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Claire Castillon, le trash et la tendresse, d@ns le texte
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Il a(vait?) quand même bon goût, ce PPDA...
si je peux concevoir une recherche de la Vie a travers nous et notre conscience, j'ai tendance a croire que notre capacite de liberte ou d'etre est probablement plus utile pour le cosmos (ou l' Inconnu) que notre bien-etre ou mal-etre. en revanche que nous petits humains essayions de lier les 2 pour dealer avec notre bien enigmatique et trop souvent si douloureuse condition me semble de plus en plus evident. c'est qu'on est peut-etre pas si bete!!
ah vous voyez Judith, j'en etais sure vous avez ete elevee dans la religion... moi j'aime toutes les religions et je les trouve toutes utiles mais on ne peut pas etre dans la religion et ecrivain ou alors il faut accepter d'etre un ecrivain precheur ce que Claire essaye d'eviter a tous prix. je ne crois pas que ce soit necessairement la souffrance qui fait le talent d'un artiste en revanchel j'imagine que le confort psychologique d'une eglise ou d'une autre auquel la plupart d'entre nous succombe et pour de bonnes raisons, est interdit a l'artiste sous peine de perdre son bien le plus precieux son talent.
voila vraiment il faudrait que notre societe fasse une distinction non pas de valeur mais de genre entre un travail d'expression et une oeuvre artistique. un travail d'expression ca se comprend, une oeuvre artistique ca se ressent. et je pense qu'on perd beaucoup a essayer de comprendre ce qui se ressent ou meme souvent la confusion d'essayer de ressentir ce qui surtout se comprend.
voila vraiment il faudrait que notre societe fasse une distinction non pas de valeur mais de genre entre un travail d'expression et une oeuvre artistique. un travail d'expression ca se comprend, une oeuvre artistique ca se ressent. et je pense qu'on perd beaucoup a essayer de comprendre ce qui se ressent ou meme souvent la confusion d'essayer de ressentir ce qui surtout se comprend.
"Maman"
:-)
Trop fort Judith.
Sinon c'est vraiment très intéressant la problématique de cet écrivain. Pas de politique, pas de conviction, j'écris c'est tout et ce qui m'amuse c'est ceci ou cela au hasard de mon inconscient. Oh.
Je peux me tromper mais je ne pense pas qu'on puisse écrire sans raison. Je peux me tromper encore plus mais il m'arrive de penser qu'il n'existe en fait qu'une raison plausible à ça : écrire, ça sert à apprendre qui on est.
Ce que nous dit cette femme, c'est que si elle apprend définitivement qui elle est, elle ne pourra plus écrire. Elle n'en est pas certaine, mais son instinct le lui dit. Du point de vue de son gagne-pain, son instinct a raison. Mais du point de vue de la quête du bonheur, c'est discutable. Que faut-il faire ? Faut-il cultiver ce qu'il existe de souffrances tordues en nous pour ne jamais s'arrêter de produire, pour rester dans l'action, rester dans la vie, ou faut-il tendre vers une forme de paix intérieure en sachant qu'une fois le but atteint nous serons dans l'immobilité, l'inaction, une forme de mort ?
Moi je serais plutôt pour la 2 en fait, c'est mon côté décroissant. Evidemment, ma production littéraire s'en ressent également...
:-)
Trop fort Judith.
Sinon c'est vraiment très intéressant la problématique de cet écrivain. Pas de politique, pas de conviction, j'écris c'est tout et ce qui m'amuse c'est ceci ou cela au hasard de mon inconscient. Oh.
Je peux me tromper mais je ne pense pas qu'on puisse écrire sans raison. Je peux me tromper encore plus mais il m'arrive de penser qu'il n'existe en fait qu'une raison plausible à ça : écrire, ça sert à apprendre qui on est.
Ce que nous dit cette femme, c'est que si elle apprend définitivement qui elle est, elle ne pourra plus écrire. Elle n'en est pas certaine, mais son instinct le lui dit. Du point de vue de son gagne-pain, son instinct a raison. Mais du point de vue de la quête du bonheur, c'est discutable. Que faut-il faire ? Faut-il cultiver ce qu'il existe de souffrances tordues en nous pour ne jamais s'arrêter de produire, pour rester dans l'action, rester dans la vie, ou faut-il tendre vers une forme de paix intérieure en sachant qu'une fois le but atteint nous serons dans l'immobilité, l'inaction, une forme de mort ?
Moi je serais plutôt pour la 2 en fait, c'est mon côté décroissant. Evidemment, ma production littéraire s'en ressent également...
http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20120118.OBS9095/castillon-delaume-ni-prudes-ni-soumises.html
Révélateur de la conjoncture économique, ou de notre époque : on pourrait hésiter entre rire ou pleurer
En effet.
En effet.
