"Ce que respecte la télé, c'est la violence"
La philosophie peut-elle être divertissante? Ce pourrait être un sujet de philo au bac, mais c'est le sujet d'un témoignage exceptionnel que publie aujourd'hui le premier de nos invités Ollivier Pourriol, ancien chroniqueur littéraire et philo au Grand Journal, auteur de "On/Off" (Nil Edition), dans lequel il raconte son expérience au Grand Journal. Sur notre plateau, également, Frédéric Taddeï, ancien chroniqueur dans l'émission Nulle part ailleurs, ancêtre du Grand Journal, et à la tête d'une émission culturelle, "Ce soir ou jamais" (France 2).
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Derniers commentaires
Daniel Schneidermann a laissé son émission presque entièrement phagocytée par Taddéï, ce qui nous prive de certains développements. Je reste sur ma faim concernant le côté "prédateur" de Denisot. J'ai eu à le pratiquer il y a fort longtemps en tant qu'invité sur une émission d'une heure à l'époque de la grande famille, émission qu'il n'a pas animée longtemps.
Je suis ressorti de là en concluant que ce type était un sale con sans aucun respect pour les autres.
Ce n'est là qu'un exemple de ce que Ollivier Pourriol n'a pas pu développer.
Enfin, cette émission cafouillait tellement que Laure Daussy demande à Ollivier Pourriol ce qu'il a censuré dans son livre, ce à quoi il répond laconiquement et visiblement un peu désespéré : "ce que je viens de dire...". En effet, il avait commencé à parlé en disant que ce qui suivait avait été censuré.
À la décharge de Laure, elle a du mal à suivre un raisonnement tant ses interventions sont stoppées par Daniel Schneidermann, et c'est vraiment pénible. Ce qui donne l'impression qu'elle n'est là que comme aide mémoire pour Daniel.
Une presque bonne émission, mais trop frustrante.
Je comprends sa frustration devant le fait que personne ne lui ait appris comment faire une chronique. Mais, en tant que prof, il devrait en avoir l'habitude : la formation pédagogique des enseignant est un vaste fumisterie. Les profs n'ont que leurs connaissances disciplinaires pour affronter les contraintes de leur métier. Ils apprennent ensuite sur le tas, en faisant des erreurs et en finissant pas créer leur propre style.
Monsieur Pourriol avait donc à créer son propre style qui aurait du lui permettre de répondre à trois impératifs :
- être lapidaire et cinglant (contrainte de temps et d'audimat),
- être profond et fulgurant (contrainte de temps, encore, et de "philosophie")
- être dans les limites "pseudo-transgressives" du Grand journal (politiquement correct de gauche comme de droite)
Je conçois que le défi était de taille, mais, justement c'était à lui de le relever. Cela dit son physique ne plaidait pas en sa faveur. Non pas qu'il soit moche, ni beau d'ailleurs, mais qu'il n'est pas une "femme canon". Il aurait pu faire l'équivalent du troupeau de miss météo qui se succèdent sur le plateau s'il avait été une "telle" femme. Montrer ses cuisses et minauder en plaçant deux trois phrases et aphorismes : Denizot eut été aux anges.
Monsieur Taddéi ne fait que lui confirmer qu'il n'avait pas compris cela. Le Grand journal est une émission d'infotainment (dont j'ai horreur) et si on s'engage pour y participer, et bien il faut assumer.
Daniel, vous vous souvenez de l'émission avec Hubert Védrine?
Ben ça en était un.
Long.
Très long.
Mais looooonnnnng!
Alors, n'ayez plus peur, vous ne pourrez pas faire pire
Je comprends que la virulence de taddei a pu vous énerver , mais la seule chose qu'il ait voulu vous dire, est que le format de l'émission n'était pas adapter à votre philosophie.
Je comprends cette envie de partager la culture avec le plus grand nombre, un peu comme l'université populaire d' Onfray , mais je dois constater avec amertume que les talks shows ne permettent pas ce genre d’exercice.
J'espère que votre renommée nouvellement acquise vous permettra de choisir vos choix professionnels et ne plus obliger de faire le chroniqueur dans ces émissions de caniveaux.
En contrepoint, Pourriol n'était pas d'une grande clarté, il fonctionne plus à la manière "pensée en mouvement", et même "pensée à voix haute" ce que personnellement je trouve un peu irritant à l'écoute ( "il s'écoute parler" dirait ma mère) mais qui semble être le propre de la pensée philosophique.
Et puis surtout, Judith m'a manqué. Il aurait fallu pour "attaquer le livre", sa précision, son analyse mot à mot, son décortiquage, autant de choses qui auraient permis de lutter contre la rhétorique de Pourriol, qui consistait quand même souvent à rétorquer qu'on ne pouvait rien lui dire puisqu'il avait écrit le livre, donc que tout ce qui était dedans c'est qu'il avait bien voulu le mettre. Pour sortir de cette dialectique entre accusation du chroniqueur, et les louanges à l'écrivain, on aurait bien eu besoin d'elle de mon point de vue, quitte à faire une autre émission spéciale sur les méthodes des animateurs de plateau (celui qui laisse la parole, celui qui la laisse pas, celui qui fait le gentil, celui qui fait le méchant....existe-t-il d'autres manières de faire de la télé de part le monde, faites une enquête!).
Enfin mes encouragements à Laure, pour son affrontement (timide mais quand même) contre le Chef !
J'ai lu avec intérêt toutes les réactions sur le forum. Merci de m'avoir invité dans cette émission où les questions sont prolongées par des analyses et un débat argumenté. Il y a quelques points sur lesquels j'aimerais apporter des précisions.
Pour commencer, je ne m'attendais pas à recevoir pareille leçon de Frédéric Taddéï, dont la virulence m'a étonné. Je n'étais pas venu sur le plateau pour me justifier, et me suis souvent retrouvé à le faire, empêchant probablement ainsi le débat de se former véritablement. Essayons de réparer cela ici.
Certains me jugent sur la question des principes, et récusent le droit d'écrire un livre "après coup", jugeant inélégant, au fond, de "cracher dans la soupe" au lieu de dire leur fait en privé aux personnes concernées et de prendre mes cliques et mes claques avant la fin du contrat.
Ils ont raison. Je pense la même chose. Et pourtant j'ai fait autrement. Il faut croire que la médiocrité est contagieuse, puisque j'ai agi apparemment à l'inverse de mes principes. Mais ce n'est vrai qu'en partie. La réalité est plus confuse. Je suis resté pour essayer, en contrebande, de faire les choses à ma manière. J'y suis parvenu parfois, comme avec Sarkozy ou Le Pen, exemples cités dans l'émission. J'ai ainsi tenté de pratiquer, sans le connaître, l'adage de Taddéï selon lequel "La liberté, à la télé, ça se prend", plutôt que baisser les bras et renoncer en rentrant chez soi. On peut simplement s'étonner, quand on est chroniqueur, que l'appareil de production soit systématiquement un obstacle, alors qu'il vous a recruté.
Pour ce qui est de "dire leur fait aux personnes concernées" (je cite approximativement), c'est ce que j'ai fait, avec le producteur, le rédacteur en chef, son adjoint, et les directeurs de la chaîne (à l'exception notable de l'animateur), puisque je rapporte les entretiens dans le livre. Mais il me semble que, hélas!, quand on s'adresse à des gens plus puissants que soi, il est nécessaire de le faire en public, sans quoi votre discours finit toujours dans le vide. Et pour ce qui est de la prise de risque, il me semble qu'elle est supérieure lorsqu'on parle en public. Mais c'est à vous d'en juger.
Enfin, pour ce qui est de "cracher dans la soupe", reproche qu'on me sert depuis quelques jours, je dirais plutôt que je me suis intéressé de près à cette soupe qui en effet a comme un goût de crachat, soupe que l'on nous sert tous les soirs. J'ai pensé qu'ayant séjourné en cuisine, il était intéressant de partager la manière dont cette soupe était préparée, pensée, composée, mixée et servie, puisqu'après tout c'est nous qui sommes censés l'avaler.
La question du salaire. Je lis ici ou là qu'à ce niveau de salaire, on n'a pas le droit de se plaindre. C'est vrai. Je pense la même chose. Et non seulement je ne me plains pas, mais je trouve que c'est du gâchis. Dépenser autant d'argent pour payer un incompétent, c'est proprement scandaleux, un mauvais usage de ses ressources. Mais si le salaire suppose de se taire, c'est que ce n'est pas simplement un salaire, c'est le prix du silence. Il est intéressant que cet argument soit servi par des esprits critiques qu'on ne saurait soupçonner de penser en mafieux.
Une chose que je n'ai pas réussi à dire sur le plateau, et qui me semble essentielle. Si je me suis souvent retrouvé en position de me justifier, c'est également parce que Daniel Schneidermann partageait avec Frédéric Taddéï le diagnostic selon lequel j'étais une erreur de casting et un bien piètre chroniqueur, tout en reconnaissant que j'avais écrit un bon livre. Mauvais chroniqueur, mais bon écrivain.
Certains d'entre vous, dans ce forum, ont eu la bonté de me trouver quelques qualités, et de remarquer un progrès au cours de l'année. Je ne chercherai pas à défendre mes qualités de chroniqueur, mais à poser la question suivante: le chroniqueur n'était-il pas déjà un écrivain? Si les deux ne forment qu'une personne, qu'est-ce qui était si mauvais dans le chroniqueur alors qu'il y avait peut-être du bon écrivain en lui? Je ne sais pas si je m'exprime clairement. Je veux dire que je n'ai pas été successivement chroniqueur, puis écrivain. Et qu'il faudrait essayer de penser cet échec et cette réussite ensemble plutôt que successivement. Moi, j'ai vécu tout cela comme une même personne. Et le livre est moins la chronique de mon échec de chroniqueur selon les critères de la production, que l'échec de notre relation, et le récit d'une évasion après une captivité dorée.
Certains me reprochent, dont Taddéi, de regretter l'absence de formation, et d'être pauvrement scolaire, un bon élève attendant les consignes. Il faudrait "inventer son style" et le faire d'emblée. Tout d'abord, je ne vois pas par quelle exception miraculeuse la télé serait le seul domaine au monde où il n'y aurait rien à apprendre. Une chroniqueuse américaine m'a confirmé que les Etats-Unis, qui d'ailleurs sont la référence originelle de Canal (le Saturday Night Live, etc), ne procèdent pas ainsi et accompagnent leurs chroniqueurs avec le même soin maniaque qu'une écurie de formule 1: briefing, débriefing, coaching, répétitions, en un mot: travail. Plus de métier, et moins d'ego. Peut-être que cette attente est déplacée. Je ne le crois pas. Le génie télévisuel est un mythe qui ne résiste pas à l'examen. Ceux qui travaillent progressent, et finissent par inventer leur style, c'est tout. Non?
J'ai trouvé très intéressant, au passage, d'être jugé mauvais chroniqueur par Taddéï, qui pourtant avoue ne pas regarder la télé. Sur quoi a-t-il donc fait son jugement? Un on-dit? Une évidence partagée? Autre exemple: Daniel et Laure m'ont passé un extrait où je pose une question à Sarkozy inspirée de Debray. Ils m'ont fait remarquer ensuite que je n'avais pas fait de relance quand Sarkozy m'avait traité d'élite, et qu'on attendait sûrement plus de répartie de "l'intello de service". Oui et non, puisque "Pas de relance" était l'instruction dominante et systématique de l'oreillette. Quand j'ai "pris la liberté" de ne pas obéir à l'oreillette, j'ai à chaque fois été vertement rabroué par la production. Ce ne sont pas des conditions favorables au répondant ou à la répartie, puisque l'absence de relance est ici un signe de professionnalisme... Paradoxe. Ou en tout cas injonction contradictoire.
