Collège : pour comprendre la bataille des classes bi-langues
Wirksam oder zu elitär ? Efficace ou trop élitiste ? En supprimant les classes bi-langues dans le cadre de la réforme du collège - dispositif qui permettait à des collégiens d'étudier deux langues dès la sixième - la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a mobilisé contre elle les profs d'allemand. Lesquels estiment que leur discipline est menacée. Ce que conteste la ministre, soulignant que le système actuel était trop élitiste. Un rapport, remis à la ministre en décembre 2014, est moins affirmatif. Zoom sur l'une des mesures de la réforme des collèges qui suscite une vague d'oppositions
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Derniers commentaires
Je me demande bien qui était à Reims pour standinjovationner NVB.
http://www.lepoint.fr/societe/reforme-du-college-la-fcpe-doit-se-trouver-un-nouveau-president-25-05-2015-1930986_23.php
si la 2de langue en 6eme est pour le ministre elististe,le but est le nivellement par le bas ?
non non je ne comprends pas.
pourquoi faut il renoncer à apprendre une 2de langue en 6eme ?
les 6eme n'ont plus de mémoire ?
le bilan statistique des classes bi-langues est mauvais ?
l'allemand n'a pas d'intérêt ?
ça rapporte rien d'avoir des bi-langues ?
Apprendre l'Allemand en classe c'est bien. Parler l'Allemand en Allemagne, c'est mieux. Y a t-il seulement une étude qui montre l'efficacité de l'enseignement des langues en France ? Combien d'élèves qui ont suivi les cours d'Allemand (ou autre) peuvent le parler ou l'écrire à la sortie du lycée, un an après, 2 ans après... ?
Pourquoi ne pas sortir du cadre : avoir des heures en cours mais aussi l'obligation de passer 2 semaines par été en Allemagne ? Là, on serait efficace. Et tant qu'on y est, pourquoi ne pas créer un Erasmus du collège, en utlisant ces vacances sans fin de Juillet-Août ? C'est si compliqué ?
Je vois avec la Suisse où l'Allemand est obligatoire dans la scolarité, depuis beaucoup plus tôt. À la sortie, peu de Romands sont capables de le parler ou de l'écrire, alors qu'il s'agit du même pays.
On empile des programmes et des heures en fantasmant sur les élèves, on n'évalue jamais rien.
Et pareil pour le latin et le grec, on part du postulat que c'est essentiel, incontournable. Personne ne pose la question : pourquoi le latin/grec et pas une autre matière ?
C'est juste désespérant.
Je leur ai envoyé un message auquel comme la dernière fois ils n'ont pas répondu. La seule fois où j'ai eu une réponse à un message, c'était par une section départementale à laquelle la nationale avait délégué la charge de me répondre et cette section départementale m'avait dit partager entièrement mon analyse!!
Une phrase tirée de leur propagande: "Ils pourront se rendre compte que ce qu'ils apprennent est lié, sert à quelque chose dans la vraie vie". On peut donc supprimer l'étude de la poésie, de La Princesse de Clèves, des dérivées et des primitives, de la musique, de la peinture( sauf en bâtiment)...C'est la fausse vie!...Entre la FCPE nationale et le MEDEF, il y a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.
" Un collège qui permet la réussite de tous à transporter des sacs de compost"
le français correctement. Et oh miracle ! ceux là apprennent aussi plus facilement une ou deux autres langues.
Quant à la formation générale en France elle n'est pas du tout élitiste, la preuve : vous pouvez devenir ministre de
l'éducation supérieure sans savoir ce qu'est une hypothénuse. (mais ça c'est des maths, beuhark, pas besoin pour réussir
Sciences PO)
Il aurait dû au moins prendre la peine de (re)lire la couverture du roman, le dernier de son auteur. Il aurait peut-être remarqué que son titre est Quatre-vingt- treize (ou Quatrevingt-treize selon l'écriture de Hugo).
Suite à sa bourde, les tweeters se sont déchaînés. Quelques morceaux choisis :
Je relisais récemment ce roman d'Ernest et Migoué, Parkinson le glas.
Je relisais ce magnifique livre d'Aamin Maalouf, Léon l'Africain n'est pas rentré dans l'histoire.
Je relisais ce magnifique livre de Flaubert, Madame Balkany.
Je relisais ce magnifique livre de Sartre, L'être et le Guéant (Variante : Les nains sales).
Je relisais ce magnifique livre de Proust, A la recherche du pain perdu... etc.