24h apres avoir visionne cette emission elle est toujours avec moi...je n'ai pas le temps de lire tous les commentaires mais il est d'evidence aujourd'hui que c'est Judith qui se protege en voulant tout comprendre. Claire elle n'a rien a defendre si ce n'est comme elle le dit elle-meme de proteger son talent d'ecrivain. Judith en tant que mere, vous avez besoin de defendre cet acte de foi qu'est le choix de la maternite (qui j'imagine d'apres votre personnalite ne vous est pas tombe dessus par inadvertance). c'est vous Judith qui vous servez de la psychanalyse pour vous proteger de la realite et vous ne comprenez pas que Claire ne prenne pas une position contre la psychanalyse. Claire n'est ni contre ni pour, ces livres sont tout simplement la transmission de ce qu'elle voit le plus fidelement possible. en revanche, vous, en choisissant la maternite ,vous vivez maintenant dans la foi et ne pouvez plus donc etre dans la realite. ce n'est ni mieux ni moins bien,juste 2 moteurs differents, c'est ainsi et moi qui aie choisi la maternite je comprends enfin le veritable choix que j'ai fait!!
donc merci et encore merci, vous etes vraiment supers toutes les 2. cette emission qui aurait pu tourner a une bataille d'egos trop forts a reussi grace au reel engagement de chacune a un vrai moment d'echange.
donc merci et encore merci, vous etes vraiment supers toutes les 2. cette emission qui aurait pu tourner a une bataille d'egos trop forts a reussi grace au reel engagement de chacune a un vrai moment d'echange.
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Je ne croyais pas si bien dire en écrivant ceci il y a quelques commentaires plus haut : "La tonalité de cette émission m'a vaguement rappelé celle du D@ns le texte avec Chloé Delaume. Certains thèmes abordés aussi d'ailleurs. "
Voici que je découvre sur Mediapart un article consacré au dernier livre de Chloé : " Une femme avec personne dedans" !
Bon d'accord, dans le corps de l'article(*) les auteurs refusent ce rapprochement ou ce parallèle Castillon/Delaume, personnellement j'y trouve un air de famille tout de même. Et j'invite les déjà co-abonnés @si/MP à y aller voir.(sinon c'est l'occasion d'accepter le partenariat !)
(*) L'extrait :
"Il serait de bon ton de ne pas aimer ce dernier roman de l'auteur encensé du Cri du sablier ou Dans ma maison sous terre. « Auteur, narratrice, héroïne, stop ! » titre L'Express/Lire. Dans Les Inrockuptibles, Chloé Delaume est ramenée à deux autres écrivains du corps maltraité (Claire Castillon et Nathalie Kuperman) avec un verdict sans appel, « on aime ou on vomit, c'est au choix ». Idem pour Le Nouvel Observateur, entretien croisé avec Claire Castillon. Comme un choc en retour, effet bien huilé de la critique littéraire qui aime à haïr ce qu'elle a adulé. Comme une prise de distance face à un objet (théorie ? roman ? autofiction ?) difficile à identifier, un récit déroutant enfermé conjoncturellement dans un livre mais en fait une modalité, une variation singulière de la recherche de Chloé Delaume, depuis Les Mouflettes. Comme une volonté de retrouver des repères par des comparaisons faciles, parfois lassantes quand projets comme univers ou ambitions littéraires diffèrent à ce point (Castillon vs Delaume)."
Voici que je découvre sur Mediapart un article consacré au dernier livre de Chloé : " Une femme avec personne dedans" !
Bon d'accord, dans le corps de l'article(*) les auteurs refusent ce rapprochement ou ce parallèle Castillon/Delaume, personnellement j'y trouve un air de famille tout de même. Et j'invite les déjà co-abonnés @si/MP à y aller voir.(sinon c'est l'occasion d'accepter le partenariat !)
(*) L'extrait :
"Il serait de bon ton de ne pas aimer ce dernier roman de l'auteur encensé du Cri du sablier ou Dans ma maison sous terre. « Auteur, narratrice, héroïne, stop ! » titre L'Express/Lire. Dans Les Inrockuptibles, Chloé Delaume est ramenée à deux autres écrivains du corps maltraité (Claire Castillon et Nathalie Kuperman) avec un verdict sans appel, « on aime ou on vomit, c'est au choix ». Idem pour Le Nouvel Observateur, entretien croisé avec Claire Castillon. Comme un choc en retour, effet bien huilé de la critique littéraire qui aime à haïr ce qu'elle a adulé. Comme une prise de distance face à un objet (théorie ? roman ? autofiction ?) difficile à identifier, un récit déroutant enfermé conjoncturellement dans un livre mais en fait une modalité, une variation singulière de la recherche de Chloé Delaume, depuis Les Mouflettes. Comme une volonté de retrouver des repères par des comparaisons faciles, parfois lassantes quand projets comme univers ou ambitions littéraires diffèrent à ce point (Castillon vs Delaume)."
super emission avec 2 femmes aux charmes que je soupconne deliberement ensorcelants. pas evident de garder toute sa tete mais un moment tres agreable avec des touches que je suis toute prete a croire authentiques...
J’ai regardé cette émission magnifique par petits bouts – Les thèmes du livre me font violence, non pas tellement la scène d’ouverture du livre avec la torture du chien, mais les rapports à la mère, la question ambigüe du consentement sexuel pour une mineure face à un adulte, sans parler du féminisme à la Despentes avec lequel je suis en parfait désaccord, plus généralement tout cet univers sombre me fait peur.
Je ne crois pas que je lirai le livre, malgré le plaisir éprouvé durant la lecture des extraits. On ne peut qu’être qu’attirée par la puissance évocatrice du texte, son rythme poétique et lancinant.
Ma fascination/répulsion pour ce roman me révèle un clivage que je ne m’étais pas formulé jusqu'à présent - je privilégie au dessus de la quête d’altérité, de la beauté du langage, de la rencontre littéraire, l’univers des idées : à mon sens la beauté du texte doit me faire réfléchir/progresser sur des problématiques morales, politiques, sociales voire économiques.
La prodigieuse plongée dans le processus de création de Claire Castillon m’aide à percevoir les limites cette façon « engagée » de percevoir la littérature. Précieux cadeau, même si il est un peu douloureux. Cadeau, pour lequel, je suis malgré tout reconnaissante.
