Benzema : un Ribéry sans Knysna (ou presque)
À cinq jours d'intervalle, deux des plus grands joueurs français des deux dernières décennies ont connu des destins opposés. Karim Benzema est devenu Ballon d'or à 34 ans ; Franck Ribéry a annoncé sa retraite à 39, sans jamais avoir reçu la récompense individuelle suprême. Les deux hommes ont bien des points communs sur le plan médiatique : tous deux sont des joueurs exceptionnels, tous deux ont eu des déboires avec la justice, tous deux ont fracturé l'opinion française. Mais l'un des deux n'était pas en Afrique du Sud en 2010. Bizarrement, celui qui y a participé, a le droit à davantage de clémence médiatique que celui qui n'y était pas.
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Votre article est très intéressant.
Au-delà des éloges et des critiques, aussi justifiées les unes que les autres, que vous décrivez, ceux qui me semblent les plus critiquables, ce sont tous ces journalistes « sportifs » qui les entourent. Peu de recu(...)
Je n'ai rien contre le constat que la presse a été étrangement (légèrement) plus sévère avec Benzema qu'avec Ribery sans qu'il y ait grand chose (d'avouable) pour l'expliquer, et je veux bien croire que la bande de ce dernier a fait vivre un sale qua(...)
Affligés mais guère surpris par les commentaires expliquant à quel point ils s'en footent. Outre que prendre le temps d'écrire quelques lignes contredit un poil l'affirmation, j'y entends comme un écho de mes vieux cours d'histoires où la plupart de (...)
Derniers commentaires
je commente après la bataille, mais très chouette article de M. Midena. ça fait plaisir de voir quelqu'un qui aime le foot chez ASI.
je suis quand même en désaccord sur Benzema. l'extrême-droite lui a certes reproché sa phrase sur l'Algérie (en même temps une phrase pareille passe difficilement inaperçue), mais j'ai souvenir que quasi l'ensemble de la presse française avait défendu son retour en équipe de France au moment de son affaire judiciaire (avec la maison de Deschamps taguée, etc). la victime de l'histoire, Valbuena, n'a pas eu voix au chapitre et a perdu sa place en EDF au même moment sans jamais y revenir. c'est injuste pour ce joueur, qui a eu une grande carrière quand on voit d'où il est parti.
et une fois Benzema condamné, ça n'a pas empêché Deschamps de le convoquer.
Ribéry, grand joueur parti lui aussi de loin. super feu follet lors de la CDM 2006, parfaitement complémentaire des briscards en place. mais il n'était pas fait pour être un cadre de l'EDF.
Gourcuff, grand talent mais mental en carton-pâte.
Bonjour,
Je suis assez surpris par la façon dont vous évacuez, par une pirouette, le mépris de classe ayant visé Ribéry - et surtout son personnage construit par les guignols et les humoristes (sans inspiration).
On a un peu l'impression que, puisqu'il est le méchant de l'article, ce sujet ne peut pas en être un...
C'est Mustapha El Atrassi !
Merveilleux article qui m’a appris plein de chose que je ne soupçonnais pas.
En suivant les liens, j’ai découvert le harcèlement commis par Ribéry que je n’imaginais pas et l’ampleur des conséquences sur YG.
Merci pour cette production de qualité.
Vous devriez travailler à "L'Equipe", ça hausserait incontestablement le niveau critique de ce torchon idéologique bourreur de crânes et ça libérerait de l'espace pour des sujets nettement plus intéressants sur ce site!
Affligés mais guère surpris par les commentaires expliquant à quel point ils s'en footent. Outre que prendre le temps d'écrire quelques lignes contredit un poil l'affirmation, j'y entends comme un écho de mes vieux cours d'histoires où la plupart de mes camarades se fichaient de la matière parce que les types étaient morts. Plus récemment j'entends souvent la réponse "non mais j'étais pas né" pour justifier ne pas connaître un sujet ou une information. Ce qui n'est pas grave en soi (comme le fait de s'en foutre) mais dénote d'une sacré dose d'égocentrisme et de fainéantise culturelle.
De pas connaître un sujet ou s'en foutre ne retirer en rien la valeur du boulot abattu ici d'une part (bravo donc pour ce texte passionnant). D'autres parts il me semble assez absurde de lier son sentiment personnel vis à vis d'un sport à l'importance de celui-ci dans toutes les strates de la société et notamment médiatique. A ce titre ce texte pointe du doigts des dérives constatés dans d'autres domaines. Bravo donc et toujours ravi de lire des articles qui sortent de ma zone de confort. Je lis @si pour cela pas pour avoir des articles qui me serait proposé par un algorithme en fonction de mes gouts.
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Toutes ces "idoles " ne sont finalement que de "petites frappes" immatures et sans morales mais qui ont certes le génie du ballon rond ( il faut leurs accorder) C'est grâce à l'argent obscène et les bons Spine doctors, qu' ils se sont fait redorer la cerise plus ou moins vite plus ou moins avec bonheur comme le montre cet article. Une pensée particulière pour ce lisse zidane cette intouchable qui a été un lobbyiste discret mais efficace pour l'attribution de la coupe du monde au Qatar (avec Platinoche) Son pote Bekam lui, pour une demie heure de film promotionnel aurait toucher 10 millions d'euros,je n ose imaginer pour Zidane, je suppute simplement.
