"Blackface" à la Sorbonne : polémique en actes sur les réseaux sociaux
Une représentation des Suppliantes, d'Eschyle, annulée à la Sorbonne, des accusations de "blackface", des tweets rageurs... Retour sur la polémique de la semaine, à travers les réseaux sociaux de galaxies opposées, du Conseil Représentatif des Associations Noires de France au Printemps républicain.
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Alors, quand même, quelques précisions :
- les masques noirs, ce n'était pas "pour remplacer le maquillage", c'est effectivement parce que le théâtre grec se joue en masque, et en particulier l'invention et la production des masques est un gros axe de(...)
Après Robert Page, violemment attaqué par les natifs canadiens qu'il défend depuis des années, Philippe Brunet, universitaire attaché aux liens entre le monde Grec et l'Afrique est attaqué parce qu'il aura cherché à rappeler ce lien.
Les antiracistes (...)
En tant que blanc de blanc, je me positionne toujours avec difficulté sur ces sujets, surtout lorsqu'il y a des têtes à claques dans les deux camps. Mais je me pose des questions:
- Qu'est-ce que ça apporte à la pièce de grimer des actrices en noir à (...)
Derniers commentaires
Après les censeurs de la Sorbonne, des "antiracistes" issus de la même mouvance, réclament l'interdiction de l'exposition Toutânkhamon à le Grande Halle de la Villette.
D'après eux, les égyptologues et commissaires de l'expo tenteraient de cacher son origine africaine !
La toxicité de ces abrutis ne connaît décidément aucune limite.
Pierre Jourde, toujours aussi brillant et pertinent, au sujet de cette censure "talibane".
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
La pièce n'était probablement pas destinée à être vue par des noirs. La Sorbonne, option grec ancien, a ses raisons que la raison ignore...
Bonjour,
Il est important de préciser d'où l'on parle comme le fait Pierre Mas.
Identifier comme blanc, avec du royaume franc, de l'Irlandais (du sud, car ceux du nord sont bien différents ...), de l'Italien (enfin à l'époque c'était français la vallée d'Aoste ... donc j'hésite, si vous pouviez m'aider à ce propos).
Je vis avec pas mal de personnes identifier noires (encore c'est foutu métisse, et oui, on est en France).
Je voulais savoir si les blanc avait été badigeonner de maquillage blanc ??? Ceci afin de donner "une couleur ivoire magnifique" pour mettre en parallèle avec la couleur cuivrée ...
Je pense que ces manières de faire sont des restes d'un racisme inconscient. J'ose espérer que l'auteur était aucunement conscient des blessures qu'ils pouvaient faire. Par contre, je pense qu'il fait une erreur en se justifiant de manière maladroite. On a droit à l'erreur, et à la réparation. Il suffit de le reconaitre et de changer ce qui blesse.
Le signalement de ces faits est primordial, car ils permettent de nous rendre compte de ces blessures que l'on peut faire et ainsi arrêter rapidement.
Pour ceux qui profite de ces erreurs afin de créer de la polémique (mais surtout afin de faire parler d'eux), je pense que le meilleur moyen de les combatre est de les ignorer.
Bonne journée a vous tous.
Le plus dingue c'est le foin autour de cette affaire sur les réseaux et dans la presse, qui éclipse complètement les réactions des vrais antiracistes à la vraie manifestation xénophobe de la semaine.
Après Robert Page, violemment attaqué par les natifs canadiens qu'il défend depuis des années, Philippe Brunet, universitaire attaché aux liens entre le monde Grec et l'Afrique est attaqué parce qu'il aura cherché à rappeler ce lien.
Les antiracistes sont de plus en plus dogmatiques, fermés et inconscients.
Ils ne se rendent pas compte qu'à force de s'en prendre à leurs alliés parce qu'ils ne sont pas assez "purs", ils vont se retrouver seuls.