Je ne crois pas que je lirai le livre, malgré le plaisir éprouvé durant la lecture des extraits. On ne peut qu’être qu’attirée par la puissance évocatrice du texte, son rythme poétique et lancinant.
Ma fascination/répulsion pour ce roman me révèle un clivage que je ne m’étais pas formulé jusqu'à présent - je privilégie au dessus de la quête d’altérité, de la beauté du langage, de la rencontre littéraire, l’univers des idées : à mon sens la beauté du texte doit me faire réfléchir/progresser sur des problématiques morales, politiques, sociales voire économiques.
La prodigieuse plongée dans le processus de création de Claire Castillon m’aide à percevoir les limites cette façon « engagée » de percevoir la littérature. Précieux cadeau, même si il est un peu douloureux. Cadeau, pour lequel, je suis malgré tout reconnaissante.
correction: "à mon sens la beauté d'un texte doit soutenir une réflexion qui me fait réfléchir/progresser sur des problématiques morales, politiques, sociales voire économiques."
""à mon sens la beauté d'un texte doit soutenir une réflexion qui me fait réfléchir/progresser sur des problématiques morales, politiques, sociales voire économiques."": Sedinam Fianyo
Mais à partir de ce texte, Judith a produit justement cette réflexion. Peu importe que l'auteur en soit lui incapable ou ne le souhaite pas, il a déjà fait œuvre, c'est à nous ensuite de voir s'il y a là matière à réflexion, à progresser sur toutes les thématiques que vous soulignez. Et l’œuvre est suffisamment parlante en l'occurence pour pouvoir le faire sans son recours.
La propre réflexion de l'auteur, hors-oeuvre, n'est qu'un plus, un luxe, une redondance ou un complément, qu'il n'est aucunement nécessaire d'avoir pour consommer celle-ci et produire à partir d'elle un discours qui soit cohérent.
S'il fallait lire ou écouter toutes les interviews qu'il/elle a pu faire avant de lire son roman, de voir son film, nous n'aurions jamais accès à l’œuvre.
Si l’œuvre ne nous parle pas par elle-même, si elle a besoin d'un encart explicatif pour être abordée (surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre contemporaine dont nous devrions percevoir le contexte sans avoir besoin d'une fastidieuse contextualisation), elle révèle alors toute sa vacuité. C'est, hélas, le cas de trop nombreuses œuvres d'arts conceptuelles qui ne disent rien de bien pertinent, sans l'aval en marge de leur créateur, qui démontre ainsi à son corps défendant l'échec total de sa démarche, il est impuissant à s'exprimer autrement que verbalement.
yG
Mais à partir de ce texte, Judith a produit justement cette réflexion. Peu importe que l'auteur en soit lui incapable ou ne le souhaite pas, il a déjà fait œuvre, c'est à nous ensuite de voir s'il y a là matière à réflexion, à progresser sur toutes les thématiques que vous soulignez. Et l’œuvre est suffisamment parlante en l'occurence pour pouvoir le faire sans son recours.
La propre réflexion de l'auteur, hors-oeuvre, n'est qu'un plus, un luxe, une redondance ou un complément, qu'il n'est aucunement nécessaire d'avoir pour consommer celle-ci et produire à partir d'elle un discours qui soit cohérent.
S'il fallait lire ou écouter toutes les interviews qu'il/elle a pu faire avant de lire son roman, de voir son film, nous n'aurions jamais accès à l’œuvre.
Si l’œuvre ne nous parle pas par elle-même, si elle a besoin d'un encart explicatif pour être abordée (surtout lorsqu'il s'agit d'une œuvre contemporaine dont nous devrions percevoir le contexte sans avoir besoin d'une fastidieuse contextualisation), elle révèle alors toute sa vacuité. C'est, hélas, le cas de trop nombreuses œuvres d'arts conceptuelles qui ne disent rien de bien pertinent, sans l'aval en marge de leur créateur, qui démontre ainsi à son corps défendant l'échec total de sa démarche, il est impuissant à s'exprimer autrement que verbalement.
yG
ah bon, vous n'avez jamais eu besoin d'un passeur pour accéder à une œuvre ?
"ah bon, vous n'avez jamais eu besoin d'un passeur pour accéder à une œuvre ?": cécile clozel.
Uniquement lorsqu'il s'agit d'une oeuvre dont je ne possède pas les codes parce qu'ils proviennent d'une autre époque que la mienne ou d'une culture totalement étrangère. Mais pour cela, en littérature, j'ai déjà affaire au travail de passeur du traducteur et éventuellement de ses notes de bas de page. Pour le reste, si les mots que l'auteur ou son traducteur ont trouvé figurent dans mon dictionnaire, je dois pouvoir me débrouiller.
Une oeuvre qui a besoin d'une traduction (autre que linguistique) a déjà manqué son propos, il ne s'agit plus pour elle de dialoguer, mais de convertir autrui à sa langue, ce que son auteur n'a pas à exiger de nous.
yG
Uniquement lorsqu'il s'agit d'une oeuvre dont je ne possède pas les codes parce qu'ils proviennent d'une autre époque que la mienne ou d'une culture totalement étrangère. Mais pour cela, en littérature, j'ai déjà affaire au travail de passeur du traducteur et éventuellement de ses notes de bas de page. Pour le reste, si les mots que l'auteur ou son traducteur ont trouvé figurent dans mon dictionnaire, je dois pouvoir me débrouiller.
