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Censures dures, censures douces

Derniers commentaires

Bon, alors le journalisme c'est un sport ? @si un divertissement ? On invite des gens, on mets en scène (sissi c'est une mise en scène, avec des acteurs plus ou moins convaincants) des contradictions pour faire plaisir aux abonnés ? Non mais franchement Daniel mon petit, tu entends ce que tu écris ?
Que des "@sinautes" (en ce qui me concerne je refuse ce nom de guerre pour des raisons plus étymologiques que morales mais passons) se délectent du caractère obtus des contradicteurs d'un débat pourquoi pas... mais l'idéal, à la fin d'un débat justement n'est-il pas de faire évoluer ses positions ? Si à la fin chacun garde ses mêmes idées sans avoir avancé le moins du monde dans la compréhension du discours de l'autre alors, à mon avis, c'est un échec de la conversation et de l'échange intellectuel, et par la même une formidable victoire de l'individualisme (c'est même il me semble à ça que sert le médiateur dans une confrontation de points de vues, histoire d'émulsionner le conflit en quelque chose de plus important, de plus créatif que le simple choc de personnalités)

Enfin voilà, c'est une réflexion tardive qui fera pitêtre avancer le schmilblick ... quoique
Que devient Elisabeth? Il faut qu'elle revienne pronto, on a besoin d'elle ici!!
Je suis un nouvel abonné et je suis ... très content.

Je suis ravi de pouvoir - enfin ! - entendre une journaliste qui fasse son boulot de "poil à gratter" et une voix dissonante qui "ose" critiquer notre inestimable, remarquable, irremplaçable et géniale (je fayote...) nouvelle idole médiatique. Je suis entièrement d'accord avec E.Levy. Est-il possible de critiquer R.Ménard, grand Inquisiteur (à l'indignation à géométrie variable entre nous soit dit) de la grande Cause ?!
Sur d'autres plateaux d'autres émissions, ce que, pour ma part, j'ai remarqué, ce sont les difficultés (la peur?) que semblent éprouver les interlocuteurs du patron de RSF et son attitude détestable ! Je trouve cocasse que l'on vous reproche ici de lui couper la parole quand on voit sa façon de faire ... Je ne suis pas mécontent de le voir un peu bousculé par E.Levy et descendu de son piédestal.
J'ose toutefois une critique : pourquoi ne pas l'avoir un peu plus "chatouillé" sur la question des financements de RSF?

Bravo donc à vous pour ne pas pratiquer le "suivisme" que RM reproche aux média français !
Juste un petit intermède au milieu de ces brillants commentaires et propositions de plateaux pour dire à DS que contrairement aux pays où se trouvent les journalistes que défend RSF, nous, nous vivons dans une démocratie apaisée (même si elle est imparfaite et se déperfectionne encore plus ces temps ci) dont parle Emmanuel Todd, dans Après l'Empire. Ce livre étincelant de lucidité nous avait été conseillé en son temps par vous.

Or, hors d'un conflit, et par expérience personnelle, j'ai remarqué que poser la bonne question au bon moment et effectuer la bonne analyse, est le meilleur moyen d'agir vraiment sur la réalité. Et cela, vous le faites à merveille.
Ne regrettez pas les banderoles, vous vous feriez traiter d'anarchiste, ou pire, d'altermondialiste. C'est-à-dire qu'on vous ôterait toute votre crédibilité.

Et n'oubliez pas que Rafael a commencé dans la jungle mexicaine avec trois autres guévaristes. Alors.....

Nous sommes 40 000 déjà, nous.

Bon courage.
Bah ! Robert Ménard est dans son rôle, qui est d'attirer l'attention des médias. Ce qui est gênant, ce que les médias, surtout télévisés, sont toujours à la remorque, à la recherche d'images, que l'organisation de RM leur donne et qu'à part ça rien. Les "débats" de Paul Amar sont consternants ! (Je ne sais pas si ça vous réjouit...). On embraye sur la Chine et après ce sera autre chose, et Elisabeth L. a raison de le pointer. Mais les médias sont comme Sarko, ils courent d'une chose à l'autre et on a l'impression qu'il n'y a plus de boussole, ni de ligne, qu'il n'y a rien entre Robert Ménard et la Chine. Et là c'est clair qu'il se la pète un maximum. Une grosse erreur qu'il fait, c'est de croire, ou de laisser croire, que les Chinois ne sont pas sollidaires du Tibet parce que le pouvoir musèle l'opinion. On voit bien qu'en France, où les Chinois bénéficient de la liberté d'expression, ce n'est pas le cas.

L'opinion qui prévaut c'est comme du temps de nos colonies que la Chine a apporté la civilisation au Tibet et qu'on ne comprend pas le pourquoi de cette hostilité. Mais bon quand ça devient trop compliqué, les gens ne lisent plus les articles trop longs ou ils zappent sur des choses plus courtes et mieux assimilables, des images chocs et ainsi de suite.
Cher Daniel Schneidermann,
Je vous propose tout à fait sérieusement d'organiser un débat sur votre plateau, avec les invités que vous voudrez mais au moins l'auteur du livre qui lance l'affaire Contant, à savoir Rina Sherman. Didier Contant est un journaliste français, mort en 2004 dans des conditions plus que douteuses, suite à son enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine. Sa compagne Rina Sherman a mené une contre-enquête et révèle bien des choses sur les médias français, entre autres. Ce livre a été préfacé par Antoine Sfeir, et Marianne et l'Humanité en ont longuement fait état à sa sortie, en février 2007. Il y a même une actualité autour de ce livre puisque Rina Sherman vient de faire mettre en examen un journaliste de Canal +, Jean-Baptiste Rivoire : http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=90126. Bizarrement, des médias algériens ont relayé cette mise en examen (El Watan, Le Matin DZ, Algeria Watch) mais aucun média français.
Pour faire complètement le lien avec Ménard, voici ce qu'en dit l'auteur dans ce livre :
"Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard, défend cette position dans son ouvrage, Ces journalistes qu'on veut faire taire (Albin Michel, Paris, 2001). Il y exprime son opposition à défendre la liberté de la presse en France, « parce que, ce faisant, nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien des patrons de presse et de l'argent du pouvoir économique ». Le choix de cette organisation se trouve élucidé dans un article intitulé, La liberté de la presse*, où Robert Ménard explicite une autre considération qui touche l'ensemble de la presse, « Personne à Paris, dans le monde des communications, sauf peut-être le Monde diplomatique, ne peut prendre le risque d'affronter Publicis. Non seulement le géant de la publicité fournit des rentrées publicitaires à tous les médias de la presse, mais, en outre, il administre quotidiennement les propres ventes de publicité de plusieurs d'entre eux, par le biais d'une succursale. » Finalement, c'est par le non-dit que tout est dit. Du fait que l'opinion d'un journaliste ne doit pas l'empêcher de pouvoir s'exprimer, ces virtuoses de la liberté d'expression n'ont rien à ajouter." Le Huitième Mort de Tibhirine, éditions Tatamis, Rina Sherman, février 2007, p. 130
*Jean-Guy Allard sur le site Web du Réseau Information Solidarité Amérique latine, le 6 juillet 2004. URL: http://risal.collectifs.net/ article.php3 ?id_article=1037, consulté le 3 décembre, 2005.