Dernière chose: pour inventer quelque chose, je crois qu'une certaine bienveillance ou un minimum d'intérêt de ceux qui vous entourent peut aider. Un acteur qui se produit face à une salle vide ou hostile sera moins bon, c'est sûr. Et quand vous savez que tous ceux qui vous entourent pensent que vous êtes mauvais, vous le devenez, de plus en plus. Impossible d'inventer son style en environnement hostile. Je suis sûr que même Taddéï serait d'accord, sans quoi il ne prendrait pas soin de donner à ses invités l'impression qu'ils sont intéressants en leur offrant un espace de parole. On est meilleur quand on a l'impression d'être écouté. La pensée est fragile, parce qu'elle a besoin d'une oreille confiante, plutôt que d'une oreillette méfiante pour se développer.
Quelqu'un a parlé de la nécessité, sur un plateau télé, d'avoir de la répartie, ou du répondant, par opposition au temps long et lent de la réflexion. C'est vrai, mais ce n'est pas tout. Il faut créer les conditions de possibilité de l'échange. Et je ne vois pas pourquoi l'échange plutôt que la simple répartie ne serait pas possible à la télé. Il me semble qu'@si tente de faire ça, au moins grâce au temps passé en plateau. Et au forum qui suit. Grâces vous en soient rendues à tous.
Bonne nuit,
Ollivier Pourriol
Bon, comment voulez-vous qu'on dire un truc méchant après un tel commentaire ? :)
Merci d'avoir posté ces précisions à pas d'heure.
'Pourriez chroniquer à @si ?
L"année de salaires que Canal vous a versés est justifiée par ces 30 secondes de vérité sur l'homme politique le plus surestime de l'histoire de France.
C'est un problème général sur apprendre en échappant au conditionnement, apprendre et garder de la fraicheur. Le téléspectateur voit tout, sait tout, sur ce qu'on ne lui montre pas, et mange tout cru le personnage que vous représentez. Comme ici, certains voient Taddéi arrogant, d'autres qui lui reconnaissent un savoir sur la télé lui autorise ce ton sans être choqués. Alors que Taddéi n'est certainement pas venu sur le plateau dans le but de vous faire la peau.
Deux choses m'étonnent. Qu'en tant que professeur vous ne vous soyez pas aperçu que l'on tient le même discours que Taddéi à l'EN, (que l'on n'apprend pas à être prof, qu'il faut une personnalité à la base et que l'iufm n'y peut mais). Et que le grand journal n'est pas en direct puisqu'on vous coupe, c'est une révélation pour moi.
Pareil. Je reste sur mon avis, et je n'achèterai pas le bouquin, mais ce Pourriol a le don de ne pas parvenir à se rendre antipathique ou énervant, contrairement aux cathodiques BHL, Enthoven et autres Onfray...
Au fond, quand on est philosophe, faut pas faire de télé, ou alors une émission littéraire pour France Télévision, à 1 heure du mat'.
Ou chroniqueur à @SI en effet. En alternance avec Bohler, un coup science, un coup philo !
(Mauvais placement de com' je répondais à FdC, pas à poisson)
Vous dites: [quote=op]Une chose que je n'ai pas réussi à dire sur le plateau, et qui me semble essentielle. Si je me suis souvent retrouvé en position de me justifier, c'est également parce que Daniel Schneidermann partageait avec Frédéric Taddéï le diagnostic selon lequel j'étais une erreur de casting et un bien piètre chroniqueur, tout en reconnaissant que j'avais écrit un bon livre. Mauvais chroniqueur, mais bon écrivain.
J'ai pour ma part senti que cela vous a vexé, puisque vous auriez le sentiment d'avoir fait de votre mieux, malgré le cadre hostile à votre démarche idéale. Si c'est bien le cas, je vous comprends aisément. Il n'est jamais agréable de se voir répéter avec insistance que l'on est "mauvais", fatalement, sans espoir de rémission; même pour un travail fait à contre-coeur.
Dans le cas précis de cette émission, dites-vous bien cependant que vos interlocuteurs ont un passif très lourd et très chargé émotionellement autour de ce métier. Donc, il réagissent avec leur tripes, et leurs affects les a vraisemblablement poussés à parler au fond plus de leur point de vue que du vôtre. Puisque vous parlez de l'univers violent que sont les coulisses de la production télévisuelle, chacun peut imaginer que plus de dix ans dans ce monde-là laisse des traces. C'est humain.
Ainsi, ne vous souciez pas tant de de qui a pu vous être dit par ces messieurs D.S et F.T : ils ne sont pas neutres sur la question, et ne peuvent en parler de manière détachée. (Je ne leur en veux pas pour cela).
Puis, merci pour ce que vous notez plus bas, et qu'il est bon d'entendre de temps à autres...
[quote=op]La pensée est fragile, parce qu'elle a besoin d'une oreille confiante, plutôt que d'une oreillette méfiante pour se développer.
Pour des raisons personnelles, lire cette évidence me la remet en mémoire et me fait du bien.
Matthieu S
Le temps que vous avez mis à réagir est assez symptomatique de l'écart qui règne entre votre fonctionnement personnel et l'exercice de chronique qui vous était demandé.
Ce que je comprends en vous lisant, et qui ne m'était pas apparu dans un premier temps, c'est que vous, vous êtes venu pour parler surtout du livre ... c'est sans doute l'émission " D@ns le texte " qui, sur ce site, correspond le mieux à ce que vous attendiez alors.
En étant invité dans l'émission "@rrêt sur images ", où le livre n'était que le prétexte, il y a un forcément un décalage entre votre envie de discours et le type de discours qui est attendu de vous. ... en fait, votre histoire avec C+ se reproduit sur @si !
Ce que vous dites sur la télé qui serait le seul domaine où les choses seraient innées et ne s'apprendraient pas m'a amusée : cette idée selon laquelle il y a des choses qui ne s'apprennent pas est très répandue, même en dehors de la télé . Ainsi, on a eu droit plus haut à "être prof", qui ne s'apprendrait pas, des tas de gens vous diront que l'écriture ne s'apprend pas ... vous, c'est marrant, vous faites trois trucs dont d'autres pensent que ça ne s'apprend pas.
Une question que j'aimerais vous poser :
Trouviez-vous, avant d'y bosser, que l'émission dans laquelle on vous a demandé de chroniquer était une bonne émission ?
Je vous demande ça, parce qu'à mon avis, on ne peut pas se sentir bien et "faire sa place" ( y compris la place du mec différent, de l'intello de service ...) quand, au fond, on ne partage pas les objectifs de la structure dans laquelle on travaille.
Aviez-vous, par exemple, du respect ou de l'admiration pour ceux qui y travaillent ?
Taddéï, et vous-même aussi, avez tendance à tout expliquer par le fait qu'il y a des formats, des conventions, une règle du jeu tacite sur qui impose quoi à qui et comment ... C'est peut-être vrai, je ne sais pas. Mais ce que j'ai remarqué dans mes expériences professionnelles, c'est qu'on réussit, finalement, à faire du bon boulot avec des gens très différents de soi, avec qui on a peu de points d'accord, s'il existe une entente sur le sens profond de ce que l'on fait et l'objectif le plus général : dans ce cas, les aspérités de surface peuvent toujours être surmontées. Par contre, même si on fait partie du même monde, si on a les mêmes références, les mêmes codes et même avec des règles du jeu très claires ( ce qui n'était pas le cas à vos yeux), en cas de désaccord de fond, tout reste bloqué à la surface et chacun reste coincé dans ses propres limites.
Par contre, puisque je vous tiens, j'aimerais vous faire part de mon impression. Je ne suis pas certain que Sarkozy vous ai classé dans les élites. En tout cas, moi en regardant l'extrait j'ai compris que ce reproche était adressé à Regis Debray et non pas à vous. Et dans ce cas ça change le sens de sa réponse. Sauf votre respect, je trouve cela bien plus génant que Sarkozy recuse la pensée de Regis Debray par un procédé aussi vil et éculé. Que vous fassiez partie ou non des élites parisiennes était à mon sens secondaire pour le président de la république.
Cela dit, encore merci de votre intervention.
Je tiens à dire que je ne souhaitais pas vous blesser (je ne sais pas si c'est le cas). C'est aussi la limite du commentaire et je m'en rends compte moi-même, on critique une image au loin qui n'est qu'une image, et quand cette image s'adresse à nous on se rappelle qu'on a de l'autre côté une personne comme nous humain avec ses émotions et ses doutes.
Je juge froidement, et je n'ai pas de légitimité pour le faire de toute façon. Je me rends compte que c'est terriblement présomptueux d'exprimer son avis ainsi. Je devrais le taire dans ce cas. (beau principe à respecter).
Tout ça pour dire, j'aurais pu faire comme vous, tout en pensant (comme vous) que ce n'était pas une bonne chose, je me serais jugé durement, comme je l'ai fait ici-même à votre propos. Entre ce qu'il faut faire et ce qu'on fait il y a souvent une marge et c'est le propre de l'homme. Je vous dit tout ça parce que je ne veux pas être condescendant, dans le sens où je ne suis pas meilleur homme que vous, je ne le crois pas, et je ne le sais pas de toute façon car je ne vous connais pas. Ca ne change pas mon jugement dans l'absolu sur les actes, mais ça le rend peut-être moins dur.
J'ai jugé les actes dans l'absolu, pas l'homme.
Et le fait de venir nous répondre et de vous sentir en questionnement vous honore et adouci un peu le tout.
Cela étant dit. Trois petite chose.
Sur le regard bienveillant, c'est une question de personnes. Il y a des gens qui ont besoin de ça (moi personnellement) et ils excellent s'ils ont ça, et sont moyens s'ils ne l'ont pas. Il y en a d'autres c'est tout l'inverse ils ont besoin de l'adversité pour exceller, sinon ils sont moyens.
Sur la répartie, les gens qui attendaient ça d'un philosophe n'ont rien compris. La répartie est un truc de sophiste, par définition un philosophe n'est pas le genre à avoir de la répartie. Pour avoir de la répartie il faut trancher en quelques mois, et avoir raison. Un philosophe va définir ce dont il parle, le cadre du sujet, avant même d'exposer la problématique, les gens de la télé baillent déjà (j'exagère un peu).
Enfin l'échange ne serait possible que si le système économique qui régit la télé n'était pas basé sur la publicité et l'audience.
Le but c'est quand même d'arriver à agglomérer le plus de téléspectateurs à un moment donné. Si on étudiait les meilleurs façons de faire ainsi on verrait qu'il y aurait une logique de climax à atteindre juste avant la coupure pub. Les séries américaines le fond très bien puisque leur scénario sont calibré pour ça. Il y a toujours un petit twist une découverte avant la coupure, on en est tout excité et attentif au moment ou la pub arrive pour nous vendre ses cochoneries.
Faire réfléchir juste avant la pub c'est pas bon, l'échange, les gens vont zapper.
Que recherchent les gens en regardant la télé, c'est la principale question qu'il faut se poser. Les gens trouvent que les émissions d'Arte sont intéressantes, mais c'est toujours bien pour plus tard. Si on regarde le programme, entre un documentaire sur le IIIe Reich et un dîner presque parfait, que se passe-t-il dans la tête du téléspectateur moyen : "oh c'est intéressant arte les documentaires historiques la culture tout ça, bon mais je suis fatigué ce soir, je vais plutôt mettre la 6".
Les gens regardent la télé pour se détendre, soit ne penser à plus rien. Donc ils ne vont pas regarder le documentaire sur le IIIe reich qui leur rappellera que dans le monde il y a l'adversité, la guerre, les rapports de force, que la société dans laquelle nous vivons vient de là, que les soucis quotidiens du travail, de couple ou que sais-je c'est aussi des rapports de force, de l'exploitation, la guerre, etc.