Une oeuvre qui a besoin d'une traduction (autre que linguistique) a déjà manqué son propos, il ne s'agit plus pour elle de dialoguer, mais de convertir autrui à sa langue, ce que son auteur n'a pas à exiger de nous.
yG
""ah bon, vous n'avez jamais eu besoin d'un passeur pour accéder à une œuvre ?": " cécile clozel.
J'ajouterai que le problème qu'évoque Sedinam Fianyo, c'est avant tout celui de l'inadéquation entre le passeur et l'auteur. Le fait que Claire Castillon n'intellectualise pas son écriture ne signifie pas qu'on ne puisse en tirer matière à réflexion, ce que démontre parfaitement Judith d'ailleurs. L'auteur n'a pas à être le passeur, s'il doit y en avoir un.
yG
J'ajouterai que le problème qu'évoque Sedinam Fianyo, c'est avant tout celui de l'inadéquation entre le passeur et l'auteur. Le fait que Claire Castillon n'intellectualise pas son écriture ne signifie pas qu'on ne puisse en tirer matière à réflexion, ce que démontre parfaitement Judith d'ailleurs. L'auteur n'a pas à être le passeur, s'il doit y en avoir un.
yG
Je ne reproche pas à Claire Castillot de ne pas « intellectualiser » son roman; ses réticences devant certaines questions étaient aussi riches d’informations que ses réponses. Judith et Claire m’ont éclairée sur une œuvre que je n’aurais probablement pas été cherchée spontanément.
« Dans le texte » a en cette occasion parfaitement rempli, sa « mission » de passeur. Mon problème est différent: je pressens une œuvre, dont je ne suis pas sûre de sortir indemne. Dans la vie, comme en littérature, il y a des rencontres qu’on refuse de faire.
De toute façon, ce texte ne disparaitra pas, il peut attendre quelques semaines, quelques mois, quelques années et peut être alors …
« Dans le texte » a en cette occasion parfaitement rempli, sa « mission » de passeur. Mon problème est différent: je pressens une œuvre, dont je ne suis pas sûre de sortir indemne. Dans la vie, comme en littérature, il y a des rencontres qu’on refuse de faire.
De toute façon, ce texte ne disparaitra pas, il peut attendre quelques semaines, quelques mois, quelques années et peut être alors …
"Mon problème est différent: je pressens une œuvre, dont je ne suis pas sûre de sortir indemne. Dans la vie, comme en littérature, il y a des rencontres qu’on refuse de faire.
De toute façon, ce texte ne disparaitra pas, il peut attendre quelques semaines, quelques mois, quelques années et peut être alors …":Sedinam Fianyo
Ok, je comprends (mieux). Cela m'arrive également, quoi que ce n'est pas la noirceur que j'aurai tendance à fuir... mais à chacun sa sensibilité. ;)
yG
De toute façon, ce texte ne disparaitra pas, il peut attendre quelques semaines, quelques mois, quelques années et peut être alors …":Sedinam Fianyo
Ok, je comprends (mieux). Cela m'arrive également, quoi que ce n'est pas la noirceur que j'aurai tendance à fuir... mais à chacun sa sensibilité. ;)
yG
Passionnant et magnifique. Merci !
Bonjour,
Je n'ai pas lu le livre de Claire Castillon, mais en tout cas, je trouve que cela fait du bien de voir une écrivaine qui ne s'explique pas par le recours à un verbiage intellectuel du "féminisme trash". Celui-ci n'est pas inintéressant mais il commencait à devenir un peu lourd à mon goût. Elle écrit tout simplement ; et peut être est-ce là une force littéraire que d'évoquer ce trash en ne s'encrant pas dans une perspective de la démontrastion ou de l'engagement.
Merci à Judith d'être revenue sur arrêt sur image.
Je n'ai pas lu le livre de Claire Castillon, mais en tout cas, je trouve que cela fait du bien de voir une écrivaine qui ne s'explique pas par le recours à un verbiage intellectuel du "féminisme trash". Celui-ci n'est pas inintéressant mais il commencait à devenir un peu lourd à mon goût. Elle écrit tout simplement ; et peut être est-ce là une force littéraire que d'évoquer ce trash en ne s'encrant pas dans une perspective de la démontrastion ou de l'engagement.
Merci à Judith d'être revenue sur arrêt sur image.
Simple question.
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Claire Castillon est un écrivain qui, comme d'autres, ne se pose pas la question du pourquoi, mais seulement la question du comment : comment vais-je raconter cette histoire ? comment vais je donner une voix, une forme à mon personnage ? Si elle s'interrogeait sur le pourquoi de son histoire, elle entrerait dans des affres qui toucheraient précisément à la psychanalyse, et alors elle cesserait d'écrire. C'est ce qui ressort pour moi de cet entretien.
Bravo Judith, même si on sent que Claire Castillon vous a un peu désarmée et que peut-être vous vous êtes retenue d'aller au bout de vos analyses, mais je me trompe peut-être...
Bravo Judith, même si on sent que Claire Castillon vous a un peu désarmée et que peut-être vous vous êtes retenue d'aller au bout de vos analyses, mais je me trompe peut-être...
C.Castillon et J.Bernard, vous êtes brillantes et admirables. Merci
"(...) son chien Lulu, qui choisira de s'émanciper en devenant escort girl (...)"
En effet, la zoophilie, c'est trash.
En effet, la zoophilie, c'est trash.