Donc, en tant qu'éditeur du livre, je vous confirme que l'auteur est tout à fait disponible pour venir en débattre sur votre plateau avec vous et les intervenants que vous voudrez bien lui opposer.
J'ai beaucoup apprécié la forme et le fond du dialogue DS / Menard.
La forme : revenir à la charge tant que Menard ne répondait pas à la question des priorités de RSF (pourquoi la liberté de la presse dans l'étranger lointain plutôt que chez nous ? )
Menard a finalement montré que d'une part il ne voulait pas indisposer les medias qui relaient ses campagnes (sic!), et que d'autre part il n'avait qu'une idée très approximative de la manière dont travaillent les medias français . Je pense que les lycéens qui protestent tous les jours de l'absence d'échos de leurs manifestations ont du apprécier que Ménard cite ce thème comme exemple de ce que notre presse traite honnêtement !
Le fond : je partage le malaise devant le contraste entre la violence et le caractère spectaculaire des dénonciations des atteintes aux droits de l'homme dans certains pays, et le silence, ou la grande discrétion dans d'autres. En France d'abord. Samedi 5 avril, par exemple, nous étions quelques milliers dans la rue pour protester contre la politique du chiffre en matière d'immigration et ses conséquences tragiques. Quel fut l'echo dans la presse ?
Mais pour moi, c'est vrai aussi pour les pays occidentaux et leurs alliés. Par exemple, je n'ai jamais remarqué une campagne d'envergure sur l'arabie saoudite, qui pourtant, en matière de fonctionnement démocratique et de respect des droits de l'homme (et surtout de la femme) pourrait faire l'objet d'une dénonciation radicale. Des rapports peut-être, mais des campagnes de presse, non. Je n'ai pas d'autre explication que le fait que ce pays est un allié des USA, et gros producteur de pétrole. Mais peut-être que quelque chose m'échappe.
Bonjour Daniel Scheidermann

après avoir regardé http://www.dailymotion.com/fanstes/video/xg5vf_doc-enfin-pris-12
je souhaiterais connaître votre opinion actuelle sur le sujet traité dans ce montage "à charge" ?
bon, j'ai enfin eu le temps de regarder l'émission...
franchement, je pense que vous y êtes tous allés un peu fort... certaines critiques sont vraiment vraiment très très dures (je me répète, et je répète ce que vient de dire charles, mais il a tout à fait raison), pas mal d'attaques ad hominem (ad feminam ... ?) un peu douteuses... mais bon, passons.

mais je crois aussi, cher daniel, que vous n'êtes pas tout à fait de bonne foi, et que vous non plus n'avez pas beaucoup apprécié tout ce "sport" (je n'ai pas réécouté, mais à un moment vous dites qqch du genre "on a essayé de débattre et de développer des arguments").
puisque le format "internet" permet de poser les choses, profitons-en (profitez-en) pour discuter sereinement, calmement, en prenant votre temps... je crois qu'on peut vous écouter des heures et des heures entières si le débat reste "gentil", y a pas de pb pour moi en tous cas !

tiens, d'ailleurs, si on entre un peu dans vos coulisses, vous les organisez comment ces débats ? vous choisissez comment les chroniqueurs (bon, je sais qu'il y en avait une plutôt contre, et un plutôt pour, DA le dit à un moment, mais ce n'est pas tout, si ?) ? est-ce qu'ils vous exposent tous leurs arguments avant ? comment ça se passe tout ça ? (désolée, j'ai dû un peu trop regarder canal aujourd'hui, et sa journée "coulisses" ;-)
Je suis un peu déçu que la plupart des réactions, y compris celle de D. Schneidermann s'arrêtent à des histoires de personnes. Je ne crois pas que les internautes en aient spécialement après E. Levy, simplement après sa méthode ce qui n'a rien à voir. Sa thèse est très intéressante mais le traitement que vous en avez fait a noyé le propos dans les attaques personnelles.

On peut attaquer Ménard sur le fond (plus précisément RSF sur son action, c'est là qu'il y a confusion), mais si la forme se résume à l'attaque gratuite et à l'insulte cela réduit à néant tout argument, aussi valide soit-il ! Au mieux cela justifie la thèse que RSF est innattaquable par un (habile?) sophisme, au pire ça donne à son contradicteur le rôle qu'E. Levy prête à "Ras le front" face à RSF et cela renforce leur image d'intouchables. En résumé, son argumentaire est totalement contre-productif et du coup m'a laissé totalement sur ma faim.

Des débats animés, je suis pour ; qu'ils restent courtois, je suis pour aussi :)

Il semble aussi, par la teneur de la réponse de D Schneidermann qu'il soit plus question du champ d'action de RSF et de sa légitimité... Mais cela dépasse de loin le point qui était à l'origine de l'émission: les JO de Pékin et l'action de RSF qui y est associée. L'émission a probablement voulu ratisser trop large sur ce sujet et en a perdu en intérêt.
Pour Elisabeth, sérieusement, elle l'a sacrément bien cherché, en commençant par l'argumentaire contre RSF d'être trop argneux vis à vis de la Chine, cela aura l'effet inverse escompté, comme en reprenant l'exemple de ras l'front d'ailleurs, tout en étant tout à fait argneuse, fermée à elle même, vis à vis de Ménard, refusant toute argumentation autre que la sienne, on peut dire l'arroseuse arrosée, l'hopital qui se fout de la charité, m'enfin qu'elle apprenne à être un minimum intelligente et consciente de ses dires !

