Pour certaines rédactions, il y a sûrement des modes d'actions à inventer. Vous imaginez si les journalistes de CNews disaient la vérité en signe de protestation contre la réforme des retraites ? Ca, ça serait un mouvement social qui aurait de la gue(...)

Chez Cnews, c'est un double motif de licenciement pour faute lourde...

La question de la grève des journalistes dans les journaux dit de gauche ( espèce en voie de disparition) est délicate.

Un peu comme le personnel soignant dans les hôpitaux, difficile pour eux de faire grève sans risques de mettre en danger les patien(...)

"Est-on plus utile au mouvement en défilant dans la rue, ou en couvrant la manifestation ? Depuis le 19 janvier, premier jour de mobilisation, beaucoup de journalistes se posent la question dans les rédactions estampillées "à gauche"."

Je ris (jaune) en découvrant que 37 ans après les journalistes se posent les mêmes questions que mes coreligionnaires étudiants en journalisme à Bordeaux lors de la contre-réforme Devaquet en 1986. À l'IUT de journalisme de Bordeaux, les apprentis journalistes se prenaient pour des journalistes avant d'être étudiants. La majorité d'entre eux tenaient le même discours que ceux qui aujourd'hui, se demandent s'ils ne seraient pas plus utiles en "faisant le métier" plutôt que se mettre en grève. "On va continuer le journal-école, ça servira le mouvement" disaient les étudiants qui se prenaient pour des journalistes avant même leur premier stage. "Notre travail de décryptage de la "réforme", c'est ce qu'il y a de plus utile" disent aujourd'hui les "non grévistes engagés".
J'ai de gros doutes sur la sincérité et surtout l'efficacité d'une telle décision. D'une part, parce que les journalistes "de gauche" sont, par définition, minoritaires quand on connait l'origine des journalistes et les conditions de leur formation et de leur recrutement. Leur voix restera minoritaire dans les journaux mainstream et elle pèse peu dans les journaux alternatifs dans un paysage médiatique verrouillé par les milliardaires.

D'autre part, parce qu'on n'a jamais fait mieux qu'une grève massive, générale, pour s'opposer aux décisionnaires. Une grève générale, un blocage de l'économie, il n'y a que ça qui parle à un gouvernement qui ne veut surtout pas que la marche du business s'arrête.
Au passage, même un éditocrate comme Aphatie, en 1986, lorsqu'il défendait d'autres valeurs, avait compris que "c'est dans la rue qu'ça se passe".

Je suis de l'avis de Jeanel ci-dessous et ci-dessus

Et puis à propos des bannières portant la marque d'un journal, moi aussi "Je trouve que ça revient à lui faire de la pub, ce qui n'est pas le but" c'est en effet la question qui est venue à mon esprit en voyant la photo en tête de l'article

Ici à Strasbourg, il y a manif ce samedi, et c'est l'occasion pour beaucoup de venir manifester sans risquer une diminution de salaire. 

Pour Rue 89 Strasbourg, il font un travail continue d'information sur les manifestations et cela est utile et bienvenue, la presse locale DNA s'abreuvant aux infos de la préfecture-police-gouvernement

PS :

Pour les Anglophones du quartier, concernant les journalistes, un interview intéressant de Mic Wright qui fait un travail similaire sur quelques points à @SI

Autre PS :

macron se cache, il a peur des réactions à contre-réforme macron, il se cache derrière Zelensky

Pour certaines rédactions, il y a sûrement des modes d'actions à inventer. Vous imaginez si les journalistes de CNews disaient la vérité en signe de protestation contre la réforme des retraites ? Ca, ça serait un mouvement social qui aurait de la gueule !

La notion de "grève sélective" est à étudier. Et celle de "grève sur le tas" à remettre au goût du jour. 

Nous allons (peut être) vers un vaste mouvement, il serait judicieux de penser dès maintenant à le "moduler" pour qu'il ne pèse que sur ceux qu'on veut gêner, et pas sur tout le monde y compris nous même. 

Comme précédents dont s'inspirer, il y a Lip, mais aussi plein d'autres initiatives à retrouver et à améliorer. Facile de les reconnaître, ce sont celles qui font le plus gueuler "nos" médias, et qui sont réprimées le plus durement. Comme couper le courant à certains (suivez mon regard), par exemple.  

En passer d'autres en heures creuses, bien que ça se fasse aussi, est rarement évoqué par "nos" médias. Serait-ce parce, trop populaire, ça risquerait de donner des idées?

où sont les 7 commentaires annoncés dans la colonne de gauche ?

Pour info.

Dans CCesoir,l'invitée était Florence Aubenas,avec humour,elle a dit que les journalistes du Monde peuvent travaillé-e-s jusqu'à 70 ans, voir 75 ans pour certain-e-s.

La question de la grève des journalistes dans les journaux dit de gauche ( espèce en voie de disparition) est délicate.

Un peu comme le personnel soignant dans les hôpitaux, difficile pour eux de faire grève sans risques de mettre en danger les patients.

Une grève dans les médias comme le vôtre risque de laisser libre cours à la propagande du gouvernement et des médias mainstream. N'est il pas mieux comme vous le faites de façon pertinente, de déconstruire le discours habituel que l'on entend un peu partout sur les chaînes de radio et de télé. De dénoncer la volonté de ceux qui nous gouvernent de détruire tous les acquis sociaux au nom d'une idéologie néolibérale qui veut tout confier aux copains du privé au détriment du bien être de la majorité.

L'info a un besoin énorme de retrouver un peu de pluralisme. 

Le soutien sans failles des grands médias à Macron est une arme terrible qu'il a sa disposition.

Dénoncer les mensonges de cette clique politico médiatique, me paraît plus opportun qu'une grève. Vous êtes si peu nombreux à le faire ( et penser que Libé est un journal de gauche est une illusion)

Ne leur laisser pas le champ libre.

Combattez les !