"L'intégralité de l'émission est dispnible ici."
Tout un prgrmme !
Tout un prgrmme !
Magnifique émission. Bravo à Judith Bernard pour cette merveilleuse émission, avec notamment ses analyses littéraires si enrichissantes pour nous spectateurs.
Mlle Castillon, avec son petit air délicat d'Amélie Poulain, écrit des livres de Jack L'Eventreur en vacances chez la maman à Saw. Le contraste est fascinant.
Concernant son rapport à l'écriture, elle passe la majeure partie de l'émission à botter sciemment en touche concernant le but et l'objet voulus/prévus/pensés de ses romans ; mais en quelque mots elle explique très bien comment se passe la mise en œuvre (plutôt que la construction) d'un de ses romans : laisser venir, et hop c'est bon.
J'ai l'impression, notamment à la fin de l'émission où elle semble ne plus trop se souvenir de ce qu'elle a fait à ses personnages, qu'elle est son propre nègre, ou plus précisément que la partie non formulée de son cerveau, fonctionnant en quasi roue libre, est le véritable écrivain ; elle, la consciente, elle n'est que la première lectrice.
Ce phénomène mental, où toute une logique se construit sans que la personne pensante n'en soit consciente, je l'appelle la réflexion inconsciente.
J'ai trouvé ce nom (pas terrible, mais pas trouvé mieux) à ce phénomène quand, lors de mes études scientifiques, je me suis rendu compte que je réussissait bien mieux les examens de mathématiques en me mettant dans une sorte d'état second où je ne pensait pas consciemment les démonstrations mathématiques des exercices que j'écrivais sur ma copie. En faisant ainsi, j'allais beaucoup plus vite, sans trop savoir comment j'avais fait pour trouver la bonne démonstration. Elle était là, point barre.
Depuis j'applique cette technique dans mon métier, le développement de logiciels informatiques (en temps réel embarqué pour ceux qui connaissent).
Et en informatique j'ai une comparaison pour expliquer le phénomène : dans les logiciels il y a souvent le mode Debug, où on fait en sorte que le logiciel décrive lui-même pas à pas ce qu'il fait, de manière à détecter ce qui se passe mal. Le problème, c'est que le logiciel devient alors souvent très très lent (ce qui peut faire que le problème n'apparaisse plus...).
La plupart du temps, les personnes sont en mode Debug : on pense en reformulant dans notre langue préférée chaque étape de notre raisonnement. Comme pour les logiciels, cela rend l'exécution de la pensée bien plus lente.
L'intuition, l'inconscient, la réaction instinctive, ce sont des termes différents pour parler de cette capacité magnifique du cerveau de tenir un raisonnement en mode silencieux (pas Debug).
Je suppose que les aires du cerveaux liés au raisonnement et à l'imagination se mettent à fonctionner sans avoir à communiquer et donc à attendre les aires du langage pour la mise en mots de chaque étape du raisonnement. Les aires du langage ne sont activées qu'à la fin, pour formuler le résultat.
La réflexion inconsciente, qui est extrêmement plus puissante et plus rapide que le mode "parlé-dans-sa-tête", fait alors qu'il y a comme une autre personne en nous qui nous dit la conclusion sans qu'on ait à se tracasser de connaitre le raisonnement sous-jacent y ayant mené. Il n'y a plus qu'à écrire.
Par contre, comme Mlle Castillon le dit, c'est sacrément fatiguant.
Cette capacité mentale, Mlle Castillon a raison d'avoir peur de la perdre en découvrant à posteriori le raisonnement qui est resté secret dans sa tête. Car la réflexion inconsciente est une sorte de magie mentale : elle ne se contrôle que très difficilement ; en fait si on veut arriver à l'activer il ne faut surtout pas essayer de la contrôler... Il faut se mettre dans un état second de calme et de concentration détachée, et de plaisir interne où une excitation tout azimut côtoie le désir de solitude sereine.
Et la magie, c'est ainsi : ça ne s'explique pas et ça se perd comme un rien.
Mlle Castillon, avec son petit air délicat d'Amélie Poulain, écrit des livres de Jack L'Eventreur en vacances chez la maman à Saw. Le contraste est fascinant.
Concernant son rapport à l'écriture, elle passe la majeure partie de l'émission à botter sciemment en touche concernant le but et l'objet voulus/prévus/pensés de ses romans ; mais en quelque mots elle explique très bien comment se passe la mise en œuvre (plutôt que la construction) d'un de ses romans : laisser venir, et hop c'est bon.
J'ai l'impression, notamment à la fin de l'émission où elle semble ne plus trop se souvenir de ce qu'elle a fait à ses personnages, qu'elle est son propre nègre, ou plus précisément que la partie non formulée de son cerveau, fonctionnant en quasi roue libre, est le véritable écrivain ; elle, la consciente, elle n'est que la première lectrice.
Ce phénomène mental, où toute une logique se construit sans que la personne pensante n'en soit consciente, je l'appelle la réflexion inconsciente.
J'ai trouvé ce nom (pas terrible, mais pas trouvé mieux) à ce phénomène quand, lors de mes études scientifiques, je me suis rendu compte que je réussissait bien mieux les examens de mathématiques en me mettant dans une sorte d'état second où je ne pensait pas consciemment les démonstrations mathématiques des exercices que j'écrivais sur ma copie. En faisant ainsi, j'allais beaucoup plus vite, sans trop savoir comment j'avais fait pour trouver la bonne démonstration. Elle était là, point barre.