Je confirme son premier argumentaire, c'est en étant avec les gens, en accompagnement, qu'on apprend, qu'on comprend le plus, sans pour autant accepter hein!, plutôt que d'être en total opposition, fermeture, en refus de comprendre autre chose que sa propre pensée comme fut l'Elisabeth les 9/10ème de l'émission. J'espère pour elle qu'elle a appris une leçon de communication... M'enfin c'est sa carcasse à elle, qu'elle se débrouille et assume ce qu'elle sème.

De plus pour finir avec elle, c'est faux de dire qu'on ne peut être contre les droits de l'homme, d'ailleurs c'est de là que vient le principal fossé de l'incompréhension entre chinois et occidentaux de la bonne parole, qu'on s'interresse un minimum aux bonnes paroles évangélistiques, et les droits de l'homme furent l'abolition de tous les devoirs pour le bien être en société institué au préalable par diverses religions, philosophies de vie, la Chine d'ailleurs ne comprend que peu l'inexistence des devoirs face à des droits universels, à donner sans concession, qui plus est la plupart des pays des "droits de l'homme" n'arrivant que peu à respecter ses propres leçons...
La Chine s'en donne à coeur joie, quand les occidentaux tendent leurs doigts de dégout, pour montrer à leur délateur leur poutre au milieu de leurs yeux.

Ensuite la forme, je comprends tout à fait ce qu'a voulu dire Ménard dans le rôle qu'ASI prend aujourd'hui via le net, il faut pour cela comprendre l'institution des nouveaux médias, et de leur utilisation, seuls les "vieux" aujourd'hui, par habitude, s'informent exclusivement via la télé, la révolution d'aujourd'hui est l'interactivité et la possibilité du choix numérique, dans le domaine de la vision et du son.

Les générations à venir, et actuelles, de plus en plus peuvent, se passent d'un support d'information de masse, pour ne citer que la télé, pour aller directement vers ce qui les interressent, et ceci de façon de plus en plus active, c'est une forme de "bien"(matériel),où la forme de censure est d'essayer de noyer dans la masse, où la consensualité d'une information éditoriale est la dernière défense pour diriger une opinion volatile par la psychologie de masse (Beaucoup de masse dans cette phrase, j'avoue.).

C'est évidemment exclusivement dans le milieu occidental, et en voie d'expansion forte, nous sommes encore dans les balbutiements, un arbrisseau en devenir, car il ne faut pas zapper que la majorité humaine sur cette terre est en train de crever la dalle plus méchamment qu'à l'habitude ^^.


: o ) ; o ) , o ) o )
Sans doute suis-je hors sujet, mais il y a deux informations que je n'ai pas vu spécialement developpées ni commentées:

- l'inscription retardataire du Président de la république sur les listes électorales du 8eme; si elle est avérée, le faux en écriture publique me paraît autrement grave que l'envoi d'un SMS privé...

- la condamnation aux Prud'hommes de Ségolène Royal pour travail non rémunéré d'une attachée parlementaire; est-ce donc le fameux "'ordre juste" qui montre sa face cachée?

Pour Elisabeth Levy, je n'ai pas retrouvé, dans le face à face d'un débat contradictoire, l'agilité argumentative de certains de ses articles... Ce jour-là, lui manquait comme la grâce polémique. Mais il y aura une prochaine fois, car je ne doute pas que Robert Ménard ne lui fournisse, plutôt que prévu, l'occasion d'une revanche de belle manière, tant le personnage semble croire à sa propre importance...
la semaine dernière c'était contre DAbiker (j'allais écrire DA, mais ces initiales me font penser à trop de choses que je déteste et méprise... me comprendront ceux qui peuvent !), cette semaine contre EL... et si un jour qq s'en prend à AK, je lui pète sa g... ! parce que je pense même que JB pourrait succomber sous les foudres des @sinautes...
vous vous trompez cher Daniel, l'@sinaute est toujours content, et même ravi d'avoir qq à critiquer ! on se sent alors en pleine possession de notre esprit critique, on se sent libre et intelligent...
et moi je joue au même jeu : je m'indigne contre des @sinautes que j'aime beaucoup (c'est un peu maso quand même), pour prouver à tout le monde que je suis capable de prendre du recul...
et oui, on joue à ça nous les @sinautes ;-)
alors faudra vous inquiéter quand on arrêtera de critiquer en fait ;-))
Bonjour,

Avant tout, je tenais à vous informer que je viens juste de me prendre un abonnement afin de soutenir votre initiative concernant la poursuite de cette émission, notamment en découvrant par hasard des extraits de votre vidéo avec Robert Menard et aussi celle de J.F. Kahn. Je voulais donc vous féliciter pour ce nouveau format d'émission admirablement "bricolé" mais qui n'enlève absolument rien ni à l'intérêt ni au professionnalisme de votre contenu.

Pour en revenir à ces fameux échanges un peu vifs entre Elisabeth Levy et Robert Menard, je partage complètement l'étonnement qu'on pourrait avoir en tombant sur les vives remarques faisant la "fête" à Elisabeth pour son franc-parler. Loin du fait que je partage tous ses points de vue à Elysabeth, j'ai noté aussi pour ma part pas mal de stress dans ses interventions, mais bon après tout il s'agit d'un débat et c'est aussi un peu ce qui m'a donné envie de m'abonner à ASI. D'autant plus que Robert Menard est largement assez grand pour se défendre tout seul, et que je trouve qu'il a personnellement encaissé pas mal de chose de façon "civilisé" et souvent attendu sagement son tour pour répondre.

