Confidentiel : Hollande va demander aux patrons de ne pas trop augmenter les salaires
Chut ! Il paraît que le gouvernement prône la modération salariale. Oui, notre gouvernement de gauche. Selon un confidentiel de l’hebdomadaire Challenges repris par Philippe Lefébure sur France Inter, l’Elysée exigerait des patrons de mettre le frein sur la hausse des salaires qui, en 2012, frisait les 2%. Pensez ! La France est une exception dans cette Europe qui pratique la modération quand ce n’est pas la déflation salariale. Une exception qui manifestement donne de l’urticaire à notre président. Mais bizarrement l'info est passée à la trappe. Est-ce une info bidon, ou bien finit-on par ne plus s'étonner de rien de la part de ce gouvernement ? L'éconaute a mené l'enquête.
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Derniers commentaires
La fin de l'année approche....
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les salaires des ouvriers ne leur permettent déjà pas d'en vivre alors si maintenant il faut en plus les baisser , pour partager les miettes que le capitalisme nous octroie je propose un RSA pour tous pour compléter ces salaires .600e de RSA et 1200e pour l'entreprise toutes prestations sociales confondues . en cas de chomage le RSA double .
ah bon en Allemagne, pour préserver les emplois, il faut couper dans les salaires? parce qu'elle n'a pas de pétrole?
"finit-on par ne plus s'étonner de rien de la part de ce gouvernement"
ah bon, le précédent continuait à étonner à notre insu, sur le chomage, la dette, les inégalités? ah, c'est vrai il gérait la crise.
Asi ne gagne rien à être autant de parti pris, sinon à perdre son fil rouge. Et il ne suffit pas d'annoncer à la fin qu'on va traiter le sujet plus tard.
pour la France c'est -4,8. Oui, vous avez bien lu, MOINS 4,8. Comment est-ce posssible ? Ce monsieur a calculé l'effet des politiques d'austérité en neutralisant les autres facteurs.
Ce n'est pas un communiste, mais c'est sur le site de l'Huma. Les autres medias en ont-il parlé ? Pas à ma connaissance, mais je ne lis pas tout !
http://www.humanite.fr/politique/la-commission-confesse-son-echec-553510
Conclusion : si Hollande renonçait à ses choix libéraux dont la "modération salariale" et la course sans fin à la "compétitivité" font partie, il pourrait éviter de se ridiculiser en appelant les patrons à la modération salariale !
Mais il ne le fera pas, donc il va continuer à se décrédibiliser.
J'ai ri...
Trouver dans cette liste les organes de presse qui sont les premiers à réclamer que l'Etat dépense moins...
qu'il cesse d'être généreux avec les minima sociaux...
C'est ici.
Petit tas : notre gouvernement n’est PAS de gauche. Il est un peu moins de droite que celui d’avant, sauf peut-être pour les questions dites « sociétales ».
Petit bêêê ! En ce qui concerne l’économie, non seulement le gouvernement n’est pas de gauche mais il est pire, c'est-à-dire nulle part.
Les salaires, donc. La théorie standard nous enseigne que sur un marché, donc aussi le marché du travail, le prix est la variable qui permet d’équilibrer l’offre et la demande.
La théorie standard nous enseigne ensuite que le salaire est fonction de la productivité du travail. La théorie standard nous enseigne enfin que lorsque le chômage augmente, c’est que la productivité baisse et/ou que le salaire augmente trop. Donc yaka baisser les salaires (et baiser les salariés) pour revenir à l’équilibre.
Sauf que la théorie standard est à l’analyse économique ce que l’immaculée conception est à l’obstétrique : ça permet de jolies images au fond des chapelles mais ça n’a jamais rien expliqué.
Il n’y a pas de marché du travail, au sens de la théorie standard. Je ne vais pas vous ressortir tout le catéchisme sur le marché parce que j’ai la flemme et que la réalité s’impose : l’offre de travail (quelqu’un qui cherche du boulot) ne s’ajuste pas à la demande de travail (une entreprise qui cherche à pourvoir un poste) suivant des mécanismes de régulation « normaux » (standard in english).