Depuis j'applique cette technique dans mon métier, le développement de logiciels informatiques (en temps réel embarqué pour ceux qui connaissent).
Et en informatique j'ai une comparaison pour expliquer le phénomène : dans les logiciels il y a souvent le mode Debug, où on fait en sorte que le logiciel décrive lui-même pas à pas ce qu'il fait, de manière à détecter ce qui se passe mal. Le problème, c'est que le logiciel devient alors souvent très très lent (ce qui peut faire que le problème n'apparaisse plus...).
La plupart du temps, les personnes sont en mode Debug : on pense en reformulant dans notre langue préférée chaque étape de notre raisonnement. Comme pour les logiciels, cela rend l'exécution de la pensée bien plus lente.
L'intuition, l'inconscient, la réaction instinctive, ce sont des termes différents pour parler de cette capacité magnifique du cerveau de tenir un raisonnement en mode silencieux (pas Debug).
Je suppose que les aires du cerveaux liés au raisonnement et à l'imagination se mettent à fonctionner sans avoir à communiquer et donc à attendre les aires du langage pour la mise en mots de chaque étape du raisonnement. Les aires du langage ne sont activées qu'à la fin, pour formuler le résultat.
La réflexion inconsciente, qui est extrêmement plus puissante et plus rapide que le mode "parlé-dans-sa-tête", fait alors qu'il y a comme une autre personne en nous qui nous dit la conclusion sans qu'on ait à se tracasser de connaitre le raisonnement sous-jacent y ayant mené. Il n'y a plus qu'à écrire.
Par contre, comme Mlle Castillon le dit, c'est sacrément fatiguant.
Cette capacité mentale, Mlle Castillon a raison d'avoir peur de la perdre en découvrant à posteriori le raisonnement qui est resté secret dans sa tête. Car la réflexion inconsciente est une sorte de magie mentale : elle ne se contrôle que très difficilement ; en fait si on veut arriver à l'activer il ne faut surtout pas essayer de la contrôler... Il faut se mettre dans un état second de calme et de concentration détachée, et de plaisir interne où une excitation tout azimut côtoie le désir de solitude sereine.
Et la magie, c'est ainsi : ça ne s'explique pas et ça se perd comme un rien.
Il y a des séries tv avec des scénarios épouvantables, et je me dis souvent qu'il faut être tordu et malade pour aller imaginer des choses pareilles.
Je ne regarde plus ces séries depuis belle lurette, mon épouse par contre ne regarde que ça.
Des le début de l'entretien ce livre me fait le même effet que ces séries tv.
Je ne pourrais pas lire ça, je trouve ça malsain et franchement ce genre de truc me rend mal à l'aise.
Bizzarre que les femmes aime ça.
Je ne regarde plus ces séries depuis belle lurette, mon épouse par contre ne regarde que ça.
Des le début de l'entretien ce livre me fait le même effet que ces séries tv.
Je ne pourrais pas lire ça, je trouve ça malsain et franchement ce genre de truc me rend mal à l'aise.
Bizzarre que les femmes aime ça.
Je crois qu'au bout de 20 minutes je me suis endormi.
"l'histoire d'une très jeune fille piégée dans une famille qu'elle hait, et rendue folle par la violence de son père à l'endroit de son chien Lulu, qui choisira de s'émanciper en devenant escort girl, joli mot pour dire pute à domicile"
C'est le chien qui fait le trottoir? ;-<
C'est le chien qui fait le trottoir? ;-<
Elisabeth Quin fait visiblement ses courses sur asi. Après Sébastien Bohler, c'est au tour de Judith de remplir le rôle d'expert dans la nouvelle émission d'arte, 28 minutes. Je ne vais pas m'en plaindre.
Alors Judith, repasser à la télévision sur arte, cela fait quoi ?
;) yG
ps: Régis Jauffret, dont je partage la crainte statistiquement établie concernant les caves, s'est-il souvenu d'être passé sur ton plateau ?
Alors Judith, repasser à la télévision sur arte, cela fait quoi ?
;) yG
ps: Régis Jauffret, dont je partage la crainte statistiquement établie concernant les caves, s'est-il souvenu d'être passé sur ton plateau ?
Encore un bel hommage de lecteur à l'invité(e) de D@ns le texte, rendu par Judith, grâce à la qualité et à la finesse de sa propre lecture. Quel travail de décryptage ! Et c'est fou ce que ça donne envie d'y aller voir !
Je ne trouve pas que Claire Castillon soit rétive à s'exprimer ou à expliciter un tant soi peu son travail comme le suggère certains commentaires. elle est tout simplement comme ça, Claire Castillon : elle écrit à l'insu de son plein gré en quelque sorte. Et à en juger par les extraits lus par Judith, elle écrit plutôt bien. A nous de faire notre boulot de lecteur ensuite. Elle est libre, nous sommes libres. Y compris de jouer au psy.
La tonalité de cette émission m'a vaguement rappelé celle du D@ns le texte avec Chloé Delaume. Certains thèmes abordés aussi d'ailleurs.
********************************
Note à la prod : chez moi l'Acte 2 n'est pas lisible. Tous les autres le sont mais il est écrit dans le carré de l'acte 2 "Publication en cours... Le contenu sera bientôt disponible."
Sauf qu'il ne l'est toujours pas à la fin de l'acte 5. Ça se répare ça ?