Ils pissent sur les principes du théâtre qui sont ceux ci : Tout est illusion. Tout est travestissement. Tout est représentation, donc mensonge. La scène dit des vérités en trompant le public, et sur scène, on a le droit à tout. Même de choquer, ou de faire jouer tout et n'importe quoi par n'importe qui ou quoi. Quand on entre dans une salle obscure, on accepte ça. Eux n'ont même pas voulu y entrer. Ils ont condamné par contumace, sans attendre de juger.
Ils accusent Brunet de ne pas avoir pensé à telle chose ou de ne pas avoir prévu telle autre, sans réaliser 2 secondes que "Sorbonne" ne veut pas dire "Rotschild", et que cet universitaire monte ses spectacles lui même, sans grand soutien financier, avec des étudiants volontaires (donc pas possible "d'engager des acteurs noirs"), et dans une démarche de partage d'une culture universitaire qui reste trop souvent cloitré dans ses amphithéâtres. Il a même pris en compte les avis négatifs sur le sujet de l'année dernière, signe qu'il n'est vraiment pas de mauvaise foi ! Mais non, on exige l'annulation, les excuses plates, et le lèchage de bottes en prime.
Cette polémique n'avait pas lieu d'être. Qu'importe si Enthoven a hurlé, je ne me fais pas un avis à partir de l'avis des autres. Ces milieux militants me gavent de plus en plus, à se tromper de cible et à refuser tout débat en plaquant des débats américains sur des situations qui n'ont aucun rapport en se victimisant. Je les emmerde.
Je me demande si on peut considérer les noirs qui se dépigmentent la peau comme "racistes"...Un genre de quenelle faciale à l' envers, quoi!
Mais bon, que peut-on attendre d' une civilisation qui préfère ce pédophile de Platon à ce nazi de Nietszche...Perso, je propose qu' on interdise le bronzage.
Carpe diem...
Quand un groupe, une association ... se targue d'être "représentatif", je dis "méfiance". (CRAN, CRIF... ) Pareil pour les républiques "démocratiques" qu'on a connues à une époque.
Les anti-racistes feraient mieux de s'occuper de l'assassinat gratuit de Noirs par la police aux USA par exemple plutôt que des représentations de pièces de l'époque de la Grèce antique. C'est peut-être plus difficile...
LES NOIRS N'EXISTENT PAS - TANIA DE MONTAIGNE
https://www.youtube.com/watch?v=HgghA2T6iXw
@si si vous pouviez donner la definition originale du black face car de ce que je peux lire ici, la piece de theatre n'est pas du black face.
Si ton gosse se deguise en indien pour la fete de l'ecole, il ne cherche pas a humilier les indiens.
Hé hé en tant que métis (identifié comme noir en France, comme blanc au Rwanda et comme normal en Martinique ou je vis) ce type de polémique me met mal à l'aise.
Sur le fond, la bataille culturelle des associations anti négrophobie est importante et les arguments du metteur en scène sont foireux mais je trouve dommage qu'elle ne soit médiatisées que sur des controverses clivantes et peu lisibles.
Problème de stratégie car la force de frappe médiatico politique de leurs adversaires va faire couler des hectolitres de "white tears" bien au delà de la bourgeoisie réac de gauche. L'intersectionnalité doit prendre en compte les classes populaire blanches et il y a des bataillons de blancs exclus économiquement dont la colère légitime est entierment dirigée contre leur faux ennemis désignés.
Dans ce genre de conflit qui marque le plus de points? Les associations et les médias décoloniaux confidentiels ou Marianne, Le Point, Causeur, Egalité et Réconcialiation? (classés selon mon gradient Godwin).
Le problème de l'entre soi, du parisianisme et de l'élitisme existe aussi dans la petite bourgeoisie intellectuelle afro antillaise .
Prendre la question de l'impensé colonial et du racisme systémique par le petit bout de la lorgnette d'une pièce de théâtre antique est une stratégie qui ne risque pas de mobiliser les affects des Noirs des classes populaires.
A la sortie du film black panther bourré de clichés coloniaux j'ai été supris de son succès dans la communauté afo antillaise et je n'ai pas vu les asso se mobiliser contre cette série Z en carton pâte, ce safari hollywoodien qui se serait fait dézingue s'il avait été filmé par un Blanc.
