Burkini : plongée au cœur d'une obsession politico-médiatique
Cette année encore, la polémique sur le burkini sature nos espaces médiatiques et enflamme les débats. Au prix de beaucoup d'âneries, d'amalgames et autres outrances crasses, et toujours au détriment de la parole des premières concernées. Retour sur deux semaines d'hystérie collective.
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Le burkini est un bon sujet pour accabler la nouvelle Nupes et favoriser le RN "l'adversaire "préféré de Macron.
Ça a servi et ça peut encore servir.
Que quelques"chiens de garde"s'en emparent n'a rien d'étonnant.
Et comme disait François Ruffin "de tou(...)
C'est marrant tous ces mecs qui veulent interdire certains vêtements aux femmes au nom de la liberté des femmes de s'habiller comme elles veulent.
L'interdiction c'est la liberté. Orwellien.
Me revient à ce propos une phrase de Shirin Ebadi, iranienne, prix Nobel de la paix, sur le voile lors d'un entretien au journal l'Humanité en septembre 2016 :
"Concernant le port du voile, c’est une autre question. Si, selon son libre arbitre, (...)
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Personnellement, je me fiche un peu du burkini.
Mais d'accord avec un commentateur : Piolle aurait pu attendre non seulement la fin des présidentielles mais aussi la fin des législatives. Je sais, c'est de la politique politicienne...
La NUPES pouvait remettre sur le devant de la scène la gauche mais surtout des problématiques sociales importantes.
Avec des polémiques comme ça, reviennent des polémiques stériles mais qui surtout cachent les vrais enjeux et encouragent l'extrême droite.
Et, accessoirement, même si c'est là encore de la politique politicienne, cela peut décourager des électeurs de centre gauche de voter NUPES et c'est un enjeu important des élections législatives.
N'oublions pas que le terme "burkini" a été déposé en 2005 par un malin qui doit maintenant toucher des dividendes. Et si tout ça n'était qu'une histoire de fric?
Merci pour ce reportage et cette synthèse des arguments délirants de la plupart des médias. Je ne suis ni une femme, ni musulmane, ni voilée, et encore moins féministe. Mais cette stigmatisation permanente m'effraie. Et vous l'avez magnifiquement mise en évidence.
Super article !
Merci du résumé de la situation, je n'ai pas pu me résoudre à suivre ce fumigène médiatique...
C'est des voyeurs ! Et puis le Burkini devrait être obligé pour les mecs et les femmes qui ressemblent a des morses musulman ou non!
Boh tant que je peux me ballader a la plage et a la piscine les couilles a l'air je ne vois pas pourquoi on interdirait de se couvrir completement.
L'argument de l'hygiene du moulebite est completement ridicule, j ai bien plus de poils sous mes bras et mon torse que dans mon entrejambe.
Surprise au final que les seins nus n’aient rien suscité comme réaction. Pas sûre que dans les sondages présentés, ils n’étaient pas plus responsables de l’opposition. Bien vu de passer les deux en même temps.
Enfin étonnant que les hommes n’aient pas trouvé une nouvelle raison de dire aux femmes comment elles doivent s’habiller.
Comme dirait Pierre Emmanuel : « les femmes ont le droit de s’habiller comme elles veulent et.. elles le font ???!!! ».
Si j'étais aussi abruti que certains , ce qui pourrait m'obséder ( plus que le burkini ), ce sont les cloches des églises.
J'aime leur son, mais leur utilisation dans l'espace public pourrait heurter mon athéisme ( si j'étais aussi abruti que certains ).
Me revient à ce propos une phrase de Shirin Ebadi, iranienne, prix Nobel de la paix, sur le voile lors d'un entretien au journal l'Humanité en septembre 2016 :
"Concernant le port du voile, c’est une autre question. Si, selon son libre arbitre, une femme choisit de se couvrir la tête et que cela ne se fait pas sous la pression des hommes de la famille, je ne vois pas comment ni pourquoi l’on pourrait l’en empêcher. Cela induit en fait la question de l’égalité homme-femme. Dans certaines sociétés occidentales, notamment en France, on perçoit le voile comme le symbole de l’islam, voire de l’islamisme, et de la soumission de la femme. Or, dans l’islam, le symbole équivalent chez l’homme est la barbe longue. Je pose la question ; pourquoi donc la barbe n’est-elle pas montrée du doigt dans ces sociétés ? Pourquoi est-ce toujours la liberté des femmes, et plus largement le corps de la femme, qui pose problème ? La réponse est claire : il ne s’agit donc pas d’une question de laïcité mais bien d’un problème d’égalité homme-femme."