Et comme le remarque une tweeteuse : Le pire dans ce tweet, c'est je RElisais.
http://www.reformeducollege.fr/home
On a beau faire de grands discours, on ne met pas les moyens. La mise en place de l'initiation "aux langues étrangères" à l'école primaire a viré, comme c'était probable, au tout anglais. Dans des conditions pédagogiques catastrophiques, puisque de l'autre côté, on n'a fait aucun effort supplémentaire de formation et de recrutement. Résultat : l'espagnol, l'allemand, sans parler des autres langues, ont presque totalement disparu du primaire, et sont relégués aux utilités dans le secondaire. Et l'anglais tout-puissant est enseigné pour une bonne part par des profs non formés qui baragouinent ce qu'ils ont appris au lycée. Bien entendu, pas, ou peu, de continuité avec le collège, les profs du secondaire considérant qu'au niveau élémentaire, on n'apprend strictement rien, ou tout de travers. Au secondaire, justement, la rénovation pédagogique en langues, on pourrait en causer. Il y a peut-être du mieux dans certains endroits, mais il faut bien constater qu'à la sortie, peu d'élèves parlent avec un minimum d'aisance. Faut dire que vu le nombre d'élèves par classe en cours de langue... Il n'y a qu'à voyager un peu pour se rendre compte du niveau de langue de nos compatriotes.
Un des problèmes, c'est peut-être qu'on considère que l'apprentissage d'une langue doit d'abord et avant tout avoir une visée strictement utilitaire. Dès lors, pas la peine de trop se fouler : l'anglais d'aéroport suffit. Envisager l'apprentissage d'une langue sous l'angle culturel, c'est obsolète. Il semblerait que dans l'esprit de pas mal de nos gouvernants (et pas que des gouvernants d'ailleurs), apprendre l'anglais "international" (oui, parce que l'anglais des anglais, on s'en contrefout en Chine, en Pologne ou au Brésil) devrait largement suffire. Pourquoi s'encombrer avec ces langues secondaires ? Comment, de l'allemand, de l'espagnol, du russe ? Grands dieux, pourquoi faire ?
Il y a donc mensonge lorsqu'elle affirme que les heures ne diminuent pas.
Par ailleurs et par curiosité, allez voir les exemples d'EPI proposés sur le site du ministère, c'est à mourir de rire (jaune): http://www.education.gouv.fr/cid86831/college-mieux-apprendre-pour-mieux-reussir.html.
Celui sur la machine à vapeur (sujet qui passionne, on le sait, les adolescents) mobilise sans rire un prof. de math pour arriver à faire démontrer aux élèves qu'un train va plus vite qu'un cheval. Il faut oser quand même ... Les autres sont du même tonneau, démagogiques, caressant l'élève dans le sens du poil: chouette on va tourner des vidéos avec notre smartphone. Euh ... ils n'ont pas besoin des profs pour cela ... ou alors si des profs de cinéma (et des métiers qui vont avec).
Visiblement le niveau est tellement bon qu'on peut se permettre de ponctionner (encore) des heures où le gamin aurait eu un enseignement, certes parfois austère (et alors ? depuis quand le collège est-il destiné à la rigolade ?), mais relativement structuré, pour les remplacer par du n'importe quoi. Car l'AP ça ne marche pas (c'est la cour des comptes qui l'a dit !) et l'interdisciplinarité n'a jamais fait la preuve de son utilité.
Je vois bien le dénouement: reculade (partielle) sur le latin/grec/allemand mais le bazar annoncé plus haut restera.
le DASEN (directeur académique) que nous avons rencontré pour des problèmes en élémentaire nous a fait cette remarque pathétique (texto) : vous vous plaignez de l'école primaire... mais vous n'avez rien vu des collèges !
Actuellement, les élèves de classes bilangues étudient deux langues dès la classe de 6e, deux langues niveau LV1 (3heures d'enseignement par semaine chacune), quand les élèves des classes "normales" étudient une LV1 de la 6e à la 3e (4 ans) et une LV2 de le 4e à la 3e (2 ans). Le niveau de LV1 exigé en fin de collège pour la validation du socle commun de connaissances et de compétences est le niveau A2 du CECRL ("Utilisateur élémentaire ayant un niveau intermédiaire ou de survie"), sauf que le niveau A2 est censé être atteint à la fin du Palier 1 et que le collège comporte deux "Paliers" pour les langues. Donc une fois qu'on a atteint le Palier 1 (fin de 5e pour les élèves ayant débuté cette langue à l'école élémentaire, peut-être plus tard pour les élèves débutant en 6e, mais comment gérer cette différence si tous les élèves de LV1, qu'ils aient ou non étudié la langue dès le CE2, ont de toutes façons le même cours), on passe au Palier 2, qui ("Le palier 2 permet aux élèves de consolider le niveau A2 et de progresser vers le niveau B1")vise le niveau B1 ("Niveau seuil de l'utilisateur indépendant"), mais le vise sans l'atteindre si j'ai bien compris puisque seul le niveau A2 est requis en fin de collège, et ce aussi bien pour la LV1 que pour la LV2 (donc, que l'on ait commencé une langue vivante en CE2 ou en 4e, c'est le même niveau de compétences qui est requis).
Avec la réforme, les élèves des classes "normales" étudieront la LV2 dès la classe de 5ème et non plus de la 4ème, et on demandera aux élèves de valider deux compétences langagières sur cinq en niveau B1 en ce qui concerne leur LV1, et on en restera au niveau A2 pour la LV2? Seulement, à quoi sert de débuter une langue plus tôt si, au final, le volume horaire global d'enseignement sur la durée totale du collège reste le même (2h par semaine pendant 3 ans au lieu de 3h/semaine pendant 2 ans)...
