Commentaires
Chine, tous humiliés
Après les indignés, les humiliés. Humilié, je me sens.
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Derniers commentaires
Bonjour, j'habite Shenzhen dans le sud de la Chine. Mes parents m'avaient signale un reportage sur la revolte des employes de Gucci a Shenzhen dans le journal de France 2 date du 31 Octobre. Je me suis rendu sur le site pluzz http://www.pluzz.fr/jt-20h-2011-10-31-20h00.html et j'ai utilise l'index des reportages pour me rendre directement sur le reportage Harcelement chez Gucci. L'entree sur l'index ne fait pas arriver au reportage, j'ai donc selectionne le reportage precedent et attendu le reportage vise. Et bien, contrairement a ce qui se fait ici en matiere de sensure, ou la partie sensuree est remplacee par une image d'un arbre des montagnes jaunes, le reportage a ete coupe. J'en veux pour preuve les deux "Et" d'enchainement de Pujadas que l'on entend a la fin du reportage Dette EURO/Investissement Chinois FESF.
Pour ne pas mourir idiots... une conférence d'une heure et demie... passionnante... de J.M. Quatrepoint ...
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/10/26/154-jmq-mourir-pour-le-yuan-comment-eviter-la-guerre-mondiale
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/10/26/154-jmq-mourir-pour-le-yuan-comment-eviter-la-guerre-mondiale
Question sur les inquiétudes : les Etats-Unis n'ont rien changé à leurs valeurs malgré qu'ils soient financer depuis longtemps par la Chine ? Les américains n'ont, si je ne m'abuse, pas copier le modèle chinois ???
De plus, un consommateur a le choix (parfois, pas toujours) de ne pas acheter chinois... Qui m'empêchera moi de préférer un auto-cuiseur français ?
Qui peut m'empêcher de refuser les prêts à la consommation ?
Qui peut m'empêcher de ne consommer que ce dont j'ai besoin et pas plus ?
Qui peut m'empêcher de ne pas être client des magasins où vous avez 10 polos pour 10€ qui au premier lavage ne ressemble plus à rien ?
De plus, un consommateur a le choix (parfois, pas toujours) de ne pas acheter chinois... Qui m'empêchera moi de préférer un auto-cuiseur français ?
Qui peut m'empêcher de refuser les prêts à la consommation ?
Qui peut m'empêcher de ne consommer que ce dont j'ai besoin et pas plus ?
Qui peut m'empêcher de ne pas être client des magasins où vous avez 10 polos pour 10€ qui au premier lavage ne ressemble plus à rien ?
Ils devraient pas nous humilier longtemps ces chinois avec ce qu'ils se mettent dans le cornet
http://leveil2011.syl20jonathan.net/?p=5895
http://leveil2011.syl20jonathan.net/?p=5895
Si on en croit Médiapart, c'est pas la joie dans le Sud de la Chine non plus, économiquement...Voici le titre du dernier article :
Chine: bulle financière et faillites en cascade
(enfin pas pour tous les Chinois quoi) !
Chine: bulle financière et faillites en cascade
(enfin pas pour tous les Chinois quoi) !
hu jintao n 'en a que faire de tous ce pataquesse .Pour lui les chiens aboient et la caravanne passe.Aprés tout c est les europeens qui l on appelé à la rescousse . Il y a seulement 10 ans on meprisait la chine aujourd 'hui on leur mange dans la main. on rit jaune hein !!
J'imagine que la chaîne qui programmera le film du génial Jean Yanne " Les chinois à Paris " fera un tabac.Un vrai cauchemar car ils n'ont guère changé même s'ils sont devenus capitalistes.
Personnellement, je ne me sens pas humiliée. Après tout, ce n'est qu'une nouvelle donne où la Chine et l'Europe sont à égalité. Devoir demander quelque chose à un inférieur est évidemment humiliant, mais la Chine n'est plus un inférieur. En tout cas en dignité. Si elle l'a jamais été.
Du point de vue intérieur, je me demande si le gouvernement chinois (les célèbres Tinois des Guignols) n'est pas dans une fuite en avant dans la mesure où désormais, la moyenne des Chinois ayant un bon niveau d'alphabétisation, et voulant de plus en plus de justice sociale, contre la corruption qui gangrène la société et les structures, sont dans un état de révolte larvée. Ils sont bien réprimés, mais les Tunisiens ou les Sud-Coréens l'étaient aussi.
La seule garantie pour les autorités de garder leur pouvoir est de continuer à fournir de la consommation, et, à défaut, du travail, aux Chinois.
Que l'occident continue à consommer est une des conditions essentielles à cette stratégie. Attendre que petit à petit, un marché intérieur aux dimensions de la Chine, se consolide et se suffise à lui-même. Mais on n'en est pas encore là.
La véritable question que je me pose dans cette affaire, c'est le niveau de fuite en avant à laquelle nos cadorskivonsauverlemonde européens sont arrivés. Ils sont l'illustration de l'adage selon lequel, quand on a dépassé les limites, il n'y a plus de bornes.
Merkel et Sarko paradent à Bruxelles et dans leurs capitales respectives. Merkel se venge d'avoir été traitée comme une moins que rien par Berlusconi et par Sarko, et pour qui elle commet l'erreur en tant que femme d'être vieille, intelligente et compétente, et de n'être même pas canon, comme l'est pour eux toute femme qui se respecte. Maintenant, elle a toutes les cartes en main, et peut tout exiger.
Sauf qu'on empile de la dette sur de la dette. On va finir par en devoir à tout le monde, Quand les créanciers sonneront à la porte, une fois que toutes nos économies seront à terre, à cause de l'austérité, on va déguster.... encore bien davantage.
Et alors, même l'Allemagne, sera comme une conne sur son tas d'euros/marks forts, quand tous ses partenaires seront morts guéris.
Du point de vue intérieur, je me demande si le gouvernement chinois (les célèbres Tinois des Guignols) n'est pas dans une fuite en avant dans la mesure où désormais, la moyenne des Chinois ayant un bon niveau d'alphabétisation, et voulant de plus en plus de justice sociale, contre la corruption qui gangrène la société et les structures, sont dans un état de révolte larvée. Ils sont bien réprimés, mais les Tunisiens ou les Sud-Coréens l'étaient aussi.
La seule garantie pour les autorités de garder leur pouvoir est de continuer à fournir de la consommation, et, à défaut, du travail, aux Chinois.
Que l'occident continue à consommer est une des conditions essentielles à cette stratégie. Attendre que petit à petit, un marché intérieur aux dimensions de la Chine, se consolide et se suffise à lui-même. Mais on n'en est pas encore là.
La véritable question que je me pose dans cette affaire, c'est le niveau de fuite en avant à laquelle nos cadorskivonsauverlemonde européens sont arrivés. Ils sont l'illustration de l'adage selon lequel, quand on a dépassé les limites, il n'y a plus de bornes.
Merkel et Sarko paradent à Bruxelles et dans leurs capitales respectives. Merkel se venge d'avoir été traitée comme une moins que rien par Berlusconi et par Sarko, et pour qui elle commet l'erreur en tant que femme d'être vieille, intelligente et compétente, et de n'être même pas canon, comme l'est pour eux toute femme qui se respecte. Maintenant, elle a toutes les cartes en main, et peut tout exiger.
Sauf qu'on empile de la dette sur de la dette. On va finir par en devoir à tout le monde, Quand les créanciers sonneront à la porte, une fois que toutes nos économies seront à terre, à cause de l'austérité, on va déguster.... encore bien davantage.
Et alors, même l'Allemagne, sera comme une conne sur son tas d'euros/marks forts, quand tous ses partenaires seront morts guéris.
Les 09:15 sont TOUJOURS l’occasion de renvoyer l’@sinaute vers une autre page du site.
Disons que c'est sans doute un peu normal car le 09 :15, c’est un peu comme l’édito, donc ça sert aussi de vitrine à la boutique…
Exemples ces derniers jours :
Le 09 :15 du 28/10 : D'une information minuscule, si minuscule que vous ne l'avez sans doute pas vue passer, dans le tsunami économique. Le magazine Causette vient de porter plainte. [ lien vers un Vite-dit]
Le 09 :15 du 31/10 :D'ailleurs, de grâce, si vous croisez un de ces jours un nationaliste chinois radin et sourcilleux, surtout dissuadez-le de regarder notre émission de vendredi, et plus particulièrement l'acte 3.[ lien vers une émission]
Le 09 :15 du 27/10 : on ne va pas vous faire des spots de pub à 20 h 30 pour détailler les contreparties qu'ils demanderont, et qu'on leur accordera. .[ lien vers un autre 09 :15]
Le 09 :15 du 26/10 : à propos de Berlusconi, sourires qui ont déchaîné hier la presse italienne (on la comprend). .[ lien vers un Vite-dit]
Le 09 :15 du 25/10 : Elle a même le droit de ne pas lire son propre journal, dont un article dissonnant expliquait, voici quelques jours, qu'une dégradation n'est pas (forcément) synonyme de catastrophe [ lien vers un Vite-dit]
Les Vite-Dit eux-mêmes, renvoient SOUVENT l’@sinaute à d’autres Vite-dit
… bon, j’arrête de dresser la liste, c’est trop long à faire !
Et les chroniques renvoient aux autres chroniques, aux Vite-dit et aux émissions ...
Allez voir la dernière de Korkos pour vous en convaincre.
Et, pour finir, sous de NOMBREUX Vite-dit, on nous intime l’ordre : « Abonnez-vous ! », en rouge et en gras, même si on est déjà abonné et connecté au site en tant qu’abonné.
Si, sur les forums, on écrivait tout le temps Je suis abonné ! la rédaction ne trouverait pas ça un peu lourdingue ?
Je comprends bien que le site a besoin d'abonnés, que le site a besoin de montrer à chaque abonné la variété de l'offre ...
... et certes, on n'est pas obligé de cliquer, on lit ce qu'on veut et comme on veut, mais je trouve cela vraiment désagréable.
Ça alourdit beaucoup le style, on sent souvent l'allusion forcée. Je ne nie pas l'intérêt que peuvent présenter ces renvois, mais je préférerais nettement une petite boîte en marge de chaque publication avec les liens éventuels, plutôt que les allusions faussement discrètes au sein de l'article ( ou de la chronique)
Et surtout, j'ai parfois l'impression que vous ne relayez une info que parce qu'elle constitue une bonne occasion de faire un lien vers une émission ou un dossier.
Mais ça doit être une impression seulement, je me trompe certainement.
Disons que c'est sans doute un peu normal car le 09 :15, c’est un peu comme l’édito, donc ça sert aussi de vitrine à la boutique…
Exemples ces derniers jours :
Le 09 :15 du 28/10 : D'une information minuscule, si minuscule que vous ne l'avez sans doute pas vue passer, dans le tsunami économique. Le magazine Causette vient de porter plainte. [ lien vers un Vite-dit]
Le 09 :15 du 31/10 :D'ailleurs, de grâce, si vous croisez un de ces jours un nationaliste chinois radin et sourcilleux, surtout dissuadez-le de regarder notre émission de vendredi, et plus particulièrement l'acte 3.[ lien vers une émission]
Le 09 :15 du 27/10 : on ne va pas vous faire des spots de pub à 20 h 30 pour détailler les contreparties qu'ils demanderont, et qu'on leur accordera. .[ lien vers un autre 09 :15]
Le 09 :15 du 26/10 : à propos de Berlusconi, sourires qui ont déchaîné hier la presse italienne (on la comprend). .[ lien vers un Vite-dit]
Le 09 :15 du 25/10 : Elle a même le droit de ne pas lire son propre journal, dont un article dissonnant expliquait, voici quelques jours, qu'une dégradation n'est pas (forcément) synonyme de catastrophe [ lien vers un Vite-dit]
Les Vite-Dit eux-mêmes, renvoient SOUVENT l’@sinaute à d’autres Vite-dit
… bon, j’arrête de dresser la liste, c’est trop long à faire !
Et les chroniques renvoient aux autres chroniques, aux Vite-dit et aux émissions ...
Allez voir la dernière de Korkos pour vous en convaincre.
Et, pour finir, sous de NOMBREUX Vite-dit, on nous intime l’ordre : « Abonnez-vous ! », en rouge et en gras, même si on est déjà abonné et connecté au site en tant qu’abonné.
Si, sur les forums, on écrivait tout le temps Je suis abonné ! la rédaction ne trouverait pas ça un peu lourdingue ?
Je comprends bien que le site a besoin d'abonnés, que le site a besoin de montrer à chaque abonné la variété de l'offre ...
... et certes, on n'est pas obligé de cliquer, on lit ce qu'on veut et comme on veut, mais je trouve cela vraiment désagréable.
Ça alourdit beaucoup le style, on sent souvent l'allusion forcée. Je ne nie pas l'intérêt que peuvent présenter ces renvois, mais je préférerais nettement une petite boîte en marge de chaque publication avec les liens éventuels, plutôt que les allusions faussement discrètes au sein de l'article ( ou de la chronique)
Et surtout, j'ai parfois l'impression que vous ne relayez une info que parce qu'elle constitue une bonne occasion de faire un lien vers une émission ou un dossier.
Mais ça doit être une impression seulement, je me trompe certainement.
Mon programme contre la Chine : boire du vin rouge à chaque repas. Et de un : encore une bouteille qu'ils n'auront pas, et de deux : s'ils arrivent hez nous, ils ne tiendront pas le rythme, et de trois : même s'ils sont là, au bout de quelques verres, on ne les verra plus.