Donc faire réfléchir à la télé ce n'est pas ce que les gens cherchent.
Même si j'analysais ce que je regarde (pas à la télé je ne l'ai plus) en vidéo, voir Emmanuel Todd, ce n'est pas réfléchir. Le lire peut-être plus desfois.
E. Todd, va avoir de la répartie, va sortir des trucs drôles, avec certes des références intellectuelles que tout le monde ne connaitra pas. Mais là encore c'est plus un signe de distinction de classe, que le début d'une réflexion chez le spectateur. Je cherche le spectacle même quand je regarde E. Todd. Sur cette émission c'est pareil. Le monsieur qui tape sur le grand journal (à asi je pense qu'il y a unanimité sur le sujet) face à Taddéi. Ca sent le spectacle aussi.
On pourrait demander à Sébastien Bohler, malgré le fait qu'il déplait à beaucoup en ce moment, ce que donnent le résultat d'une expérience.
Prenez un texte qui ferait réfléchir, d'un philosophe par exemple, prenons des bons extraits de la République de Platon par exemple, un truc pas trop compliqué. Filmez quelqu'un lisant ce texte, et observer ce qui se passe dans le cerveau. Observez maintenant ce qui se passe dans le cerveau du type qui lit directement ce même texte.
Je vous donne mon billet, qu'il ne se passe pas du tout la même chose, pour la simple et bonne raison que devant des images qui se font toute seule derrière un écran nous sommes entièrement passif. Physiquement et mentalement.
Face à un livre, quelque chose de concret, nous matérialisons les mots, le langage, la pensée, c'est réflexif.
C'est pourquoi je crois que la télé n'est pas un outil de culture, ou en tout cas pas un outil de la réflexion.
Réfléchir c'est un travail humain, en tout cas pas passif.
Et pourquoi on vous paye 10 000 euros à la télé? car vous avez le pouvoir de rendre les gens passif. Si on pense en valeur marché, (et pas en valeur travail) ça les vaut largement.
Merci à vous d'être venu vous exprimer ici et de douter. :)
Vous savez il est parfois honorable d'être inadapté..
Devenez arrogant, content de vous et donneur de leçon comme monsieur Taddéï et alors vous pourrez vous adapter à tout.
Bien cordialement
Et flute et zut aux grands patrons d'émission qui donnent des leçons de comportement aux petits jeunes sans écouter ce qu'ils ont à dire.Il y a un peu d'autisme dans tout ça!
Certains me reprochent, dont Taddéi, de regretter l'absence de formation, et d'être pauvrement scolaire, un bon élève attendant les consignes. Il faudrait "inventer son style" et le faire d'emblée. Tout d'abord, je ne vois pas par quelle exception miraculeuse la télé serait le seul domaine au monde où il n'y aurait rien à apprendre. Une chroniqueuse américaine m'a confirmé que les Etats-Unis, qui d'ailleurs sont la référence originelle de Canal (le Saturday Night Live, etc), ne procèdent pas ainsi et accompagnent leurs chroniqueurs avec le même soin maniaque qu'une écurie de formule 1: briefing, débriefing, coaching, répétitions, en un mot: travail. Plus de métier, et moins d'ego. Peut-être que cette attente est déplacée. Je ne le crois pas. Le génie télévisuel est un mythe qui ne résiste pas à l'examen. Ceux qui travaillent progressent, et finissent par inventer leur style, c'est tout. Non?
Non
Peut-être que votre cursus qui tourne essentiellement sinon exclusivement autour de la transmission des savoirs vous induit en erreur; mais manifestement vous confondez le travail et la transmission des savoirs.
Je suis éminemment d'accord sur les vertus du travail: il permet d'apprendre, de s'améliorer et d'évoluer. Je suis même d'accord pour dire que suivre et dispenser une formation constituent un travail.
Mais lorsqu'on dit qu'il faut, cent fois sur le métier, remettre son ouvrage, il n'est généralement pas question de transmission de savoir, de formation.
Un musicien qui répète des milliers de fois l'enchaînement des 3 mêmes notes, un menuisier qui fait et refait des milliers de mortaises, un nageur qui aligne des milliers de longueurs, toutes ces personnes sont dans une logique de travail, d'entraînement, et de perfectionnement. Mais elles savent déjà jouer, tailler et courir. Seulement si elles travaillent, c'est pour le faire encore mieux.
Il en est de même pour vos chroniques: vous savez déjà écrire, et vous savez déjà parler. Vous connaissez même dans ce domaine plus de techniques que la moyenne des personnes. Vous avez donc des bagages techniques et théoriques suffisants pour assumer la tâche qui vous était confiée.
Que vous vous sentiez relativement démuni et ne sachant pas trop comment vous y prendre: je peux le comprendre. La plupart des êtres humains de la vraie vie sont très souvent dans cette situation: être confronté à l'inconnu.
Il paraîtrait même que c'est un critère d'évaluation de l'intelligence du poulpe: résoudre des problèmes auxquels on n'a pas encore été confronté.
Il y a déjà de quoi méditer là-dessus. D'une manière générale d'abord: notre rapport intime à l'inconnu, la vie, toussa. Et aussi ramené aux enjeux et objectifs des différentes pédagogies (qui constitue l'essentiel de votre cursus): le paradoxe d'enseigner comment être autonome face à l'inconnu, en inculquant des méthodologies.
C'est symptomatique des profs ça. Ils pensent que tout s'enseigne et s'apprend.
C'est comme les économistes: ils sont persuadés que tout est à vendre.
C'est comme les militants syndicalistes: ils sont persuadés que tout est politique.
Ca doit être bien triste dans les chaumières, quand chacun est persuadé que par sa discipline, il embrasse la totalité du monde.
Les gens ne naissent pas comiques. Bien sur que tout s'apprend, le problème à OP est de penser qu'il va toujours y avoir qq pour lui apprendre.
Il a un public qui réagit à ses blagues, ses chutes, et ses chroniques en live. Il a tous les outils pour s'adapter, et ajuster ses chroniques. C'est le B A ba du stand-up [Bill Hicks à ses débuts, a failli se faire lyncher]. C'est sa faute de rendre l'"intelligence" "chiante". Par ailleurs, si j'avais une recette du succès à lui apprendre, j'aurais mieux fait de prendre sa place et ses 10k€ mensuels.
Quand je pense que Bill Hicks était debout sur scène à se faire chahuter, et faire le guignol, alors qu'il savait qu'il ne lui restait que quelques mois à vivre. J’éprouve un vrai mépris envers un type qui se plaint alors que payé pour une misérable minute.
C'est juste que certains sont à l’extrême très scolaires, et finissent par ne rien faire. Ça me rappelle les articles à la con de profs de jazz, qui viennent t'expliquer que pour faire du jazz il faut suivre certaines règles de composition. Mais ces règles sont là pour te donner des repères pas pour d'indiquer la démarche.
Encore une fois, vous parlez d'apprendre du côté de l'apprenant, au sens du travail, du perfectionnement, de l'entraînement.
Pas dans le sens du côté de l'enseignant, au sens de formation, de la transmission du savoir, d'inculquer des méthodes, des bases, etc.
Les écoles d'art servent à bcp de choses. Mais certainement pas à enseigner du talent par exemple :-)
Je ne suis pas sûr que tout s'apprenne (mais ce n'est pas la question), par contre, je sais que tout ne "s'enseigne" pas.
O.Pourriol a eu 1 an pour travailler ses chroniques, pour "apprendre", se perfectionner, s'entraîner, faire des essais, etc.
Mais ce qu'il regrette, c'est de ne pas avoir eu un enseignant, un formateur.
Vous auriez quelques exemples de peintres, musiciens, chanteurs ou danseurs qui n'auraient pas appris à faire ce qu'ils font ?
Mais bon, Yèza, même si t'as pas vu ma question, tu confondrais pas par hasard " avoir appris" et "avoir pris des cours avec un professeur dans un établissement spécialisé" ?
Toi, t'as bien appris à marcher.
Y'avait pas une leçon de marche, mais à un moment de ta vie, tu as fait un entraînement très régulier, tu as regardé comment faisaient les autres, tu as essayé, t'as remarqué ( sans le théoriser) que si tu te penchais trop en avant tu te cassais la gueule et que si t'essayais de bouger les deux jambes en même temps ça faisait pas ce que tu voulais, t'as vu que si tu te tenais à quelque chose le tmeps de trouver l'équilibre ça aidait, et puis t'a progressé petit à petit.
T'avais pas de prof, pas d'examen, pas d'école, pas une méthode prédéfinie, et pas un "don du ciel", ni un talent spécial non plus mais il y a bien eu un apprentissage de ta part !
Quand je dis que "tout s'apprend", je n'affirme en rien " tout s'enseigne scolairement".
Je vous pose la même question qu'à Niz. Avez-vous appris à digérer ?
Oui, même que ça m'a occupé plusieurs millions d'années.
Et vous l'avez vécu comment ? Plutôt par un très long apprentissage, ou vous avez fait de très nombreux essais en retentant votre chance à chaque fois ?
Vous vous souvenez de vos vies antérieurs ? Comment ça se passe ? Vous avez appris à digérer en binôme avec Paco Rabanne ?
Etes-vous vous même Paco Rabanne, ou une partie de Paco Rabanne ? L'avez-vous été, ou le serez-vous ?
On apprend à digérer au même titre qu'on apprend à marcher. Sans en avoir conscience. Si on part du principe qu'un bébé n'a pas encore conscience. On commence par le lait, les fameux RGO, les coliques, viennent les légumes, les fruits, etc...
Apprentissage?
Nan mais apprentissage, évolution ou cycle du système digestif qu'importe, ce n'est pas ce débat là qui est important. Ce qui est à retenir c'est que nos estomacs et intestins ne se voient pas dispenser d'enseignement, ni de transmission de savoirs.
La question au départ est qu'O.Pourriol noie le poisson en faisant l'amalgame entre l'apprentissage et la transmission des savoirs. Il rejette la faute sur Canal en se lamentant de ne pas s'être vu enseigné comment faire une chronique, alors que le problème est précisément que ce sont ses propres processus d'apprentissage, de travail personnel qui sont à l'origine de la médiocrité de ses chronique (médiocrité selon les critères du grand journal).
Mais, comme j'ai un gros a priori sur le grand journal, et que j'ai l'esprit mal tourné, j'imagine ces gus repérer OP, trouver son propos intéressant, se faire la remarque que ce serait cool d'avoir un type qui vient dire des trucs profonds pendant une minute ou deux tous les soirs... Et ben non, y a pas moyen... Jusqu'à preuve du contraire, il n'est pas possible de faire une chronique intelligente au grand journal...
Il aurait dû se foutre une paire de faux seins ou un nez rouge.
Reste à voir si OP a des trucs profonds à dire, justement.
Vous devriez souffler cela à O.Pourriol. Comme ça, comme cause de son échec, en plus d'accuser Canal, il pourra accuser la génétique.
nb: encore une fois, mon propos est uniquement sur la réaction d'O.Pourriol qui refuse d'assumer la médiocrité de ses chroniques en s'en prenant à Canal qui aurait manqué à son "devoir d'enseignant". Et par ailleurs, si je caricature le débat de l'évolution/apprentissage à l'échelle d'une espèce, ce n'est pas parce-que je le trouve inintéressant (au contraire), mais parce-qu'il est inapproprié et non pertinent sur la question qui nous occupe.
Tout à fait. Mais, sauf erreur, c'est vous qui l'avez relancé par votre question sur la digestion.
Ma volonté était seulement d'illustrer que si tout ne s'enseignait pas, tout ne s'apprenait pas non plus.