Avec la réforme, et par dérogation, les élèves qui auront étudié l'allemand à l'école élémentaire pourront étudier l'anglais (LV2 j'imagine, pas comme dans les classe bilangues) dès la classe de 6e, mais les élèves qui auront étudié l'espagnol à l'école élémentaire devront attendre la classe de 5e pour apprendre l'anglais, et ceux qui auront étudié l'anglais à l'école élémentaire attendront également la 5e pour débuter l'apprentissage d'une deuxième langue vivante.
C'est bien ça?
Tout cela permettra-t-il aux élèves de France d'être (enfin) meilleurs en langues vivantes... ? Hum...
Alors oral ou pas oral ?
Ca sent l'aventure vécue...
Peut-être quelques autres l'ont-ils vécue autrement, cette aventure ?
Flo, il y a un élément de réponse dans cette citation je pense...
Car il je ne reconnais pas vraiment les cours que reçoivent mes enfants dans votre description
Mes enfants n'ont jamais eu d'autres cours de langues que ceux de l'école, du collège et du lycée et ils se démerdent bien.
J'entends par là qu'ils parlent, lisent échangent, s'expriment.
Mes cours et les leurs n'ont jamais été ce que vous décrivez.
On a utilisé la presse, les oeuvres d'art, la correspondance ...
Votre expérience ne reflète pas du tout la réalité telle que je l'ai vécue.
Je crois bien l'avoir entendu dire ce matin que la généralisation de la 2ème langue en 5ème (au lieu de 4ème) allait entraîner une augmentation du nombre de postes de professeurs d'allemand.
Ai-je mal entendu?
Diantre ! Du fichage ! Encodé en langue de bois en plus.
Pour moi, c'est vraiment des détails. Bi-langue, classes européennes, dans le collège de mon fils, ils commencent déjà la seconde langue en 5ème, et ça se ferait dans beaucoup de collèges en Ile-de-France.
A une année près, sur des années à l'éducation nationale, ça ne fait pas une grande différence, tout cela.
On se demande pourquoi ça fait une telle histoire. Le problème des collèges, c'est qu'on ne réussit pas à rehausser le niveau des écoles dans des quartiers défavorisés. Il faut y mettre des profs expérimentés, de l'argent, des ordis, des moyens. Il faut surtout faire de la mixité sociale dans les quartiers, pour que les jeunes d'origine étrangère s'intègrent plus facilement par contact avec des jeunes déjà culturellement bien assis.
Et puis, il faut arrêter ces légendes urbaines selon laquelle
- le primaire ne serait pas capable d'apprendre aux enfants à lire, écrire et compter. Au contraire, l'illettrisme recule en France, alors qu'il est d'avance très très bas.
- le collègue, ça ne fonctionne pas. Alors que l'enjeu, c'est d'y apprendre une langue morte, pour pouvoir intégrer un bon lycée. Après, ceux qui sont bien intégrés, ou futés, ou de la bonne classe sociale, ou bien informés, et qui sont bien soutenus par leurs parents, ont de la chance, et réussiront à prendre le cap vers le bon avenir. Pour les autres, ce sera difficile.
Comme disait Coluche : Il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur !
Mais pour ceux qui n'ont pas de chance, il reste qu'il faut leur donner les meilleures conditions...
En effet, les bénéficiaires de ce genre de dispositifs sont majoritairement des enfants venant de milieux favorisés, ou très favorisés, c'est indéniable. Par contre, dépeindre les enfants en difficulté comme des pauvres hères tous avides d'apprendre et qu'on laisse sur le côté pour le bénéfice de quelques uns, comme le fait la ministre, est une erreur monumentale.
Le fait est que la plupart de ses gosses s'en contrefoutent, des maths, du français et de l'histoire-géo. Ils ne voient tout simplement pas l'intérêt de l'école, et n'hésitent pas à le faire savoir en perturbant les cours. C'est un vrai souci, mais je ne suis pas convaincu que leur proposer de l'Allemand (langue intorchable parmi les langues intorchables) plus tôt soit la solution à ce genre de soucis. Et tester la théorie comme quoi 2 bons élèves pour 24 mauvais et perturbateurs tire tout le monde vers le haut, encore moins.
Alors oui, on fait grandement le jeu des milieux favorisés et de la reproduction sociale facile, comme ça, mais on tire sacrément vers le haut les quelques prolétaires qui essayent de s'accrocher, plutôt que de gâcher des moyens pour des gosses qui n'ont de toutes manières pas intégré la nécessité de l'école, en plus d'avoir des difficultés.
C'est possible en théorie, mais en pratique, est-ce que c'est fait ? Ou est-ce que les établissements préfèrent les regrouper dans une même classe pour, par exemple, se faciliter la vie lors de la création des emplois du temps ?