Bombardements : l'emploi de la voix passive (encore) critiqué
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Les rédactions les mieux informées par l’armée israélienne savent que la sécurité d’Israël impose à la presse de protéger les sources et couvrir les bombes par l’anonymat. Pas de nom. Les commentateurs constatent donc qu’elles tombent (comme il pleut(...)
une foule immense a remonté sur la plage vers le Nord de Gaza aujourd'hui, je tremble à l'usage que pourraient faire les génocidaires de leurs bombes de 1000 livres
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Sur le fond, je suis entièrement d'accord avec ce que dénonce cet article mais il est un peu dommage d'utiliser un terme linguistique (vois passive) à faux. En effet, certains des énoncés relevés, comme "Une journaliste d'Al Jazeera est tuée" sont bien à la voie passive mais le problème ce n'est pas tant la voie passive que l'absence de complément d'agent (par qui?) Il est vrai que dans ce cas là, la voie passive permet de passer cet agent sous silence alors qu'une voie active (Des bombardements israéliens ont tué une journaliste) le permettrait plus difficilement (quoique, en fait, vos autres exemples montrent que c'est possible). Mais, dans la suite de l'article plusieurs "phrases" censément à la voie passive soit ne sont pas des phrases verbales ("20 morts, des douzaines de blessés dans une frappe massive sur le centre de Beyrouth" Pas de verbe = pas de voie passive. Ici c'est la nominalisation qui permet d'esquiver par qui) soit sont à la voie active ("un bombardement aérien ayant frappé Beyrouth" Le passif serait "Beyrouth ayant été frappée par un bombardement aérien". Ici c'est l'absence de qualification du bombardement (d'où venait-il?) qui permet de passer sous silence l'agent). Bref, ce que montre votre article, c'est plutôt que les rédactions multiplient les procédés linguistiques qui permettent d'esquiver la qualification de l'agent responsable des frappes. C'est très pertinent de le montrer mais je trouve dommage qu'à cette fin on utilise à faux une notion qui est pourtant au programme du secondaire. Je me dis qu'une formation linguistique un peu plus serrée dans les écoles de journalisme ne serait peut-être pas totalement inutile :)
Les rédactions les mieux informées par l’armée israélienne savent que la sécurité d’Israël impose à la presse de protéger les sources et couvrir les bombes par l’anonymat. Pas de nom. Les commentateurs constatent donc qu’elles tombent (comme il pleut). Sans les compter (il en pleut tellement qu’ils n’y voient goutte). Cela reste une information des plus objectives qui soient puisque c’est une loi de la physique. Rien d’autre que du factuel. Paradoxe de la gravité, l’invoquer sans que cela paraisse dramatique. Traitement anonyme et banal des bombes comme des victimes. Les premières venues de nulle part tombent en quantité sur les secondes, encore plus nombreuses, sans nom, sans passé ni avenir.
une foule immense a remonté sur la plage vers le Nord de Gaza aujourd'hui, je tremble à l'usage que pourraient faire les génocidaires de leurs bombes de 1000 livres