Mais puisque nous y sommes, l'évolution du système digestif à l'échelle des espèces ne peut pas être assimilée à un apprentissage. Dans le concept d'apprentissage, il y a des concepts comme les corrections d'erreur, des changements de stratégie, des déductions, l'expérience et ce genre de chose.
Or l'évolution ne procède pas par déduction et ne procède pas à des changements de stratégie et encore moins à des corrections d'erreur: elle fonctionne par sélection indirecte. Elle crée plein de combinaisons possibles, et adviennent que pourra: l'environnement se chargera de sélectionner la ou les combinaisons qui sont viables, c-a-d le système digestif le mieux adapté.
Il n'y a pas plus d'apprentissage dans le cycle de développement du système digestif d'un individu que dans l'évolution du système digestif de son espèce. Cette dernière est comparable à une attaque de force brute: un ordinateur va tester toutes les combinaisons possibles pour trouver un mot de passe. Or ce n'est pas parce-que votre ordinateur a trouvé un millier de mot de passe qu'il sait mieux les deviner, qu'il a appris à mieux les chercher, que lorsqu'il en avait trouvé qu'un seul.
Oui, l'évolution n'a pas a priori procédé par déduction ni changement de stratégie etc.
Donc elle n'entre pas dans le cadre de la définition de l'apprentissage que donne Wikipédia par exemple. Mais, tout aussi important que le hasard libre qui préside aux mutations, intervient le fait qu'elles touchent au patrimoine génétique et sont donc, en quelque sorte, mémorisées (pour l'espèce qui survit). Certes, pas comme dans la mémoire d'un ordinateur qu'il faudrait revisiter à chaque étape (force brute), mais comme dans sa structure qui garde la mémoire de la machine de Babbage. Vous semblez ne considérer comme apprentissage que ce qui est mis en mémoire sous la forme des connexions synaptiques par l'homme de son vivant. Or nous sommes à la pointe de ce qui semble être la seule chaîne de l'évolution qui possède la propriété de pouvoir à la fois définir ce que veut dire apprendre et le faire. Mais beaucoup d'éléments, de cette chaîne ou d'autres, sont capables d'apprentissage. Un ver de terre peut apprendre à distinguer la droite de la gauche (ne vous fâchez pas, Aloys von:-) ). La pieuvre sait faire le tour d'un obstacle transparent pour capturer le mollusque qu'elle convoite. On considère cette capacité comme un stade évolué de l'apprentissage (détour).
Plus encore, quelque chose interdit-il que certains comportements acquis finalement favorable à la survie d'une espèce ne finissent par se traduire génétiquement ? Puisqu'on parlait de digestion, à quoi peut-être due la capacité qu'on les animaux domestiques de digérer des aliments humains que rejettent les descendants non domestiqués de leur lignée. Ne peut-on dire que c'est en apprenant à vivre avec les hommes que le chien est devenu ce qu'il est.
La question qui se poserait alors est : avons-nous appris à apprendre comme nous le faisons, avec des déductions , des corrections d'erreurs , des changements de stratégie,etc. (on pourrait ajouter l'induction) ?
Sans quoi mes parents dès ma naissance et tout à leur joie de faire ma connaissance m'auraient offert mon plat préféré arrosé de ma boisson préférée. :o)
Plus sérieusement, je sais que je n'ai pas appris à manger épicé et je ne sais toujours pas le faire.
Je n'ai pas appris à digérer la cuisine au beurre ( mais beaucoup plus la graisse de canard), et je ne sais pas la digérer ( alors que je la trouve délicieuse).
Prenons l'exemple de la digestion de l'alcool djinnéo.
Vous êtes d'accord pour dire que si on se saoûle pour la première fois de sa vie, on va très probablement dégueuler "plus vite" que notre vieux pote qui a un entraînement quotidien depuis plusieurs années, non ?
Pourquoi ne pas vouloir assimiler cette familiarisation à une forme d'apprentissage ?
Vous avez tout à fait raison Bruanne, il s'agit d'une forme d'apprentissage, de travail... comment dire... une sorte de "perfectionnement de techniques hépatiques".
Mais j'essaie de faire comprendre à O.Pourriol et à ses défenseurs bienveillants par rapport à la question de la formation à Canal qu'il y a une différence entre ces formes d'apprentissage par le travail, le perfectionnement, l'entraînement, le fait de cent fois remettre son ouvrage sur le métier et toutes ces sortes de choses; par rapport à d'autres concepts et processus qui sont radicalement différents et distincts: la formation, la transmission de savoir, l'enseignement, l'initiation, etc.
Vous-même, Bruanne, faites très bien cette distinction, notamment quand vous évoquez le processus d'apprentissage de la posture et de la marche bipède pour les humains.
Mais on aurait tout aussi bien pu prendre l'apprentissage de nos adorés bébés à évoluer à 4 pattes, à plat-ventre ou sur les fesses, alors qu'il n'y a aucun adulte (et pas toujours un bébé plus expérimenté) pour leur montrer comment faire la crapouille...
Or, O.pourriol procède à un amalgame malhonnête en fusionnant ces 2 choses, lorsqu'il dit que les chroniqueurs étas-uniens travaillent sur leurs chroniques, font des bilans, et profitent de divers feed-back. Et que donc, comme eux, il aurait du avoir une formation dispensée par Canal.
Se faisant, il confond le travail personnel d'un enseignement dispensé. Ce faisant, il rejette la responsabilité de la médiocre qualité de ses chroniques (médiocre: pas de manière absolue, mais par rapport aux objectifs du Grand Journal) sur Canal. Refusant catégoriquement d'en assumer l'échec.
En d'autres termes, O.Pourriol n'a pas su (suffisemment) progresser, et au lieu de s'en prendre à lui-même sur ses capacités de recul, d'analyse, d'adaptation, d'apprentissage, de travail, etc., il accuse le Grand Journal de ne pas lui avoir enseigné à faire des chroniques.
Ce qui, foncièrement, m'apparaît comme intellectuellement malhonnête.
N'étant pas dans "le secret de l'âme" de O.P., il m'est impossible de me prononcer sur son honnêteté intellectuelle.
Par contre : si échec il y a, il doit être assumé par les 2 parties, non pas par O.P. tout seul comme vous le prétendez. On n'engage pas quelqu'un (qu'on a vu dans un exercice "A") pour qu'il effectue un exercice "B" tout autre, qui plus est à 10 000/mois, sans lui donner (quand en plus il le réclame) un tant soit peu les moyens de justifier son salaire.
A moins d'être irrationnel, ce qui n'est pas complètement exclu de la part de l'employeur en question.
Ou simplement bourré de fric, au point que 10.000 euros + les charges afférentes ne soient finalement pas grand chose ... ce qui est presque certain pour l'employeur en question.
Votre "analyse" aurait peut-être été valable si O. P. avait été un chroniqueur recruté pour chroniquer. Or ça n'est pas le cas.
Mais si c'est la cas. Et dès le départ les consignes étaient clairement établies: c'est même écrit dans son livre et relevé par F.Taddeï lors de l'émission: "ils vous ont tout dit dès les départ".
Encore une fois, il n'y a pas eu tromperie de la part de Canal ni du Grand Journal; et O.Pourriol n'a pas été pris par surprise. Avant même qu'il écrive sa première chronique les consignes étaient parfaitement claires: être concis et percutant.
Mais si c'est la cas.
Mais non, justement. C'est un écrivain recruté pour chroniquer, pas un chroniqueur recruté pour chroniquer.
J'imagine que mon organisme a appris, oui, et progressivement.
Vous avez une adresse ou un numéro de téléphone que je puisse contacter à mon tour le mentor de vos cellules ?
Il me semble que c'est bien à cause de ce genre de "croyances néo-moyenâgeuses" largement admises et partagées que S.Bohler révulse les @sinautes pour qui il n'est nul salut sinon dans la culture, l'acquis le libre-arbitre; et reniant par principe idéologique tout ce qui est de l'ordre de l'inné.
Il n'y a pas d'un côté l'innée et de l'autre l'acquis non ils sont intégrés (inhérents !) et interagissent entre eux ce qui fait qu'une personne fasse une telle activité bien mieux que d'autres ou inversements que certains malgré des efforts ne puissent pas aller plus loin qu'une moyenne.
Je comprends que cela ne puisse être compris.
tout à fait d'accord
Sauf ma mère qui a fait le Consistoire pour chanter et ensuite a appris la guitare avec mon papa. Je m'en souvient tellement que nous en avions marre de tout ce "bordel "...Lol !
Finalement mon frère fait ce métier en tant que professionnel et moi personnellement totalement fantaisiste je dessine de temps en temps pour le "fun" (vide-greniers, ou vente artisanat etc...) et écoute de la musiqueclassique, mais hélas je deviens sourde mon plus grand malheur pour plus tard c'est cela : devenir totalement sourde.
sinon je fais de la peinture sur pierre, cailloux; mais quand je veux sur un coup de tête. Bref comme je dis "fantaisiste en la matière" ou "touche à tout" mais pas fixée car j'ai dû travailler tôt ou je suis d'humeur fantasque aussi. Bref de toute façon le métier d'aide-soignante répondait mieux à mes aspiration et j'ai mis en "stand by" de nombreuses idées d'activités dites artisanales. .
Attention, je parle bien de formation, de transmission de savoirs. Je répète que le travail est nécessaire. Une fois cela dit, commençons par...
Jimmy Hendrix.
Hendrix n'a pas peut-être pas reçu un enseignement, mais il a travaillé.
Etre autodidacte c'est une façon d'apprendre.
Oui, et je suis bien d'accord. Mais J.Hendrix n'a pas suivi de formation, n'a pas bénéficié de la transmission d'un savoir d'un prof, ne s'est pas vu enseigné les gammes pentatoniques par un diplômé de Conservatoire... et surtout pour ce qui nous intéresse par rapport à O.Pourriol, n'a pas suivi de formation de la part de Canal.
Ca dépend dans quel sens on entend le mot "apprendre": enseigner ou assimiler
En fait, le seul décalage enter vous et ceux qui vous répondent dans ce coin du forum est simple :
- Vous ne cessez de répéter, dans vos messages du 27/04 que vous répondez à l'argument de Pourriol.
- Mais il se trouve que vous avez inséré vos messages depuis 48 heures dans d'autres messages qui ne répondaient pas du tout à Pourriol, mais à une @sinaute, fort sympathique au demeurant, qui avait affirmé que certaines choses ne s'apprenaient pas, or dans ces réponses nous étions quelques uns à suggérer qu'elle confondait "apprendre" et "recevoir un enseignement formel"
... ce sur quoi vous êtes en parfait accord avec nous !
Bienvenue au club de ceux qui, en réponse à Yèza, font en général une différence entre" apprendre" et "recevoir un enseignement formel " , indépendamment de tout ce que peut dire Pourriol sur le grand journal.
... ce sur quoi vous êtes en parfait accord avec nous !
En fait, au départ, Yéza répond à Niz qui réagit sur mon commentaire à O.Pourriol; commentaire qui déjà, fait la distinction entre le "travail (sous-entendu le travail personnel)" et la "transmission des savoirs", c-a-d entre "apprendre" et "recevoir un enseignement formel". Distinction que ne fait pas O.Pourriol: au contraire, puisqu'il noie le poisson en confondant ces notions.
Toujours est-il que si je suis d'accord avec vous pour faire cette distinction; et pour cause: je suis le premier à l'avoir faite dans ce forum, il semble que nous ayons tout de même un désaccord.
En effet, s'il semble que vous admettiez, comme moi, que tout ne s'enseigne pas; notre point de désaccord semble être que vous pensez par contre que "tout s'apprend".