Bon! passer les bornes y'a plus de limite... Cette coupe du monde plaie purulente cancérigène, immondice de la gabegie politico climato financière qui a pour conséquence l'esclavage moderne avec son cortège de morts, je vais la boycotter avec grand plaisir. Alors, Zidane Deschamps Benzema platini... et tous ces laquais de journaleux qui brillent par leur lâcheté, ça m'en touche une sans bouger l'autre je vais très bien m'en passer..
Désolée... Pas pu lire jusqu'au bout...
Rien que des gens que je ne connais pas et dont je me fiche royalement en plus...
Oui je sais, c'est pas bien, mais le foot et les joueurs de l'équipe de France je me'n cogne d'une manière abyssale....
Intéressant.
Moi qui ignore le foot, je retire de tout ça que c'est mecs sont foutus à 40 ans - physiquement et probablement moralement - que des gamins incultes se retrouvent propulsés au sommet d'une gloire factice avec des millions à la clé sans la moindre "formation" à la chose, présurés qu'ils sont par leurs clubs et les média et emportés dans un tourbillon de bling bling malsain.
Je retire aussi que la dureté du traitement accordé à ces footballeurs n'est pas sans relation avec un certain racisme.
Zauraient du rester dans leur banlieues de merde, faire dileur et crever dans leur médiocrité au lieu de représenter la France - Emphase, Marseillaise, drapeaux et garde à vous tricolore.
Je n'ai rien contre le constat que la presse a été étrangement (légèrement) plus sévère avec Benzema qu'avec Ribery sans qu'il y ait grand chose (d'avouable) pour l'expliquer, et je veux bien croire que la bande de ce dernier a fait vivre un sale quart d'heure à Gourcuff et Toulalan (vu le nombre de témoignages sur leur tendance au bizutage, ça devient dur à nier).
Par contre ce que je n'aime pas dans cet article c'est l'évocation de "Krysna" (comprendre la grève de l'équipe suite à l'éviction d'un joueur par de la fédération suite à une indiscrétion journalistique) comme un scandale découlant de la responsabilité de Ribery.
Faisant partie de l'infime minorité d'asinautes n'étant pas allergiques au foot (je salue au passage le courage consistant à publier ici un article sur ce thème nonobstant la probable majorité de réactions se résumant par "osef" :o), je me rappelle très bien ce que quasiment toute personne s'y intéressant dans les années 2000 disait de Domenech, et peut se résumer par le mot "incompétent".
Un entraineur sans grand pédigré, installé là en raison de conflits de pouvoir (pour affirmer le pouvoir de la direction technique nationale face à ceux à la fédération qui auraient voulu mettre plus rapidement des anciens de 98 aux commandes, ou un truc du style), qui avait été totalement abyssal dans sa tentative de reconstruire l'équipe de France lors du premier départ de Zidane (la période Dhorasoo pour ceux qui se souviennent), et uniquement sauvé par le fait qu'il avait abandonné la plupart des décisions tactiques à sa star quand ZZ décida finalement de faire un baroud d'honneur, aboutissant à une finale de coupe du monde, permettant à Domenech de sauver sa place (a curse in disguise comme diraient les anglois, vu qu'après le départ de ZZ Domenech se croyant bon s'est remis à imposer des choix).
Enfin donc, au moment où Anelka envoie bouler cet entraineur miraculé, après un quarantième ou par là match ultra médiocre de l'EdF sous sa direction (quasiment tous hors la parenthèse de 2006), s'il le fait peut être avec des mots un peu trop crus (si l'indiscrétion jamais prouvée est exacte), il ne fait qu'exprimer à sa manière ce que l'immense majorité des gens s'intéressant au foot pensaient à l'époque (et qu'une bonne moitié des journalistes sportifs n'hésitaient pas à suggérer), que le miraculé qui sans Zidane aurait probablement été viré 4 ou 5 ans plus tôt gagnerait de plutôt laisser le jeu à ceux qui connaissent (après il manquait certainement un leader à cette équipe, pour compenser l'handicap que représentait ce sélectionneur, mais on imagine qu'Anelka et quelques autres auraient au moins été partants pour essayer).
Le truc complètement dingue, ça a été comment, en quasiment une journée, l'opinion même des footeux qui la veille priaient pour que l'EdF se trouve un autre patron s'est complètement retournée en faveur de Domenech suite au titre de l'Equipe et à son exploitation politique, Anelka devenant une espèce de symbole des "jeunes" (il ne l'était pourtant plus trop) des cités indisciplinés, et par conséquent Domenech, sa victime, l'incarnation de la bonne France ; sans s'intéresser au fond de leur différend sportif.