Merci pour cette vue d'ensemble charpentée... j'avais évité de m'intéresser à tout ce tapage -- et du coup j'ai loupé l'autorisation du topless dans les piscines grenobloises. OMG mais c'est la FETE des naïades en liberté !!!
Merci les Femen, qui ont certainement contribué indirectement à cette respiration - et merci aux naturistes de tous poils... laisser tomber la pollution vestimentaire, ça détend vraiment !
"La journaliste a au moins le mérite de l'honnêteté."
En effet. c'est assez rare pour le souligner il faut croire.
Merci pour cet excellent article. Par ailleurs, plus d'analyse d'éléments rhétoriques et sophismes en tout genre ne serait pas pour me déplaire :)
Ah!
même si cet article est très fouillé et montre bien l'exagération médiatique à propos du burkini, quelque chose me gêne quand même. E. Safaris, aidée par des extraits de Duflot, nous explique qu'au fond, cette polémique du burkini n'a rien à voir avec les islamistes ou avec l'avancée d'une certaine pensée islamiste. ça n'a bien sur rien à voir avec le sujet du football ou de l'activité professionnelle, où là aussi certaines femmes revendiquent de pouvoir porter leur voile.
Alliance Citoyenne nous dit que ça n'a rien à voir avec l'islamisme, et que les islamistes sont même contre leur action, et E. Safaris les croit sur parole. très bien. même si je me méfie un peu d'une association soi-disant féministe mais dirigée par un homme.
je suis pas sur que se voiler la face comme ça (humour) soit une vraie solution.
Bonjour et merci pour cet article
Ch. D'Ornellas est créditée dans le papier d'être au moins la seule des anti-burkinis à ne pas chercher de faux semblant derrière cette histoire. Pourtant, c'est elle qui illustre le papier : n'y a-t-il pas ici un problème déontologique quant à ce choix iconographique, qui pourtant devrait être un point fort d'@si ?
Par ailleurs, vous nous expliquez parfaitement à quel point les anti-burkinis se sont bien déchainés pendant la séquence. Mais doit-on en conclure que le "camp d'en face" est sans reproche ? Pas de timing ? Pas de stratégie ? Si votre point de départ est que toute critique du "burkini/maillot de bain couvrant" est raciste ou instrumentalisée par le racisme, je pense qu'il faudrait l'assumer plus honnêtement. Si vous convenez que certaines critiques "burkini/maillot de bain couvrant" peuvent-être recevables, y compris dans une perspective féministe (voire dans une perspective anticapitaliste qui montrerait à quel point tout ceci alimente un business opportuniste qui instrumentalise le respect de préceptes religieux), alors votre article aurait, je trouve, gagné à être plus équilibré, quand bien même il s'intéresse aux ressorts médiatiques de cette affaire. Ce n'est d'ailleurs pas que vous n'en parlez pas, mais plutôt votre pondération des différentes question qui m'interroge.
A titre personnel, je suis convaincu par l'argument selon laquelle la piscine est un lieu public, comme la rue, et que si ce maillot de bain ne pose pas de problème d'hygiène, il est difficilement compréhensible de l'interdire.
Mais je ne suis pas naïf au point d'ignorer que les bigots de toutes les religions, Islam y compris, se délectent de ce type d'épisodes qui leur fait, à tort ou à raison, gagner des points, et que chaque point gagné prépare le suivant, au profit d'une société toujours plus confessionnalisée. Je ne pense pas que ce soit du racisme anti-musulman que de le penser et du coup, que cet aspect soit ici survolé, balayé du revers de main, assimilé à une simple panique morale me semble déséquilibrer l'ensemble. Je retire de votre papier l'impression que cette histoire c'est : de simples nageuses qui ont une envie spontanée de se couvrir et qui se sont fait tomber dessus par la méchante éditocratie réactionnaire. Je me trompe peut-être, mais il me semble que l'affaire est plus compliquée.