Ça me rappelle le collectif chienne de gardes qui militait pour un accès des femmes au Fouquets, les femmes prolétaire ont du se sentir vachement concernées.
Les relectures de la pièce d'Eschyle qui date de 2500 ans en font-elles une pièce sur les migrants contemporains ?
Dans la pièce d'Eschyle les 50 filles de Danaos traversent la Méditerranée pour fuir chacune un mariage forcé avec leurs 50 cousins , les fils d'Aegyptos ( frère jumeau de Danaos)
Arrivées à Argos, elle demandent l'hospitalité et implorent Zeus : c'est un chant choral , le choeur des Danaïdes .
Dans la traduction de 1872 de Lecomte de Lisle, ce chant commence ainsi :
" Que Zeus, Dieu des suppliants, nous regarde avec bienveillance, apportées ici, sur nos nefs, des embouchures sablonneuses du Néilos ! Ayant laissé la terre divine qui confine à la Syria, nous avons fui"
Dans la traduction de Philippe Brunet et Aymeric Münch ( le texte qui devait être joué à la Sorbonne) , la traduction est celle-ci :
"Zeus, dieu des réfugiés, sois propice, regarde
une troupe, la nôtre, embarquée depuis
les bouches du Nil au sable subtil ;
ayant délaissé cette terre
chère à Zeus et la proche Syrie, nous fuyons"
Il existe également une relecture d'Eloi Picquet de 2017 :
"Puisse Zeus, qui protège les gens en détresse, considérer avec bienveillance les migrantes que nous sommes, parties en bateau de l’embouchure sablonneuse du Nil ! Nous venons de la terre sacrée proche de la Syrie. Nous avons fui, "
Ce qui est assez frappant je trouve c'est que la majorité des "grands" médias critiquent violemment l'annulation, reprennent la condamnation du gouvernement, mais sans interroger les personnes soutenant l'nnulation, notamment des personnes noires (les premières concernées), à part rt qui a organisé un débat entre les 2 "camps"
Alors, quand même, quelques précisions :
- les masques noirs, ce n'était pas "pour remplacer le maquillage", c'est effectivement parce que le théâtre grec se joue en masque, et en particulier l'invention et la production des masques est un gros axe de travail de la compagnie Démodocos ; mais comme la troupe n'a pas toujours moyen de se les procurer (finances, temps de production), il arrive qu'elle joue sans masques temporairement, comme ça a été le cas en 2018 ; en 2019, les masques étaient prévus ; ils étaient noirs, ce qui est peut-être un choix idiot en ce qu'il insiste sur une couleur de peau (mais il faut bien dire que les masques sont de toutes les couleurs en général, y compris rose, rouge, orange, vert) ; ils ont été repeints en doré avant la représentation qui devait avoir lieu le 25 mars, justement pour prendre en compte les critiques ;
- effectivement en 2018, il y avait eu un maquillage qui sans s'inscrire dans une pratique de spectacle de type "black face", y ressemblait de manière dérangeante ; ni les comédiens ni le metteur en scène ne se sont rendus compte du problème et de l'effet qui pouvait en découler, à mon avis parce que c'est une troupe qui par sa composition sociologique n'a pas conscience de ce genre de problème ; (avis informé, puisque je connais la troupe depuis longtemps, j'en ai fait partie à une époque, et pourrais en refaire partie un jour, mais je dois dire qu'en tant que racisée je m'y suis toujours sentie très seule, et que les gens n'y ont pas l'expérience quotidienne du racisme, ni la conscience qui va avec) ; du coup, on le leur fait remarquer -> ils changent -> si ça s'était arrêté là ça aurait été très bien ;
- la troupe et surtout son metteur en scène ont notoirement des problèmes de communication, surtout sur internet ; de vrais problèmes qui empêchent techniquement la réaction d'un jour à l'autre à des critiques formulées sur les réseaux sociaux ; ce n'est pas du mépris spécifiquement envers les critiques sur ce sujet ; c'est comme ça depuis des années et c'est un vrai problème ; ça a été un gros facteur dans la non-résolution de la crise, alors même que les critiques avaient été prises en compte et les masques repeints en doré pour éviter l'allusion à la couleur de peau ;
- la troupe est composée d'étudiants volontaire ; il n'y a pas de "casting" mais un regroupement de personnes qui viennent travailler ensemble en atelier et montent des spectacles ; donc non, il ne pouvait pas recruter de commédien·ne·s noirs ; (par ailleurs, on peut remarquer la faible inclusion des populations racisées dans ce genre d'initiatives, on peut le regretter, on pourrait souhaiter de toutes part plus d'actions pour l'inclusion, pour que chacun se sente légitime à participer à ce genre d'ateliers, pour que tous les étudiants en aient le temps de manière égale, notamment en fournissant des bourses qui évitent aux étudiants de croûler sous le travail salarié... on pourrait faire tout ça, mais ça n'est pas un problème spécifique à la compagnie Démodocos ni à son metteur en scène ; c'est bien plus général.)