Dans ce contexte, la grève de l'équipe de France, par solidarité envers un camarade exclu pour avoir dit (peut être) tout haut ce que tout le monde pensait la veille, et exclu par pure décision politique, Domenech lui même se disant prêt à lui pardonner mais pas la fédération, avait de quoi être parfaitement compréhensible. Il s'agissait d'une réaction à ce qu'ils percevaient logiquement comme une injustice (et une injustice plus qu'un peu motivée par le racisme latent ambiant), et venant de joueurs qui, vivant dans leur bulle, n'étaient pas en France pour assister à l'incroyable retournement même des Ménès et compagnie.
Enfin ce qui me parait le plus dingue, c'est que jusque dans des titres de gauche (qui devraient ne pas allergiques aux mouvements de grève, théoriquement) on évoque encore cette interruption de travail comme un truc inexcusable. Que des gens à la carrière aussi courte et dépendante du succès que des footballers soient prêts à en lancer une en pleine coupe du monde, et pour lutter contre une décision à fond raciste, je trouve qu'on aurait dù limite les saluer pour.
Après, comme je disais plus haut la bande à Ribery avait certainement d'autres torts, vis à vis de Gourcuff etc... Mais pour ce qui est du mouvement de grève (qui fut d'ailleurs tout autant assumé par des joueurs n'étant pas de cette bande), il serait peut être temps qu'il y ait une réhabilitation des "coupables" (ou au moins qu'on sépare bien, si on dit "Krysna" ce qui était excusable de ce qui ne l'était pas).
Anelka dément aussi n'avoir jamais dit ça.
Yoann Gourcuff il est où aujourd'hui ?
Cet arrière gût d'article de VA sérieux... Ca fait deux fois avec cet auteur..
C'est avec un plaisir non dissimulé que je m'en fous royalement.
Désolé Charles!
« celui qui y a participé (à Knysna) a le droit à davantage de clémence médiatique que celui qui n'y était pas ».
Peut-être parce que Ribéry n’était pas le porte-parole du mouvement. En la circonstance, c’est Domenech (qui est aujourd’hui le président du syndicat des entraineurs) qui a joué le rôle de porte-parole des joueurs en lisant la lettre des grévistes. Ce qui est tout à fait incongru. Est-ce qu’on imagine le PDG de Total exposer les revendications des grévistes à l’antenne ?
Au passage, quand vous parlez de grève honteuse, faut-il rappeler qu’Anelka a été écarté suite à une Une de l’Équipe qui lui faisait tenir des propos qu’il a contestés. Et quand bien même ils auraient été de même nature, il s’agissait de la trahison de propos de vestiaires comme il y en a dans tous les vestiaires entre coéquipiers. Montrer sa solidarité envers un membre de l’équipe qu’on trouve injustement écarté (d’autant plus qu’Annela ne devait pas être le seul à douter des compétences de Domenech), je ne trouve pas ça honteux.
Vous n’avez pas l’impression M. Midena, de faire la part belle à Benzema, à qui on ne pardonnerait rien au contraire de Ribéry ? Quand il a été écarté de l’équipe de France, c’est bien pour avoir suggéré que Deschamps était raciste, alors que Deschamps voulait simplement un délai de carence suite à l’affaire de la sextape. Qu’il ait été victime de racisme, il l’était ni plus ni moins que ceux qui sont la cible des semblables à celui qui sévit sur ce forum, qui considèrent, à la moindre connerie, que l’origine est circonstance aggravante.
Vous pointez le comportement de nouveau riche de Ribéry (le steak doré à la feuille d’or), mais qu’est-ce qu’on devrait dire de celui de Benzema qui expose complaisamment sur les réseaux sociaux ses montres et voitures de luxe (dont une Bugatti de 300 millions d’euros) ?
Gourcuff "aux manières de danseur de balai". Dites tout de suite qu'il avait un balai dans le c... si vous voulez vous faire passer pour un homophobe.
En synthèse, les journaleux sportifs sont-ils capables de faire la part des choses entre les compétences d'un Guss sur le terrain et sa bêtise crasse ? Pour ça, il faudrait qu'eux même sortent du bac à sable, nan ? Sans glisse dans le bac à bubulles comme Praud, ça va sans dire...
Votre article est très intéressant.
Au-delà des éloges et des critiques, aussi justifiées les unes que les autres, que vous décrivez, ceux qui me semblent les plus critiquables, ce sont tous ces journalistes « sportifs » qui les entourent. Peu de recul, analyses superficielles toujours très conformistes. Ce sont les grands évènements sportifs , et donc les sportifs eux mêmes qui les nourrissent, ils en vivent et en dépendent, toutes critiques signifieraient pour eux une mise à l’écart.
A la décharge de ces sportifs, il ne faut pas oublier qu’ils sont souvent très jeunes, et ont été pris en charge parfois enfant dans des structures fermées. Ajoutez à cela le rôle des sommes folles qu’ils perçoivent. Ces travers, on les retrouve dans d’autres domaines, comme le cinéma par exemple.