Et rappelons que, comme disait Gandhi, "Tout ce que vous faîtes pour moi, sans moi, vous le faîtes contre moi". Un grand classique toujours d'actualité.
Je ne vois pas où est la promotion de l'islam politique dans la mesure où l'autorisation des seins nus accompagne celle du maillot de bain couvrant. Déjà que les islamistes n'apprécient pas que les femmes aillent à la piscine, vous imaginez si c'est pour se baigner avec des hommes et des femmes aux seins nus ?
Eric Piolle savait pertinemment que les racistes de tous bords allaient se déchaîner. Pourquoi ne pas attendre le lendemain des législatives ? J'ai beaucoup de mal à comprendre à quel jeu joue-t-il ?
Les interminables débats sur le burkini, ça passe quand même mieux avec la musique.
En cours de lecture de cet excellent et très complet article (merci notamment d'avoir relayé le fil de Dufflot, que je trouve très intéressant), un passage me fait tiquer :
> Si ce débat devrait appartenir aux concernées, les discours produits ne sont pas les leurs. Ceux (très majoritairement des hommes) qui ont cette voix semblent avoir bien peu de scrupules à prendre la parole au nom des femmes.
Là-dessus, je ne suis pas d'accord du tout. Oui, que la parole de ces femmes soit absente du débat, ou qu'il y ait une disproportion d'hommes qui en parlent, c'est anormal (comme pour tout sujet, d'ailleurs, pour ce second point). Par contre, cela n'a aucun sens de penser que parce qu'elle sont les sujets possiblement touchés par cette loi, le débat n'appartient qu'à elle.
On ne légifère par sur la taxation des riches en ne disant que le débat n'appartient qu'à eux. On ne légifère pas sur le nudisme (ou l'exhibition) en laissant le débat aux seuls concernés. On ne légifère par sur le code de la route en laissant le débat aux seuls conducteurs. On ne légifère par sur les violences faites aux femmes en disant que c'est une affaire qui ne concerne que la vie privée des couples. On ne légifère pas sur l'affichage de symboles problématiques (exemple : un dessin pédopornographique) en s'intéressant uniquement à ce que ceux qui le dessinent ou le lisent y voient (un personnage de 1000 ans qui aurait pris l'apparence d'un enfant, ou que sais-je). Etc, etc.
Pour le reste, ça ne change rien à l'instrumentalisation pathétique et hystérique d'un sujet qui doit toucher 30 personnes en France à tout casser, et dont on voit bien à quoi il sert dans le cadre des législatives...
Laurent Wauquiez menaçait de supprimer les subventions de la Région à la ville de Grenoble , si celle-ci votait la proposition de Piolle.
Si les mots ont un sens, cela signifie que Wauquiez dispose, seul, d'une cassette qui lui permet de subventionner qui il veut.
Qu'en pense la Chambre Régionale des Comptes ? Jusqu'ici, on pouvait penser que les subventions résultaient d'une décision collégiale du Conseil Régional, et que le Président était seulement chargé de l'exécuter.
Mais il est vrai que Rhône-Alpes Auvergne, c'est un peu spécial.
A l'entrée de nombreuses communes, un joli panneau métallique ( au coût non négligeable) proclame, dans le genre "dame patronnesse" : " La Région aide ses communes".
Une assertion qui appelle deux corollaires .
1. Les communes hors Région, vous pouvez crever
2. La Région est propriétaire des communes qui la composent.
voir laure daussy participer a la mascarade me déprime...
je n'ai de toutes façons j'ai jamais compris ces règles d'hygiène qui vous interdisent de mettre un short et vous obligent a afficher ostensiblement la moindre érection. slip+maillot de bain, au moins, ca l'évitait, et sans que mes couilles ballotent dans le chlore plus qu'avec simplement le slip. en tout cas, ca n'existait pas dans mes jeunes années, ce délire hygiéniste. et depuis, je ne vais plus a la piscine, moi non plus. comme quoi ça n'a pas que des conséquences sur les femmes.
