venant de là où on ne les attendait pas, feront le lit de toutes les propagandes futures.
Sinon, reproduire cette belle photo dans toute son intégrité charbonneuse, en couverture de l’Obs, ne m’aurait pas dérangé. Simone de Beauvoir n’a jamais demandé à Art Shay de détruire cette image, que je sache. C’est un document historique, à grande valeur esthétique.
Encore une idée saugrenue après celle du choix de la photo ! et puis la photo d'origine est tellement mieux !
Je trouve qu'Alain Korkos dit l'essentiel dans son travail et sa conclusion. Donc j'y renvoie les @sinautes.
Mais mon commentaire personnel : transformer une femme de tête en un cul..c'est un parfait raccourci de la misogynie française!
Mais mon commentaire personnel : transformer une femme de tête en un cul..c'est un parfait raccourci de la misogynie française!
Ah oui et dernier détail, que Daniel Schneidermann a souligné sur sa chronique au dessus*,
si ce n'est pas pour vendre de la revue au kilo, en supprimant les toilettes et en faisant retoucher l'image pour faire coller Simone de Beauvoir aux canons de l'esthétique contemporaine, qu'est-ce ?
Cela aura peut-être l'avantage à travers la polémique de la faire connaitre au près des jeunes (comme pour mon exemple du Camembert "Van Gogh" cité plus haut)...
*(mais que j'avais pas lu, car je cherche le sens des images avant pour éviter d'être influencé dans mon analyse d'image, mais.. ce qui me choque, c'est qu'on arrive à la même conclusion...)
si ce n'est pas pour vendre de la revue au kilo, en supprimant les toilettes et en faisant retoucher l'image pour faire coller Simone de Beauvoir aux canons de l'esthétique contemporaine, qu'est-ce ?
Cela aura peut-être l'avantage à travers la polémique de la faire connaitre au près des jeunes (comme pour mon exemple du Camembert "Van Gogh" cité plus haut)...
*(mais que j'avais pas lu, car je cherche le sens des images avant pour éviter d'être influencé dans mon analyse d'image, mais.. ce qui me choque, c'est qu'on arrive à la même conclusion...)
Même si je l'ignore, quelque chose me dit que le photographe (ou ses ayants droits) n'a pas donné l'autorisation de recadrer l'image et de la réinterpréter ... Ca dénature tellement la photo, qui à la base n'est pas un portrait mais bien un nu artistique tendance HCBresson , on ne distingue même pas le visage du sujet. Petite colère à rajouter à la liste.
Il existe deux versions de la couverture, visibles sur le site de Marianne :
http://www.marianne2.fr/Simone-de-Beauvoir-Le-Nouvel-Obs-enleve-le-bas-a-condition-de-payer-!_a82492.html
La journaliste, Pauline Delassus, souligne le caractère d'indescance de juxtaposé de la photo de la défunte Benazir Bhutto à celle d'une femme nue, même si cela représente :
"la liberté des femmes" (photo du haut) symbolisée par une femme "symbole" au Pakistan que l'on assassine (photo du bas).
Le caractère Noir et Blanc de la première photo s'oppose à la couleur de la 2e, on peut l'interprété ainsi : la liberté c'est du passé, le présent en couleur, c'est l'horreur.
Le Noir et Blanc a du grain, de la matière, cela donne une chaleur et une affection à la photo.
L'autre en couleur.. le voile, les vêtements en Noir et Blanc sont subis.
Simone de Beauvoir regarde vers la droite, l'avenir, tandis que Mme Buttho regarde le passé... la liberté perdue.
L'écriture rouge renvoie au couleur du sang, à la liberté, qu'on assassine, ...
Mais quelque part, cette vision de la femme dans la salle de bain, n'est elle pas le contraire en réalité ? une femme qui se prépare pour "se faire belle" pour le monde et coller à vision que les hommes du Monde lui impose, qui ne peut être nue qu'enfermer dans sa salle de bain. On se sait plus trop qui est prisonnier de quoi.
Benazir Bouttho, elle est sur un fond blanc, immaculé, et a une attitude sereine. Mais son regard ici "manipule" la composition et le sens de la page.
Comme on le signale dans Agora Vox (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33996) Simone de Beauvoir fut présidente-fondatrice de l'association féministe « Choisir la cause des femmes ». Hors sur cette image, elle met son "célèbre turban" dans les cheveux... mais par choix, contrairement aux tissus voilà, tchador, bourka des l'islamistes.