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
à noter que le metteur en scène proposait des masques dorés, ce qui semblait contenter tout le monde; sauf qu'il les avait pas sous la main (?). Le temps que le livreur UPS frappe à la porte de la compagnie et la pièce pourra être reprogrammé donc. la question c'est pourquoi n'y a-t-il pas réfléchi pendant la conception de la pièce; ça ne fait aucun doute qu'il y avait plein de manières artistiquement interressantes de figurer cette différence entre deux groupes d'acteurs
La stupidité, l'inculture ne sont pas les meilleures qualitésppour lutter contre le racisme
A l'annonce de cette affaire, je suis resté perplexe car je reste méfiant sur l'importation en France de polémiques liées à un contexte culturel étranger, en l'occurrence celle de la pratique du "blackface". Cependant en lisant cet article on se rend compte que l'intention du metteur en scène a bel et bien été de grimer ses acteurs en Noirs, ce qui aurait peut-être fait sens il y a 150 ans, mais n'est pas acceptable en 2019 dans la mesure où il aurait pu faire appel à des acteurs noirs, s'il est vraiment si soucieux d'une représentation exacte. Indignation justifiée donc.
N'a-t-on pas suffisamment de vrais problèmes de racisme à résoudre en France, avant d'importer les polémiques américaines ?
J'aimerais bien qu'Enthoven et consorts cessent d'utiliser le mot "indigénisme" à tout bout de champ, attendu que manifestement ils ne savent rien de ce courant littéraire et politique qui n'a rien, mais absolument rien à voir avec qu'ils entendent (qu'ils entendent assez mal d'ailleurs).
Sur ce sujet, un très beau billet dans Mediapart :
https://blogs.mediapart.fr/jeanne-deaux/blog/280319/black-faces-matter
Au départ je me dis « je suis de tout cœur avec leur engagement anti-raciste, mais ils exagèrent pas un peu là ? »
Et puis je vois qu’Enthoven hurle à l’extrême-droite, et là, tout doute est dissipé.
Continuez la lutte anti-raciste les gens, on en a bien besoin.
C'est beau le respect des traditions : si j'ai bien compris il y avait des femmes actrices
or le théâtre Grec Antique ne faisait qu'appel aux hommes qui jouaient le rôle des femmes
et j'ai bien vu une femme sur l'affiche
et les acteurs ne portaient pas de masques comme au théâtre Grec Antique !!!