De grâce, évitez d'évoquer ou de citer Valls. Il n'existe plus.
Parfois, on devrait parler des burnes-kini ...
Le burkini, ça m'en touche une, sans bouger l'autre
Encore une fois, très bonne chronique. Elle démontre très bien que l'on n'est plus du tout informé mais abreuvé de polémiques stériles qui s'autonourrissent entre twitter et les médias traditionnels.
Question à l'autrice, il se passe des trucs sympa sur twitter où c'est comme ça en permanence ?
Merci Simon ! Pour vous répondre : je sais que ça n'est pas évident évident quand on me lit mais oui, y'a aussi des choses chouettes sur Twitter. J'en parlerai peut-être un jour pour contre-balancer toutes mes immersions dans la fange et peut-être convaincre certain(e)s de nous y rejoindre. Mais j'ai le sentiment que ça ne sera pas facile ;)
Sur Twitter, il y a, comme beaucoup le disent, le "pire et le meilleur" mais la question essentielle à laquelle il est difficile de répondre est : "est ce plutôt pire ou plutôt meilleur ?"
J'ai donné mon avis là ;) -> https://www.arretsurimages.net/chroniques/votre-attention-sil-vous-plait/twitter-bilan-globalement-negatif
Et par conséquent, je pense pertinent qu'Elodie insiste sur le côté pire de Twitter dans ses chouettes chroniques :)
Merci pour ces réponses. Donc, si je résume vos propos à vous deux :
1. Comme tout réseau social qui se respecte, il y a le pire et le meilleur sur twitter.
2. Partant de là, on peut dire que notre vision de ce qu'il s'y passe dépend de l'usage que l'on en fait...
3. Mais pas que ! Car, comme tout réseau social qui se respecte, un ou des algorithmes favorisent l'une ou l'autre des paroles.
4. Donc quand bien même il s'y passe des choses sympas, si celles-ci ne suscitent pas l'adhésion (des twittos... ou de la direction du réseau ?), il y a peu de chances qu'elles se propagent.
Ainsi, on peut se demander :
1. Faut-il mettre twitter dans toutes les mains ? Car, sans un background intellectuel et culturel solide, des gens ne risquent-ils pas de se faire embrigader dans les extrêmes ?
2. Si l'on considère ça, ne pourrait-on pas faire une comparaison avec les armes à feu, dangereuses dans certaines mains, inoffensives dans d'autres (avec toutefois le risque d'un coup qui part tout seul = shitstorm).
3. Si les algorithmes propagent les propos les plus polarisant, n'est-ce pas finalement parce que l'on préfère débattre sur des sujets clivants ?
4. Qui est le premier à avoir polarisé la société ? Les réseaux sociaux ou les médias ? Au début d'internet les débats se faisaient sur les forums à propos de choses vus à la télé ou dans les journaux. Et avant ça, ils se faisaient au café du commerce. Considérant ça, le problème tient alors surtout du fait que les réseaux offrent une caisse de résonnance énorme.
5. Dans ce cas twitter n'est que le miroir de nous-même, avec notre beauté comme notre crasse, notre crasse étant alors exploitée par des algorithmes pour nous maintenir dans la fange.
Conclusion (partielle) : Le meilleur n'est-il finalement pas le twitter que l'on partage avec nos amis (au sens large) et le pire celui qu'on partage avec les autres ?
Si les algorithmes propagent les propos les plus polarisant, n'est-ce pas finalement parce que l'on préfère débattre sur des sujets clivants ?
si vous avez vu la chronique de fourquet, il y est clairement expliqué que ce n'est pas parce que les utilisateurs préfèrent quoi que ce soit que tel ou tel sujet est mis en avant, mais parce que les concepteurs de ces merdes eux mêmes préfèrent mettre en avant ce qui est le plus clivant, dans l'espoir de capter votre attention et que vous participez a la guignolade.
Oui !
"Dans l'espoir de capter votre attention et que vous participez a la guignolade" = "on préfère débattre sur des sujets clivant".