Quand on voit les produits chinois qui déboulent en France et sont systématiquement retoqués pour "dangerosité", il y a effectivement de quoi s'inquiéter...Devrons-nous nous adapter à leur fonctionnement (fabriquer au moindre coût donc de la merde) http://campsd-extermination-en-chine.20minutes-blogs.fr/archive/2009/04/18/la-chine-championne-des-produits-dangereux.html ?
Sinon, je n'ai personnellement rien contre la Chine (et les Chinois) dont la richesse culturelle, spirituelle et historique m'attire depuis toujours...
Sinon, je n'ai personnellement rien contre la Chine (et les Chinois) dont la richesse culturelle, spirituelle et historique m'attire depuis toujours...
1 milliard et demi de "petits chinois" et nous, et nous, et nous...
Ils sont quand même sympas de prendre en charge une partie de la dette de leurs clients, pour qu'ils puissent continuer d'acheter.
Les étatsuniens n'en font pas ouf, eux.
Ils sont quand même sympas de prendre en charge une partie de la dette de leurs clients, pour qu'ils puissent continuer d'acheter.
Les étatsuniens n'en font pas ouf, eux.
système absurde où le malheur des uns fait le malheur des autres, si l'occident tombe, l'orient tombe aussi, alors l'orient fera tout ce qu'il peut pour sauver l'occident, au moins jusqu'à ce qu'il reprenne la suprématie sur l'occident et surtout sur les états-unis, les chinois sont loin d'être cons et si on croit les rouler dans la farine nous n'aurons pas le temps de compter jusqu'à trois on se retrouvera roulé dans un nem
Cher Monsieur Schneidermann,
Je vous le dis, pour comprendre : il faut revenir à Reiser et à son célèbre dessin "Imnastic !" (Korkos doit bien l'avoir en réserve)... C'est ce qui nous attend. Vous en êtes resté, il me semble, au Roi Soleil recevant les ambassadeurs de Siam par la grand-rue de Brest... Faut vous y faire (à soie). Et encore, soyons heureux, ces Chinois-là ne nous imposent que leurs zeuros (en attendant des salaires de misère) et pas l'opium de la guerre britannique éponyme (qui détruisit l'Empire). Pas plus tard qu'ayer, déjeunant avec mes petits enfants, la dernière blague qui court dans leurs établissements : "chinois, première langue, anglais, deuxième langue, charabia franco-décartier comme dialecte vernaculaire". Ayant en mémoire le journal du consul François (1900 - au Yunnan) je me demande ce qu'ils vont bien vouloir en contre-partie (pas en contrepéterie), ces bons Chinois, nous qui leur avons apporté les locomotives et le chemin de fer pour détruire l'équilibre d'une société aussi vieille que celle de l'Egypte (20e dynastie). J'en connais un, de Chinois, qui a racheté tout un matériel viticole pour donner à croire que son pinard avait de "l'antériorité" comme disent aujourd'hui les souteneurs du patrimoine... Allez, je m'en vais acheter mes baguettes (pas "ma" baguette... ) pour manger mon riz.
Je vous le dis, pour comprendre : il faut revenir à Reiser et à son célèbre dessin "Imnastic !" (Korkos doit bien l'avoir en réserve)... C'est ce qui nous attend. Vous en êtes resté, il me semble, au Roi Soleil recevant les ambassadeurs de Siam par la grand-rue de Brest... Faut vous y faire (à soie). Et encore, soyons heureux, ces Chinois-là ne nous imposent que leurs zeuros (en attendant des salaires de misère) et pas l'opium de la guerre britannique éponyme (qui détruisit l'Empire). Pas plus tard qu'ayer, déjeunant avec mes petits enfants, la dernière blague qui court dans leurs établissements : "chinois, première langue, anglais, deuxième langue, charabia franco-décartier comme dialecte vernaculaire". Ayant en mémoire le journal du consul François (1900 - au Yunnan) je me demande ce qu'ils vont bien vouloir en contre-partie (pas en contrepéterie), ces bons Chinois, nous qui leur avons apporté les locomotives et le chemin de fer pour détruire l'équilibre d'une société aussi vieille que celle de l'Egypte (20e dynastie). J'en connais un, de Chinois, qui a racheté tout un matériel viticole pour donner à croire que son pinard avait de "l'antériorité" comme disent aujourd'hui les souteneurs du patrimoine... Allez, je m'en vais acheter mes baguettes (pas "ma" baguette... ) pour manger mon riz.
Les chinois roulés dans la farine ?
On verra bien quelles contreparties ils obtiennent (achats facilités du capital européen, lois libre-échangistes conciliantes, appui par l'Europe de leurs positions internationales...).
Ils en obtiennent une de taille pour l'instant : la survie de cette machine a créer de la misère en Europe tout en y servant notamment les intérêts chinois (pas forcément volontairement, mais peu importe) qui s'appelle l'Union Européenne et l'euro.
Eviter de prendre les chinois pour des imbéciles. Depuis 30 ans ils ne se font pas rouler dans la farine par les USA mais tirent leur épingle du jeu, parceque l'appareil productif et la puissance se sont transférés chez eux.
Et puis, cet appel à l'argent de la Chine n'a pas seulement des conséquences : c'est aussi un révélateur !
Un révélateur de l'état de DEPENDANCE, de SOUMISSION progressive, d'INDIGENCE, dans laquelle les politiques libre echangistes, d'euro fort, de neutralisation des democraties européennes, sont en train de nous conduire, en nous désindustrialisant.
On nous a légué un pays libre, démocratique et prospère, et nous sommes en train d'en faire un pays soumis, pauvre, et où les gens ne sont plus maitres depuis deja bien longtemps de ce qui leur arrive.
C'est une HONTE !
On verra bien quelles contreparties ils obtiennent (achats facilités du capital européen, lois libre-échangistes conciliantes, appui par l'Europe de leurs positions internationales...).
Ils en obtiennent une de taille pour l'instant : la survie de cette machine a créer de la misère en Europe tout en y servant notamment les intérêts chinois (pas forcément volontairement, mais peu importe) qui s'appelle l'Union Européenne et l'euro.
Eviter de prendre les chinois pour des imbéciles. Depuis 30 ans ils ne se font pas rouler dans la farine par les USA mais tirent leur épingle du jeu, parceque l'appareil productif et la puissance se sont transférés chez eux.
Et puis, cet appel à l'argent de la Chine n'a pas seulement des conséquences : c'est aussi un révélateur !
Un révélateur de l'état de DEPENDANCE, de SOUMISSION progressive, d'INDIGENCE, dans laquelle les politiques libre echangistes, d'euro fort, de neutralisation des democraties européennes, sont en train de nous conduire, en nous désindustrialisant.
On nous a légué un pays libre, démocratique et prospère, et nous sommes en train d'en faire un pays soumis, pauvre, et où les gens ne sont plus maitres depuis deja bien longtemps de ce qui leur arrive.
C'est une HONTE !
"On nous a légué un pays libre, démocratique et prospère"
Vous êtes né quand ?
Vous êtes né quand ?
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@ Robert
Né en 1982. Un an apres 1981, la derniere "vraie" election qui ait eu lieu en France, ou les français ont eu la possibilité de choisir dans quelle société ils voulaient vivre. Je n'ai donc pour ainsi dire, jamais vraiment voté, comme tous les gens de ma generation et des suivantes.
1982, triste année du plan de relance raté du gouvernement Mauroy, dernier plan de relance qui ait été essayé en France, avant la resignation qui regne depuis.
Juste avant 1983, quand Mitterand a choisi de ne pas ecouter Chevenement qui lui conseillait de perserverer dans la relance en s'efforçant de realiser les conditions de reussite d'un plan de relance, par du protectionnisme. Ce qui a fait capoter le plan de relance est en effet que les consommateurs français ont trop utilisé le pouvoir d'achat supplementaire que leur donnait la relance, pour acheter des biens importés : manque de demande pour la production supplementaire que devait susciter aussi la relance, et deficit commercial s'en sont ensuivies.
Juste avant 1983 donc, et le choix par Mitterand d'ecouter Delors qui lui conseillait de renoncer au plein emploi et a la lutte contre les inegalites en France, par le "tournant de la rigueur". Avant de renoncer aussi a la democratie en France, par le transfert de gigantesques pouvoirs detenus alors par la France, vers l'institution non democratique europeenne.
Mais tout cela a deja été parfaitement raconté en 1991 par Alain Cotta, dans La France en panne.
Né en 1982. Un an apres 1981, la derniere "vraie" election qui ait eu lieu en France, ou les français ont eu la possibilité de choisir dans quelle société ils voulaient vivre. Je n'ai donc pour ainsi dire, jamais vraiment voté, comme tous les gens de ma generation et des suivantes.
1982, triste année du plan de relance raté du gouvernement Mauroy, dernier plan de relance qui ait été essayé en France, avant la resignation qui regne depuis.
Juste avant 1983, quand Mitterand a choisi de ne pas ecouter Chevenement qui lui conseillait de perserverer dans la relance en s'efforçant de realiser les conditions de reussite d'un plan de relance, par du protectionnisme. Ce qui a fait capoter le plan de relance est en effet que les consommateurs français ont trop utilisé le pouvoir d'achat supplementaire que leur donnait la relance, pour acheter des biens importés : manque de demande pour la production supplementaire que devait susciter aussi la relance, et deficit commercial s'en sont ensuivies.
Juste avant 1983 donc, et le choix par Mitterand d'ecouter Delors qui lui conseillait de renoncer au plein emploi et a la lutte contre les inegalites en France, par le "tournant de la rigueur". Avant de renoncer aussi a la democratie en France, par le transfert de gigantesques pouvoirs detenus alors par la France, vers l'institution non democratique europeenne.
Mais tout cela a deja été parfaitement raconté en 1991 par Alain Cotta, dans La France en panne.
Le protectionnisme n'est pas magique non plus... si on s'étaient tous équipés de matériel sagem et bull pour la hifi et l'informatique garanti par la loi protectionniste, on aurait bien galéré quand même....
Le protectionnisme marche si il y a une compétition intérieure, sinon ça ressemble vite au collectivisme. Et en france je trouve que les fromages sont bien trop verrouillés pour ça. Le seul contre exemple qui me vient en tête c'est free qui a réussit à sortir sans passer par la case grandes écoles ministères, anciens élèves et diners en ville. (et encore, c'est l'image que j'en ai mais j'en sait rien en réalité)
Le protectionnisme marche si il y a une compétition intérieure, sinon ça ressemble vite au collectivisme. Et en france je trouve que les fromages sont bien trop verrouillés pour ça. Le seul contre exemple qui me vient en tête c'est free qui a réussit à sortir sans passer par la case grandes écoles ministères, anciens élèves et diners en ville. (et encore, c'est l'image que j'en ai mais j'en sait rien en réalité)
@ euromix
Attention a ne pas faire la confusion que font les néo-libéraux, entre concurrence portant sur le critère du cout du travail, et concurrence portant sur d'autres criteres, comme l'innovation ou la qualité.
Le protectionnisme dont parlent aujourd'hui certains gaullistes et gens de gauche (de Nikonoff, ancien président d'ATTAC, à Dupont-Aignan, fils spirituel de Seguin, en passant par Montebourg, Hamon et Chevènement), ne vise pas à éliminer toute concurrence, mais seulement à éliminer la concurrence portant sur le critère du cout du travail.
En effet, ce protectionnisme consisterait a taxer les biens importés uniquement pour compenser partiellement la différence de cout du travail entre leur lieu de production, et la France. Et uniquement dans la mesure où cela est nécessaire dans le cadre de l'application d'un plan de relance, pour éviter a la demande supplementaire suscitée par le plan de relance, de trop se detourner de la production supplementaire que devrait aussi susciter le plan de relance, et de creuser un deficit commercial. Comme cela a depuis longtemps été mis en évidence par les économistes keynésiens, par la "loi de Thirlwall" (fin des années 1970) et le "multiplicateur keynésien en économie ouverte" (début des années 1950). Et comme cela a été illustré par les plans de relance ratés du gouvernement Chirac en 1975 et du gouvernement Mauroy en 1982.
Un tel protectionnisme laisse donc intacte la possibilité pour les entreprises du reste du monde, de chercher a concurrencer les entreprises françaises par l'innovation ou la qualité, puisqu'il ne fait qu'annuler partiellement les avantages qu'elles tirent d'un cout du travail plus bas dans leur lieu de production dans le reste du monde.
Bien plus, un tel protectionnisme restaure la nécessité pour les entreprises d'être innovantes et rigoureuses sur la qualité. L'avantage qu'elles tirent du bas cout du travail les dispense en effet de chercher à être innovantes ou rigoureuses sur la qualité.
Attention a ne pas faire la confusion que font les néo-libéraux, entre concurrence portant sur le critère du cout du travail, et concurrence portant sur d'autres criteres, comme l'innovation ou la qualité.
Le protectionnisme dont parlent aujourd'hui certains gaullistes et gens de gauche (de Nikonoff, ancien président d'ATTAC, à Dupont-Aignan, fils spirituel de Seguin, en passant par Montebourg, Hamon et Chevènement), ne vise pas à éliminer toute concurrence, mais seulement à éliminer la concurrence portant sur le critère du cout du travail.
En effet, ce protectionnisme consisterait a taxer les biens importés uniquement pour compenser partiellement la différence de cout du travail entre leur lieu de production, et la France. Et uniquement dans la mesure où cela est nécessaire dans le cadre de l'application d'un plan de relance, pour éviter a la demande supplementaire suscitée par le plan de relance, de trop se detourner de la production supplementaire que devrait aussi susciter le plan de relance, et de creuser un deficit commercial. Comme cela a depuis longtemps été mis en évidence par les économistes keynésiens, par la "loi de Thirlwall" (fin des années 1970) et le "multiplicateur keynésien en économie ouverte" (début des années 1950). Et comme cela a été illustré par les plans de relance ratés du gouvernement Chirac en 1975 et du gouvernement Mauroy en 1982.