Ceci dit, j'ai malheureusement l'impression que les réactions typiques des internautes ne sont que le lot commun de tous les forums de ce genre sur le net. Il n'y a qu'à voir comment sur le forum de ripostes sur france5.fr les internautes s'en prennent souvent directement et personnellement au présentateur S. Moati dès que le débat a été un peu contesté. D'autres part concernant notre cas ici, ce type de réaction ne fait que renforcer les propos d'Élisabeth à savoir : "l'impossibilité de contester l'action de RSF notamment dans sa forme"

A part cela, tout en continuant à découvrir le site, j'ai trouvé cette "émission" vraiment très intéressante. Cependant il y aurait juste quelques regrets mais qui feront peut être l'objet d'une prochaine vidéo : la récupération politique et ces retombées de ce mouvement de part et d'autres et le manque de clarté dans les messages, à savoir que beaucoup de gens ont l'impression qu'on milite pour l'indépendance du Tibet ( d'où les slogans "Free Tibet" ...). Cette dernière interrogation est également valable sur le cas de la libération d'Ingrid Betancourt.
chroniqueuse écrite d'accord, mais "tv" non, pas de tact et menacer de partir dès le début d'une émission SDF, je trouve ça franchement limite pour une pro !
Le plus assidu asinaute des début serait mieux !

Même sur le camembert (référence 1ère émission internet) elle était déjà menacente avec son fameux mot "manikéisme"

bref, bien, mais pas à toute les sauces: dès que je la vois je me dis qu'on est parti pour un débat hachuré et que ses questions ne ferons que replacer le débat 10 minutes en arrières.

Asinautes abonnés, et Daniel, merci de me dire se que vous en penser en m'ouvrant sur les possibilités (dont je ne doute pas cela dit) de cette femme.

Merci à tous.

Gilles
oups trop de fautes, pardon
Et bien même sentiment pour moi.
Quand elle termine sa première analyse sur RSF avec "Les résultats de votre action, ça ne vous intéresse pas." en l'accompagnant d'un grand sourire d'autosatisfaction, il n'y a pas à chercher plus loin ce qui ne va pas. Comment allez vous réagir après une telle attitude?
J'avais moi aussi demandé cette forme de débat avec plusieurs intervenants, ma déception ne vient pas de la forme mais de la manière.
Désolé de critiquer encore Elisabeth Lévy, je ne voudrais pas participer à la création de son fan-club, mais je ne vois pas quoi dire d'autre.
je fais partie de ceux qui avaient demandé plus de débats et de contradicteurs, mais pas plus d'agressivité gratuite de la part de vos chroniqueurs, donc oui, jamais contente ;) j'avoue préférer les échanges d'idées aux combats de catch.
c'est vrai qu'il est facile pour vos invités de se draper dans une posture style "mais laissez-moi finir !", cela dit, puisqu'on est sans durée fixe, pourquoi ne pas les laisser argumenter et s'expliquer point par point sans les presser de répondre vite fait à vos questions ? ça n'empêche pas la contradiction, ni de revenir si besoin sur des points que l'invité passe sous silence. là, entre vos interruptions et le réglement de compte limite insultant d'E. Lévy, j'ai trouvé le climat tendu et donc moins propice aux vraies questions (et aux vraies réponses). c'est un peu décevant pour un débat certes interessant mais qui s'annonçait plus prometteur.
bon courage pour la suite ! (que j'attends d'ailleurs comme d'hab' avec impatience)(jamais contente ET impatiente donc)(l'internaute rêvée en somme ;p)
Vu le nombre de commentaires, je tenterai de ne pas (trop) répéter ce qui a été déjà dit... ou d'y apporter quelques nuances en tout cas !

Dans la première partie du débat, il me semble que Daniel Schneidermann joue correctement son rôle de modérateur, avec tout de même une prise de connaissance manifestement approfondie des positions de EL. En fait, dès que EL s'emmêle les pinceaux (au moins sur la forme, hm...), DS reprend ses propos dans une autre formulation. Assez comique bien qu'isolant quelque peu le directeur de RSF en face, qui se retrouve face à 2 personnes +- contre lui (au lieu d'un modérateur idéalement neutre ou uniquement stimulateur, non ?).

Sinon, c'est surtout sur la fin, que ça m'a frappé et quelque peu énervé de voir DS couper sans cesse la parole à Mr. Ménard => est-ce pour tenter de lui "arracher" plus d'infos que ce qu'il veut bien dire spontanément ? Ou est-ce qu'on se retrouve un peu dans la même situation qu'avec les propos de EL qu'il reformule à sa façon, à ceci près qu'il ne sait manifestement pas vramient où R. Ménard veut en venir dans ses propos... ?

Reste D. Abiker, qui aura me semble-t-il été le plus courtois ! Et se distingue en cela des 2-3 autres... Heureusement qu'il s'est "retenu", sinon on sombrait dans le chaos le plus total !
Je n'aime pas beaucoup Mme Lévy, mais quand je vois les critiques qu'on lui fait ici, j'ai envie de faire partie de son fan club.

Pauvre Elisabeth ! C'est sa fête, sur le forum de notre émission de la semaine, face à Robert Ménard. Hargneuse, bilieuse, acrimonieuse, épandant ses aigreurs : vous ne lui épargnez rien. Et en deuxième ligne, c'est votre serviteur, qui essuie une salve (moindre) de reproches, pour avoir trop souvent interrompu notre invité.
Je n'aurai qu'un mot à dire : "Qui aime bien chatie bien".
Mais dans la discussion dont vous parlez Robert Ménard n'est pas non plus épargné.
Robert Ménard qui a l'aplomb de dire qu'il taira ce qu'il pense des médias français (on peut imaginer ce qu'il en pense !) car il en a besoin (on ne peut être plus direct ) , préfère donc les utiliser que de se taire. Je le trouve personnellement très intelligent, pragmatique ,pas utopiste : il sait de qui il dépend , il sait quelle contrainte il doit accepter pour arriver à ses fins , et il l'assume, et il arrive à son résultat :utiliser à plein sa capacité de nuisance. Ce que personnellement je préfère plutôt qu'on ne l'entende plus jamais.

Cette façon de lui reprocher de ne rien dire des médias français est une façon claire d'essayer de le coincer. Mais rien à faire , il vous a échappé , Daniel.
Ma foi, de EL je n'aime ni la ligne journalistique(?), ni le personnage media, ni la façon de penser en général. J'ai dû le dire qqpart au début du site ou dans son brouillon.
Je ne lis pas ses kros et donc .... je me tâte de regarder l'émission, à vrai dire.
Mais ne pas regarder serait peut-être passer à côté de qqchose?
Chuis embêtée.
Voilà une émission comme je la souhaitais ; avec des "pro" et des "contra"
La difficulté : éviter à M. Ménard la tentation de transformer l'émission en tribune pour sa cause, qu'on l'a trouve bonne ou mauvaise.

