Booba/Kaaris : pourquoi les spécialistes rap boycottent les médias mainstream
Ils étaient partout : Booba et Kaaris, se battant violemment devant un magasin duty-free de l'aéroport d'Orly ce 1er août. Ils n'étaient (presque) nulle part : les spécialistes et experts du rap, qui auraient pu apporter un point de vue différent sur ce fait divers dont se délectent les grands médias, et ils s'en expliquent, notamment dans une longue interview au site Hypebeast. Pourquoi ces journalistes et fondateurs de sites spécialisés boycottent-ils les médias "mainstream" ?
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Commentaire préféré des abonnés
je ne voudrais pas être désagréable avec Rébecca Manzoni, mais je remarquerai que le rock est né dans les années 50 et le rap dans les années 70. Ils n'ont que 20 ans de différence, ce qui n'est pas énorme.
Que le premier ait fini par être accepté tan(...)
Derniers commentaires
C est quoi encore que ces fausses phrases, le web morne plaine ? pardon ? c est la tv la,morne plaine, qui doit mettre el son a fond pour nous saouler, sur le web, c est interet qui nous pousse aaller au bout d un article , d une video. ensuite c est quoi ce ´ site specialisé ´ pour des specilistes du Rap ? ha oui c est qui les specialistes du rap ? les amateurs de RAP , non ? votre phrase donne a penser que seuls qq érudit pourraient comprendre les debats sur ces sité alors qu il suffit daimer le rap'... pas plus.
Vous avez du rap ? Je prends
je ne voudrais pas être désagréable avec Rébecca Manzoni, mais je remarquerai que le rock est né dans les années 50 et le rap dans les années 70. Ils n'ont que 20 ans de différence, ce qui n'est pas énorme.
Que le premier ait fini par être accepté tandis que le rap est encore honni, quarante ans après sa naissance, n'indique en rien que le rap serait destiné à la notoriété générale. C'est un peu tard.
Cela n'enlève rien à la valeur du rap, mais il restera sans doute la musique et la culture des banlieues et de la "racaille", la pure émanation de cultures de dominés qui veulent exister en tant qu'eux-mêmes. Et il y réussit admirablement.
Après, comme toute culture, elle a ses galères et ses brebis galeuses...
Bon dans les années 50 le rock est très vite devenu populaire et on peut citer plein de rockers des années 50. Le rap se popularise au milieu des années 80 et il est difficile de citer des rappeurs ou des groupes de rap des années 70.
Sinon je dirais que le rap est un mouvement beaucoup plus "intense" que le rock (je pense qu'au EU il y a près de 9000 morceaux de rap qui sortent par an) et surtout beaucoup plus durable (et appelé à durer davantage).
J'ai le souvenir qu'à la mort de Johnny Hallyday tous les médias disaient en coeur "qui n'a jamais fredonné Johnny sous la douche?".
Moi. J'ai 37 ans et je n'en ai pas le souvenir. J'ai même pas le souvenir d'avoir une seule fois écouté du Johnny (dans le sens de vouloir, de faire la démarche volontaire, de l'écouter).
Il y a beaucoup de trentenaires qui écoutent exclusivement du rap. Mes deux enfants n'écoutent que du rap, lorsqu'ils ne sont pas contraints d'écouter de la variété (souvent du rock) qui passe à la radio.
le rap est à la musique, ce que le foot est au sport. Et ça va continuer encore longtemps. J'en suis persuadé.
Le rap a éclaté dans la scène musicale mondiale avec le titre Raper's delignt du Sugarhill Gang en 1979, à l'époque du disco triomphant. Le titre a eu beaucoup de succès, notamment en France, et a ouvert la voie au rap comme musique pouvant être commercialisée. Et il reste une musique subversive très intéressante à divers titres.
Et je maintiens qu'il y a peu de chances qu'elle devienne une musique mainstream, contrairement au rock qui a été porté par les post-soixante-huitards.À Yanne et Chenine :
Même si je ne souhaite pas être désagréable, vous me permettrez de mettre mon grain de sel. En effet, je pense que comparer le rap et le rock a peu de sens. Le rock, pour moi, est une musique de blancs. De jeunes blancs des années cinquante, méprisée par les vieux de l'époque...
Et comme les jeunes sont maintenant vieux, ben, ils revendiquent cette musique de leurs jeunes années comme une culture. Ils ont d'ailleurs raison, c'est une culture blanche pour le peuple blanc, même si quelques noirs (Chuck si tu nous entends...) s'y sont essayés avec le succès que l'on sait, c'est-à-dire bien moins reconnus que leurs homologues blancs...
À l'inverse, le rap est principalement écrit par et pour les non-blancs, comme l'était exclusivement le jazz à ses débuts. Il me semblerait donc plus judicieux de comparer le rap et le jazz. Et dans ce cas, l'Histoire pourrait vous donner raison : il a fallu près de cent-vingt ans au jazz pour se retrouver dans les écoles de musique blanche pour y être enseigné, reconnaissant en cela son classicisme et son impact culturel...