Bizarre
Pauvre inculte de metteur en scène qui ne sait rien des polémiques actuelles Outre-Atlantique et s'embarque dans une telle aventure alors qu'il aurait suffit d'inventer un stratagème, pauvre inculte de metteur en scène qui ne sait pas que nombre de nos concitoyens ont du mal à se faire une place dans notre nation et qu'on renvoie toujours à une représentation passée et dédaigneuse d'eux
Tenez en matière d'intelligence scénique, j'ai vu des chaises retournées et empilées sur une scène qui servaient à représenter une côte rocheuse en bord de mer, et mon imagination a pris autant de plaisir sinon plus à se la représenter que si on me l'avait montrée en image
Tenez j'ai vu le cul de jatte des Rustres de Goldoni se traînait sur scène avec ses jambes : cela m'a suffit pour me représenter son infirmité
Bizarre ce désir d'exactitude alors que l'on commet des énormes erreurs
Quel dommage qu'il n'y ait pas de mastigophore fouetteur non seulement des acteurs qui jouent mal mais aussi des metteurs en scène qui commettent des erreurs
Le titre de cet article et une tromperie. Le mot "blackface", même mis entre guillemets, n'a pas sa place ici. Il ne s'agit en aucun cas de blackface.
Pour le reste, un extrait de mon commentaire écrit sur ce forum il y a deux jours :
En toute première ligne de cette entrave à la liberté d'expression artistique, l'UNEF et ses ami(e)s indigénistes qui, il y a quelques mois, tentaient de faire interdire la lecture du texte de Charb par Gérald Dumont, Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes.
La bêtise crasse des "racialistes" et autres "décoloniaux", alliés de gauchistes dont la capacité de nuisance est inversement proportionnelle à leur nombre, frappe une fois encore. Identitaires de gauche (?) et d'extrême-droite, même intolérance, même combat liberticide.
Qu'il est remarquable de voir comme le vernis d'antiracisme disparait chez nos bons bourgeois blanc aussitôt que des noirs se permettent de quitter le seul rôle que l'on veut bien leur concéder : celui de potiches muettes.
Pour ceux qui voudraient lire le point de vue des principaux intéressés :
https://blogs.mediapart.fr/jeanne-deaux/blog/280319/black-faces-matter
En tant que blanc de blanc, je me positionne toujours avec difficulté sur ces sujets, surtout lorsqu'il y a des têtes à claques dans les deux camps. Mais je me pose des questions:
- Qu'est-ce que ça apporte à la pièce de grimer des actrices en noir à part à invoquer des préjugés de "sauvagerie" ?
Je suppose qu'on va me répondre esthétique et respect du texte. Alors je me demande:
- Est-ce qu'on grime des acteurs ou actrices noir.e.s en blanc ?
On se souvient peu avant la coupe du monde de Griezmann qui s'était maquillé en Harlem Globetrotter pour mardi gras et du tollé provoqué par cet "hommage" aux géants du basket US !
Comme dit par d'autres commentateurs, il ne s'agit pas ( à mon sens ) de "Blackface" ici, car on ne tourne pas en ridicule les gens à la peau noire.
Et l'utilisation de ce procédé dans pour le carnaval à Lille ou Dunkerque , n'est pas non plus, à mon sens un acte raciste.
Je crois qu'à trop vouloir bien faire, ils se trompent de combat en mélangeant tout ( même si la frontière peut être ténue )
Arghhh.
Comment peut-on avoir ce genre de réaction !!! Encore aujourd'hui ? Se grimer pour représenter une population est une fausse raison pour justifier cette pratique. Des acteurs noirs, métisses cherchent du travail et souhaitent utiliser leur talent. Grimer des blancs a alors une signification , une portée. Si un footballeur n'a pas l'éducation pour comprendre se qu'il fait, c'est difficilement excusable pour des artistes de théâtre qui connaissent l'histoire de leur art.
Le blackface n'a aucune raison d'exister, comme se brider les yeux pour ressembler à un asiatique ou utiliser le mot nègre. Bizarrement il n'y a que des blancs qui ne comprennent pas. C'est justement cette forme de racisme qui doit être combattue.Le matraquage des associations découlent surtout des erreurs de communication et de la non réaction de l'université.
L'emballement est alors justifié surtout quand on refuse de voir l'évidence.Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
C'est gênant de se retrouver "du côté" d'Enthoven... Le "blackface" vient des EU où des acteurs ou "performers" à la peau blanche se mettaient de la cire noire sur le visage pour "faire le Noir" dans l'intention manifestée de vouloir ridiculiser toutes les personnes à la peau foncée. Ici, si j'ai bien compris, il n'est pas question de ridiculiser qui que ce soit, mais de reprendre des codes de la Grèce antique. Un autres aspects du blackface est surtout, il me semble, quand une personne, en se cirant la peau en noir, prétend non pas représenter une personne, mais une population. Et en plus, on nous rajoute ici une couche de colonialisme...