Or c'est aussi et justement cette expression que j'ai relevée dans le message d'O.Pourriol pour dire qu'il était non seulement symptomatique de la corporation des profs, mais en plus totalement erroné.
Et comme contre-exemple à sa théorie, j'ai donné l'exemple du système digestif.
Robert me répond par l'apprentissage à l'échelle de l'espèce. Argument que je réfute par la nature de l'évolution des espèces qui ne répond pas à la définition d'un apprentissage.
Vous, vous me répondez par le fait qu'on peut exercer son système digestif, par exemple en buvant régulièrement de l'alcool pour développer une tolérance à cette drogue. Argument que je réfute également par le fait que si vous pouvez améliorer certaines "performances" par un moyen ou un autre (yoga, prières, incantations, alcoolisme) au départ, vous, en tant qu'individu, vous n'avez pas eu à apprendre à vous servir de votre système digestif.
Sans compter que la tolérance à l'alcool ne constitue pas une amélioration de votre système digestif, mais au contraire une dégradation de celui-ci. Je ne suis pas sûr qu'un apprentissage vise à obtenir des résultats moins bons qu'avant l'apprentissage, mais c'est un
Ensuite, vous parlez du fait que bébé, vos parents ne vous ont pas donné à manger votre blanquette de veau préférée arrosé par un petit Limoux. Là encore, il ne s'agit pas d'un apprentissage, et je réfute votre argument en disant qu'il ne s'agit pas d'un apprentissage, mais d'un cycle de développement. Ce qui n'a rien à voir.
Prenez le squelette: lui aussi a un cycle de développement, comme le système digestif. Pour que le développement soit optimal, il faut un apport de calcium. Mais cet apport de calcium, ne constitue pas un travail personnel, un entraînement, c'est un besoin.
Ainsi, sans aucun apport de calcium, le cycle de développement du squelette, se fera quand même. Il se fera mal, il y aura certainement des atrophies, une fragilisation et toutes ces sortes de choses, mais le cycle aura bien lieu: un début, un objectif, et une fin.
Par contre, prenez l'apprentissage du Latin. Il ne s'agit pas d'un cycle, mais d'un apprentissage, car sans travail, personne ne va spontanément commencer à parler et lire du Latin.
Donc je réitère mon objection à votre thèse et celle d'O.Pouriol, ainsi qu'à la plupart des profs: non tout ne s'apprend pas, et cela même si l'on fait la distinction entre apprendre du point de vue de l'apprenant, et enseigner en transmettant des savoirs.
Mon seul contre-exemple sur le système digestif invalide votre thèse.
Enfin, Niz m'apporte une contradiction assez subtile qui dit en substance: certes il se trouve des fonctions vitales qui n'ont pas attendues un quelconque apprentissage pour fonctionner, mais rien ne nous empêche d'apprendre à les maîtriser (chant, respiration). Transformant alors de facto le sens de "tout s'apprend" par "tout peut s'apprendre". Ce qui constitue déjà une très grosse différence.
Et dans ce cas, on peut penser aux yogis qui font des exercices pour favoriser la digestion. On pourrait débattre alors assez longuement sur la nuance entre apprendre à digérer et travailler à réunir toutes les meilleures conditions possibles pour favoriser la digestion. Ainsi on n'apprend pas à digérer, mais on apprend une hygiène de vie. Mais comme c'est assez subtil et que tout le monde ne connaît pas le yogo, un simple contre-exemple, clair, efficace, concis et percutant suffira.
La croissance (grandir en taille) sera perméable à toute vos tentatives d'apprentissage. Comme résistera aussi à toutes vos tentatives: vieillir, et rajeunir...
Donc nous obtenons:
Non seulement tout ne s'apprend pas, mais en plus il existe des choses qui ne peuvent pas être apprises.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas d'apprentissages à l'échelle des espèces.
D'ailleurs, je trouve ces "apprentissages innés" absolument passionnants.
J'étais pas allée plus loin que les exemples de Yèza : jouer de la musique et peindre, si je me souviens bien ...
J'ai réagi surtout parce que j'ai d mal à supporter que beaucoup de gens mentionnent souvent que les artistes ont "un don" en oubliant les heures et heures et heures de boulot qui sont derrière l'apparente facilité de leur réalisations.
Sur tout le reste, je suis OK, y compris sur la position peut-être trop générale des enseignants ( dont je suis). Disons que notre croyance dans le fait que tout s'apprend est le pendant de notre conviction que le travail permet à un individu de surmonter les obstacles qu'il rencontre pour réussir ce qu'il ne sait pas encore faire : c'est à dire le moteur premier de notre choix professionnel. On est là au coeur du coeur de tout ce que nous faisons chaque jour. C'est probablement à tort que nous voulons voir cela s'appliquer aux secteurs qui nous sont étrangers, je vous le concède.
Resterait à savoir si Pourriol a bossé, ...
Bonne soirée.
Je vais préciser que j'ai ma mère qui a fait le solfège et la chanson, appris la guitare, et mon père joueur à ces heures aussi de guitare et puis est rentré à la retraite (BTP !) dans un orchestre de mandoline qui lui a permis de faire de nombreux voyages à travers l'Europe. Lui l'ouvrier qui aimait la musique et la mandoline, les cordes a pu concrétiser un rêve. Ma mère connaissait le solfège et souvent chantait en grattant la guitare espagnole de la maison.
Et mon frère à 14 ans a appris à "l'oreille" la trompette rien qu'en écoutant Amstrong Louis tellement qu'il dû être reconnu comme musicien même si il a dû travailler dans une entreprise d'électronique. Bien sur qu'il s'est entrainé même dans ces années là car pour passer professionnel il faut apprendre de lui-même et être au top afin d'être "intermittent du spectacle"
Il a appris aussi dans l'orchestre d'un musicien d'un chanteur connu "Dave" qui fait le tour de France avec ce millieu, depuis déjà plus de 20 ans. Mon frère a appris sur le tas mais l'entrainement est tel que c'est pas donné à tout le monde d'en faire son métier même si il a appris car il aimait cela.
Et puis pour la peinture j'ai une petite soeur, qui elle s'est mise à peindre en amateur, et finalement pour être reconnue elle a fait tard les Beaux-Arts ou finalement elle n'a appris plus, mais au moins être passée par l'Ecole c'est déjà une reconnaissance pour les autres.
. De nombreuses personnes peuvent en autodidacte faire de la peinture ou de la musique par eux-mêmes sans passer automatiquement par des "écoles au départ".
Et vu l'entourage familiale n'est pas plus facile pour "certains" que d'autres. Je dis ça aussi car en connaissant plus tard des tantes, cousins, oncles cousines perdus après la guerre nous nous sommes appercu qu'ils étaient nombreux à exercer soit en amateur soit en professionnels la musique ou la peinture.
C'est ce qui me fait penser au fait qu'il faut un peu plus que l'apprentissage au départ pour arriver a dire je fais de la peinture, ou de la musique. C'est pourquoi je parle de don" peut-être est-ce un peu exagéré comme mot.
ALors pourquoi ce nombre incroyable de gens de notre famille qui ont aussi sans que l'on se connaisse au départ ont eux aussi dévelloppé ces arts sans qu'il y est un petit "quelque chose" de génétique ou "don" comme je le dis improprement bien sur.
Là j'avoue ne pas en savoir plus. Bien entendu ceux qui s'y adonnent le s'entrainent souvent mais aussi c'est par plaisir immense qui les pousse à celaet ce en ayant un travail à côté car c'est pas ça qui nourrit son homme/femme.
Si OP avait quoi que soit d'intéressant à dire, à faire sortir de ses tripes, qui puisse passionner le public auquel il s'adressait, il aurait bossé dur pour apprendre comment le faire de manière efficace, il aurait glané les conseils utiles, il aurait trouvé les mentors autour de lui, et il se serait vraiment épanoui. Mais il y des gens qui pensent que l'apprentissage est comme dans Matrix, un type te fout un cable dans le c*l, et c'est bon tu peux écrire des poèmes en chinois.
Quand je dis que tout s'apprend, je ne parle pas simplement d'enseignement, et ne cherche pas à exporter ce qui serait un idéal "corporatiste" de professeur dans un univers salarié obéissant à d'autres règles. Quand j'écris un livre, je ne travaille pas en professeur, je n'attends aucune formation, ni d'instructions d'un quelconque employeur, même si je travaille avec mon éditeur. Je ne confonds pas travail et formation. Comparer un artiste comme Hendrix à un chroniqueur salarié n'a, à mon avis, aucun sens. Mais l'honnêteté intellectuelle étant la chose la mieux partagée du monde, je ne demande qu'à être convaincu.
d'un côté, et de l'autre: l'enseignement et l'accompagnement que vous reprochez à Canal de ne pas vous avoir prodigué.
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C'est là que je parlais de "dons " particuliers de certains par rapport à d'autres. Bien sur ceux qui ont l'oreille musicale, ont déjà plus de chance d'apprendre mieux que ceux qui ne l'ont pas. Il y a tellement de gens différents, mais sinon si il n'y avait pas des écoles de danse, peinture, dessin, musique on pourrait ne pas se perfectionner et ainsi faire partie de la petite partie de ceux qui sont arrivé avec un "plus " à cause de leur inclinaison pour l'Art et la plus grande facilité d'apprentissage. J'espère avoir mieux répondu là .
Ah bon ? Vous allez voir que tout ne s'apprend pas...
Dites-moi donc par exemple si vous avez appris à digérer...
Ah! Ca vous en bouche un coin celle là!
L'homme est un bipède qui est fait pour marcher debout, néanmoins beaucoup de gens se blessent en courant. Il y ceux qui le font sans réfléchir, il y a ceux qui apprennent et corrigent leur posture, et il y ceux qui achètent des Nike à 300€ et continuent de se faire mal.
c'est pas parce que la respiration est innée, que maîtriser sa respiration lors d'un effort physique, ou le chant le sont également.
ce n'est pas parce-qu'on travaille qu'on se voit nécessairement dispenser les enseignements d'un prof.
c'est pas parce que la respiration est innée, que maîtriser sa respiration lors d'un effort physique, ou le chant le sont également.
toujours est-il que vous n'avez suivi les enseignements de personne pour commencer à le faire de manière suffisamment efficace.
On fait comme Taddéi "on lui explique"? On ne comprend pas vraiment ce que OP revendique et il ne transparait qu'un côté dérouté auquel on a envie de répondre? En tout cas le fait est qu'on accroche des réponses et qu'on ne l'a pas projeté en haut :-)
On est quand même pas mal à avoir acheté votre livre si j'en crois son emplacement dans les librairies
Cela vous vaudra peut-être une nouvelle proposition d'embauche... que fer(i)ez vous ce cas?
Par exemple nous expliquer à quoi sert la blonde qui dit 3 mots dans l’émission ?
Mettre en évidence les petits mots toujours dans le sens du vent dominant du passeur de plat, le gentil Denisot, gentil avec les forts, humiliant avec les humbles.
Décortiquer les montages de Donnay qui font souvent dire à l’invité le contraire de ce qu’il a dit.
Les analyses de café du commerce d’Apathie qui fait de la pub pour la délinquance fiscale à la moindre occasion ne sont plus à démontrer.
Le tout dans une ambiance cynicobranchouillebobo.
Dans la première partie de l'émission, les reproches que Frédéric Taddeï assénait à Olivier Pourriol semblaient, pour le téléspectateur que je suis, n'ayant pas lu le livre, plutôt justes. Il semblait à ce moment là qu'Olivier Pourriol n'était q'un chroniqueur de plus, frustré d'avoir raté le coche dans sa carrière médiatique, ayant écrit un livre pour éviter d'assumer pleinement un échec personnel et professionnel.