Un tel protectionnisme laisse donc intacte la possibilité pour les entreprises du reste du monde, de chercher a concurrencer les entreprises françaises par l'innovation ou la qualité, puisqu'il ne fait qu'annuler partiellement les avantages qu'elles tirent d'un cout du travail plus bas dans leur lieu de production dans le reste du monde.
Bien plus, un tel protectionnisme restaure la nécessité pour les entreprises d'être innovantes et rigoureuses sur la qualité. L'avantage qu'elles tirent du bas cout du travail les dispense en effet de chercher à être innovantes ou rigoureuses sur la qualité.
L'avantage qu'elles tirent du bas cout du travail les dispense en effet de chercher à être innovantes ou rigoureuses sur la qualité.
C'est bien beau de recracher des connaissances academiques, mais il faut mettre le nez un peu dehors, aussi... ca peut eviter de ruiner sur une simple phrase toute son argumentation....
Ce ne sont pas des connaissances académiques que je recrache.
Les économistes "standard" qui produisent l'essentiel du discours académique et médiatique, raisonnent toujours sous l'hypothèse que le système institutionnel est comme il est sans envisager qu'il puisse être autrement. Au sujet des grands choix politiques qui ont été faits ou sont faits, il expliquent toujours que ce sont les meilleurs choix possibles. Cela bien sur en toute rigueur intellectuelle...
Or le choix politique qui a été fait depuis plus de 30 ans et est encore fait est celui du libre-échange et autres privatisations et dérèglementations. Le discours académique a donc pour l'essentiel expliqué que ce choix était le meilleur possible.
Pour construire dans sa tête l'argumentation que j'ai recrachée, il faut se donc promener à la marge du discours académique : certains blogueurs, quelques dirigeants politiques marginalisés bien que pas du tout extrêmistes, quelques économistes contestataires, comme Alain Cotta, Maurice Allais, Jacques Généreux, Jacques Sapir, quelques courants d'économistes non "standard" comme les post-keynésiens et les régulationnistes...
La vision des plans de relance ratés est par exemple fort bien donnée par Alain Cotta dans La France en panne : mais il s'agit d'un livre a contre courant des choix politques et donc du discours académique et médiatique de l'époque et encore d'aujourd'hui.
Les éléments théoriques, "loi de Thirlwall" et "multiplicateur keynésien en économie ouverte" sont surtout des productions de la pensée post-keynésienne de l'économie internationale, bien loin encore de ce que racontent les professeurs en chaire la plupart du temps.
Les économistes "standard" qui produisent l'essentiel du discours académique et médiatique, raisonnent toujours sous l'hypothèse que le système institutionnel est comme il est sans envisager qu'il puisse être autrement. Au sujet des grands choix politiques qui ont été faits ou sont faits, il expliquent toujours que ce sont les meilleurs choix possibles. Cela bien sur en toute rigueur intellectuelle...
Or le choix politique qui a été fait depuis plus de 30 ans et est encore fait est celui du libre-échange et autres privatisations et dérèglementations. Le discours académique a donc pour l'essentiel expliqué que ce choix était le meilleur possible.
Pour construire dans sa tête l'argumentation que j'ai recrachée, il faut se donc promener à la marge du discours académique : certains blogueurs, quelques dirigeants politiques marginalisés bien que pas du tout extrêmistes, quelques économistes contestataires, comme Alain Cotta, Maurice Allais, Jacques Généreux, Jacques Sapir, quelques courants d'économistes non "standard" comme les post-keynésiens et les régulationnistes...
La vision des plans de relance ratés est par exemple fort bien donnée par Alain Cotta dans La France en panne : mais il s'agit d'un livre a contre courant des choix politques et donc du discours académique et médiatique de l'époque et encore d'aujourd'hui.
Les éléments théoriques, "loi de Thirlwall" et "multiplicateur keynésien en économie ouverte" sont surtout des productions de la pensée post-keynésienne de l'économie internationale, bien loin encore de ce que racontent les professeurs en chaire la plupart du temps.
peu importe, la derniere phrase de votre commentaire precedent est fausse, ce qui est je pense evident pour toute personne qui sort un peu le nez de ses bouquins, cours, sites internet, etc etc.
Evident? pas pour moi.
Vous pouvez développer???
Vous pouvez développer???
"L'avantage qu'elles tirent du bas cout du travail les dispense en effet de chercher à être innovantes ou rigoureuses sur la qualité."
cette phrase est juste fausse, il n'y a pas grand chose à développer... Simple constat de la réalité...
cette phrase est juste fausse, il n'y a pas grand chose à développer... Simple constat de la réalité...
@ nioub
Les travailleurs peu qualifiés d'occident sont appauvris par la concurrence sur le cout du travail avec les pays émergents
Du coup leur pouvoir d'achat baisse
Du coup ils sont de plus en plus prêts a acheter n'importe quoi pourvu que ce soit moins cher
Du coup ils achètent du bas de gamme souvent fabriqué dans les pays émergents
Du coup la demande occidentale se détourne encore plus de la production occidentale
Du coup les travailleurs peu qualifiés d'occident sont encore plus au chômage et subissent encore plus de pressions a la baisse sur leurs revenus
Du coup ils sont appauvris...
Ce cercle vicieux se répète, et s'épanouissent en occident les rayons de supermarché et autres enseignes spécialisées dans le bas de gamme ou le hard discount fabriqué dans les pays émergents
La qualité des produits que s'achètent les gens aux revenus modestes et moyens baisse donc, au fur et a mesure que ces revenus baissent... N'est-ce pas justement ce que l'on voit ?
Il me semble qu'il ne faut pas oublier d'intégrer la demande dans les raisonnements qu'on fait, et la manière dont elle interagit avec le reste et participe au processus d'évolution de la situation.
Les travailleurs peu qualifiés d'occident sont appauvris par la concurrence sur le cout du travail avec les pays émergents
Du coup leur pouvoir d'achat baisse
Du coup ils sont de plus en plus prêts a acheter n'importe quoi pourvu que ce soit moins cher
Du coup ils achètent du bas de gamme souvent fabriqué dans les pays émergents
Du coup la demande occidentale se détourne encore plus de la production occidentale
Du coup les travailleurs peu qualifiés d'occident sont encore plus au chômage et subissent encore plus de pressions a la baisse sur leurs revenus
Du coup ils sont appauvris...
Ce cercle vicieux se répète, et s'épanouissent en occident les rayons de supermarché et autres enseignes spécialisées dans le bas de gamme ou le hard discount fabriqué dans les pays émergents
La qualité des produits que s'achètent les gens aux revenus modestes et moyens baisse donc, au fur et a mesure que ces revenus baissent... N'est-ce pas justement ce que l'on voit ?
Il me semble qu'il ne faut pas oublier d'intégrer la demande dans les raisonnements qu'on fait, et la manière dont elle interagit avec le reste et participe au processus d'évolution de la situation.
Vous mélangez un peu tout.
Il n y a pas de corrélation évidente entre "bas de gamme" et "pays émergent"...
Et que les pays émergents soient capables de produire à meilleur coût n'est pas l'unique raison du chomage d'un certain nombres d'occidentaux. L'incapacité des politiques à trouver des solutions (investissement dans les industries innovantes, ou le developpement des services aux particuliers, par exemple) en est une autre.
Le vrai problème de la pauperisation des peuples est plutot a rechercher du cote de l'evolution de la repartition des revenus entre actionnaires et salaries, les premiers ayant une part en croissance forte depuis 30 ans. Et cette repartition peut etre régulée très simplement par la loi. Il suffit juste de le decider.
Il n y a pas de corrélation évidente entre "bas de gamme" et "pays émergent"...
Et que les pays émergents soient capables de produire à meilleur coût n'est pas l'unique raison du chomage d'un certain nombres d'occidentaux. L'incapacité des politiques à trouver des solutions (investissement dans les industries innovantes, ou le developpement des services aux particuliers, par exemple) en est une autre.
Le vrai problème de la pauperisation des peuples est plutot a rechercher du cote de l'evolution de la repartition des revenus entre actionnaires et salaries, les premiers ayant une part en croissance forte depuis 30 ans. Et cette repartition peut etre régulée très simplement par la loi. Il suffit juste de le decider.
"Il n y a pas de corrélation évidente entre "bas de gamme" et "pays émergent""
Avec cette phrase vague, j'ai l'impression vous ne refutez pas mon raisonnement precedent.
Comme les travailleurs occidentaux s'apauvrissent, leur demande se tourne vers le pas cher en disant tant pis pour la qualité. Or face a une demande de ce type, les emergents peuvent produire quelque chose d'imbatable, sans avoir a faire de la qualité. Donc ils n'en font pas, puisque rien ne les y oblige, et que la qualité aurait pour eux un cout supplementaire.
"Pas de correlation evidente" : qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas comment precisement cette absence de "correlation evidente" que vous invoquez, est a l'oeuvre dans le monde reel, pour empecher au processus concret que j'ai decrit, de se derouler ?
Du reste ce processus se deroule sous nos yeux, en temoigne le succes grandissant en occident du bas de gamme et hard discount fabriqué dans les emergents, et en parallele l'appauvrissement grandissant des couches modestes et moyennes de la population occidentale. Non ?
"que les pays émergents soient capables de produire à meilleur coût n'est pas l'unique raison du chomage d'un certain nombres d'occidentaux."
Que faut-il considérer comme "la cause" du chomage de masse en occident ?
Pour moi pour répondre a cette question il faut d'abord avoir en tête un plan de relance crédible. Toute entrave a l'application de ce plan de relance peut ensuite être considérée comme "l'une des causes auto-suffisantes" du chomage de masse.
J'ai en tête le plan de relance de Sapir : protectionnisme (pour réduire cette concurrence sur le cout du travail vis a vis des consommateurs, afin de garantir aux entreprises de vendre leurs produits), controle des mouvements de capitaux, resocialisation partielle et rereglementation du systeme monetaire et financier (pour reduire la concurrence sur le cout du travail vis a vis des investisseurs, et plus generalement garantir la possibilite pour les entreprises de trouver des investisseurs pour leurs projets d'agrandissements et d'embauche).
Or a mes yeux, le protectionnisme est une piece maitresse du plan de relance de Sapir : il ne peut pas y avoir de relance reussie sans protectionnisme, selon moi.
Donc l'absence de protectionnisme est a mes yeux l'une des causes auto-suffisantes du chomage de masse. Jusqu'a ce que quelqu'un m'eclaire de sa lanterne pour me montrer comment on peut s'en passer, et aussi pourquoi est-ce qu'il serait preferable de s'en passer.
Pourquoi donc ne peut-il pas y avoir de relance sans protectionnisme ?
Je l'ai deja dit un peu avant, mais je le redis plus en detail.
Relance provoque forte augmentation production et consommation, puique chomeurs (4 millions aujourd'hui en France, sur 30 millions actifs) retrouvant du travail.
Or exportations ne dependent pas que de nous, mais aussi volonté du reste du monde de consommer plus et consommer français : aujourd'hui c'est pas la joie.
Donc relance implique forte augmentation production et consommation, accompagnée de beaucoup moins forte augmentation exportations.
Preservation et maintien equilibre commercial implique alors qu'importations augmentent moins vite qu'exportations et donc beaucoup moins vite que production et consommation.
Necessite trouver debouches pour forte augmentation de production, dans contexte de faible augmentation exportations, implique alors necessairement tres forte augmentation de consommation de produits locaux : plus forte encore que l'augmentation de production et consommation suscitée par la relance.
Conclusion : la part des importations dans notre consommation se reduit. Relance implique que part biens importés dans le panier moyen du consommateur moyen se reduit.
Il faut alors se demander de quelles sortes de produits sera composée la consommation supplementaire des chomeurs retrouvant du travail, et chercher a voir quelles sortes de produits qui sont aujourd'hui fabriqués dans reste du monde, nous nous proposons de produire nous meme pour reduire la part biens importes dans panier moyen du consommateur moyen.
En france il y a peu de bananiers, cacaotiers et autres plantations exotiques, peu de puits de petrole et pas de pyramide de Louxor et autres Taj Mahal a visiter : ce ne sont pas des biens naturels agricoles, ou issus des sous sols, ou des services touristiques, que nous pouvons nous proposer de produire nous meme a nouveau pour nos consommateurs. Ne restent plus donc qu'une partie des biens manufactures que nos consommateurs consommeront a l'issue de la relance.
Et la je vois mal comment on pourrait faire pour concurrencer les pays emergents sur ces sortes de produits la, si on continue a trop leur laisser tirer avantage du bas cout du travail chez eux.
Je ne vois pas comment on pourrait faire sans protectionnisme, ni non plus pourquoi il faudrait s'en passer.
Mais peut-etre avez vous une reponse a ces deux questions ?
Avec cette phrase vague, j'ai l'impression vous ne refutez pas mon raisonnement precedent.
Comme les travailleurs occidentaux s'apauvrissent, leur demande se tourne vers le pas cher en disant tant pis pour la qualité. Or face a une demande de ce type, les emergents peuvent produire quelque chose d'imbatable, sans avoir a faire de la qualité. Donc ils n'en font pas, puisque rien ne les y oblige, et que la qualité aurait pour eux un cout supplementaire.
"Pas de correlation evidente" : qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas comment precisement cette absence de "correlation evidente" que vous invoquez, est a l'oeuvre dans le monde reel, pour empecher au processus concret que j'ai decrit, de se derouler ?