Votre message, et ma réponse, peuvent en être un exemple très soft. Je me suis peut-être mal exprimé dans le précédent message mais je me posais juste la question de savoir s'il faut absoudre l'utilisateur de ce mécanisme. Car si notre attention n'était pas captée, ces algorithmes n'aurait pas lieu d'être.
Ici, par exemple, votre attention a été captée par une question qui vous a parue (peut-être à juste titre) inepte. Et, sans même me demander des précisions, vous m'expliquez quelque chose que je viens de voir et sur laquelle je souhaitais aller un peu plus loin dans la/ma réflexion.
Mon attention, elle, a été captée par un message dans lequel je considère que, soit mon interlocuteur me prend un peu pour idiot ; soit mon interlocuteur est passé à côté de ma question. Donc vexé ou vexant, je vous réponds.
Pourtant aucun algorithme n'est en jeux ici (du moins je crois ?!?), donc il existe bien des mécanismes (cognitifs ou sociaux ?) qui nous poussent à aller au débat, au clash (ce terme est impropre ici). Dès lors, les plateformes exploiteraient ces mécanismes à leur profit et l'on a donc une part de responsabilité (et c'est un peu le serpent qui se mord la queue)... Ou bien mon analyse n'est pas bonne.
Je tiens à préciser que dans la vraie vie cette discussion n'aurait probablement pas eu lieu, des précisions étant apportées de part et d'autre très naturellement, dans un climat généralement plus apaisé, probablement (entre autre) parce que dans la vraie vie on n'a pas le temps de réfléchir à sa réponse autant de temps que je viens de le faire.
Ici, par exemple, votre attention a été captée par une question qui vous a parue (peut-être à juste titre) inepte.
détrompez vous, si elle m'avait paru inepte, je n'y aurais pas répondu. ou en tout cas de manière bien plus agressive (regardez mes débats avec simon). et ce n'est pas la colère ou la vexation qui m'a fait vous répondre. simplement, un détail de votre argumentation (fort interressante par ailleurs) avec lequel je ne suis pas d'accord, tout simplement parce que je suis developpeur logiciel et que je sais comment fonctionnent les algorithmes.
justement, ici aucun algorithme ne filtre nos discussions. nous pouvons répondre ou pas, librement, en fonction de ce qui capte notre attention, pas en fonction de ce qu'on veut nous faire capter. toute la différence est là, et elle est d'importance. nous avons l'ensemble du débat sous les yeux. pas une selection faite par un alogrithme qui occulte 95% des messages pour ne plus laisser que ceux qui gènerent les réactions les plus vives.
c'est ce qui nous permet, ici, bien souvent, d'aller jusqu'au bout d'un débat, de faire attention a chaque détail d'une conversation, et d'essayer de faire jouer notre raison plus que nos émotions. bien sur, nos émotions sont toujours présentes, bien sur, elles vont participer au choix que je fais de répondre ou pas. (plus vis a vis d'un simon que de vous cela dit). mais elles ne jouent en rien sur la visibilité de ce qu'on dit.
quand au fait que le débat est souvent bien plus simple sur ce forum que dans la vraie vie (a moins d'être dans un café philo), parce qu'on peut y étayer ses arguments... je dirais que certes, mais on est peu dans un café philo, ici, justement. y'a bien des forums ou la discussion n'est pas si simple, et ou les absurdités lapidaires l'emportent sur toute forme d'argumentation.
en tout cas, désolé que vous ayez pris mon intervention contre vous, ce n’était pas le but. je ne cherchais qu'a vous approter une certaine forme d'éclairage qui me semblait utile a votre reflexion. c'est un peu ce que je reproche au débat sur forum : l'intention n'y est pas forcément évidente. alors que face a face, il suffit de lire mes expressions faciales pour que vous sachiez si je vous énèrve ou si je considère votre débat digne d'interet et de reflexion plus poussée. problème : si seulement y'avait des cafés philo a tous les coins de rue ! car en effet, malheureusement, avoir envie de débattre, ca vous vaut plus souvent un poing dans la gueule ou un désinteret total, dans la vraie vie. et c'est précisément, je pense, pourquoi la politique en fait tristement les frais. que revienne le temps des péripatéticiens débattant jour et nuit a propos de tout et n'importe quoi... et nous reverrons peut etre un siècle de périclès ! mais pour que l'envie de débattre apparaisse... il faudrait déjà que l'intéret de débattre soit cultivé ! qu'on nous enseigne la philo bien avant la terminale ! que l'education nationale prépare notre esprit critique bien mieux qu'elle ne le fait ! qu'elle nous donne des armes pour faire face a la manipulation de masse... or... on fait précisément le contraire. et c'est pour ca, avant toute autre raison, qu'il y a des pmu, et que twitter et baba ont nettement plus d'audience que asi ou les cafés philo.