Tant de confusion n'aide certainement pas la cause antiraciste.
Ici, si j'ai bien compris, il n'est pas question de ridiculiser qui que ce soit, mais de reprendre des codes de la Grèce antique.
Quand je parlais de confusion, votre réponse en donne une illustration. Ainsi, je ne me souviens pas avoir entendu qu'on associe les metteurs en scène de Shakespeare qui souhaitent reprendre les codes de l'époque où les pièces ont été écrites à de furieux royalistes.
Dans un combat anti raciste, il me semble important de garder en tête qu'on ne doit pas juger un objet ou une personne par son apparence. Sinon, on crée un discourt où on condamne d'un côté ce qu'on fait de l'autre.
En tout les cas, tout cela n'a pas grand chose à voir avec les codes de la Grèce antique.
Le théâtre antique se jouait masqué, pour reconnaitre les personnages et permettre à des acteurs de changer de rôle durant la pièce. On attribue à Eschyle justement, l'apport des costumes, pour aider à l'identification d'appartenance à des groupes. Et les femmes étaient jouées par des hommes.
Faire jouer un chœur de femmes traditionnellement jouées par des hommes par des femmes, ce n'est pas respecter les codes de la Grèce antique, mais en faire une réadaptation plus en phase avec notre société, et c'est très bien. Mais selon le metteur en scène, recruter des actrices noires pour jouer des noires serait raciste, alors que recruter des femmes pour jouer des femmes n'est pas sexiste, mais un choix cohérent.
Je crois que je suis assez d'accord avec ce que vous dites. Après, je ne sais pas s'il y a une logique à avoir dans les mises en scène et les choix de comédien.e.s. Les acteurs et actrices sont là pour se faire passer pour des personnes qu'ils ou elles ne sont pas. Mais bon, c'est très général. Je me souviens qu'à une époque on parlait de Idris Elba pour interpréter James Bond. Je trouvais ça génial. Pour l'acteur lui-même est intervenu pour dire qu'il ne pouvait pas parce que James Bond était "Blanc". C'était vraiment une occasion manqué. Mais bon, je diverge.
Je pense en effet que c'est une occasion manquée, James Bond ayant évolué avec les époques et les acteurs, je ne vois pas de contre-indication à un espion noir.
Mais le problème que vous évoquez est sujet à discussion longues (et passionnantes). Si au cinéma on recherche un très grand réalisme, on caste généralement au plus proche. Par contre au théâtre, on accepte l'imperfection pour des raisons techniques, et on doit donc demander au public d'accepter et de croire. Par contre on fait au mieux quand on peut, les genres sont correctement distribués généralement. Et je vous suis sur ce point: je ne pense pas qu'il y ait de réponses absolue sur les limites entre le choix d'un acteur pour ce qu'il est et pour ce qu'il peut interpréter. De plus j'ai appris depuis qu'il s'agissait de théâtre amateur, donc pas de casting, on fait avec ce qu'on a. Seulement ici avoir des noires n'est pas nécessaire et peut même apparaître comme un contre-sens scénaristiquement.
Enfin tout cela me semble comme un spectacle assez désolant, entre des choix de mise en scène pas très judicieux et des réaction des associations problématiques, je parlerait aussi d'occasion manquée quant à traiter intelligemment de la problématique.
le jour de la marmotte
Tout mon soutien au metteur en scène et à la Sorbonne.
Aucune tolérance à avoir pour les empêcheurs de pièces et autres bruleurs de livres, quels que soient leurs prétextes.
S'il y a une engeance qui mérite même que le Printemps les harcèle ou que les macronistes leurs crèvent les yeux (bon quand même pas, mais ce serait un bel hommage à la tragédie grecque), c'est bien celle là.