E. Levy fut moins combative que d'habitude. Elle a pris un Hypnoplat (marque non déposée) partagé avec D. Abiker ? D'habitude elle prend de l'Euphorax (marque non déposée) ;)

L'émission renseigne sur le Présidenr de RSF et ses motivations. Même si durant l'émission, vous aviez un peu tourné en rond pendant une court quart d'heure.
En d'autres termes, il fallait des contradicteurs, sinon c'est de la communication.

Même s'il paraît difficile, comme l'a dit E. Levy, de faire des objections à quelqu'un qui répond :"moi je suis dans l'action", à y voir de près, le journaliste au bureau est aussi actif(lapalissade) ; quand il interview M. Ménard ; quand il se penche sue le fond, décripte la forme. C'est de salubrité publique.
Oh, et j'oubliais un petit détail : "l'abonné n'est jamais content", c'était une réponse un peu basse et une critique gratuite (contrairement à l'abonnement)... Au contraire, je trouve que vous avez la chance d'avoir des abonnés critiques vis-à-vis des médias traditionnels, mais pas pour autant adorateurs de leur média alternatif ! J'ai vu peu de sites où les gens sont aussi réfléchis. Et c'est finalement mérité, car vous faites du travail réfléchi.
Daniel Schneidermann, merci d'avoir au moins posté cette chronique pour répondre à vos internautes. C'est une belle preuve de bonne foi.

Peut-être que des gens vont ont parfois demandé des débats moins consensuels entre les participants. Tant mieux si vous les écoutez, mais cela ne veut dire qu'on doit voir des personnes comme l'insupportable Elisabeth Lévy. Je la connaissais uniquement par sa chronique sur l'indignation (que je n'ai pas apprécié), mais ma mauvaise impression s'est largement confirmée. Non seulement je la trouve assez discutable sur le fond (sa critique permanente envers ceux qui agissent fait penser qu'il ne faut plus rien faire pour les droits de l'homme...), mais elle est surtout d'une rare impolitesse. Franchement, vous aimeriez discuter pendant une heure avec quelqu'un qui lève les yeux au ciel et fait des moues blasées à la caméra pendant vos interventions ? Et s'il n'y avait que ça, encore... Mais non, elle se permet des comparaisons blessantes et un ton plus que hautain. Quand j'ai lu dans un commentaire qu'elle était amie avec Finkielkraut, comment dire... J'ai compris beaucoup de choses. Non, vraiment, il ne faut pas s'étonner après si les internautes sont majoritairement critiques envers elle. D'autant plus qu'elle a fait régulièrement preuve de sa mauvaise foi. Qu'est-ce que c'est que cette façon d'accuser les autres de ne pas supporter les critiques quand on fait tout pour les pousser dans leurs retranchements ? Ce qu'on sème, on le récolte.

Quant à vous, Monsieur Schneidermann, c'est vrai que vous avez la sale manie (inconsciente, peut-être ?) de couper très vite la parole. Ca s'est vraiment remarqué dans cette émission où vous arriviez, tout comme Madame Lévy, sur le pied de guerre. Tout ça parce que Monsieur Ménard a l'insolence de ne pas critiquer les médias français comme vous le faites... En même temps, vous devez bien admettre qu'il n'a pas tellement esquivé vos attaques ! On peut même dire qu'il a répondu assez franchement à toutes vos questions. En tout cas, contrairement à ce que vous pensez, il accepte très bien les critiques... Ce qui me dérange surtout dans cette émission, c'est que vous coupez souvent la chique à Messieurs Ménard et Abiker, mais jamais à Elisabeth Lévy. Votre complicité avec elle est trop évidente (on remarque d'ailleurs des regards qui en disent long).
En fait, dans vos émissions, vous arrivez avec d'une part, vos a priori. D'autre part, avec vos objectifs à atteindre. Ici, faire parler Ménard contre les médias français. C'était votre but quasi-avoué et c'est le seul moment, bizarrement, où vous ne lui avez pas coupé la parole. Si vous voulez que vos invités soient vraiment intéressants, laissez-les parler sur le sujet sans les forcer à amener telle ou telle phrase. Vos émissions deviendront parfaites !

Tout cela est dommage pour celle-ci, parce que vous n'avez finalement pas parlé des points noirs qui m'inquiètent vraiment concernant RSF. Je parle du soutien que lui apportent des agences américaines, de l'absence d'action de RSF dans des lieux comme Guantanamo ou Israël, de financements assez louches... Peut-être pourriez-vous rattraper cela par une enquête ?

Pour revenir aux JO...

OUI, on n'aurait pas dû laisser les JO à Pékin en 2001.
OUI, les médias ne parlent que maintenant de la cause tibétaine.
OUI, RSF et le régime tibétain ne sont pas tout blancs.

Réponses dans le même ordre :

MAIS la Chine n'en a pas moins fait des promesses qui restent non tenues.
MAIS les Français n'ont qu'à s'informer autrement qu'en regardant le journal de TF1. Arrêt sur Images est un bon moyen de prendre cette voie, mais il y en a finalement beaucoup d'autres !
MAIS ça n'empêche pas que RSF a raison d'agir contre la Chine (et on peut espérer que les critiques les feront agir contre les pays protégés par les USA) et que les Tibétains subissent quotidiennement une dure discrimination. A quoi bon annexer une région entière si on ne la considère pas après comme une part du pays ?

Pour finir, je vous remercie pour le travail que vous faites chaque jour. Malgré vos mauvais côtés, c'est un vrai plaisir d'avoir des informations réfléchies et souvent peu médiatisées (ou pas de la même façon). Bonne route !
...au risque d'être à contre courant, M D.S., j'ignore si vous lisez tous les messages du forum mais, personnellement j'apprécie (à 80%) vos interruptions dans les monologues de vos invités...Alors, je sais pas pourquoi, on a peut-être le même fonctionnement de cerveau, mais je trouve très utiles vos résumés des propos des gens pour vérifier si vous ( et donc nous aussi) avons bien compris...Donc continuez vos interruptions !!
Par contre, si amener de la contradiction veut dire inviter sur le plateau des chroniqueurs qui viennent livrer leurs états d'âmes en assaisonnant avec le plus de métaphores et de longs gros mots possible...et bien NON MERCI...Ils ont l'espace "chronique" pour ça, dans lequel ils pourraient plus souvent écrire à la suite des émissions...