Du reste ce processus se deroule sous nos yeux, en temoigne le succes grandissant en occident du bas de gamme et hard discount fabriqué dans les emergents, et en parallele l'appauvrissement grandissant des couches modestes et moyennes de la population occidentale. Non ?
"que les pays émergents soient capables de produire à meilleur coût n'est pas l'unique raison du chomage d'un certain nombres d'occidentaux."
Que faut-il considérer comme "la cause" du chomage de masse en occident ?
Pour moi pour répondre a cette question il faut d'abord avoir en tête un plan de relance crédible. Toute entrave a l'application de ce plan de relance peut ensuite être considérée comme "l'une des causes auto-suffisantes" du chomage de masse.
J'ai en tête le plan de relance de Sapir : protectionnisme (pour réduire cette concurrence sur le cout du travail vis a vis des consommateurs, afin de garantir aux entreprises de vendre leurs produits), controle des mouvements de capitaux, resocialisation partielle et rereglementation du systeme monetaire et financier (pour reduire la concurrence sur le cout du travail vis a vis des investisseurs, et plus generalement garantir la possibilite pour les entreprises de trouver des investisseurs pour leurs projets d'agrandissements et d'embauche).
Or a mes yeux, le protectionnisme est une piece maitresse du plan de relance de Sapir : il ne peut pas y avoir de relance reussie sans protectionnisme, selon moi.
Donc l'absence de protectionnisme est a mes yeux l'une des causes auto-suffisantes du chomage de masse. Jusqu'a ce que quelqu'un m'eclaire de sa lanterne pour me montrer comment on peut s'en passer, et aussi pourquoi est-ce qu'il serait preferable de s'en passer.
Pourquoi donc ne peut-il pas y avoir de relance sans protectionnisme ?
Je l'ai deja dit un peu avant, mais je le redis plus en detail.
Relance provoque forte augmentation production et consommation, puique chomeurs (4 millions aujourd'hui en France, sur 30 millions actifs) retrouvant du travail.
Or exportations ne dependent pas que de nous, mais aussi volonté du reste du monde de consommer plus et consommer français : aujourd'hui c'est pas la joie.
Donc relance implique forte augmentation production et consommation, accompagnée de beaucoup moins forte augmentation exportations.
Preservation et maintien equilibre commercial implique alors qu'importations augmentent moins vite qu'exportations et donc beaucoup moins vite que production et consommation.
Necessite trouver debouches pour forte augmentation de production, dans contexte de faible augmentation exportations, implique alors necessairement tres forte augmentation de consommation de produits locaux : plus forte encore que l'augmentation de production et consommation suscitée par la relance.
Conclusion : la part des importations dans notre consommation se reduit. Relance implique que part biens importés dans le panier moyen du consommateur moyen se reduit.
Il faut alors se demander de quelles sortes de produits sera composée la consommation supplementaire des chomeurs retrouvant du travail, et chercher a voir quelles sortes de produits qui sont aujourd'hui fabriqués dans reste du monde, nous nous proposons de produire nous meme pour reduire la part biens importes dans panier moyen du consommateur moyen.
En france il y a peu de bananiers, cacaotiers et autres plantations exotiques, peu de puits de petrole et pas de pyramide de Louxor et autres Taj Mahal a visiter : ce ne sont pas des biens naturels agricoles, ou issus des sous sols, ou des services touristiques, que nous pouvons nous proposer de produire nous meme a nouveau pour nos consommateurs. Ne restent plus donc qu'une partie des biens manufactures que nos consommateurs consommeront a l'issue de la relance.
Et la je vois mal comment on pourrait faire pour concurrencer les pays emergents sur ces sortes de produits la, si on continue a trop leur laisser tirer avantage du bas cout du travail chez eux.
Je ne vois pas comment on pourrait faire sans protectionnisme, ni non plus pourquoi il faudrait s'en passer.
Mais peut-etre avez vous une reponse a ces deux questions ?
Je ne cherche pas a refuter votre raisonnement. Je dis juste que tout ce que vous affirmez comme parole d'evangile est souvent contredit ou nuance par la realite. D'ou mon conseil de sortir un peu.
Quand vous dites "Or face a une demande de ce type, les emergents peuvent produire quelque chose d'imbatable, sans avoir a faire de la qualité. Donc ils n'en font pas, puisque rien ne les y oblige, et que la qualité aurait pour eux un cout supplementaire. " c'est faux. La concurrence les y oblige. Et les normes a l'import aussi (quand l'administratif a les moyens de bien faire son travail).
Le protectionnisme, c'est bien beau, mais si ca veut dire qu'on doit acheter des televisions produites en France, ca ne va pas resoudre grand chose:
- quelques personnes vont y gagner un travail et un revenu legerement plus eleve, ce qui va leur permettre de mieux repondre a certains besoins existentiels, mais certainement pas de "consommer" la tele qu'ils auront produite et qui sera veendue plus chere que les teles actuelles
- ceux qui pouvaient se permettre d'acheter des teles pas trop cher produites ailleurs le pourront moins, et leur pouvoir d'achat va baisser
- il est loin d'etre evident qu'on sera capable de ou qu'on voudra produire de la qualite, et encore moins evident qu'on sera capable de ou qu'on voudra faire mieux que ce qui existe actuellement. (d'ou "Il n y a pas de corrélation évidente entre "bas de gamme" et "pays émergent"")
Si on parle de protectionnisme social, c'est deja plus interessant, et meme si c'est impossible de se figurer toutes les consequences, on pourrait commencer par tenter:
- un salaire minimum plus eleve qui permette de repondre aux besoins existentiels
- une limite quant au retour sur investissement pour les actionnaires
Quant a la relance, il s'agit d'investissement dans des domaines appropries. Donc evidemment il faut eviter tous les secteurs a faible technologie. Impossible de rivaliser avec les pays a faible cout du travail. Je remets donc ma phrase d'un commentaire precedent : "L'incapacité des politiques à trouver des solutions (investissement dans les industries innovantes, ou le developpement des services aux particuliers, par exemple) en est une autre. "
Encore une fois, le probleme n'est pas la competition entre pauvres occidentaux et pauvres du tiers monde (chaque pays doit se positionner la ou il est competitif par rapport a ses ressources ou avantages nationaux), mais la competition a sens unique entre salaries et actionnaires.
Quand vous dites "Or face a une demande de ce type, les emergents peuvent produire quelque chose d'imbatable, sans avoir a faire de la qualité. Donc ils n'en font pas, puisque rien ne les y oblige, et que la qualité aurait pour eux un cout supplementaire. " c'est faux. La concurrence les y oblige. Et les normes a l'import aussi (quand l'administratif a les moyens de bien faire son travail).
Le protectionnisme, c'est bien beau, mais si ca veut dire qu'on doit acheter des televisions produites en France, ca ne va pas resoudre grand chose:
- quelques personnes vont y gagner un travail et un revenu legerement plus eleve, ce qui va leur permettre de mieux repondre a certains besoins existentiels, mais certainement pas de "consommer" la tele qu'ils auront produite et qui sera veendue plus chere que les teles actuelles
- ceux qui pouvaient se permettre d'acheter des teles pas trop cher produites ailleurs le pourront moins, et leur pouvoir d'achat va baisser
- il est loin d'etre evident qu'on sera capable de ou qu'on voudra produire de la qualite, et encore moins evident qu'on sera capable de ou qu'on voudra faire mieux que ce qui existe actuellement. (d'ou "Il n y a pas de corrélation évidente entre "bas de gamme" et "pays émergent"")
Si on parle de protectionnisme social, c'est deja plus interessant, et meme si c'est impossible de se figurer toutes les consequences, on pourrait commencer par tenter:
- un salaire minimum plus eleve qui permette de repondre aux besoins existentiels
- une limite quant au retour sur investissement pour les actionnaires
Quant a la relance, il s'agit d'investissement dans des domaines appropries. Donc evidemment il faut eviter tous les secteurs a faible technologie. Impossible de rivaliser avec les pays a faible cout du travail. Je remets donc ma phrase d'un commentaire precedent : "L'incapacité des politiques à trouver des solutions (investissement dans les industries innovantes, ou le developpement des services aux particuliers, par exemple) en est une autre. "
Encore une fois, le probleme n'est pas la competition entre pauvres occidentaux et pauvres du tiers monde (chaque pays doit se positionner la ou il est competitif par rapport a ses ressources ou avantages nationaux), mais la competition a sens unique entre salaries et actionnaires.
Allez quand même jeter un oeuil, un de ces 4, dans un hard discount comme Netto, le rayon vêtements d'une grande surface Auchan, une grosse enseigne comme Gemo ou la Halle aux Vetements, pour voir si la qualité est toujours au rendez-vous.
La concurrence qui permet la qualité, c'est dans votre livre d'économie néo-classique, quand elle est "pure et parfaite", mais pas dans le monde réel des ententes de monopole, surtout quand on essaie de faire du pas cher pour le vendre a des consommateurs fauchés. Comme vous dites, le monde reel n'est pas toujours pareil que dans les livres.
Votre idée comme quoi le protectionnisme ferait baisser le train de vie des gens est fausse. Parce qu'il ne pourrait augmenter directement que le prix des biens, manufactures principalement, produits dans les emergents : la part du revenu utilisee pour acheter des biens manufactures produits dans les emergents est en moyenne d'environ 5%. Parce que le bas cout du travail dans les emergents ne sert pas seulement a faire baisser les prix mais aussi a augmenter les marges (toujours pas de concurrence "pure et parfaite"). Parce qu'il est possible de ne pas taxer de la meme maniere le panier moyen du pauvre et celui du riche. Parce qu'il est possible d'accompagner les hausses de taxes sur les biens importés par des baisses de taxes ailleurs, par exemple TVA ou taxes sur les produits petroliers. Parce que la hausse des prix que cela provoquerait s'accompagnerait, pour les personnes appauvries aujourd'hui par la concurrence sur le cout du travail, d'une hausse de revenu considerable : chomeur retrouvant un emploi, salarié ou agriculteur ne subissant plus de pression a la baisse sur son salaire ou ses prix de vente. Parce qu'une augmentation des prix peut s'accompagner d'une indexation des salaires et autres revenus du travail sur les prix (vous savez surement que keynes voyait l'inflation avant tout comme "euthanasie des rentiers").
La relance que vous avez en tête, a base de "protectionnisme social" et autres investissements dans l'innovation et les services, souffre du defaut de toutes les relances sans protectionnisme (au sens classique de droits de douane et autres devaluations), comme j'ai essayé de vous le montrer. Vous comptez permettre aux 4 millions de chomeurs actuels de retrouver un emploi, si ce que vous entendez par "relance" est digne de ce nom. Ces gens vont produire alors qu'ils ne produisent pas actuellement, et ils vont consommer beaucoup alors qu'ils consomment peu aujourd'hui.
Posez vous juste ces questions : que vont consommer ces gens ? et a quel rythme augmenteront les exportations, pendant que la consommation et la production augmenteront massivement ? Les exportations augmenteront beaucoup moins vite. Et ces gens vont consommer une certaine proportion de biens manufactures comme on n'en produit plus aujourd'hui que dans les emergents, ainsi que des biens qu'on ne peut produire en France, biens naturels agricoles, biens naturels issus des sous sols, services touristiques.
Si vous n'agissez pas sur le comportement de ces consommateurs par du protectionnisme, pour reduire la proportion de biens importés dans leur panier moyen, alors vous vous retrouverez avec une hausse massive des importations, donc deficit commercial massif : c'est ça que dit la fameuse "loi de Thirlwall". Et vous vous retrouverez avec une part de votre production supplementaire massive qui ne trouve pas de debouches, comme le met en evidence le "multiplicateur keynesien en economie ouverte". Le monde reel a une histoire, comprenant notamment les plans de relance ratés Chirac de 1975 et Mauroy de 1982 ou c'est exactement cela qui s'est passé (La France en panne de Cotta).
que vont consommer les chomeurs retrouvant un emploi ? et a quel rythme augmenteront les exportations, pendant que la consommation et la production augmenteront massivement ? : ce sont des question que se posent les keynesiens, qui n'oublient pas la demande quand ils raisonnent.
Enfin, dans les dernières phrases de votre derniere reponse vous revelez votre mode de pensee.
Vous avez dans la tete un systeme de pensee qui vous fait dire que le protectionnisme c'est mal, independamment de tout raisonnement economique qui dirait quels sont ces effets economiques, sur le chomage ou les salaires en occident. Le protectionnisme n'est pas seulement pour vous une pure chose materielle qui a des effets materiels, c'est aussi un acte qui est en soi moral ou immoral aux yeux de votre systeme de pensee.
Avez-vous remarqué que, dans le cas d'un plan de relance, le protectionnisme ne ferait meme pas baisser nos importations, puisqu'il ne baisserait que la part de nos importations dans notre consommation, et que notre consommation augmenterait considerablement ?
Vous ignorez aussi ce qu'est la solidarité nationale, et pourquoi les membres d'un peuple peuvent avoir entre eux une solidarité nationale, sans que cela porte le moindre prejudice au reste du monde.
La solidarité nationale, c'est aussi quand les membres d'un peuple decident de s'engager de manière collective, solidaire, dans une relation au reste du monde, en se repartissant equitablement le cout ou le profit lié a cette relation, de meme que la charge de l'impot se repartit equitablement a eux, selon le revenu.
Le libre echange c'est l'absence de solidarité nationale, puisqu'il nuit considerablement aux travailleurs exposes a la concurrence des emergents, qui sont les membres les plus pauvres de la population, tandis qu'il profite aux autres, les plus riches, a travers bas prix des biens importes et meilleur rendement des capitaux places dans les emergents.