A ce moment là dans l'émission, l'invité Olivier Pourriol semblait perdre de son intérêt. Du coup, le fait de l'avoir invité aussi.
Vous étiez alors proche du tunnel, Daniel Schneidermann ! Pire, l'émission semblait perdre beaucoup de sa pertinence, puisque l'invité principal ne semblait pas avoir grand chose d'intéressant à nous raconter.
Puis, retournement de situation, après votre petite phrase assassine « Vous avez tout foiré sauf le livre » (à 48 min environ) l'émission est entrée dans une autre phase : Taddeï, à force de faire de sa réussite personnelle un modèle universel à suivre, s'est embourbé. Et c'est lui qui s'est retrouvé sur la sellette.
A partir de ce moment là le débat a pris une autre dimension - Olivier Pourriol aussi - pour terminer sur des notes philosophiques très bienvenues.
Vous y avez échappé belle cette fois-ci, Daniel Schneidermann ! Dans un autre scénario la crédibilité de l'émission en aurait pris un coup... ça tenait à un cheveu !! Faites attention, pour la prochaine fois...
ouf ceux qui ont un petit pouvoir ... je comprends pourquoi la télé est si pauvre
en messages;
en fait, il a malheureusement raison en ce sens que les chroniqueurs qui
ne rentrent pas dans le formatage imposé ( 1mn, pas de ref aux écrivains morts
etc etc ) par l'émission sont irrémédiablement virés;
je crois qu'à l'heure actuelle il y en a marre de la même petite musique qu'il y
a partout dans ou sur les médias;
d'ailleurs si canal a fait appel à mr Ollivier Pourriol, c'est qu'ils doivent sentir cela
mais ils ne veulent/peuvent pas s'adapter à un autre format;
ce n'est pas parce-qu'on est dans une heure de grande écoute que l'on doit formater
à fond la caisse, cela devrait être même +tôt le contraire;
rapport à la philosophie, regardant très peu la télé, j'ai vu 2 émissions de mr Taddéi et à la
fin il fait entrer de jeunes philosophes ou de jeunes écrivains, c'est pas mal sauf que dans
mon cas, je n'arrive pas à comprendre leurs messages, très embêtant car je ne sais pas si
je suis définitivement formatée pour ne plus comprendre certains langages ou si ces jeunes
ne sont pas pédagogues ou trop élitistes ou ont un langage que je ne comprends plus;
( le grand ou le petit journal je n'arrive pas à le regarder comme les JT )
O P n est pas un "intellectuel "décérébré face au grand méchant broyeur de média et son livre est de qualité certaine
Mais surtout il est trés clair que F Taddéi n a pas lu le livre en question ou alors il l a parcouru vite les premiéres pages car tous
les reproches qu il adresse à O P celui ci se les adresse tout au long de son livre étant particuliérement lucide sur cette experience
Et surtout F Taddéi "phagocyte " ce qu il a lu du livre pour ne parler que de LUI que de ce qu il faut faire et ne pas faire en vrai
gendarme de la téle
Et comme le dit bien Judith il est faux de dire qu ils laissent parler ses invités dans son émission , le dispositif est fait justement pour
que chaque invité coupe l autre en mettant en face des vieux routiers de la prise de parole , seuls invites régulier dans son émission
Et puis F Taddé est tres " consensuel " il suffisait qu un de ses invités critique un peu fort M Sarkozy pour que " le chef Taddéi " reprenne
vertement l invite et le corrige ......
Juste une remarque à l'intention de Daniel Schneidermann: face à Taddei qui conclut "il ne faut jamais dire au téléspectateur quoi lire", vous pouviez ressortir cette video de Nulle Part Ailleurs où Taddei faisait la promotion enthousiaste des livres de Marc-Edouard Nabe. Il était dans le public, où il avait distribué les 14 livres de Nabe (ceux publiés à l'époque, en 1998). Dans une émission où "on ne peut pas parler de littérature", il enjoignait aux spectateurs, pour éviter la honte face à leurs (arrière) petits-enfants, de s'intéresser à Nabe. Il aurait été intéressant (peut-être pour la prochaine fois?) de le faire réagir sur ce passage en contrepoint de sa vision de la place de la littérature dans une émission de prime time (le passage avec Taddei est dans la deuxième partie de la video, la juxtaposition des deux passages avec Alexandre Jardin étant d'ailleurs en elle-même intéressante).
http://www.alainzannini.com/index.php?option=com_seyret&task=videodirectlink&id=122&Itemid=0
- C'est mon pitch de l'émission
allez, quasi très bonne...
j'ai apprécié tout de même l'effort de ne pas zapper des sujets à peine évoqués, mais donc de bien revenir sur chacun de ces sujets : c'est le problème qui revient tout le temps de "j'ai posé la question", sauf que derrière l'invité n'y répond pas, et l'émission suit son cours comme si de rien n'était. @si est dans ce créneau-là d'essayer d'aller au fond des choses sans omission(s), mais ce n'est jamais gagné d'avance.
Malgré cet effort, au moins un (petit) sujet est passé un peu à travers, dans le sens où je pense que O.Pourriol n'a pas réussi à se faire comprendre, c'est entre-autre quand D.S. re-dit que selon lui il y a 2 personnes assez distinctes, le narrateur et l'auteur, coupant O.P. qui essaie d'expliquer qu'au contraire selon lui, les objections de Taddéï ne sont pas judicieuses par le fait que c'est lui-même -O.P.- qui a écrit et 'mis en scène' son livre, et donc qu'il n'y a pas d'intérêt à reprendre ses écrits pour les lui confronter, parce-que quelque-part il les a écrits lui-même pour s'y confronter et pour mettre à plat les différents points de vues (que ça soit les siens ou ceux de Canal+).
Je pensais que cette idée serait facile à énoncer, mais en fait pas tellement...
=> à 28min29 O.P. l'explique en quelques mots, mais c'est si vite dit que ça ne rentre pas dans le cerveau des gens sur le plateau et peut-être aussi de certains @si-téléspectateurs.
Pour planter le décors tout de même :
je suis (télé)spectateur depuis plusieurs années -peut-être bien 4 ans- assidû des émissions d'information de midi et du soir de Canal+ (qui correspondent de nos jours à "La nouvelle édition" et "Le Grand Journal"), la plupart du temps en différé, ce qui me permet de zapper les passages que j'estime inintéressants, et ils sont de plus en plus nombreux à mon grand regret.
J'étais aux débuts quelque part fier de contribuer en tant que (télé)spectateur à la montée en puissance de ces émissions qui étaient alors naissantes et/ou peu connues, mais faut bien dire que cette fierté descend ;
descend entre-autre parce-que j'ai bien vu au fil des saisons la partie de jeu de chaises : Ali Badou passant du "Grand Journal" à "La nouvelle édition" remplaçant Toussaint, chroniqueurs remplacés par d'autres ou pas remplacés du tout (je pense au gars qui faisait de la cuisine pour délirer à "La nouvelle édition", au moins c'était un petit délire sympathique), ...
Par ailleurs, quand l'émission de Taddéï CSOJ commençait, je regardais souvent et en étais très content : j'ai d'ordinaire une bonne estime pour Taddéï, qui avait déjà été invité à @si pour parler de son émission -d'ailleurs D.S. ne se foule pas dans ces quelques questions à Taddéï -au sujet de CSOJ-, rien de neuf par rapport à l'émission du passé-.
D'où ma déception vis-à-vis de Taddéï jouant le rôle du rentre-dedans envers O.Pourriol : ce rôle-là, il peut et/ou pourrait m'arriver de le jouer, en l’occurrence je le trouve inopportun, et presque hors-sujet, bien que je lui reconnaisse quelques propos intéressants.
Hors-sujet bien qu'intéressant (eh oui) : à 55min26 Taddeï réplique que "la liberté à la TV ça se prend, on ne vous la donne pas", alors que O.Pourriol vient justement d'expliquer qu'il n'arrivait pas à trouver sa liberté à Canal+, et non sans chercher, les bras ballants, à l'avoir, mais qu'il n'y arrivait tout simplement pas.
Je suis à l'inverse content de découvrir un peu plus O.Pourriol dont je me sens assez proche... 'philosophiquement' on va dire.
Pour finir, les passages que je relève :
* 28min52 à 29min24 : ~"éloge de la faiblesse", ~"qualités humaines" ; relatif au rapport de force hyper-présent selon moi, partout dans notre/nos société(s).
* 36min29 : ~"ne pas s'adapter à tout".
* 38min13 à 38min58 + 39min59 à 40min25 : un exemple de chronique réussit de O.P. à Canal+.
* 53min48 à 55min27 : ~"être utilisé pour violenter, je ne me l'autorise pas", ~"ne pas couper la parole des autres"
* 1h04min19 à 1h06min58 : un exemple parmi d'autres de la médiocrité du précédent président de la république, suivi de l'explication sur le plateau d'@si ;
pour prolonger l'analyse, on pourrait même dire que ce précédent président estime que le réflexion, "l’intelligence", serait un truc pour les élites, et donc qu'à l'inverse le peuple ne veut/doit pas se prendre la tête, pas réfléchir, mais que chacun obéïsse uniquement à ses désirs : tiens, ça me fait penser à l'analyse de Aldous Huxley sur la méthode d'Hiter, dans "Retour au meilleur des mondes"... (mince, j'ai fait une citation... ah ouf, on n'est pas à Canal, ici on a le droit de rapporter les propos d'autres personnes, même mortes !)
* 1h15min10 de 1h16min19 : O.P. parle de comment il a pu faire pour parler de poètes morts, sans en parler lui-même.
Un "philosophe" dont le rêve est de faire du cinéma (?!) participe à une émission telle que le grand journal (?!) et se trouve avoir des problèmes de conscience mais y reste un an quand même parce que ça paie bien (?!), pour finalement lâcher comme un traître ses anciens camarades (?!?!) en écrivant un bouquin qui évidemment se verra partout à la télé à grand coup de promo (?!?!), et qui risque de lui rapporter pas mal d'argent (?!?).
Est-il besoin d'en dire plus?
Alors on va me rappeler que Bourdieu et Pierre Carles l'ont déjà amplement analysé et dénoncé, je répondrai qu'aussi pertinentes et percutantes soient-elles les critiques de l'un comme de l'autre n'ont eu jusqu'ici qu'une audience limitée, voire même tombées aux oubliettes. L'approche plus littéraire de Pourriol, en plus de remettre le couvert, ne manque donc pas d'intérêt. Ce qu'il décrit et met en scène est en tout cas plus intéressant que de savoir s'il a eu raison ou tort d'accepter de manger à la table de Canal+ ou pas.
Enfin, nous savons désormais pourquoi DS ne se départira jamais de cette manie de couper ses invités, et qui nous déplaît tant : c'est donc pour notre bien ! Ses propres questions et ses relances insistantes étant plus pertinentes que les développements parfois laborieux de certaines réponses, il est certain que nous ne risquons pas de nous ennuyer... Surtout si en plus on s'agace !
En effet même si Taddéi est un peu trop sûr de lui (surtout sur les tunnels) je vais continuer à regarder ses émissions.
Dans aucun métier on ne dit à quelqu un ce qu il doit faire alors qu il a déjà plus de 40 ans. On ne paye pas non plus qqn 10 000/mois en pensant qu il n est pas capable de faire ce pour quoi on l emploit.
Il attendait serieusement qu un stagiaire ou qu un jeune payé 6 fois moins que lui vienne lui dire ce qu il doit faire. Personnelement je travaille dans un tout autre secteur et personne ne m a employé en pensant me donner une formation continue avant que je sois efficace. Il s attendait à quoi ?