Ironie de l'histoire ?
Réutiliser l'oeuvre dans artiste, la retoucher, la remanier est toujours dérengeant, sur tout si le discours d'une oeuvre est dénaturé, ou va à l'encontre des opinion de l'artiste, où si c'est à but purement commercial.
La rédaction du nouvel Obs, aprend-on sur le site de www.Marianne2.fr était très partagée sur la publication en vis à vis des 2 photos et sur la polysémie qui pouvait naître du lecteur, voir de la famille, ou des Pakistanais...
Que le débat est eu lieu dans la rédaction est plutôt sein et rassurant. Mais cela ne me choque pas, même si on détourne l'oeuvre d'un artiste, qu'on lui retouche les fesses trop galbées pour la mode du jour, peu importe (les gens iront voir l'original et se demanderont pourquoi ils ont fait ça, comme si on met un Van Gogh sur une boîte de Cammenbert).
Et c'est plutot positif d'avoir un regard sur le Pakistant, les droits de la femme, on peut toujours débatre sur les moyens. Tous les artistes, y compris les peintres, réutilise, réemploit, font référence à etc...
Ce qui me choque c'est plus la mise en page de la couverture où la photo de Simone de Beauvoir est seule en première de couverture.
Il n'y a pas que les fesses de retouchées dessus ! La photographie a été élargie par rapport à l'originale.
http://pros.orange.fr/patrick.corneau/BLOG/Images/simonedebeauvoir.jpg
Si dans la version d'origine c'est un ami photographe Elliot Erwit qui ouvre la porte, et la prend en photo par surprise en 1952, dans la version du nouvelle observateur ce n'est plus du tout la même oeuvre, et le même regard qui se pose sur elle.
Sur la première couverture sans le grand encard, le nouvel Obs dénature l'oeuvre et donne un contre sens à ce qu'il mette en avant sur la 2e couverture :
- il ajoute une porte qui n'était pas là l'origine (d'ailleurs ça perspective est fausse, et avec la poignée on a en réalité 2 portes surpperposées),
- il floute la périphérie de la photo, en lui donnant une forme de trou de serrure,
résultat, ce n'est plus la porte qu'on ouvre par suprise (ça nous est tous arrivé de tombé sur quelqu'un en "mauvaise situation" qui oubli de fermer une porte),
mais bien, le lecteur qui devient un lecteur pervers rergardant la femme à travers le trou d'une serrure. La photographie n'est plus une oeuvre d'art. La couverture prend alors en quelque sorte le lecteur homme dans une perversité, celle d'une rev l'érotisme commerciale, lorsqu'on détourne une oeuvre et son sujet, pour aller à l'encontre de ce que madame de Beauvoir défend, devient "une pornographie intélectuelle".
Rabaisser des lecteurs du nouvel obs, en leur mettant des femmes noeuds pour vendre, met le journal à la situation de certaines revues de tunning sans contenu neuronal, où les voitures ne sont qu'un prétexte pour voir des filles nues.
Le nouvel Obs, aurait donc du choisir uniquement la couverture avec les 2 photos mise en face à face, car il y avait du sens et non une perversité marchande.
C'est un bel exemple de la polysémie de lecture (proche de l'exemple type de "la petite fabrique de l'image" ouvrage de base).
Nota : je n'en veux pas au nouvel Obs, dont je suis un lecteur régulier, car la polysémie des couvertures ou composition de page est parfois inextricable.
http://www.marianne2.fr/Simone-de-Beauvoir-Le-Nouvel-Obs-enleve-le-bas-a-condition-de-payer-!_a82492.html
La journaliste, Pauline Delassus, souligne le caractère d'indescance de juxtaposé de la photo de la défunte Benazir Bhutto à celle d'une femme nue, même si cela représente :
"la liberté des femmes" (photo du haut) symbolisée par une femme "symbole" au Pakistan que l'on assassine (photo du bas).
Le caractère Noir et Blanc de la première photo s'oppose à la couleur de la 2e, on peut l'interprété ainsi : la liberté c'est du passé, le présent en couleur, c'est l'horreur.
Le Noir et Blanc a du grain, de la matière, cela donne une chaleur et une affection à la photo.
L'autre en couleur.. le voile, les vêtements en Noir et Blanc sont subis.