La solidarité nationale n'implique pas d'etre egoiste vis a vis du reste du monde : un peuple peut etre aussi genereux qu'il le veut, tout en se repartissant equitablement le cout pour lui de cette generosite.
Ainsi si nous mettions en France du protectionnisme, nous pourrions etre solidaires avec le reste du monde de mille manieres dont le cout se repartisse equitablement a nous. Echanges maintenus mais devenus reciproques et ne suscitant plus concurrence sur cout du travail. Aide financiere au developpement aussi importante qu'on veut. Rendre obligatoire que produits vendus chez nous soient fabriques en respectant criteres comme ceux garantis par labels "commerce equitable". Accueil etudiants etrangers et etudes facilitees pour eux. Autorisation pour pays pauvres et emergents d'utiliser procedes de fabrication proteges par propriété industrielle, pourvu qu'ils vendent pas cette production chez nous : par exemple produits pharmaceutiques ou autres productions utiles au developpement. Service civique pour apporter aide humaine. Toutes choses dont cout se repartirait equitablement a notre peuple, meme si parfois generaient des interets financiers, contrairement au libre echange.
La concurrence qui permet la qualité, c'est dans votre livre d'économie néo-classique, quand elle est "pure et parfaite", mais pas dans le monde réel des ententes de monopole, surtout quand on essaie de faire du pas cher pour le vendre a des consommateurs fauchés. Comme vous dites, le monde reel n'est pas toujours pareil que dans les livres.
Votre idée comme quoi le protectionnisme ferait baisser le train de vie des gens est fausse. Parce qu'il ne pourrait augmenter directement que le prix des biens, manufactures principalement, produits dans les emergents : la part du revenu utilisee pour acheter des biens manufactures produits dans les emergents est en moyenne d'environ 5%. Parce que le bas cout du travail dans les emergents ne sert pas seulement a faire baisser les prix mais aussi a augmenter les marges (toujours pas de concurrence "pure et parfaite"). Parce qu'il est possible de ne pas taxer de la meme maniere le panier moyen du pauvre et celui du riche. Parce qu'il est possible d'accompagner les hausses de taxes sur les biens importés par des baisses de taxes ailleurs, par exemple TVA ou taxes sur les produits petroliers. Parce que la hausse des prix que cela provoquerait s'accompagnerait, pour les personnes appauvries aujourd'hui par la concurrence sur le cout du travail, d'une hausse de revenu considerable : chomeur retrouvant un emploi, salarié ou agriculteur ne subissant plus de pression a la baisse sur son salaire ou ses prix de vente. Parce qu'une augmentation des prix peut s'accompagner d'une indexation des salaires et autres revenus du travail sur les prix (vous savez surement que keynes voyait l'inflation avant tout comme "euthanasie des rentiers").
La relance que vous avez en tête, a base de "protectionnisme social" et autres investissements dans l'innovation et les services, souffre du defaut de toutes les relances sans protectionnisme (au sens classique de droits de douane et autres devaluations), comme j'ai essayé de vous le montrer. Vous comptez permettre aux 4 millions de chomeurs actuels de retrouver un emploi, si ce que vous entendez par "relance" est digne de ce nom. Ces gens vont produire alors qu'ils ne produisent pas actuellement, et ils vont consommer beaucoup alors qu'ils consomment peu aujourd'hui.
Posez vous juste ces questions : que vont consommer ces gens ? et a quel rythme augmenteront les exportations, pendant que la consommation et la production augmenteront massivement ? Les exportations augmenteront beaucoup moins vite. Et ces gens vont consommer une certaine proportion de biens manufactures comme on n'en produit plus aujourd'hui que dans les emergents, ainsi que des biens qu'on ne peut produire en France, biens naturels agricoles, biens naturels issus des sous sols, services touristiques.
Si vous n'agissez pas sur le comportement de ces consommateurs par du protectionnisme, pour reduire la proportion de biens importés dans leur panier moyen, alors vous vous retrouverez avec une hausse massive des importations, donc deficit commercial massif : c'est ça que dit la fameuse "loi de Thirlwall". Et vous vous retrouverez avec une part de votre production supplementaire massive qui ne trouve pas de debouches, comme le met en evidence le "multiplicateur keynesien en economie ouverte". Le monde reel a une histoire, comprenant notamment les plans de relance ratés Chirac de 1975 et Mauroy de 1982 ou c'est exactement cela qui s'est passé (La France en panne de Cotta).
que vont consommer les chomeurs retrouvant un emploi ? et a quel rythme augmenteront les exportations, pendant que la consommation et la production augmenteront massivement ? : ce sont des question que se posent les keynesiens, qui n'oublient pas la demande quand ils raisonnent.
Enfin, dans les dernières phrases de votre derniere reponse vous revelez votre mode de pensee.
Vous avez dans la tete un systeme de pensee qui vous fait dire que le protectionnisme c'est mal, independamment de tout raisonnement economique qui dirait quels sont ces effets economiques, sur le chomage ou les salaires en occident. Le protectionnisme n'est pas seulement pour vous une pure chose materielle qui a des effets materiels, c'est aussi un acte qui est en soi moral ou immoral aux yeux de votre systeme de pensee.
Avez-vous remarqué que, dans le cas d'un plan de relance, le protectionnisme ne ferait meme pas baisser nos importations, puisqu'il ne baisserait que la part de nos importations dans notre consommation, et que notre consommation augmenterait considerablement ?
Vous ignorez aussi ce qu'est la solidarité nationale, et pourquoi les membres d'un peuple peuvent avoir entre eux une solidarité nationale, sans que cela porte le moindre prejudice au reste du monde.
La solidarité nationale, c'est aussi quand les membres d'un peuple decident de s'engager de manière collective, solidaire, dans une relation au reste du monde, en se repartissant equitablement le cout ou le profit lié a cette relation, de meme que la charge de l'impot se repartit equitablement a eux, selon le revenu.
Le libre echange c'est l'absence de solidarité nationale, puisqu'il nuit considerablement aux travailleurs exposes a la concurrence des emergents, qui sont les membres les plus pauvres de la population, tandis qu'il profite aux autres, les plus riches, a travers bas prix des biens importes et meilleur rendement des capitaux places dans les emergents.
La solidarité nationale n'implique pas d'etre egoiste vis a vis du reste du monde : un peuple peut etre aussi genereux qu'il le veut, tout en se repartissant equitablement le cout pour lui de cette generosite.
Ainsi si nous mettions en France du protectionnisme, nous pourrions etre solidaires avec le reste du monde de mille manieres dont le cout se repartisse equitablement a nous. Echanges maintenus mais devenus reciproques et ne suscitant plus concurrence sur cout du travail. Aide financiere au developpement aussi importante qu'on veut. Rendre obligatoire que produits vendus chez nous soient fabriques en respectant criteres comme ceux garantis par labels "commerce equitable". Accueil etudiants etrangers et etudes facilitees pour eux. Autorisation pour pays pauvres et emergents d'utiliser procedes de fabrication proteges par propriété industrielle, pourvu qu'ils vendent pas cette production chez nous : par exemple produits pharmaceutiques ou autres productions utiles au developpement. Service civique pour apporter aide humaine. Toutes choses dont cout se repartirait equitablement a notre peuple, meme si parfois generaient des interets financiers, contrairement au libre echange.
- il y a du monopole dans le textile ?
- la concurrence n'oblige pas les entreprises a travailler a augmenter la qualite de leurs produits ou services ?
- il vaut mieux etre solidaire d'un francais de base que d'un chinois de base ?
- il vaut mieux s'attaquer a l'ouvrier chinois et son salaire source de delocalisation chez nous plutot qu'a l'actionnaire francais source de faible revenu du salarie francais ?
Si vous repondez oui a l'une au moins de ces questions, on peut arreter la discussion ici.
- la concurrence n'oblige pas les entreprises a travailler a augmenter la qualite de leurs produits ou services ?
- il vaut mieux etre solidaire d'un francais de base que d'un chinois de base ?
- il vaut mieux s'attaquer a l'ouvrier chinois et son salaire source de delocalisation chez nous plutot qu'a l'actionnaire francais source de faible revenu du salarie francais ?
Si vous repondez oui a l'une au moins de ces questions, on peut arreter la discussion ici.
Il y a d'enormes rentes de monopoles dans le textile : les marges faites par les enseignes de grande distribution, et par les grandes marques. Le prix en sortie d'usine d'un pays émergent est très inférieur au prix de vente en occident. La qualité des produits laisse aussi a désirer, aux yeux des habitués d'un Netto, Kiabi ou autre Gemo.
La concurrence "pure et parfaite" obligerait surement les entrepises a faire beaucoup de choses. Mais la concurrence réelle n'est pas "pure et parfaite" : elle oblige les entreprises a faire des choses, surtout si les institutions l'aident, c'est pourquoi on peut croire au marché. Mais pas de manière "pure et parfaite", surtout aujourd'hui.
Ca c'était pour la partie "raisonnement économique" de votre discours. Mais pourquoi avancez vous des raisons d'ordre économiques en faveur du libre échange ? Si vous êtes favorable au libre échange au nom d'un système de pensée philosophique, qui vous permet de le trouver bon indépendamment de ses conséquences économiques, sur l'emploi et les inégalités en France ?
Pour la partie "raisonnement philosophique" de votre discours, justement, il y a près de 3000 ans de pensée philosophique sur la condition humaine, et sur sa complexité morale ; ces questions la sont ardues et n'opposent pas simplement des gentils a des méchants. Il y a beaucoup de gens de gauche qui sont pour du protectionnisme, parfois des gens très à gauche comme François Ruffin, Bernard Cassen et Jacques Nikonoff.
Personnellement je vois avant tout les choses en m'inspirant de Hobbes et Hegel, et je trouve même que ces gens très à gauche, et meme notre epoque en general, oublient trop ces deux auteurs.
Hobbes me dit d'abord que le monde n'était pas bon pour l'homme à l'origine, pas comme dans le jardin d'Eden. La condition humaine est à l'origine d'une cruauté sans nom, le mal était la au départ dans le monde réel et n'y a pas été introduit par de méchants hommes inspirés par un méchant serpent. Le monde n'était pas conforme a des principes abstraits de justice, il etait une chose aveugle ignorant totalement ces principes, et bien souvent donc, non conforme a eux.
L'homme aspirait au bien être physique, mais il avait faim et froid.
Il aspirait a la tranquilité, mais il avait peur des betes sauvages, de l'obscurité, des orages, et des mechancetés que pouvaient lui faire les autres hommes contre lesquels rien n'etait la pour le proteger.
Il aspirait a la liberté, mais rien n'etait la pour le proteger de l'oppression des autres hommes, qui pouvaient faire de lui leur esclave ou le traiter comme du betail.
Et, le plus important peut etre (qu'ignorent ces gens tres a gauche), il aspirait a etre en paix avec sa conscience, mais il arrivait qu'il soit placé dans des situations cruelles ou il ne pouvait choisir sa vie ou son bien etre qu'au detriment de ceux d'autrui, et ceux d'autrui seulement au detriment des siens propres.
Se retrouvant confronté a des choix de ce genre, l'homme a alors pris conscience de sa volonté de vivre et de préserver son bien être, et du fait que parfois cette volonté peut entrer en contradiction avec l'imperatif de ne jamais nuire au bonheur d'autrui : il savait qu'il n'avait le choix qu'entre vivre dans la culpabilté ou mourir, et que vivre innocent, en paix avec sa conscience, etait impossible (a son epoque originelle tout au moins).
On comprend deja, qu'il ne faut pas juger les choix des hommes par rapport uniquement a leur conformité a des principes abstraits de justice, sans tenir compte aussi de la cruauté du monde qui lui est une chose aveugle. Il faut juger les actes des hommes en regardant si, dans la situation réelle ou ils sont, et etant donné qu'ils ont bien le droit quand meme de vouloir vivre, ils font quelque chose de quand meme acceptable.
Hobbes et Hegel me disent ensuite comment l'homme a fait face a cette situation : il a fait corps avec les gens qui l'entourent (et non avec l'humanité toute entiere), il a constitué avec eux un corps social, une société, qui serait pour lui un monde dans le monde, le monde artificiel dans lequel il vivrait comme dans une bulle qui le protegerait du monde naturel, une maison, un abri, un chez soi, un foyer, un monde regi par les lois qu'il veut plutot que par les lois cruelles du monde naturel.
Les lois qui regiraient ce monde dans le monde, ce serait lui qui les aurait choisies, et elles seraient entierement conformes a sa volonté, ou a des principes abstraits de justice, et les barbares lois naturelles ne s'appliqueraient plus dans ce monde la. Bien être physique, tranquilité, liberté, et paix avec sa conscience seraient possibles dans ce monde la.
Et Hegel me dit alors finalement que la marche du progres pour l'homme, est de partir de sa condition initiale très cruelle, puis de faire corps avec d'autres dans une société très imparfaite, puis de perfectionner de plus en plus cette société, jusqu'à ce qu'elle soit entierement regie par les lois issues de sa volonté, ou de sa conception de principes abstraits de justice, et qu'elle ne soit plus du tout regie par les lois initiales cruelles du monde naturel.
Mais cette marche du progres n'est pas arrivee a son terme, et voila qui devrait peut etre justifier la solidarité nationale (elle pourrait d'ailleurs avoir d'autres justifications en plus...).
Puisque la marche du progres n'est pas encore arrivee a son terme, la société dans laquelle nous vivons est un hybride entre monde naturel et monde idéal regi uniquement par la volonté humaine, et l'homme dans ce monde est lui même un hybride entre la bete sauvage qu'il etait totalement a l'origine, et qui veut preserver sa vie et son bien être, et l'homme ideal qui vit en paix avec sa conscience.