pourquoi DS est-il le seul à nous faire une petite chronique post-émission?? Allez-y, Madame Levy et Monsieur Abiker, dites-nous tout dans votre espace chronique...
Ménard a été harcelé sur la "légitimité" de RSF et par conséquence sur le sienne.
Bonne question: quelle est la légitimité de Shneidermann et Lévy à poser ce genre de question ? Le droit divin de la carte de presse ?
Je me marre comme disait Coluche
Merci Daniel pour avoir osé dire, et ce très dignement, ce que vous pensiez de la façon d'agir de RSF. A la lecture de ce forum, je constate combien Elisabeth Levy avait raison, lorsqu'elle affirmait qu'il est difficile d'apporter la moindre contradiction à RSF, et à son très médiatique et autoritaire président. Cet homme est vraiment habile, et visiblement même les abonnés d'Arrêt sur Image s'y sont laissés prendre. C'est bien dommage. Ménard évoque à un moment les gens de bonne et de mauvaise foi. Il a suffit de voir comment il a, permettez moi l'expression, "noyé le poisson" lorsque vous en êtes venu à la question du financement de RSF, pour comprendre qu'il est lui même de très mauvaise foi.
Nos sociétés souffrent aujourd'hui d'un énorme problème avec les médias. David Abiker l'a justement fait remarquer. Sans être aussi engagé que Peter Watkins, le théoricien de la Monoforme, je crois que nous payons aujourd'hui plus de 30 ans de médias contrôlés par le pouvoir de l'argent, et dont le but est bien de "lobotomiser" les masses. Patrick Lelay s'était trahi à ce propos il y a quelques années. Alors dans ce cas comment être conciliant avec l'attitude de RSF et de son président ? Il ne fera jamais avancer réellement les choses, et comme disait ma grand-mère, son action "n'est qu'un cataplasme sur une jambe de bois" ! En revanche, d'un point de vue personnel, Ménard a tout gagné, ce qui est loin d'être le cas des journalistes qui sont de plus en plus nombreux à être bâillonnés. (il me semble d'ailleurs que vous connaissez parfaitement ce sentiment). en tous cas, plus RSF est connu et plus les journalistes souffrent. Il faudra sans doute un jour expliquer ce paradoxe.
Toute cette histoire me fait (re)dire qu'il serait bien de remettre en place une partie critique de l'émission comme c'était le cas sur France 5 (tout les mois si je ne m'abuse) où vous vous remettiez en question et répondiez aux remarques des asinautes.
La forme du débat n'a tenu que parce que les questions posées par Mme Levy (une "BHL-qui-n'a-pas-réussi" ?) étaient d'une imprécision et d'une agressivité, voire d'une mauvaise foi, trop grandes pour avoir un débat contradictoire intéressant !

Effectivement on peut être un penseur (mauvais dans le cas présent) et/ou être un actif (ou activiste, au bon sens du terme).

Mme Lévy reproche grosso modo à Mr Ménard d'être seulement un actif, de ne pas penser aux conséquences de ce qu'il fait, et l'accuse de facilité lorsqu'il déclare "au moins, faire".

Reprenons l'exemple donné de Mme Betancourt : La médiatisation des tentatives récentes pour la sortir de ce guépier serait contre-productive d'après elle :
En a t-elle la preuve ?
Ne pense t-elle pas que depuis 6 ans, la diplomatie Française et les associations type RSF n'ont pas tenté la voie de la discretion ?
Oublie t-elle qu'il y a eu quand même des otages libérés depuis peu ?

Finalement elle aurait peut être mieux fait d'exécuter sa menace du début, et partir...

En ce qui concerne ce que vous reprochez à Mr Ménard, à savoir son manque d'implication dans l'étude des media français, effectivement je comprends votre argumentation.
Mais peut être y a t-il des choix à faire pour être plus efficace dans les choses que l'on fait, non ?

Parlez-vous de tout ? des medias de province ?
N'en faites vous pas trop de faire un papier sur 4 ou 5 en ce moment sur la nouvelle Miss Sarkozy ?

bises
Merci Daniel Schneidermann pour cette honnêteté qui consiste, hélas en second temps, mais c'est mieux que rien, à expliquer votre motivation: l'insuffisance de critiques vis à vis des medias français. J'adhère à cet avis. Ne reprochons pas à Robert Ménard de réussir dans un créneau qui n'est pas le vôtre. Vous êtes complémentaires.
Il n'en demeure pas moins que le déroulement du plateau a embrumé certaines analyses au point de les noyer complètement. Je ne suis pas certain que beaucoup aient perçu dans ce brouhaha les questions très intéressantes telles que pourquoi on entend plus RSF quand il parle du Tibet que quand il défend les journalistes du monde emprisonnés, et d'autres points comme je l'ai fait remarqué dans ma contribution au forum sur le plateau RSF.
En ce qui concerne la forme des entretiens. Je déteste les débats matchs de boxe. Ils développent l'adrénaline et nuisent à la réflexion. Je préfère des exposés d'arguments, qui peuvent générer des désaccords, et même des relances si l'intervenant ne répond pas à la question.
vraiment je ne comprends pas les gens qui se plaignent de la "violence" du débat et qui reprochent à DS et EL leur attitude pendant ce débat. Comme dit Madeleine ils ne sont pas là pour faire de la contradiction de bisounours, qu'est-ce que c'est que cette mentalité de pacifiste à 2 balles chez les asinautes? Surtout que pour moi la vraie violence elle est dans l'attitude de Ménard, dans sa rhétorique qui lui permet de tourner autour du pot, de ne pas repondre aux questions "Vous me posez une question, je vous réponds...", oui mais à côté de la plaque, et dans ces cas là heureusement que Daniel est là pour l'interrompre et lui rappeler qu'on veut une réponse sur le fond!
Bon, habituellement je prends pas trop position sur cette histoire de plus ou moins de contradiction. J'ai toujours du mal à me décider.

Oblivion soulignait une sensation de sommeil suggérée par la bagarre Lévy/Ménard.

J'avoue que personnellement, autant cette pugilat persistante dans la dernière émission m'a ennuyé, autant laisser les invités s'enfermer dans un discours peut également être un somnifère efficace.


Je n'ai rien dit dans le forum consacré à cette émission car tout le monde s'est empressé d'y amener ses plaintes à chaud.