Je ne trouve pas que Claire Castillon soit rétive à s'exprimer ou à expliciter un tant soi peu son travail comme le suggère certains commentaires. elle est tout simplement comme ça, Claire Castillon : elle écrit à l'insu de son plein gré en quelque sorte. Et à en juger par les extraits lus par Judith, elle écrit plutôt bien. A nous de faire notre boulot de lecteur ensuite. Elle est libre, nous sommes libres. Y compris de jouer au psy.
La tonalité de cette émission m'a vaguement rappelé celle du D@ns le texte avec Chloé Delaume. Certains thèmes abordés aussi d'ailleurs.
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Note à la prod : chez moi l'Acte 2 n'est pas lisible. Tous les autres le sont mais il est écrit dans le carré de l'acte 2 "Publication en cours... Le contenu sera bientôt disponible."
Sauf qu'il ne l'est toujours pas à la fin de l'acte 5. Ça se répare ça ?
Inceste, L'écrit, Les mères veillent... Elle a vraiment son style pour ses titres :D
Excellente émission comme d'hab'!!
Je trouve que Judith, sait adopter à chaque fois la bonne posture face aux écrivains qu'elle reçoit pour "en tirer la substantifique moelle" (comme l'écrit Yanne plus haut)... Par contre, je ne suis pas d'accord avec Yanne, sur le reste de son message, car c'est oublier que Claire Castillon prend la posture de la femme/enfant, faussement naïve, c'est l'écrivain qui se positionne ainsi, Judith lui tourne autour, et "sans jamais tourner en rond", pour comprendre de quoi est faite son écriture.
"Bienheureux les fêlés, car il laisseront passer la lumière", il semble que Claire Castillon, ne veuille pas voir où elle est "fêlée" et surtout pas savoir la/les raisons de ses fêlures, pour laisser passer la lumière.
Je trouve que Judith, sait adopter à chaque fois la bonne posture face aux écrivains qu'elle reçoit pour "en tirer la substantifique moelle" (comme l'écrit Yanne plus haut)... Par contre, je ne suis pas d'accord avec Yanne, sur le reste de son message, car c'est oublier que Claire Castillon prend la posture de la femme/enfant, faussement naïve, c'est l'écrivain qui se positionne ainsi, Judith lui tourne autour, et "sans jamais tourner en rond", pour comprendre de quoi est faite son écriture.
"Bienheureux les fêlés, car il laisseront passer la lumière", il semble que Claire Castillon, ne veuille pas voir où elle est "fêlée" et surtout pas savoir la/les raisons de ses fêlures, pour laisser passer la lumière.
Passionnante émission, comme toujours.
Je n'ai pas ressenti la même chose que Yanne ci-dessus, je n'ai pas vu un rapport-maître élève, mais un rapport d'enquêtrice à suspecte d'avoir commis un attentat (littéraire, naturellement). Il y avait bien de l'insistance du côté de Judith, mais pas pour faire la leçon, pour provoquer un dévoilement... Qui advient d'ailleurs, Claire Castillon travaille à partir d'une immense matière inconsciente, elle le sait, mais ne veut pas le savoir, de peur que le charme soit rompu...
Une chose a attiré mon attention. Vous revenez Judith, sur l'idée que les grandes figures de la liberté -chez Reinhardt et ici- sont punies à la fin, et, si j'ai bien compris, quoique vous ne l'ayez pas reformulé cette fois, vous y voyez quelque chose comme un retour de baton moral, voire judéo-chrétien (on est châtié, mais on y gagne la sainteté/l'éternité etc)...
Pour la deuxième fois, je m'étonne que l'auteur en face de vous souscrive à cette analyse, en trouvant qu'il y a du sublime dans tout cela, alors que l'on pourrait vous répondre, comme l'a fait Claire Castillon plus tôt dans l'émission, que c'est de l'ordre de la description du réel: les gens très/trop libres ET qui sont prêts à écrabouiller les choses et les gens qui se trouvent sur le chemin qu'ils se sont choisis, ne finissent pas toujours bien... Je ne sais pas si c'est ma vision subjective ou si c'est bien comme ça que cela se passe: quand on trace sa route sans se préoccuper des autres, il nous arrive des bricoles. Alors certes, les écrivains peuvent faire ce qu'ils veulent, y compris faire triompher la liberté débridée, mais serait-ce crédible ?
Je n'ai pas ressenti la même chose que Yanne ci-dessus, je n'ai pas vu un rapport-maître élève, mais un rapport d'enquêtrice à suspecte d'avoir commis un attentat (littéraire, naturellement). Il y avait bien de l'insistance du côté de Judith, mais pas pour faire la leçon, pour provoquer un dévoilement... Qui advient d'ailleurs, Claire Castillon travaille à partir d'une immense matière inconsciente, elle le sait, mais ne veut pas le savoir, de peur que le charme soit rompu...
Une chose a attiré mon attention. Vous revenez Judith, sur l'idée que les grandes figures de la liberté -chez Reinhardt et ici- sont punies à la fin, et, si j'ai bien compris, quoique vous ne l'ayez pas reformulé cette fois, vous y voyez quelque chose comme un retour de baton moral, voire judéo-chrétien (on est châtié, mais on y gagne la sainteté/l'éternité etc)...
Pour la deuxième fois, je m'étonne que l'auteur en face de vous souscrive à cette analyse, en trouvant qu'il y a du sublime dans tout cela, alors que l'on pourrait vous répondre, comme l'a fait Claire Castillon plus tôt dans l'émission, que c'est de l'ordre de la description du réel: les gens très/trop libres ET qui sont prêts à écrabouiller les choses et les gens qui se trouvent sur le chemin qu'ils se sont choisis, ne finissent pas toujours bien... Je ne sais pas si c'est ma vision subjective ou si c'est bien comme ça que cela se passe: quand on trace sa route sans se préoccuper des autres, il nous arrive des bricoles. Alors certes, les écrivains peuvent faire ce qu'ils veulent, y compris faire triompher la liberté débridée, mais serait-ce crédible ?