sur le sujet de l'education et de sa raison d'etre, je ne peux que vous suggérer les deux premières conférences gesticulées de franck lepage il sera nettement plus clair que moi. mais en tout cas pour moi, c'est ca, le noeud du problème, avant même twitter (et la dessus je vous rejoins totalement, twitter n'est qu'une arme a feu entre les mains de gosses de deux ans)
je me relis il est vrai que j'étais dur. mais pas vis a vis de vous cela dit. vis a vis des enfoirés qui font les algorithmes de twitter. cela dit je saisis que vous m'ayez mal interprété.
en fait vous auriez vu mon expression faciale elle aurait fait un clin d'oeil connivent. maiisss... ca se voit pas.
Bon on est grosso modo d'accord (depuis le début, voir même avant) sur le fait que les algorithmes biaisent le débat.
Après j'interrogeais juste les mécanismes que viennent réveiller en nous ces algorithmes, car je ne pense pas que la réponse se situe uniquement sur une question d'éducation au débat, au contradictoire, etc.
Des gens très intelligents s'écharpent sur le net ! Regardez par exemple les comptes twitter de BHL ou de Raphael Enthoven (et là je fais un GROS clin d'œil, l'air hilare).
XD excellente réponse
cela dit vous choisissez deux exemples qui... malgré toute l'"intelligence" qu'on veut bien leur reconnaitre, ... ont également un intérêt bien compris a filer un coup de main fraternel a la classe dominante :p c'est piégeux
J'en ai eu marre de lire votre article. Le seul et vrai résultat de Piolle est que les femmes (donc aussi les hommes), peuvent se vêtir comme elles(ils) le veulent à la piscine. Et c'est une bonne chose. Sous réserve de respecter les règles d'hygiène et de sécurité.
Y compris les règles de se laver avant l'entrée en piscine et après la sortie de piscine.
Parler d'hystérie collective pour les petits cas abonnés à CNews ou Google soit, mais cela ne mérite pas la mention "le burkini sature nos espaces médiatiques". Les vôtres peut-être, madame Safaris, mais élargissez-les et vous verrez qu'ils ne saturent rien du tout.
A la plage, le choix des tenues est vaste, il y en a pour toutes les activités : combinaison de plongée, combinaison de surf, combinaison de natation ...
Notons que c'est revêtu d'une combinaison intégrale que le nageur Australien Ian Thorpe a cumulé les victoires olympiques en battant quelques records au passage
Bon ! Finalement, il n'y a que ceux qui s'informent via Google ou CNews qui font l'affolement ?
Cela fait combien de personnes vraiment intéressées ? Pas grand chose...
C'est marrant tous ces mecs qui veulent interdire certains vêtements aux femmes au nom de la liberté des femmes de s'habiller comme elles veulent.
L'interdiction c'est la liberté. Orwellien.
Et pour compléter, au Mexique ou en Inde , beaucoup de personnes , à la plage notamment, se baignent habillées , y compris les hommes. Peut être le rapport au corps est-il différent ?
Le burkini est un bon sujet pour accabler la nouvelle Nupes et favoriser le RN "l'adversaire "préféré de Macron.
Ça a servi et ça peut encore servir.
Que quelques"chiens de garde"s'en emparent n'a rien d'étonnant.
Et comme disait François Ruffin "de toutes façons il n'y aura bientôt plus d'eau pour alimenter les piscines"
Et ça permet surtout d'invisibiliser les sujets importants : la précarité.les salaires, l'inflation,les retraites, l'hôpital etc..