Je dois avouer que cette émission m'a plutôt interrogé sur un autre point : je trouve que Ménard (sans doute un peu par habitude) tombe très facilement dans la rhétorique facile, genre cour de récréation. Ce qui me titille, c'est que personne n'y a réagi avec rigueur. Et c'est sans doute cela qui pose problème, au fond. Ménard n'a pas nécessairement raison, mais les réponses colériques à ses petites piqûres rhétoriciennes m'ont quelque peu laissé dubitatif de la part de décrypteurs de médias. N'est-ce pas justement votre distance habituelle qui nourrit votre travail de décryptage? Le côté "ne nous emportons pas, vérifions calmement".


J'ai senti qu'Elisabeth Lévy (que sincèrement je ne trouve pas si aigrie) n'était pas nécessairement le meilleur choix comme intervenante car elle a de toute évidence un parti pris trop fort et très certainement de vieux comptes à régler (du point de vue du débat d'idée) avec Ménard. De même, Daniel Schneidermann tentait, comme à son habitude, de viser un sujet précis pour orienter le débat, ce qui explique à mon avis en partie ses interventions quand ce n'était pas simplement pour calmer le match Ménard/Lévy.


Je comprends que la tension qui a dû régner sur le plateau n'aide pas à avoir un vrai recul mais c'est précisement en cela que je pense qu'il y a eu un mauvais casting chez les intervenants. Je pense que les chroniqueurs d'@si useront bien mieux de leur talent s'ils viennent contribuer aux plateaux dans une position qui leur permettra d'user de leur esprit critique plutôt que de tomber dans un débat version "que le plus vicieux gagne". Autant inviter un contradicteur exterieur et les laisser s'engueuler et vous concentrer sur les questions que chacun évite. Je crois qu'au fond les @sinautes réagissent plus à une frustration face à ce débat empli de coups sous la ceinture (qui vont de la flatterie à la gaminerie en passant par les jeux sur les mots etc) qu'à une position pour ou contre Elisabeth Lévy..
.. mais on dit tous la même chose ! ;-)
Contradictions des [large]Bisounous[/large]
Madeleine
Hello Daniel

Je vous mentirais si je vous disais que je m'attendais à quelques regrets de votre part sur l'émission d'hier. Mais tout de même, votre édito contient trop de contre-vérités pour que l'on vous réponde pas point par point.


L'@sinaute n'est pas content, en effet.

Non pas parce qu'il est changeant mais par vous ne lui avez pas servi ici "de contradiction, de contestation" et encore moins " du sport", attendus.

A la place, nous avons eu droit, vaguement, à un règlement de compte.

Et devinez quoi, ça ne nous à pas intéressé.

"Règlement de comptes", j'ai personnellement employé le terme hier. C'était une supposition.

Mais puisque vous expliquez ensuite que "Personnellement, j'ai été heureux de pouvoir dire en face à Ménard ce que je pense de son action depuis des années.", on passe de la supposition à l'affirmation.

Daniel, monte-t-on une émission autour d'un invité parce que l'on a "envie de lui dire ce que l'on en pense en face "?

Oui, répondent Zemmour et Nolleau, qui appliquent le concept avec le "bonheur" que l'on sait.

Oui, mais "On n'est pas couché", sur France 2, ne se leste pas d'un travail de préparation, sujets, reportages, archives, qui fait la substance d'@si.

Et puis je ne crois pas, Daniel, que Ruquier soit votre modèle de télévision.

Donc, il s'est bien passé quelque chose de pas normal, hier, sur votre plateau : une colère, une rancœur (à vous de nous le dire, pour Elisabeth, il suffit de lire ses écrits sur Causeur) qui vous a fait perdre le fil hier. Et visiblement, vous ne l'avez pas retrouvé aujourd'hui.

"Je monterais volontiers nuitamment à Notre Dame pour y accrocher une banderole anti-Pépéjadas, mais je ne suis pas certain qu'ils la diffuseraient."
Déjà, vous ne le feriez pas, non ? Alors quoi, jaloux de Ménard ? Envieux devant quelqu'un d'aussi décomplexé ? Vous vous trouvez trop sérieux, par moment ?

Vous me faites penser à un jeune communiant devant un disque de rock'n'roll.

Vous n'êtes pas Ménard, vous ne fonctionnez pas comme lui, qu'y pouvez-vous ? On vous aime comme vous êtes.

Et le meilleur pour la fin....

"Et on ne m'enlèvera donc pas de la tête le sentiment désagréable (rejoignant finalement celui qu'exprime David sur le plateau) que les grandes chaines, en accordant antenne ouverte, en permanence, aux combats (légitimes) de Reporters Sans Frontières, se donnent bonne conscience à bon compte."

Ca, on ne cherchera pas à vous l'enlevez, rassurez vous.

Ben oui, David l'a défendu hier, ce fait évident : ce sont les chaînes qui invitent Ménard. Tout comme elles suivaient Bové.

Ici, on retrouve ce sentiment que vous êtes jaloux de leur succès médiatique.

Grands dieux, laissez le leur.

@si est utile parce que vous abattez un travail de fond. Vous dirigéz des enquêtes qui, au-delà du fait qu'elles gênent les télés, ne produisent pas d'images spectaculaires, mais sont o combien importantes.

"« Vous êtes là pour ça, vous arrêt sur images », m'a répondu Ménard ". Mais oui, il n'a pas tort. Vous êtes là pour ça et vous le faites bien. Pas comme RSF, mais ce n'est pas un problème. Inutile de débinner les petits camarades.
Soyez fiers de ce que vous êtes.
A mon avis, on peut émettre de la contradiction et de la contestation, et laisser (un minimum) son interlocuteur finir ses phrases..
C'est terrible ce besoin de toujours résumer la pensée d'un interlocuteur, alors que vous n'avez même plus l'excuse de la contrainte du temps de l'émission. Il y a quand même un juste milieu a trouver a cette Fogielmania non ?

Quand a la critique de l' insuffisances des médias français, Robert Menard a expliqué qu'il avait essayé de le faire en écrivant un livre, et que le retour de boomerang avait faillit remettre en question le seul moyen d'existence de reporter sans frontière : la visibilité médiatique. CQFD non ?