C'est d'ailleurs ce que nous voyons aujourd'hui, ou bien des hommes, meme en France, peuvent avoir faim ou froid, avoir peur, être opprimés, et ou nous sommes tous confrontés a un moment ou a un autre de notre vie, au choix cruel entre notre bien etre et celui d'autrui sans alternative possible.
Nous passons a coté de clochards et les laissons la ou ils sont. Nous conservons sur notre compte en banque de l'argent plutot que de le donner entierement a des causes humanitaires. Nous consacrons une part de notre temps pour notre bonheur plutot que tout notre temps seulement pour le bonheur des autres. Nous n'avons pas aux portes de la France, un bureau qui donne la nationalité française a quiconque la demande. Et l'impot payé par les français, n'est pas entierement consacre a une aide au developpement, une partie aussi est consacree au bien etre des français (et meme la tres majeure partie : aide au developpement 10 milliards sur un budget de l'Etat de 400 milliards).
Dans votre fureur vous n'avez pas pris note que la solidarité nationale n'empeche en rien les français d'etre aussi solidaires qu'il le veulent avec le reste du monde. Ils pourraient meme donner au reste du monde 90% de la richesse qu'ils produisent, tout en se repartissant equitablement a eux le cout de ce present. La solidarité nationale c'est juste de s'engager de maniere solidaire dans une relation au reste du monde, mais cela n'empeche pas a cette relation d'etre aussi altruiste qu'on veut.
Mais par contre il est vrai que la solidarité nationale est un lien qui n'est pas un lien entre tous les hommes, mais juste un lien entre les gens d'un même peuple. Ce sont seulement les gens de ce peuple qui s'engagent solidairement dans une relation au reste du monde, et non les gens du monde entier. Les gens d'un meme peuple peuvent etre solidaires autant qu'ils le veulent avec le reste du monde, mais cette solidarité avec le reste du monde n'est pas la même chose que la solidarité nationale.
Et j'imagine que ça ça vous derange beaucoup, parce que ce n'est pas conforme aux principes abstraits de justice que vous avez dans la tete.
La concurrence "pure et parfaite" obligerait surement les entrepises a faire beaucoup de choses. Mais la concurrence réelle n'est pas "pure et parfaite" : elle oblige les entreprises a faire des choses, surtout si les institutions l'aident, c'est pourquoi on peut croire au marché. Mais pas de manière "pure et parfaite", surtout aujourd'hui.
Ca c'était pour la partie "raisonnement économique" de votre discours. Mais pourquoi avancez vous des raisons d'ordre économiques en faveur du libre échange ? Si vous êtes favorable au libre échange au nom d'un système de pensée philosophique, qui vous permet de le trouver bon indépendamment de ses conséquences économiques, sur l'emploi et les inégalités en France ?
Pour la partie "raisonnement philosophique" de votre discours, justement, il y a près de 3000 ans de pensée philosophique sur la condition humaine, et sur sa complexité morale ; ces questions la sont ardues et n'opposent pas simplement des gentils a des méchants. Il y a beaucoup de gens de gauche qui sont pour du protectionnisme, parfois des gens très à gauche comme François Ruffin, Bernard Cassen et Jacques Nikonoff.
Personnellement je vois avant tout les choses en m'inspirant de Hobbes et Hegel, et je trouve même que ces gens très à gauche, et meme notre epoque en general, oublient trop ces deux auteurs.
Hobbes me dit d'abord que le monde n'était pas bon pour l'homme à l'origine, pas comme dans le jardin d'Eden. La condition humaine est à l'origine d'une cruauté sans nom, le mal était la au départ dans le monde réel et n'y a pas été introduit par de méchants hommes inspirés par un méchant serpent. Le monde n'était pas conforme a des principes abstraits de justice, il etait une chose aveugle ignorant totalement ces principes, et bien souvent donc, non conforme a eux.
L'homme aspirait au bien être physique, mais il avait faim et froid.
Il aspirait a la tranquilité, mais il avait peur des betes sauvages, de l'obscurité, des orages, et des mechancetés que pouvaient lui faire les autres hommes contre lesquels rien n'etait la pour le proteger.
Il aspirait a la liberté, mais rien n'etait la pour le proteger de l'oppression des autres hommes, qui pouvaient faire de lui leur esclave ou le traiter comme du betail.
Et, le plus important peut etre (qu'ignorent ces gens tres a gauche), il aspirait a etre en paix avec sa conscience, mais il arrivait qu'il soit placé dans des situations cruelles ou il ne pouvait choisir sa vie ou son bien etre qu'au detriment de ceux d'autrui, et ceux d'autrui seulement au detriment des siens propres.
Se retrouvant confronté a des choix de ce genre, l'homme a alors pris conscience de sa volonté de vivre et de préserver son bien être, et du fait que parfois cette volonté peut entrer en contradiction avec l'imperatif de ne jamais nuire au bonheur d'autrui : il savait qu'il n'avait le choix qu'entre vivre dans la culpabilté ou mourir, et que vivre innocent, en paix avec sa conscience, etait impossible (a son epoque originelle tout au moins).
On comprend deja, qu'il ne faut pas juger les choix des hommes par rapport uniquement a leur conformité a des principes abstraits de justice, sans tenir compte aussi de la cruauté du monde qui lui est une chose aveugle. Il faut juger les actes des hommes en regardant si, dans la situation réelle ou ils sont, et etant donné qu'ils ont bien le droit quand meme de vouloir vivre, ils font quelque chose de quand meme acceptable.
Hobbes et Hegel me disent ensuite comment l'homme a fait face a cette situation : il a fait corps avec les gens qui l'entourent (et non avec l'humanité toute entiere), il a constitué avec eux un corps social, une société, qui serait pour lui un monde dans le monde, le monde artificiel dans lequel il vivrait comme dans une bulle qui le protegerait du monde naturel, une maison, un abri, un chez soi, un foyer, un monde regi par les lois qu'il veut plutot que par les lois cruelles du monde naturel.
Les lois qui regiraient ce monde dans le monde, ce serait lui qui les aurait choisies, et elles seraient entierement conformes a sa volonté, ou a des principes abstraits de justice, et les barbares lois naturelles ne s'appliqueraient plus dans ce monde la. Bien être physique, tranquilité, liberté, et paix avec sa conscience seraient possibles dans ce monde la.
Et Hegel me dit alors finalement que la marche du progres pour l'homme, est de partir de sa condition initiale très cruelle, puis de faire corps avec d'autres dans une société très imparfaite, puis de perfectionner de plus en plus cette société, jusqu'à ce qu'elle soit entierement regie par les lois issues de sa volonté, ou de sa conception de principes abstraits de justice, et qu'elle ne soit plus du tout regie par les lois initiales cruelles du monde naturel.
Mais cette marche du progres n'est pas arrivee a son terme, et voila qui devrait peut etre justifier la solidarité nationale (elle pourrait d'ailleurs avoir d'autres justifications en plus...).
Puisque la marche du progres n'est pas encore arrivee a son terme, la société dans laquelle nous vivons est un hybride entre monde naturel et monde idéal regi uniquement par la volonté humaine, et l'homme dans ce monde est lui même un hybride entre la bete sauvage qu'il etait totalement a l'origine, et qui veut preserver sa vie et son bien être, et l'homme ideal qui vit en paix avec sa conscience.
C'est d'ailleurs ce que nous voyons aujourd'hui, ou bien des hommes, meme en France, peuvent avoir faim ou froid, avoir peur, être opprimés, et ou nous sommes tous confrontés a un moment ou a un autre de notre vie, au choix cruel entre notre bien etre et celui d'autrui sans alternative possible.
Nous passons a coté de clochards et les laissons la ou ils sont. Nous conservons sur notre compte en banque de l'argent plutot que de le donner entierement a des causes humanitaires. Nous consacrons une part de notre temps pour notre bonheur plutot que tout notre temps seulement pour le bonheur des autres. Nous n'avons pas aux portes de la France, un bureau qui donne la nationalité française a quiconque la demande. Et l'impot payé par les français, n'est pas entierement consacre a une aide au developpement, une partie aussi est consacree au bien etre des français (et meme la tres majeure partie : aide au developpement 10 milliards sur un budget de l'Etat de 400 milliards).
Dans votre fureur vous n'avez pas pris note que la solidarité nationale n'empeche en rien les français d'etre aussi solidaires qu'il le veulent avec le reste du monde. Ils pourraient meme donner au reste du monde 90% de la richesse qu'ils produisent, tout en se repartissant equitablement a eux le cout de ce present. La solidarité nationale c'est juste de s'engager de maniere solidaire dans une relation au reste du monde, mais cela n'empeche pas a cette relation d'etre aussi altruiste qu'on veut.
Mais par contre il est vrai que la solidarité nationale est un lien qui n'est pas un lien entre tous les hommes, mais juste un lien entre les gens d'un même peuple. Ce sont seulement les gens de ce peuple qui s'engagent solidairement dans une relation au reste du monde, et non les gens du monde entier. Les gens d'un meme peuple peuvent etre solidaires autant qu'ils le veulent avec le reste du monde, mais cette solidarité avec le reste du monde n'est pas la même chose que la solidarité nationale.
Et j'imagine que ça ça vous derange beaucoup, parce que ce n'est pas conforme aux principes abstraits de justice que vous avez dans la tete.
et sinon, entre la poule et l'oeuf, une opinion ?
J'ai une opinion sur tout, même sur la poule et l'oeuf, mais je vous l'épargne.
Et j'espère naïvement que vous sentez maintenant combien nous avons manqué dans les dernières années à un devoir de solidarité nationale, et combien le fait de vouloir supprimer de notre esprit l'attachement à la nation est la chose la plus horrible du monde car voila comment on rend finalement les gens incapables de concevoir la solidarité nationale et comment on en fait les jouets bien dociles du grand capital transnational.
Et j'espère naïvement que vous sentez maintenant combien nous avons manqué dans les dernières années à un devoir de solidarité nationale, et combien le fait de vouloir supprimer de notre esprit l'attachement à la nation est la chose la plus horrible du monde car voila comment on rend finalement les gens incapables de concevoir la solidarité nationale et comment on en fait les jouets bien dociles du grand capital transnational.
il vaut mieux s'attaquer a l'ouvrier chinois et son salaire source de delocalisation chez nous plutot qu'a l'actionnaire francais source de faible revenu du salarie francais ?
Vous envisagez le libre échange comme une "aide" des français a l'ouvrier chinois ? Fort bien !
Il serait normal alors que le cout de cette "aide" se repartisse équitablement aux français, non ? Que chaque français paie pour cette "aide" dans la mesure de ses moyens. Ce serait quand même pas très moral si seuls les plus pauvres en France payaient des sommes considérables pour cette "aide", tandis que les plus riches ne payent rien, voire en profitent, non ?
Si votre sens moral, votre sens de l'honnêteté et de la loyauté vous fait acquiescer intérieurement à cela, c'est que vous n'êtes pas complètement irrécupérable, parce qu'il reste alors en vous une vague impression du principe de solidarité nationale. C'est ce principe en effet qui nous commande de nous engager de manière solidaire dans une relation au reste du monde, en nous répartissant équitablement le cout lié a cette relation.
Alors observons comment le cout de cette "aide" au reste du monde, que serait le libre échange, se repartit aux français, vous voulez bien ?
Comme le dit par exemple l'économiste Pierre Noel Giraud (par exemple ici, parties 1 et 2) :
- le libre échange profite aux consommateurs non exposés en tant que travailleurs a la concurrence avec les émergents, a travers le bas cout des produits fabriqués dans les pays émergents, permis par le bas cout du travail la bas
- le libre échange profite encore plus aux détenteurs du capital (possesseurs d'entreprises ou de capitaux financiers), a travers le meilleur rendement des entreprises des pays émergents, toujours grace au bas cout du travail la bas
- par contre, le libre échange nuit aux travailleurs exposés a la concurrence avec les emergents, souvent les moins qualifiés, parce qu'il les met au chomage (pas de relance, donc pas de retour au plein emploi, sans protectionnisme, comme je vous l'ai montré), et parce qu'il exerce des pressions a la baisse sur leurs revenus (baisse de la protection de travailleurs par l'Etat, par peur de rendre le travail trop couteux ; affaiblissement des salariés face aux employeurs dans un contexte de chomage de masse, car le salarié est concurrencé par beaucoup d'autres demandeurs d'emploi au moment de l'embauche, puis sait qu'il est facilement remplacable, surtout quand les contrats ont eté précarisés pour ne pas trop proteger le travail ; et enfin intériorisation par les salariés eux memes de l'idée qu'ils ne doivent pas trop revendiquer, pour ne pas etre trop couteux).
Et quel est le cout de cette "aide" pour ceux a qui elle coute quelque chose en France ?
- pour quelqu'un qui est au chomage a cause du libre échange, le cout cette "aide" est pour lui la differerence entre le revenu d'un travail correctement payé et une allocation chomage. Ca fait combien d'euros par mois ? Quelle part du revenu par mois ? 50% du revenu chaque mois ? plus ? En donnez vous autant chaque mois que lui, par générosité pour le reste du monde ?
- pour quelqu'un qui a un travail mais qui subit une pression a la baisse sur son revenu, le cout de cette "aide" est pour lui la difference entre le revenu d'un travail correctement payé et le revenu d'un travail mal payé et précarisé. Combien d'euros par mois a nouveau ? Quelle part du revenu ? 25% du revenu chaque mois ? plus ? moins ? En donnez vous autant ?