Il a vraiment un côté Barton Fink, comme ce personnage qui est venu à Hollywood pour écrirer des films de catch, mais qui persiste à croire qu on l a fait venir par son côté brechtin et son admiration de Faulkner.
Taddëi a raison sur toute la ligne dans l emission. Le pouvoir, en télévision comme ailleurs, se prend et ne se donne pas, il n y a que les héritiers et les naifs pour penser qu on va les aider à se former à un métier de chroniqueur envié par tant de gens et remunéré 10000.
Œil étonné, lorsque Pourriol dit "Est-ce qu'on peut accepter de s'adapter à tout".... Pour Taddeï c'est oui sans hésitation, il peut s'adapter à tout et malgré sa tête enflée, il doit pouvoir passer dans toutes les portes, pensez il trouve Denisot "gentil"...il n'a pas dû le voir contre Dupont Aignan ...
Monsieur j'ai tout compris cire les pompes de Denisot au passage on sait jamais ça peut servir pour avoir un bon petit boulot bien payé un de ces jours.
Ecoeurant spectacle que donne ce monsieur
Que n'avaient-ils recruté Albert-Yves Deniélou ?
Il aurait su les moquer en leur faisant croire qu'il les encensait (ou lycée de Versailles).
Je tiens encore le coup dans ce désert de médiocrité audiovisuelle mais en zappant de plus en plus souvent.... Dommage...
Juste pour le fun : tous ces animateurs n'ont pas la télé ou ne la regardent jamais. Quel chic !!
Il connait tout sur tout ce gars.
Sa suffisance à gaché le visionage de cette émission de TELEVISION,
qui parlait de LIVRE et dans laquelle il est resté (juste pour dire moi je)
et dire que parler de livre n'était pas de la télé (si j'ai bien compris)
secondes devant une de leurs émissions mais plutôt que d'entendre,(je ne dit pas gober tout cru), ce que nous dit un type qui à vécu la chose
de l'intérieur on préfère prêter foi aux propos d'un autre qui, dés ses débuts, aurait balancer l’oreillette, style, venez pas m'emmerder, je fais
ce que je veut, sans qu'on lui fasse prendre la lourde pour autant, si bien qu'il soit arrivé au sommet en restant lui même.
là, on ne se demande pas si on pourrais retourner la pièce, pour voir le coté pile mais on dis: "Merci à Taddéi d'avoir essayé de dégonfler
l'égo de ce "philosophe"."
* je ne dis pas qu'il ment.
Cette émission est très intéressante, non par ce qu'elle dit et ce qu'elle donne à entendre, mais par ce qui est suggéré, par les non-dits.
C'est une émission a écouter "en creux".
Mon sentiment a été de découvrir Mr Pourriol en salarié en plein burn-out comme cela peut se produire dans toute entreprise. Les ressentis sont absolument identiques : isolement, méconnaissance des codes, indifférence de la hiérarchie, etc...
C'est encore plus fragrant avec en face de lui un interlocuteur (Taddeï) qui lui a parfaitement assimilé les codes et pratiques de l'audiovisuel.
En fait, son livre est l’exutoire qui le sauve et j'ai bien senti qu'il ne remettra jamais les pieds à Canal, sous peine de mort. Dans sa façon de "tenir" pendant cette année, j'ai retrouvé tous les symptômes du "harcelé" qui se raccroche à ce qu'il est pour ne pas sombrer.
Je suis curieuse de découvrir son livre, non pour ce qu'il peut m'apprendre encore de ce monde télévisuel, mais pour y comprendre la méthode qu'il a utilisé pour "dire" son ressenti. Et puis DS a dit que c'était un bon bouquin, alors...
Pouvez-vous m'aider, merci.
Je n'ai pas lu le livre de Mr Pourriol, j'ai lu des articles le concernant et j'ai essayé de suivre ce plateau, mais trop c'est trop, à la 45ème minute je n'en pouvais plus ; le sentiment d'être comme ce public qui sert de décors au genre et à faire monter l'audimat.
Je ne regarde plus depuis un certain temps "ce soir ou jamais", trop de piliers de plateau venant faire leur numéro...ça lasse !
Je me sens idiot parce que déçu, et un peu puéril d'avoir adoré un homme que maintenant je trouve un peu petit
Bravo pour la phrase retenue en titre "Ce que respecte la télé, c'est la violence"... un effet d'une regression de notre époque? on aime et respecte la violence et la force. Cela me rappelle quand j'étais un petit garçon...
J'ai trouvé Ollivier Pourriol très sincère. Il a dégusté pendant toute l'émission sans se fermer. Face à lui, deux professionnels, deux animateurs aux trajectoires et aux idées, différentes, mais finalement similaires. Il y a quand même un détail qui n'aura pas était abordé : Le fait que OP ne semble pas considérer son expérience comme un échec alors que cela semble une évidence pour DS et FT. Cela à mon sens vient d'un fait très précis, qui est que OP croyait parler de livre à la télévision, quand DS et FT l'ont vu faire de la télévision en parlant de livre. Le fond et la forme ont une prépondérance inversée selon les point de vue.
Quelque part, c'est assez édifiant sur l'objectif de la télévision. Divertir ou informer?
Avant cette émission, je voyais l'opposition entre DS et FT sur les tunnels comme une divergence idéologique. Mais ce n'est en fait qu'une question esthétique. DS veut que son émission soit accès autour du sujet, quand FT veut voir la sienne accès sur les invités. Mais pour les deux, ce qui compte c'est la satisfaction du public.
Le fait que les deux animateurs est deux conceptions différentes est à mettre en relation avec l'attente désespérée de OP dans une méthode, une formation. Il n'en existe pas, il existe seulement des animateurs avec des certitudes.
C'est amusant aussi, que celui qui revendique de "regarder ce qui se fait ailleurs et faire le contraire" invite en grande majorité des "people", intellectuels ou non. Rarement des personnes issues de la société civile, des syndicalistes, étudiants, professeurs, sauf s'ils sont déjà bien passés à la télévision avant. La pertinence d'inviter Élisabeth Lévy ou Éric Zemmour m'échappe. Sans doute sont-ils trop rares, comme Ivan Rioufol, Jacques Attali, ou peut-être même Jean-Michel Aphatie ?
Ce qui me frappe peut-être le plus après coup dans cette émission est le plaisir qu'il prend à répéter (il faudrait compter les occurrences), que c'est lui le chef de son émission, et que si quelqu'un est en désaccord avec lui, il le vire. Peut-être la meilleure façon de montrer que même la télé qui se veut différente reste ultra-hiérarchique, fondée sur les caprices d'une "vedette" très bien payée, et se pense au-dessus des lois qui régissent le commun des mortels, au-dessus de toute responsabilité. Sinon, bonjour les rendez-vous aux prudhommes : si chaque fois qu'un de ses collaborateurs n'est pas d'accord, Taddeï le vire, je me demande si cela respecte vraiment le droit. Et belle ambiance démocratique de travail.
Ce qui vaut, je m'empresse de le spécifier, encore plus pour l'extrait Debray-Guaino de l'émission de Taddéi: encore plus, car Daniel Schneidermann n'a pas cru devoir alors, sinon user d'ironie, du moins faire preuve d'esprit critique. Ce qui pourtant s'imposait à lui, admirateur, du moins il n'y a pas si longtemps, d' Emmanuel Todd. Régis Debray, en effet, au lieu de mobiliser un "topo" leibnizien scolastisé (le passage du "tas" au "tout") aurait mieux fait de ne pas ignorer de ce que la démographie nous apprend de déjà pré-politiciennement très structuré en la coexistence conflictuelle de toutes les sociétés humaines. Il aurait ainsi échappé au libéral paradigme individu(al)iste qu'il apparaît partager avec Guaino. Car la démographie au lieu de partir d'un "tas" d'individus pour, grâce à quelque "contrat", en faire un "tout" (plus ou moins justement) populaire, observe quant à elle que les populations n'ont attendu cela pour se constituer en complexes familiaux d'une grande complexité. Autrement dit, au mot d'ordre maurrassien "Politique d'abord", elle permet d'opposer ce préalable justifié que l'on pourrait ainsi formuler : "Humainement se procréer pour exister". Ce qui n'est pas sans une certaine actualité...
Il apparaît ainsi que le véritable intérêt philosophique (comme politique) d'@si n'est pas dans les réponses qu'il semble (plus ou moins) dogmatiquement asséner mais dans les questions que volens nolens il permet d'envisager.
Et je ++, Daniel, vous n'arrêtez pas de rabrouer Laure dans chaque émission où elle apparaît (souvent coupée, mise au ban).
Bourdieu, utilisant une formule frappante, évoquait "la suffisance des insuffisants".
Je ne sais pas si Taddéi est insuffisant, j'aurais plutôt tendance à penser que non.
Mais sa suffisance, face à Olivier Pourriol, m'était difficile à supporter.
VIVE OLIVIER POURRIOL! MERCI OLIVIER POURRIOL!
VIVE OLIVIER POURRIOL! MERCI OLIVIER POURRIOL!
Ne changez rien!!!
Quant à Taddéi, on continuera à regarder ses émissions quand même...
Malgré l'affiche risquée, je trouve cette émission excellente dans ce qu'elle rate, pour une fois.
Pourriol fait de la téléréalité à sa manière, comme d'autres vont chanter à The Voice, lui fait de la téléréalité avec ce qu'il est : philosophe, donc dialecticien, anti gagneur, etc... et auteur.
Dans l'opposition avec le pragmatique Taddei, l'émission atteint à de la profondeur sur la position de l'artiste.
Ce n'est pas du journalisme : insolite, une des meilleures émissions de l'année pour moi...
On sait que le dispositif médiatique imposé par les émissions comme lgj est infernal et que rien ne semble pouvoir y être dit. Pourtant à certaines rares occasions quelque chose se passe, malgré le format il y a un peu de création qui tend à changer le dispositif. Même les structures les plus dures sont mouvantes. Il y a dû y avoir un peu de ça dans le Taddei de Nulle part ailleurs, mais bon ça ne dure jamais longtemps et la structure assimile et récupère. Mais ça donne des idées pour faire d'autres choses, des émissions avec des dispositifs différents...
Pour Pourriol ça n'a pas très bien marché. Au début. Il le dit lui même "j'ai mis du temps à comprendre" les règles du dispositif pour même appréhender l'idée de les contourner. Il semble que quelques unes de ses chroniques, tard dans l'année, ne devaient pas être si mal. Taddei le lui dit, mais pas les animateurs d'@si, qui sont catégoriques. Pourriol chroniqueur était nul, Pourriol auteur était bien.Toujours le besoin irrépressible de juger chez Schneidermann. Un jugement couperet qui réduit et affadit ce dont il est question par son "trop plein" de sens. Un truc de journaliste quoi...C'est flagrant à 51: 49, le moment où justement le structure de l'émission @si allait peut-être basculer. Taddei se retrouvait arroseur arrosé, et c'était en partie vrai. "Tout est écrit dans votre livre, ils vous disent tout et vous ne comprenez rien" grossomodo Taddei, Mais justement c'est Pourriol qu'il a écrit ce livre et de manière à ce qu'on le comprenne de cette façon, d'une façon à laquelle Taddei est encore plus sensible que le lecteur lambda vu que c'est un homme de l'intérieur... Mais non, Schneidermann coupe Pourriol qui commençait à s'expliquer plus là-dessus, la tension retombe, Taddei s'échappe, Pourriol se perd et redémarre sur du banal...
Voilà, enfin dommage que Pourriol soit si tourné vers lui même. L'émission est intéressante.
Qu'il y a t'il de choquant à dire que le chroniqueur doit s'adapter à l'émission.