Simone de Beauvoir regarde vers la droite, l'avenir, tandis que Mme Buttho regarde le passé... la liberté perdue.
L'écriture rouge renvoie au couleur du sang, à la liberté, qu'on assassine, ...
Mais quelque part, cette vision de la femme dans la salle de bain, n'est elle pas le contraire en réalité ? une femme qui se prépare pour "se faire belle" pour le monde et coller à vision que les hommes du Monde lui impose, qui ne peut être nue qu'enfermer dans sa salle de bain. On se sait plus trop qui est prisonnier de quoi.
Benazir Bouttho, elle est sur un fond blanc, immaculé, et a une attitude sereine. Mais son regard ici "manipule" la composition et le sens de la page.
Comme on le signale dans Agora Vox (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33996) Simone de Beauvoir fut présidente-fondatrice de l'association féministe « Choisir la cause des femmes ». Hors sur cette image, elle met son "célèbre turban" dans les cheveux... mais par choix, contrairement aux tissus voilà, tchador, bourka des l'islamistes.
Ironie de l'histoire ?
Réutiliser l'oeuvre dans artiste, la retoucher, la remanier est toujours dérengeant, sur tout si le discours d'une oeuvre est dénaturé, ou va à l'encontre des opinion de l'artiste, où si c'est à but purement commercial.
La rédaction du nouvel Obs, aprend-on sur le site de www.Marianne2.fr était très partagée sur la publication en vis à vis des 2 photos et sur la polysémie qui pouvait naître du lecteur, voir de la famille, ou des Pakistanais...
Que le débat est eu lieu dans la rédaction est plutôt sein et rassurant. Mais cela ne me choque pas, même si on détourne l'oeuvre d'un artiste, qu'on lui retouche les fesses trop galbées pour la mode du jour, peu importe (les gens iront voir l'original et se demanderont pourquoi ils ont fait ça, comme si on met un Van Gogh sur une boîte de Cammenbert).
Et c'est plutot positif d'avoir un regard sur le Pakistant, les droits de la femme, on peut toujours débatre sur les moyens. Tous les artistes, y compris les peintres, réutilise, réemploit, font référence à etc...
Ce qui me choque c'est plus la mise en page de la couverture où la photo de Simone de Beauvoir est seule en première de couverture.
Il n'y a pas que les fesses de retouchées dessus ! La photographie a été élargie par rapport à l'originale.
http://pros.orange.fr/patrick.corneau/BLOG/Images/simonedebeauvoir.jpg
Si dans la version d'origine c'est un ami photographe Elliot Erwit qui ouvre la porte, et la prend en photo par surprise en 1952, dans la version du nouvelle observateur ce n'est plus du tout la même oeuvre, et le même regard qui se pose sur elle.
Sur la première couverture sans le grand encard, le nouvel Obs dénature l'oeuvre et donne un contre sens à ce qu'il mette en avant sur la 2e couverture :
- il ajoute une porte qui n'était pas là l'origine (d'ailleurs ça perspective est fausse, et avec la poignée on a en réalité 2 portes surpperposées),
- il floute la périphérie de la photo, en lui donnant une forme de trou de serrure,
résultat, ce n'est plus la porte qu'on ouvre par suprise (ça nous est tous arrivé de tombé sur quelqu'un en "mauvaise situation" qui oubli de fermer une porte),
mais bien, le lecteur qui devient un lecteur pervers rergardant la femme à travers le trou d'une serrure. La photographie n'est plus une oeuvre d'art. La couverture prend alors en quelque sorte le lecteur homme dans une perversité, celle d'une rev l'érotisme commerciale, lorsqu'on détourne une oeuvre et son sujet, pour aller à l'encontre de ce que madame de Beauvoir défend, devient "une pornographie intélectuelle".
Rabaisser des lecteurs du nouvel obs, en leur mettant des femmes noeuds pour vendre, met le journal à la situation de certaines revues de tunning sans contenu neuronal, où les voitures ne sont qu'un prétexte pour voir des filles nues.
Le nouvel Obs, aurait donc du choisir uniquement la couverture avec les 2 photos mise en face à face, car il y avait du sens et non une perversité marchande.
C'est un bel exemple de la polysémie de lecture (proche de l'exemple type de "la petite fabrique de l'image" ouvrage de base).
Nota : je n'en veux pas au nouvel Obs, dont je suis un lecteur régulier, car la polysémie des couvertures ou composition de page est parfois inextricable.