Donc, le libre échange, envisagé comme une "aide" de la France au reste du monde, est une "aide" qui ne coute rien et même profite aux plus riches en France, tout en nuisant considérablement aux plus pauvres en France.
C'est donc une manière "d'aider" le reste du monde profondément immorale, parce qu'elle viole totalement le principe de solidarité nationale.
Et c'est pourquoi, comme je vous le disais, il nous faut aider le reste du monde autant que nous le voulons, mais de manière compatible avec le principe de solidarité nationale. C'est a dire, en nous repartissant le cout de cette aide de manière equitablement répartie à nous. Comme je vous le disais plus haut :
- Echanges maintenus mais devenus reciproques et ne suscitant plus concurrence sur cout du travail (le protectionnisme ce n'est pas l'autarcie).
- Aide financiere au developpement aussi importante qu'on veut. Si vous voulez que nous donnions 30% chacun de notre revenu au reste du monde, c'est tout a fait possible. Meme 90% si vous voulez. Mais le voulez vous ?
- Rendre obligatoire que produits vendus chez nous soient fabriques en respectant criteres comme ceux garantis par labels "commerce equitable".
- Accueil etudiants etrangers et etudes facilitees pour eux.
- Autorisation pour pays pauvres et emergents d'utiliser procedes de fabrication proteges par propriété industrielle, pourvu qu'ils vendent pas cette production chez nous : par exemple produits pharmaceutiques ou autres productions utiles au developpement.
- Service civique pour apporter aide humaine.
Toutes choses dont cout se repartirait equitablement a notre peuple, meme si parfois elles generaient des interets financiers, contrairement au libre echange.
Il serait normal alors que le cout de cette "aide" se repartisse équitablement aux français, non ? Que chaque français paie pour cette "aide" dans la mesure de ses moyens. Ce serait quand même pas très moral si seuls les plus pauvres en France payaient des sommes considérables pour cette "aide", tandis que les plus riches ne payent rien, voire en profitent, non ?
Si votre sens moral, votre sens de l'honnêteté et de la loyauté vous fait acquiescer intérieurement à cela, c'est que vous n'êtes pas complètement irrécupérable, parce qu'il reste alors en vous une vague impression du principe de solidarité nationale. C'est ce principe en effet qui nous commande de nous engager de manière solidaire dans une relation au reste du monde, en nous répartissant équitablement le cout lié a cette relation.
Alors observons comment le cout de cette "aide" au reste du monde, que serait le libre échange, se repartit aux français, vous voulez bien ?
Comme le dit par exemple l'économiste Pierre Noel Giraud (par exemple ici, parties 1 et 2) :
- le libre échange profite aux consommateurs non exposés en tant que travailleurs a la concurrence avec les émergents, a travers le bas cout des produits fabriqués dans les pays émergents, permis par le bas cout du travail la bas
- le libre échange profite encore plus aux détenteurs du capital (possesseurs d'entreprises ou de capitaux financiers), a travers le meilleur rendement des entreprises des pays émergents, toujours grace au bas cout du travail la bas
- par contre, le libre échange nuit aux travailleurs exposés a la concurrence avec les emergents, souvent les moins qualifiés, parce qu'il les met au chomage (pas de relance, donc pas de retour au plein emploi, sans protectionnisme, comme je vous l'ai montré), et parce qu'il exerce des pressions a la baisse sur leurs revenus (baisse de la protection de travailleurs par l'Etat, par peur de rendre le travail trop couteux ; affaiblissement des salariés face aux employeurs dans un contexte de chomage de masse, car le salarié est concurrencé par beaucoup d'autres demandeurs d'emploi au moment de l'embauche, puis sait qu'il est facilement remplacable, surtout quand les contrats ont eté précarisés pour ne pas trop proteger le travail ; et enfin intériorisation par les salariés eux memes de l'idée qu'ils ne doivent pas trop revendiquer, pour ne pas etre trop couteux).
Et quel est le cout de cette "aide" pour ceux a qui elle coute quelque chose en France ?
- pour quelqu'un qui est au chomage a cause du libre échange, le cout cette "aide" est pour lui la differerence entre le revenu d'un travail correctement payé et une allocation chomage. Ca fait combien d'euros par mois ? Quelle part du revenu par mois ? 50% du revenu chaque mois ? plus ? En donnez vous autant chaque mois que lui, par générosité pour le reste du monde ?
- pour quelqu'un qui a un travail mais qui subit une pression a la baisse sur son revenu, le cout de cette "aide" est pour lui la difference entre le revenu d'un travail correctement payé et le revenu d'un travail mal payé et précarisé. Combien d'euros par mois a nouveau ? Quelle part du revenu ? 25% du revenu chaque mois ? plus ? moins ? En donnez vous autant ?
Donc, le libre échange, envisagé comme une "aide" de la France au reste du monde, est une "aide" qui ne coute rien et même profite aux plus riches en France, tout en nuisant considérablement aux plus pauvres en France.
C'est donc une manière "d'aider" le reste du monde profondément immorale, parce qu'elle viole totalement le principe de solidarité nationale.
Et c'est pourquoi, comme je vous le disais, il nous faut aider le reste du monde autant que nous le voulons, mais de manière compatible avec le principe de solidarité nationale. C'est a dire, en nous repartissant le cout de cette aide de manière equitablement répartie à nous. Comme je vous le disais plus haut :
- Echanges maintenus mais devenus reciproques et ne suscitant plus concurrence sur cout du travail (le protectionnisme ce n'est pas l'autarcie).
- Aide financiere au developpement aussi importante qu'on veut. Si vous voulez que nous donnions 30% chacun de notre revenu au reste du monde, c'est tout a fait possible. Meme 90% si vous voulez. Mais le voulez vous ?
- Rendre obligatoire que produits vendus chez nous soient fabriques en respectant criteres comme ceux garantis par labels "commerce equitable".
- Accueil etudiants etrangers et etudes facilitees pour eux.
- Autorisation pour pays pauvres et emergents d'utiliser procedes de fabrication proteges par propriété industrielle, pourvu qu'ils vendent pas cette production chez nous : par exemple produits pharmaceutiques ou autres productions utiles au developpement.
- Service civique pour apporter aide humaine.
Toutes choses dont cout se repartirait equitablement a notre peuple, meme si parfois elles generaient des interets financiers, contrairement au libre echange.
Vous ne répondez pas à la question.
J'ai repondu a votre question.
Vous demandiez : "il vaut mieux s'attaquer a l'ouvrier chinois et son salaire source de delocalisation chez nous plutot qu'a l'actionnaire francais source de faible revenu du salarie francais ?"
Et pour vous repondre, je vous ai montré que la signification politique du protectionnisme n'est pas d'attaquer l'ouvrier chinois, et que le libre echange sert les interets de l'actionnaire français.
La signification du protectionnisme c'est un retour a la solidarité nationale, qui comme je vous l'ai montré, est totalement independante du niveau d'altruisme des français vis a vis du reste du monde, chinois, ou autres d'ailleurs, par exemple africains ou sud-américains. On peut etre aussi genereux qu'on le veut avec le reste du monde, tout en le faisant de maniere solidaire, en nous repartissant equitablement le cout de cette generosité.
Le libre echange (conjoint a la liberte de circulation des capitaux et a la privatisation et dereglementation du systeme bancaire) profite aux detenteurs de capitaux, a travers le meilleur rendement des placements dans les pays emergents, grace au bas cout du travail la bas.
Vous demandiez : "il vaut mieux s'attaquer a l'ouvrier chinois et son salaire source de delocalisation chez nous plutot qu'a l'actionnaire francais source de faible revenu du salarie francais ?"
Et pour vous repondre, je vous ai montré que la signification politique du protectionnisme n'est pas d'attaquer l'ouvrier chinois, et que le libre echange sert les interets de l'actionnaire français.
La signification du protectionnisme c'est un retour a la solidarité nationale, qui comme je vous l'ai montré, est totalement independante du niveau d'altruisme des français vis a vis du reste du monde, chinois, ou autres d'ailleurs, par exemple africains ou sud-américains. On peut etre aussi genereux qu'on le veut avec le reste du monde, tout en le faisant de maniere solidaire, en nous repartissant equitablement le cout de cette generosité.
Le libre echange (conjoint a la liberte de circulation des capitaux et a la privatisation et dereglementation du systeme bancaire) profite aux detenteurs de capitaux, a travers le meilleur rendement des placements dans les pays emergents, grace au bas cout du travail la bas.
Et qu'en est-il du probleme de repartition des profits entre salaries et actionnaires ?
Apres toutes les questions difficiles dont nous avons parlé, voila une question beaucoup plus facile. Je respire !
La question de la repartition de la richesse en France est au coeur des preoccupations des tenants du protectionnisme, qu'ils soient de gauche ou meme gaullistes.
A quoi assiste-t-on depuis le choc petrolier de 1973 ? A une repartition de la richesse de plus en plus en faveur des detenteurs du capital, et de moins en moins en faveur du travail, et, ne l'oublions pas, de l'investissement. Dans une situation de chomage de masse comme aujourd'hui, l'investissement c'est de la richesse dont les gens qui ont un travail ou qui detiennent du capital acceptent de se priver, pour qu'elle prenne la forme d'un agrandissement de l'appareil productif (batiments, machines, accessoires de bureau...), pour menager dans cet appareil productif une place pour les chomeurs.
Et pourquoi cette modification de repartition richesse, aux yeux des tenants du protectionnisme ? Parce que les structures institutionnelles qui encadrent la société ont été modelées a partir de 1973, d'une maniere qui a totalement desequilibré les rapports de force, totalement en faveur des detenteurs du capital et en defaveur des travailleurs et des citoyens que le probleme du chomage precoccupe. Et le choix du libre échange fait partie des caracteristiques de nos structures institutionnelles d'aujourd'hui, totalement en faveur des detenteurs du capital, qui sont plus generalement :
- liberté de circulation des capitaux : les detenteurs français de capitaux (issus d'epargne mais aussi de creation de monnaie en France) peuvent decider de toujours preferer placer leur argent ailleurs qu'en France, s'ils trouvent que les entreprises de France ne sont pas assez rentables ; ils peuvent aussi les placer dans paradis fiscaux. Donc pour trouver des financements pour leurs investissements (et donc lutter contre chomage), les entreprises françaises sont obligees d'offrir fort rendement aux capitaux auxquels elles font appel. Donc de reduire la part des salaires. Et si elles n'arrivent pas a lutter pour reduire salaires, alors elles ne trouvent pas d'investisseurs et ce sont donc les chomeurs qui trinquent. Et puis la possibilité de fuite dans les paradis fiscaux coute bien sur a l'Etat et a ses usagers.
- privatisation et dereglementation du systeme bancaire : la privatisation augmente les revenus du capital et, conjointe a la dereglementation, elle permet a nouveau aux banques d'utiliser leur pouvoir de creation monetaire et de recolte d'epargne comme elles veulent, sans se soucier d'investissement utile en France, en preferant speculation sans risque pour elles (qu'on pourrait considerer comme du vol), investir dans des bulles, toujours investir ailleurs qu'en France. A nouveau les capitaux gagnent en rendement, mais la charge d'interets que paye le corps social aux detenteurs capital augmente, les entreprises françaises sont obligees proposer bons rendements donc reduire part salaires, et les investissements productifs souffrent : ce qui n'est pas bon pour les chomeurs.
- libre echange : le cout du travail en France devient un handicap pour les entreprises françaises, si elles veulent reussir a vendre leurs produits. Reduction part des salaires devient une condition de survie, et si elles n'y arrivent pas elles meurent et ce sont donc les chomeurs qui trinquent. Mais cela profite aux consommateurs non exposes a concurrence des emergents, qui profitent de plus bas cout des produits, et aux detenteurs capital qui peuvent augmenter leurs marges en delocalisant ou faisant pression sur salaires en France.
- privatisation et dereglementation activités comme energie, transports, immobilier, grande distribution : privatisation augmente revenus capital, puis conjointe a dereglementation, accroit encore ces revenus grace a rentes de monopoles. Ici l'argent des gens qui ne detiennent pas des capitaux est prelevé sur le revenu qu'ils ont reçu de leur travail ou comme allocation chomage, quand ils achetent des produits ou paient des loyers.
- dereglementation marché du travail : salariés affaiblis, donc leur part baisse dans revenu entreprises, et en plus ils sont precarisés.
- impot de moins en moins redistributif : les riches paient moins d'impots, les autres en paient plus ou alors c'est l'Etat et l'usager qui trinque.
Bref, le libre echange fait partie d'un tout.
Mais il contribue a affaiblir les salaries, comme je vous le disais :
- baisse de la protection de travailleurs par l'Etat, par peur de rendre le travail trop couteux ;
- affaiblissement des salariés face aux employeurs dans un contexte de chomage de masse, car le salarié est concurrencé par beaucoup d'autres demandeurs d'emploi au moment de l'embauche, puis sait qu'il est facilement remplacable, surtout quand les contrats ont eté précarisés pour ne pas trop proteger le travail ;
- et enfin intériorisation par les salariés eux memes de l'idée qu'ils ne doivent pas trop revendiquer, pour ne pas etre trop couteux
Et puis, comme je l'avais dit, il entrave a lui seul la reussite d'un plan de relance pour permettre aux 4 millions de chomeurs de retrouver travail. Le libre echange n'est donc pas le seul probleme mais il est a lui seul un probleme qui bloquerait tout le reste si on ne le resout pas.
La question de la repartition de la richesse en France est au coeur des preoccupations des tenants du protectionnisme, qu'ils soient de gauche ou meme gaullistes.