D’un côté il y a des individus, là ou ailleurs avec des tripes, des urgences, des rêves et des besoins, De l’autre côté il y a des entreprise ou des administrations, là ou ailleurs, avec des dirigeants ou des propriétaires, des objectifs, et un capital à valoriser.
D’un côté il y a le salarié avec sa qualification (sa « productivité »), son réseau, son bagout ou rien de tout ça.
De l’autre côté il y a l’employeur avec la performance de son entreprise ou administration et le besoin identifié de « quelqu’un à mettre ici ». C'est-à-dire de signer un contrat de travail.
Il ne s’agit pas ici d’un marché comme celui des légumes ou des savonnettes.
Il s’agit de savoir comment se répartit la richesse produite entre ceux qui créent cette richesse.
Ce ne sont pas des mécanismes de marché qui président à cette répartition, mais des rapports de forces (je pense que c’est également vrai ailleurs).
Comme nous sommes passés peu à peu dans une façon « soft » de régler les rapports sociaux (l’expression « lutte des classes » est devenue un gros mot), nous voilà donc dans un système de régulation « soft ». Les graphiques, les statistiques, avis d’experts, de think tanks, la télé, la radio, el señor Presidente, sont là pour nous faire comprendre qu’il va falloir comprendre.
C'est-à-dire fermer sa g… et courber l’échine. Sinon ? Sinon chômage, sinon matraque, sinon tribunaux. On veut bien être soft, mais il y a des limites.
Tiens, à propos de salaire et de productivité. Si on payait ces braves gens qui décident à notre place en fonction du bien-être de ceux pour qui ils ont décidé ?
Vous voyez la tête de Guéant ? ou celle du copain de la dame qui cachetonne à Paris-Match ?
Une machine à entretenir l'illusion de la démocratie.
Mais au bout du compte ils défendent les intérêts (réels ou phantasmés) des dominants.
Les seules différences ne portent que sur des questions de société : pour ou contre le mariage pour tous, ; pour ou contre la pénalisation des clients des prostitués...
Mais, sur l'euro, la dette, les salaires, le smic, les bonus, la question des banques... il n'y a en pratique pas de différence dans les politiques appliquées.
En passant, il ne vous aura probablement pas échappé qu'en matière de politique salariale dans les entreprises, le gouvernement n'a absolument aucun pouvoir décisionnaire, si ce n'est agiter ses petits bras pour faire du vent ou encore faire baisser les salaires en augmentant les cotisations salariales pour payer les retraites de nos retraités qu'il faut augmenter parce que c'est de gauche.
On a parfois l'impression que vous avez du mal à envisager qu'une augmentation générale de salaire sans lien avec la productivité (ce gros mot) peut avoir des effets pervers, comme celui de produire du chômage par ricochet (une activité ne devenant plus rentable, si son coût de production devient supérieur à ce qu'elle génère comme revenu, ben à un moment, ça s'arrête). Ou alors, ça fait augmenter les prix, mais ça, ça annule un peu l'effet d'augmentation de pouvoir d'achat.
Et que se retrouver au chômage, ça fait un peu baisser le revenu, aussi.
Bref.
Plus sérieusement, j'ai un ami qui est payé par E(ntreprise) 1 pour aller bosser chez E(ntreprise) 2 et qui est un jour tombé sur son contrat de "location" : E 2 paye 10.000 euros/mois E 1 qui le paye lui 4.000 bruts par mois. J'avais trouvé ça dingue, mais il m'a dit qu'il pensait que si E 2 acceptait de payer ça à E 1, c'est que le bénéfice qu'elle en retirait était bien supérieur à 10.000 euros.
Autre exemple (transposable à plein de "grosses boîtes"), en divisant le résultat net de LVHM par le nombre d'employés, ça donne +/- 35000 euros par tête; en divisant le chiffre d'affaires, c'est tout de suite 350.000. Est-ce chaque employé LVMH payé au SMIC rapporte 350.000 euros au patron chaque année ? Ben, sans doute pas, mais entre 35.000 et 350.000, y a encore quelques augmentations de salaire envisageables non ?