Très honnêtement si vous voulez entendre de la philosophie changez de chaine
pourquoi ne pas se plaindre que les commentateurs sportifs ne parlent pas en alexandrin tant qu'on y est
Pour ma part très bonne émission
En plus, il se répète autour de cette idée sans jamais y réfléchir - ni sans que Daniel ou Laure ne l'invite à y réfléchir - et parle beaucoup de lui, lui jeune, lui vieux, lui à la télé en tout cas. Parce que lui, Taddei, il est bien.
Quant aux Michel qui n'ont jamais dit de méchanceté "à qui que ce soit" ... en tout cas pas aux puissants, oui. Mais aux autres... merci Freddy.
Qu'il veuille être à la fois Frédéric Taddei, Daniel Schneidermann, et Michel Denisot, c'est un peu lourd, un peu cabot.
Et puis tout le monde trouve normal qu'on choisisse le type qui est beau, et c'est tout, et que ça se passe comme ça.
(non parce que la philosophie, hein, ça se saurait si c'était une affaire de femmes. Hein. Les femmes, ce sont celles qui font la météo, ou les idiotes à côté de Denisot. Faut pas exagérer.)
Je crois que c'est la première divergence, quand un type a fait pas mal d'études, est passé par les fourches caudines des notes et des concours, les passe-droits comme ça, l'absence de consignes ou alors uniquement des consignes négatives étonnantes (pas trop compliqué hein. Pas trop long), ça désarçonne.
Ali Baddou, c'était déjà ce monde. Le monde où on bosse, quand même, sérieusement (prof à Sciences Po, il y était tôt le matin, avec de vraies cernes. Ses élèves l'aimaient bien, je crois), et où on trouve normal d'avoir beaucoup de passe-droits quand on est riche et qu'on sort avec la fille cachée de feu le seul président socialiste de la Ve République.
Cela dit, le philosophe bellâtre (mais qui a l'air vraiment philosophe, lui), qui raconte son "rêve de cinéma" et ses états d'âme, et estime que les petites compromissions en direct ne posent pas de souci autre que moral, pour lui-même, par rapport à ses "valeurs", ce qu'il faut finalement assumer en échange d'une aisance financière (là aussi, honnête, et on le comprend : multiplier ses revenus par 5 ou 10 tout en gardant autant de temps pour soi ou presque - la chronique lui prend à peine 3h par jour, émission incluse ?), c'est agaçant.
C'est refuser de voir le système.
Refuser de voir que cette compromission ne le concerne pas seulement, mais aussi les téléspectateurs.
Tu es ancien étudiant en lettres et sciences humaines ; peut-être ancien prof ; lettré, vivant difficilement selon tes dires de tes ouvrages et de ta belle tronche. N'as-tu pas d'autres petits mots à faire passer que des gentille piques inoffensives sous le regard de millionnaires précautionneux (Denisot en tête) ? De petits cours d'éthique ? Des éléments de révolte peut-être ? Ou de contre-révolte ? Mais en tout cas, une pensée qui réveille, plutôt que la pensée qui permette de vendre du temps de cerveau disponible ?
Oui, c'est contre le format, contre l'esprit, contre l'écosystème télévisuel. Mais si ces cons-là sont venus te chercher sans le savoir, fais le leur payer ! Prends quand même ta thune, mais implose les de temps en temps ! Que risques-tu ? Ta vie est ailleurs, tu le dis. Mais non, il y a ce rêve de cinéma. Et là, Denisot... faut pas l'égratigner trop.
Que Daniel se contente d'un "vous êtes un gentil"... j'attendais plus intéressant. Plus systémique peut-être ?
Je suis content de ne pas avoir la télé, même si j'avoue regarder de temps en temps (10 fois l'an ?) le Grand Journal, et plus souvent le Petit, pour au moins savoir ce que d'autres voient. Je n'avais jamais vu ce philosophe oeuvrer en son temps. Et je n'écoute quasiment jamais Taddei, parfois ses invités.
Pour les émissions bien, sur France Ô, Arte, France Télés (parfois TF1 ou M6, qui sait ?!), il y a les replays.
Et sur Canal, le Zapping, qui est vraiment bien fichu.
C'est déjà trop de télé dans ma vie =/.
http://www.youtube.com/watch?v=zYw8atS9shQ
Je l'ai suivie sans entrevoir de tunnel ni de méchanceté gratuite. Même si c'était "attendu" comme sujet, merci beaucoup.
Petit bémol DS a dit un gros mot à la fin mais P... c'est pas si grave !
Mais bon c'était intéressant. Si je peux rajouter un truc : le mix des deux invités n'était peut-être pas le meilleur choix, j'aurais aimé voir une émission seulement avec Pourriol où on aurait plus cité le livre et parlér (des gens) du Grand Journal. Et une autre juste avec Taddei, qui mérite une émission à lui seul clairement, également pour parler de la polémique avec Cohen (krkrkrkr) et au delà des interdits de certains invités et pas d'autres (comme justement les deux dont parle Taddei à la fin, Zemmour et Levy) dans les médias... Vous nous faîtes ça un de ces quatre avec Taddei ? Cohen lui ne s'est pas gêné pour aller s'expliquer à droite à gauche, or comme c'est quand même l'insupportable chien de garde dans l'histoire, on aimerait aussi le point de vue de la dissidence !
C'est vrai qu'Olivier Pouriol a raté sa première émission,mais il a progressé par la suite;et j'avoue sans aucune honte que j'aimais bien ses prestations du moins celles que j'ai vues.
Grosse désillusion en ce qui me concerne, même pas pu finir l'émission...
Merci aux 4 intervenants,
Continuez.
PS: en moins laconique:
-J'ai l'impression de n'avoir à peu près rien retenu de vos émissions du type "le traitement des médias de X ou Y ou Z phénomène ou évènement" (si ce n'est d'excellentes adresses de blog ou sites internet, et le fait d'avoir été ponctuellement mieux informé sur lesdits phénomènes ou évènements qui ont constitué le calendrier, à un moment donné).
-Dans cette émission, il me semble qu'on touche du doigt les ressorts véritables de la télé et des règles qui doivent régir à peu près toute émission. Je pense que Frédéric Taddéi n'est pas étranger à ce phénomène...
sarkozy et sur vous et sur tout le monde" (40:20~)
C'est vrai qu'un bac + 6 (ayant dépassé la première année de licence) à la télé aujourd'hui ça fait un peu déplacé...laissons la télévision aux bateleurs... le seul problème est que nous payons la redevance et par rebond la publicité faisant vivre c'est faiseurs. On est libre de ne pas regarder, ce que je fais...On peut se demander si la télévision ne suivra pas le même chemin que la presse écrite, le décalage est énorme entre ce que vit la population et le spectacle que donne tous ces animateurs d'émissions de plus en plus débiles et d'une certaine façon méprisantes envers l'intelligence des téléspectateurs. Internet à aujourd'hui complètement révolutionné l'information, les secrets n'en sont plus, tous les bidonnages - et ils sont nombreux - sont vite détectés.... bref que venait faire ce puceau "philosophe" dans une telle galère ? C'est vrai que prof de fac et, ou chercheur même avec bac+9 c'est pas le même salaire.
C'est à la périphérie du débat que j'ai vu ou entendu des choses intéressantes :
- DS formé par Cavada : "bouge les mains à la télé". Donc DS bouge les mains, plusieurs fois, le doigt pour couper l'élan de Laure Daussy qui veut poser une question plutôt que de se limiter au lancement des extraits vidéos, la paume tournée en guise de stop quand Taddéi s'apprête à répondre à un propos.
- la télé est fondamentalement un univers de droite, Taddéi le dit très brutalement et clairement : "2000 types rêvent de votre place, vous faites votre trou tout seul ou vous dégagez, les autres ne sont pas là pour vous coacher ou vous conseiller, et à leur place, je vous aurais viré avant". Autre exemple : Ruquier qui se dit de gauche dans ONPC et qui exécute des apprentis comiques dans une autre émission de France 2 avec sa bande de has-been. Adapte-toi ou crève la gueule ouverte, si possible devant les caméras.
- pourquoi Pourriol a fait un livre et pas tous ceux qui ont été virés ? Parce que quand on l'ouvre vraiment, on est cramés partout. Pierre Carles l'a démontré, depuis son 1er licenciement par Dechavanne de "Ciel mon Mardi". Plus une télé ne veut bosser avec lui.
- les tunnels à la télé : DS ne cesse de répéter que "ce qu'il y a de génial avec le net, c'est que c'est libre, on fait la durée qu'on veut, on invite qui on veut" pour finir par avouer que quand il coupe c'est parfois par peur que ce soit trop long et que les abonnés s'ennuient. Etrange aveu du matinaute qui fustige la vieille presse, la vieille télé, mais qui ne peut s'empêcher, si ce n'est d'en reproduire les codes sur @SI, de s'interroger encore au regard de ceux-ci. Bravo et merci à Laure d'avoir eu l'audace de poser une question martelée dans le forum à chaque fin d'émission. Pour savoir si les abonnés s'ennuient lors des tunnels, on peut conseiller à DS d'aller lire le forum, c'est en partie fait pour ça.
- enfin, Taddéi a raison, il ne sert à rien de faire la réclame d'un bouquin, c'est même contre-productif.
L'émission passée, je suis dérouté.
Je m'attendais (et je ne suis pas le seul à lire les premiers commentaires) à voir les deux invités se rejoindre dans les grandes lignes par leur volonté commune d'apporter un peu d'intelligence à la TV. Refroidi d'entrée par l'animosité de Taddeï à l'égard de Pouriol.
J'imaginais un animateur pétri de conviction et pourfendeur des émissions d'infotainment. Nenni! Il nous dit juste vouloir faire des choses différentes de ce qu'on voit ailleurs sans chercher à porter un jugement moral sur la qualité de cet "ailleurs". Au final, le produit télévisuel résultant est bien l'émission de qualité que l'on connaît, mais cela aurait pu être un tout autre programme (?)
Je comprends que certains voient dans le comportement de Taddeï de l'arrogance voire du mépris. Pour ma part, j'y vois plutôt une forme aboutie de la liberté de pensée... teintée probablement d'une once de fausse modestie. En effet, il me semble improbable que M. Taddeï soit dénué de conviction et parfaitement cynique. Mais les raisons pour lesquelles il prend soin de ne pas en faire état dans l'émission m'échappent (en fait-il un principe?).
Je suis donc surpris mais pas déçu. Je suis passé d'une image préconçue à un mystère entier. Ca me plait presque plus.
Dommage...
Etonnamment, je suis sûr que son livre est bon. Littérairement, veux-je dire.
Taddéi se la pète grave : il sait tout sur tout. Bon : l'extrait lumineux de son émission avec Debray le rachète un peu, mais faudrait pas qu'il nous fasse une tête qui rentrerait plus dans mon 16/9. Quand j'aurai revendu mon 4/3 philipps cathodique.
Si c'est pendant toute l'émission comme ça, l'an prochain Pourriol va pouvoir écrire un second livre : DS (un peu) et Taddéi ( beaucoup) lui coupent la parole, parlent à sa place ... et il n'en place pas une.
j'ai hâte de la regarder
Allez hop, je télécharge.
gamma
Comme nous le savons, les invités de l'émission ont un abonnement offert,
ils ont donc accès aux messages qui s'échangent ici.
Aujourd'hui, deux pointures de lémédiadominants.
Le maître de céans ne veut pas que nous passions pour des malotrus (envers ses confrères)
... surveillons notre vocabulaire !
Ne faisons aucune allusion à une quelconque partie anatomique spécifiquement masculine,
ni à nos amis canidés
et encore moins aux cucurbitacées ! .
...Sous peine de subir une nouvelle pétarade de la bombinette passablement rouillée dont Mireille manie le bouton rouge.