A quoi assiste-t-on depuis le choc petrolier de 1973 ? A une repartition de la richesse de plus en plus en faveur des detenteurs du capital, et de moins en moins en faveur du travail, et, ne l'oublions pas, de l'investissement. Dans une situation de chomage de masse comme aujourd'hui, l'investissement c'est de la richesse dont les gens qui ont un travail ou qui detiennent du capital acceptent de se priver, pour qu'elle prenne la forme d'un agrandissement de l'appareil productif (batiments, machines, accessoires de bureau...), pour menager dans cet appareil productif une place pour les chomeurs.
Et pourquoi cette modification de repartition richesse, aux yeux des tenants du protectionnisme ? Parce que les structures institutionnelles qui encadrent la société ont été modelées a partir de 1973, d'une maniere qui a totalement desequilibré les rapports de force, totalement en faveur des detenteurs du capital et en defaveur des travailleurs et des citoyens que le probleme du chomage precoccupe. Et le choix du libre échange fait partie des caracteristiques de nos structures institutionnelles d'aujourd'hui, totalement en faveur des detenteurs du capital, qui sont plus generalement :
- liberté de circulation des capitaux : les detenteurs français de capitaux (issus d'epargne mais aussi de creation de monnaie en France) peuvent decider de toujours preferer placer leur argent ailleurs qu'en France, s'ils trouvent que les entreprises de France ne sont pas assez rentables ; ils peuvent aussi les placer dans paradis fiscaux. Donc pour trouver des financements pour leurs investissements (et donc lutter contre chomage), les entreprises françaises sont obligees d'offrir fort rendement aux capitaux auxquels elles font appel. Donc de reduire la part des salaires. Et si elles n'arrivent pas a lutter pour reduire salaires, alors elles ne trouvent pas d'investisseurs et ce sont donc les chomeurs qui trinquent. Et puis la possibilité de fuite dans les paradis fiscaux coute bien sur a l'Etat et a ses usagers.
- privatisation et dereglementation du systeme bancaire : la privatisation augmente les revenus du capital et, conjointe a la dereglementation, elle permet a nouveau aux banques d'utiliser leur pouvoir de creation monetaire et de recolte d'epargne comme elles veulent, sans se soucier d'investissement utile en France, en preferant speculation sans risque pour elles (qu'on pourrait considerer comme du vol), investir dans des bulles, toujours investir ailleurs qu'en France. A nouveau les capitaux gagnent en rendement, mais la charge d'interets que paye le corps social aux detenteurs capital augmente, les entreprises françaises sont obligees proposer bons rendements donc reduire part salaires, et les investissements productifs souffrent : ce qui n'est pas bon pour les chomeurs.
- libre echange : le cout du travail en France devient un handicap pour les entreprises françaises, si elles veulent reussir a vendre leurs produits. Reduction part des salaires devient une condition de survie, et si elles n'y arrivent pas elles meurent et ce sont donc les chomeurs qui trinquent. Mais cela profite aux consommateurs non exposes a concurrence des emergents, qui profitent de plus bas cout des produits, et aux detenteurs capital qui peuvent augmenter leurs marges en delocalisant ou faisant pression sur salaires en France.
- privatisation et dereglementation activités comme energie, transports, immobilier, grande distribution : privatisation augmente revenus capital, puis conjointe a dereglementation, accroit encore ces revenus grace a rentes de monopoles. Ici l'argent des gens qui ne detiennent pas des capitaux est prelevé sur le revenu qu'ils ont reçu de leur travail ou comme allocation chomage, quand ils achetent des produits ou paient des loyers.
- dereglementation marché du travail : salariés affaiblis, donc leur part baisse dans revenu entreprises, et en plus ils sont precarisés.
- impot de moins en moins redistributif : les riches paient moins d'impots, les autres en paient plus ou alors c'est l'Etat et l'usager qui trinque.
Bref, le libre echange fait partie d'un tout.
Mais il contribue a affaiblir les salaries, comme je vous le disais :
- baisse de la protection de travailleurs par l'Etat, par peur de rendre le travail trop couteux ;
- affaiblissement des salariés face aux employeurs dans un contexte de chomage de masse, car le salarié est concurrencé par beaucoup d'autres demandeurs d'emploi au moment de l'embauche, puis sait qu'il est facilement remplacable, surtout quand les contrats ont eté précarisés pour ne pas trop proteger le travail ;
- et enfin intériorisation par les salariés eux memes de l'idée qu'ils ne doivent pas trop revendiquer, pour ne pas etre trop couteux
Et puis, comme je l'avais dit, il entrave a lui seul la reussite d'un plan de relance pour permettre aux 4 millions de chomeurs de retrouver travail. Le libre echange n'est donc pas le seul probleme mais il est a lui seul un probleme qui bloquerait tout le reste si on ne le resout pas.
PS : dans les elements de ce tout qui modifie repartition richesse en faveur detenteurs capital, j'ai oublié de citer politique monetaire monetariste plutot que keynesienne : on restreint la possibilité pour entreprises de financer investissements par credit. Nuit a investissement et donc a chomeurs. Profite a detenteurs capitaux donc capitaux prennent valeur parce que rarefies. Nuit aussi salaries car rarefaction capitaux oblige entreprises a avoir meilleurs rendements pour les attirer.
Moi, ça me fait doucement rigoler...
Humiliés ?
Mais ça fait des siècles que nous, les européens, "humilions" le tiers-monde (un mot ringard pour dire "pays du sud", et maintenant un autre joli mot de la novlangue libérale, on dit "émergents")... En clair, qu'on les presse comme des citrons (tiens, pour des chinois... gageons que dans la presse occidentale, le racisme va fleurir... bientôt...), en Asie, en Afrique... Un joli petit partage du monde. Colonialisme, ça s'appelle.
Et aujourd'hui, on continue joyeusement, à coups de bombes s'il le faut, en Libye par exemple, avec nos "guerres humanitaires", comme dit le philosophe-à-la-chemise-ouverte... Faut dire que le gâteau est intéressant pour nos multinationales, le dictateur juste enterré, ils sont déjà là-bas, les requins, les Bolloré, les Veolia et consorts...
Quant aux pauvres du monde entier, ceux qui payent la facture, eux, que ce soient les chinois, les amerlocains, les papous ou les allemands qui les "humilient", ils s'en foutent. Ils sont "humiliés" pareil. La mondialisation libérale, ça s'appelle.
Humiliés ?
Mais ça fait des siècles que nous, les européens, "humilions" le tiers-monde (un mot ringard pour dire "pays du sud", et maintenant un autre joli mot de la novlangue libérale, on dit "émergents")... En clair, qu'on les presse comme des citrons (tiens, pour des chinois... gageons que dans la presse occidentale, le racisme va fleurir... bientôt...), en Asie, en Afrique... Un joli petit partage du monde. Colonialisme, ça s'appelle.
Et aujourd'hui, on continue joyeusement, à coups de bombes s'il le faut, en Libye par exemple, avec nos "guerres humanitaires", comme dit le philosophe-à-la-chemise-ouverte... Faut dire que le gâteau est intéressant pour nos multinationales, le dictateur juste enterré, ils sont déjà là-bas, les requins, les Bolloré, les Veolia et consorts...
Quant aux pauvres du monde entier, ceux qui payent la facture, eux, que ce soient les chinois, les amerlocains, les papous ou les allemands qui les "humilient", ils s'en foutent. Ils sont "humiliés" pareil. La mondialisation libérale, ça s'appelle.
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Bon sang, Compu, voilà de bonnes questions ! Mona aussi d'ailleurs ;o)...
Que vont faire les [s]rac[/s] Ciotti, Raoult, Hortefeux et consors si les pays émergents nous envoient leurs travailleurs ? Moi j'imaginerais mieux des Brésiliens, ils ont un peu plus le sens de la fête que les Chinois... on se mettrait alors à danser la samba au défilé du 14 juillet. Pourquoi pas les Thaï ? J'aime bien la bouffe thaïe, je la trouve meilleure que celle des Chinois... (à la lumière de ce que j'ai pu déguster à Paris 13e entre autres).
Que vont faire les [s]rac[/s] Ciotti, Raoult, Hortefeux et consors si les pays émergents nous envoient leurs travailleurs ? Moi j'imaginerais mieux des Brésiliens, ils ont un peu plus le sens de la fête que les Chinois... on se mettrait alors à danser la samba au défilé du 14 juillet. Pourquoi pas les Thaï ? J'aime bien la bouffe thaïe, je la trouve meilleure que celle des Chinois... (à la lumière de ce que j'ai pu déguster à Paris 13e entre autres).
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eh bien il nous arrivera sans doute ce qui est arrivé à d'autres pays avant nous, tel l'Algérie :
"Entre 1999 et 2014, l’Algérie aura ainsi prévu de dépenser plus de 500 milliards de dollars en projets d’investissement.
Pour faire vite, les différents gouvernements algériens ont donc opté pour les entreprises chinoises. Ces dernières ont la réputation d’être efficaces et peu regardantes sur les conditions de travail de leurs employés.
Les groupes chinois ne sont-ils pas les seuls à pratiquer le système 3/8, à savoir trois équipes qui se relayent sans arrêt, de jour comme de nuit?"
notez bien qu'en terme de négociations salariales l'ouvrier français a tout de même de quoi se réjouir : avant son grand patron du CAC 40 lui imposait un salaire de 120 euros avec délocalisation en Chine, sinon c'était la porte !
aujourd'hui, et en cela l'ouvrier doit être rassuré : il sera payé 120 euros soit, mais pourra rester en France, ce si beau pays vendu par Sarko au plus offrant !....
alors merci qui ??
"Entre 1999 et 2014, l’Algérie aura ainsi prévu de dépenser plus de 500 milliards de dollars en projets d’investissement.
Pour faire vite, les différents gouvernements algériens ont donc opté pour les entreprises chinoises. Ces dernières ont la réputation d’être efficaces et peu regardantes sur les conditions de travail de leurs employés.
Les groupes chinois ne sont-ils pas les seuls à pratiquer le système 3/8, à savoir trois équipes qui se relayent sans arrêt, de jour comme de nuit?"
notez bien qu'en terme de négociations salariales l'ouvrier français a tout de même de quoi se réjouir : avant son grand patron du CAC 40 lui imposait un salaire de 120 euros avec délocalisation en Chine, sinon c'était la porte !
aujourd'hui, et en cela l'ouvrier doit être rassuré : il sera payé 120 euros soit, mais pourra rester en France, ce si beau pays vendu par Sarko au plus offrant !....
alors merci qui ??
Superbe photo! De bon matin,voir Tarzan en personne courber la tête devant un dirigeant chinois vaut son pesant de cacahuètes. Quel symbole! Mais que fait-il ?Il sourit dans sa moustache ?Est-il en train de se foutre de lui comme il se fout de nous ?
Je n'écoute plus la daube matinale si bien que je m'informe avec vos chroniques, D.S. Mais que nous dites-vous ? Qu'enfin la piétaille démédia se pose des questions sur la Chine... bien en retard. Nous voilà donc partis pour une "semaine anti-chinoise"...
Sinon, dans l'émission entre Berger et Généreux, je n'ai pas bien saisi les raisons de leur satisfaction quant aux Chinois qui vont se faire entuber... C'est aussi de l'enfumage ou un mauvais calcul ?
Bon sang, que ces temps sont durs quand on n'a vraiment aucun intérêt dans l'économie ;o(( !
J'aurais dû apprendre le mandarin au lieu de l'arabe, tiens ! ;o(( ... D'autant que j'ai tout oublié faute de le pratiquer !
Sinon, dans l'émission entre Berger et Généreux, je n'ai pas bien saisi les raisons de leur satisfaction quant aux Chinois qui vont se faire entuber... C'est aussi de l'enfumage ou un mauvais calcul ?
Bon sang, que ces temps sont durs quand on n'a vraiment aucun intérêt dans l'économie ;o(( !
J'aurais dû apprendre le mandarin au lieu de l'arabe, tiens ! ;o(( ... D'autant que j'ai tout oublié faute de le pratiquer !
On ne sait rien, ou presque rien ("Les autorités nationales de surveillance exigeront des banques, à titre provisoire, qu'elles relèvent le niveau de leurs fonds propres constitués des actifs les plus solides à 9 % d'ici juin 2012. Le versement de dividendes et de primes par les banques devrait être limité jusqu'à ce que l'objectif de 9 % soit atteint (NDLR jusqu'à juin 2012 donc. Une initiative qui sauvera les finances mondiales assurément, surtout au conditionnel))
Ceux qui parlent ont de la chance de savoir, puisque ceux (the BRICS, Brazil, Russia, India, China, South Africa) qui devraient payer ne savent rien non plus..."“Unless European leaders can flesh out some of these details very quickly, it’s hard to see the rest of the G-20 coming on board with very great enthusiasm,” said Eswar Prasad, a senior fellow at the Brookings Institution in Washington and a former IMF economist.","Chinese Vice Finance Minister Zhu Guangyao said his government also wants to learn the particulars."
On sait rien, mais on peut en parler.
C'est pas parce qu'on a rien à dire, qu'il faut fermer sa gueule. Non mais!
Ceux qui parlent ont de la chance de savoir, puisque ceux (the BRICS, Brazil, Russia, India, China, South Africa) qui devraient payer ne savent rien non plus..."“Unless European leaders can flesh out some of these details very quickly, it’s hard to see the rest of the G-20 coming on board with very great enthusiasm,” said Eswar Prasad, a senior fellow at the Brookings Institution in Washington and a former IMF economist.","Chinese Vice Finance Minister Zhu Guangyao said his government also wants to learn the particulars."
On sait rien, mais on peut en parler.
C'est pas parce qu'on a rien à dire, qu'il faut fermer sa gueule. Non mais!