Il reste à nous armer de patience, voire prier pour vivre longtemps, si l'on souhaite voir l'avènement de la culture rap...
Une discussion n'est jamais désagréable.
Ce que tu expliques par la couleur de peau est certainement vrai dans le contexte américain. Beaucoup moins (voir pas du tout) pour le rap français.
En France, comme souvent, la fracture est davantage sociale.
Je n'avais pas bien compris le premier post de Yanne, mais il est vrai "qu'il y a peu de chances qu'elle devienne une musique mainstream, contrairement au rock ". En revanche, mon propos était de dire que, quand bien même le rap ne sera jamais mainstream, il me parait évident qu'aujourd'hui le rap à largement supplanté le rock en termes de popularité. Et l'audience dont bénéficie le rap est sans commune mesure, même si les médias le taise, avec ce qu'à connu le rock et ce qu'il en reste.
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«qu'il y a peu de chances qu'elle devienne une musique mainstream, contrairement au rock»
«il me parait évident qu'aujourd'hui le rap à largement supplanté le rock en termes de popularité»
Donc aujourd'hui le rap est plus mainstream que le rock. :)
Enfin tout ça c'est compliqué. Lorsque le rock a débarqué ce fut un raz-de-marée, le rap a connu un montée plus lente mais assez régulière (avec quelques mauvaises passes). Sa sur-représentation chez les plus jeunes peut permettre de penser qu'il deviendra non seulement mainstream, mais tout à fait acceptable par la bonne société, parce que à l'instar du rock, les jeunes qui écoutent le rap aujourd'hui seront aussi les élites de demain (pour certains).
Peut-être connaitra-t-il aussi (ou est-ce déjà le cas?) des sous-genre qui garderont leur esprit «rebelle» en crachant sur le «rap à papa», comme l'on été dans le rock le punk, le métal ou le grunge par exemple.
Après le rock a toujours été un style minoritaire en France, dont les rares succès sont souvent très proches de la pop, de la chanson ou de la variété.
Pour finir l'époque et surtout Internet a beaucoup changé la donne, cela a revitalisé aussi des styles musicaux underground en connectant les amateurs et les passionnés, et en personnalisant plus la diffusion. Autrefois on n'écoutait que ce qu'il passait à la radio, ou les disques qu'on arrivait à se procurer chez notre disquaire. La diffusion était dans les mains des réseaux de distribution et de production. Ainsi on constate un renouveau de styles comme le jazz qui créent des réseaux forts autour du monde (tout en restant des marchés de niche)
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Bien vu.
J'aime bien les discussion sur le Rap MDR :-)
Le Rap est vieux come l'humanité. C'est Homère et ses potes déclamant des textes en gratouillant leur lyre, ce sont les bardes et autre griots. Donc bla bla bla et tralala.
Ya juste que la scansion est syncopée influence Afrique et le support musical fait appel aux technologies actuelles. Le Rap c'est un concours de déclamations poétiques.
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J'aurai du dire rythmé.
MDR, je suis musicien. Auteur, compositeur ET interprète dans une autre vie... Pas de Rap re MDR... Mes dernières scènes 2017 à 65 ans... :-)
Il n'y a que 2 types de musique : la Bonne et la Mauvaise. Quelque soit le style, qu'elle soit "savante" ou "populaire".
Tiens vous sa
Erreur de frappe validation trop tôt.
Je disais donc vous savez la différence entre musique "savante" et musique "populaire".
La musique "savante" est essentiellement à écouter et quand on veut danser dessus on danse sur la mélodie.
La musique "populaire" est essentiellement une musique à danser et on danse sur le (les) rythme.
:-)
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Le rock surtout a eu l’élégance de se diviser en plein de sectes et de passer de mode en dehors de leurs adeptes, sauf quelques vieilles stars du temps où il était la musique populaire.
Je ne pense pas que les gens détestent le rap parce qu'il serait nouveau (lol), mais parce qu'il ne se décide pas à mourir quant à lui. Enfin c'est quoi cette musique qui est encore un phénomène populaire et jeune au bout de 40 ans ? Perso je supporte, mais pour les gens qui n'ont jamais aimé, il me semble compréhensible qu'ils en aient un peu marre. Imaginez un style de musique que vous n'aimiez pas et dont la mode n'a pas dépassé 10 ans (je ne sais pas, la cold wave ou le ska), et qu'on vous l'ait infligé en boucle 30 de plus, et tandis que vos préférés sombraient injustement dans l'oubli.
Enfin, toute ma solidarité à Christophe Barbier, probable fan de lambada. :)
Très bonne décision des journalistes rap de ne pas aller dans les médias mainstream.
D'ailleurs, si je ne me trompe pas, en 2017, il y a eu seulement 4 artistes français (sur toute la scène musicale) qui ont eu un disque d'or en moins d'une semaine et c'était 4 rappeurs. Personne n'en a parlé.
Merci ASI. Enfin un article honnête sur le rap