Michel Audiard.
Euh Judith, je trouve que votre conversation/interview, bien que très intéressante, est un peu trop une relation entre maître et élève.
Ce rapport prof/élève et écrivain/apprenti écrivain, triplé par psychanalyste/patient, c'est un peu trop. Vous n'êtes aucune de ces trois-là, et jusqu'à preuve du contraire, dans cette relation, et même si je n'ai aucune prédilection pour ce genre d'écriture, c'est Claire Castillon qui est l'écrivain dans cette émission.
Je reconnais que la critique est facile et l'art difficile, et vous restez une intervieweuse de grand talent, mais vraiment, CC avait l'air d'une collégienne prise en défaut de manque de mots, et qui devait s'expliquer sur quelque chose qui était au bout du compte de la littérature, et vous la professeure qui allait lui apprendre la vie. Du point de vue du spectateur, ça finirait par être génant.
Mais comme ça a permis de tirer la substantifique moelle de l'oeuvre, ça valait la peine.
Ce rapport prof/élève et écrivain/apprenti écrivain, triplé par psychanalyste/patient, c'est un peu trop. Vous n'êtes aucune de ces trois-là, et jusqu'à preuve du contraire, dans cette relation, et même si je n'ai aucune prédilection pour ce genre d'écriture, c'est Claire Castillon qui est l'écrivain dans cette émission.
Je reconnais que la critique est facile et l'art difficile, et vous restez une intervieweuse de grand talent, mais vraiment, CC avait l'air d'une collégienne prise en défaut de manque de mots, et qui devait s'expliquer sur quelque chose qui était au bout du compte de la littérature, et vous la professeure qui allait lui apprendre la vie. Du point de vue du spectateur, ça finirait par être génant.
Mais comme ça a permis de tirer la substantifique moelle de l'oeuvre, ça valait la peine.
Difficile de percer son armure; Claire Castillon nous dit quelque part qu'il lui plaît qu'on ne puisse se décrocher de son écriture. C'est exactement cet effet qu'elle produit aussi dans son expression. Judith, toute à sa passionnante analyse, n'arrive pas à me détourner de cette fille qui se dévisse le crâne et souffle un air léger à travers les blessures.
Marrant, le coup de la perceuse! Avant les vers, après les ronds...
Toujours étonnant ces écrivains récalcitrants aux sens de leurs maux, étanches aquariums aux réalités sociales! Belle prose cependant, semblet-il...
Judith très conséquente,
et-mû...
Toujours étonnant ces écrivains récalcitrants aux sens de leurs maux, étanches aquariums aux réalités sociales! Belle prose cependant, semblet-il...
Judith très conséquente,
et-mû...
Claire Castillon semble faire acte militant dans sa prose bien plus que dans son être, à son corps ou plus exactement à sa conscience défendante nous démontre l'analyse de son roman par Judith.
Est-ce problématique ?
Cela le serait si le roman se devait d'être une illustration, une représentation d'un discours préalable de son géniteur. Si tel était le cas, au moment on l'on découvrirait que l'auteur n'avait pas cette intention, ce projet, son oeuvre, alors orpheline, bancale, s'écroulerait d'elle-même.
Mais, en fait, tel n'est pas le cas.
Si un roman est une représentation, une incarnation, viable, c'est d'abord parce qu'il délimite un possible qui semble vraisemblable. Peu importe donc que Claire Castillon ait conscience ou non de ce qu'elle donne à voir, c'est le fait de donner à voir qui compte, pour peu que l'auteur ne se défausse pas de ses responsabilités et assume, si ce n'est un discours, au moins l'être qu'il a mis entre nos mains. Libre à ses lecteurs de développer explicitement un discours théorique ou de se contenter d'absorber et d'accepter le vécu qu'elle a imaginé, ils ont maintenant un tel matériaux pour le faire. Accidentel ou intentionnel, la représentation est maintenant là, au monde, à elle désormais de vivre sa vie.
yG
Est-ce problématique ?
Cela le serait si le roman se devait d'être une illustration, une représentation d'un discours préalable de son géniteur. Si tel était le cas, au moment on l'on découvrirait que l'auteur n'avait pas cette intention, ce projet, son oeuvre, alors orpheline, bancale, s'écroulerait d'elle-même.
Mais, en fait, tel n'est pas le cas.
Si un roman est une représentation, une incarnation, viable, c'est d'abord parce qu'il délimite un possible qui semble vraisemblable. Peu importe donc que Claire Castillon ait conscience ou non de ce qu'elle donne à voir, c'est le fait de donner à voir qui compte, pour peu que l'auteur ne se défausse pas de ses responsabilités et assume, si ce n'est un discours, au moins l'être qu'il a mis entre nos mains. Libre à ses lecteurs de développer explicitement un discours théorique ou de se contenter d'absorber et d'accepter le vécu qu'elle a imaginé, ils ont maintenant un tel matériaux pour le faire. Accidentel ou intentionnel, la représentation est maintenant là, au monde, à elle désormais de vivre sa vie.
yG
judith
C'est une évidence...
gamma
gamma
Ravi de vous retrouver Judith.