Bref, les patrons ont toujours la sale manie de raisonner en coût du travail plutôt qu'en plus-value, mais si leurs bonzhommes ne leur rapportaient rien, ils ne se gêneraient pas de les foutre à la porte ou de les délocaliser quand ils ont les moyens de le faire.
Mais c'est vrai que le terme générique "patrons" englobe une foule de situations qu'il est difficile de résumer.
C'est dingue, les progrès de dialectique qu'ils ont fait en 18 mois...
http://www.dailymotion.com/video/x18jsvd_alexis-corbiere-sur-europe-1-le-16-12-2013_news
Pour une fois que les auditeurs sur cette radio votent massivement pour un gauchiste :)
Ah non ?
Après, pour le reste, l'accumulation de slogans semblant issus d'un tract FdG n'a jamais fait un argument, mais bon, admettons :
- les dividendes sont basés sur les bénéfices, lesquels sont historiquement bas, en France,
- plafonner les très hauts revenus : vous parlez de quoi : 3000 personnes dans 40 boites du CAC, en France ? C'est certes choquant, mais est-ce que vraiment, ça va changer quelque chose ? C'est du chiffon rouge, ça...
- impôt sur les bénéfice substantiel : 33% ça ne l'est pas à votre sens ? vous voudriez le mettre à combien : 50%, 80% ? Demandez son avis à DS, tiens !. En dehors des dividendes, les bénéfices, c'est *aussi* pouvoir augmenter les salariés, en embaucher de nouveaux, et investir dans l'outil de production (et être capable de passer des moments difficiles sans mettre la clé sous la porte ou virer la moitié de ses salariés)
- ne plus recourrir à l'optimisation fiscale : sûr que quand on a vu dans l'actualité récente la façon dont @si "optimise" sa TVA, c'est tout meugnon tout plein...
Bref.
est-ce qu'on vous dis que vos slogans sembles issus d'un tract du medef?
idiot vous même...
"- les dividendes sont basés sur les bénéfices, lesquels sont historiquement bas, en France" Faux! Mais les dividendes sont à un niveau historiquement haut ( il se trouve que seule la part réservée aux dividendes est en constante augmentation ces dix dernières années).
-" plafonner les très hauts revenus : vous parlez de quoi : 3000 personnes dans 40 boites du CAC, en France ? C'est certes choquant, mais est-ce que vraiment, ça va changer quelque chose ? C'est du chiffon rouge, ça..." Si çà doit ne rien changer, pourquoi ne pas essayer?
- "impôt sur les bénéfice substantiel : 33% ça ne l'est pas à votre sens ? vous voudriez le mettre à combien : 50%, 80% ?" 33% est le taux nominal. Toute une série de dispositifs permet de payer moins. Les grandes entreprises paient moins de 10%, certaines même échappent presque complètement à l'impôt (Apple, Google, Amazon, ...). Cela étant, le taux de l'IS en France était à 50% jusqu'au milieu des années 1980 et, si je me souviens bien, l'économie marchait plutôt mieux qu'aujourd'hui.
"En dehors des dividendes, les bénéfices, c'est *aussi* pouvoir augmenter les salariés, en embaucher de nouveaux, et investir dans l'outil de production" Faux encore! Les bénéfices viennent après paiement des salaires. Ils servent à payer les investissements pour autant qu'ils ne soient pas utilisés à verser des dividendes excessifs comme c'est le cas aujourd'hui.
Quant à l'optimisation fiscale, votre allusion à la TVA et au contentieux d'ASI avec l'administration fiscale montre que vous ne comprenez pas le sens des mots : l'optimisation est l'art d'utiliser les moyens légaux mis à votre disposition pour échapper à l'impôt. ASI estime que l'administration fait une lecture erronée de la réglementation européenne. A raison ou à tort, je ne sais pas, mais çà n'a rien à voir avec de l'optimisation.