Quand a Elisabeth, je pense qu'elle admettra elle même son coté trop parti prit/boudeur sur ce coup la. Ca n'enleve rien a ses qualités rédactionnelles.
Tout le monde a le droit a l'erreur (et puis au moins il y avait de la contradiction).

Pour info, je suis tres peu militant, je ne connais pas grand chose des enjeux interne de RSF et j'aime beaucoup ASI. Ma critique se veut contructive et positive ! Continuez !!
daniel si nous sommes la assez nombreux c est que nous partageons ce combat pour une presse libre et digne en france
prenons exemple de reporters sans frontières depuis combien de temps parlent ils dans le vide depuis combien de temps ce combat est il silencieux ??

Un combat est toujours obscur et long et puis un jour une conjonction de phénomènes l amène a plus de lumière et a ce moment il faut être prêt a sortir de l obscurité et la c est la rencontre des évènements du tibet et des jeux olympiques, vous aurez bientôt votre moment de lumière pour nous tous.....et oui le monde de l'indignation marche comme ca, plein de combats légitimes restent dans l ombre ( franchises médicales, caisse noire du medef, départ de cecilia sarkozy oublié pendant la campagne des présidentielles, sarkoy est il fou de marianne etc ...)
Daniel je vous souhaite un jour de vous retrouver devant l inquisition d "une nouvelle elisabeth levy vous méritez mieux que bataille et fontaine ou morandini et trouver des actions pour un "reporter dans nos frontiéres "
[quote=D.S.]je crois entendre encore les mêmes (ou d'autres, allez savoir) qui, après nos premiers plateaux, réclamaient de la contradiction, de la contestation, des émissions moins unanimistes, du sport, quoi. Jamais contents ? Eh oui. L'abonné n'est jamais content. C'est ce qui fait son charme.
Personnellement, je me rappelle avoir souhaité des débats "contradictoires" sur les idées, pas du catch…
Des avis, des positions contraires peuvent être exposés, débattus dans le calme, le respect. C'est ainsi qu'on les entend mieux,
qu'on les comprend mieux.

(j'avoue que je me suis endormie devant le dernier plateau. Comme il m'est arrivé de m'endormir sur du Fogiel… Trop bruyant !)

C'est drôle, j'ai rêvé cette nuit qu'ASI était très médiatisée. Suite à un plateau qui révélait un scoop.
Peut-être cherchez-vous cette médiatisation, en favorisant une forme de polémique à défaut de "scoop" ?
Je ne juge pas. Je pense que le meilleur moyen pour ASI d'attirer de nouveaux abonnés est bien la notoriété,
éventuellement la "tonitruance" (© Rocard).

Bonne continuation.
Chers intervenants de plateau,
Vouloir plus de contradiction ne veut pas forcément dire vouloir plus d'agressivité. Honnêtement, quand vous regardez la vidéo, vous ne trouvez pas qu'elle abuse un peu?
Et puis, bon, vous êtes filmés ! Pas d'éclairage, pas de maquillage, du streamnig haché qui vous fait un mini arrêt sur image d'Elisabeth Lévy au moment où elle fait sa pire grimace contestataire, c'est trash!
Si je devais décerner un oscar du meilleur "chef de plateau/débat", je nommerai Yves Calvi, catégorie " Je triche un peu je reçois les mêmes toutes les semaines".

Quant à "Mais pas avec le même impact ! ", vous êtes où avec votre volonté d'être d'utilité publique?
Dans la catégorie "on veut des fiffres euh !", savez-vous combien vous avez de visites de non-abonnés? Le "vite dit et gratuit" amène combien de visites à la page d'accueil?
Sérieux, même si c'est dèjà carrément pas mal, il faut optimiser!
Il n'y a personne chez vous qui touche un peu en business non service public, en pub, en ergonomie web, en com client, en commerce au sens large, en entreprise, en DRH?
Un bon généraliste, c'est ce qu'il vous faut, quelqu'un vous fasse une synthèse de toutes les bonnes suggestions que des dizaines d'abonnés vous ont déjà faites.

Visibilité et audibilité (coucou EL!)
Je pense que c'est le principe des démocraties actuelles.
Une dictature affichée, une censure dure, ceux qui la subissent s'en rende compte, savent qu'ils sont biaisés, et c'est pas viable sur le long terme.
Tandis que si on laisse croire que l'on est libre, que l'on décide, alors que le choix est déjà fait les gens ne se sentent pas biaisés.

Un exemple; le traité européen, on demande l'avis de la populace, si elle est d'accord on dit regardez le peuple a décidé vous pouvez rien dire; par contre si elle dit non, on explique que c'est trop compliqué et on fait quand même passé ce qui a été décidé.

Un autre exemple, quand on reproche à Sarkozy ses dévergondages, on nous répond qu'il est comme tout le monde, mais lorsqu'un journaliste réplique qu'on est pas président de la République, Xavier Bertrand dit qu'on peut tous aspirer à l'être; magnifique voici la solution, devenir tous président.


La démocratie dans sa théorie est une utopie, et elle justifie de nombreuses atrocités. L'arme pour l'améliorer et la connaissance et c'est en ça que arrêt sur images est vital (qu'il est dommage qu'il faille payer pour accéder à cette connaissance, mais y a t il un autre moyen?)

Quand aux petites causes qui ne valent pas les grandes causes, ca illustre bien le problème on ne justifie pas un problème en disant qu'il y en a des plus gros, c'est jouer sur les passions et ce n'est pas raisonnable.
Alors oui il faut avoir conscience des "grandes" causes mais il faut se battre pour toutes... c'est le combat de la connaissance, de l'opinion et de la reflexion et c'est ce en quoi elle s'oppose à "lémédias" actuels qui dans une logique binaire où il n'y pas de place pour la différences, pour la remise en question... mais seulement pour des moutons bêlant en choeur!

Brogol
Bonjour Daniel,

Pujadas était sur votre plateau d'asi ancienne formule: lui aviez vous exprimé votre hypothèse forte de censure douce?

Sinon, je faisais partie de ceux qui réclamaient plus de contardictions, j'ai été servie. Ce qui ne m'empêche pas d'être très agacé par vos coupures de parole quasi systématiques: c'est un reproche qui vous ait fait très régulièrement. Ub débat animé peut se dérouler en respectant le rythme de réponse de chacun.

Bien à vous,

F.

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