Couper les banques en deux, d'accord, mais comment ?
Parmi les promesses de campagne sur lesquelles le gouvernement semble aujourd'hui (pour le moins) hésitant, ne pas oublier la séparation des activités bancaires voulue par le candidat Hollande. Elle est apparemment dans les tuyaux : un comité planche sur le sujet. Comment le gouvernement va-t-il séparer les activités d'investissement de spéculation ? Va-t-il trancher à la hache pour effrayer "l’adversaire finance" ou proposer un "on se quitte sans se quitter" ? A voir la composition du comité, autant vous le dire, le suspense est à son comble.
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Derniers commentaires
Sur le thème "avant c'était bien mais c'est devenu mal" on se fait gentiment enfumer par des intervenants qui, mis à part Jorion, racontent absolument n'importe quoi avec des airs pénétrés les faisant passer pour des experts en "ce qu'il faut faire". La palme à Peyrelevade qui a expliqué que les choses ont empiré en 81 à cause des socialistes qui ont fait la fête à coup d'augmentation de SMIC et dépenses sociales ruineuses. La fameuse loi de 73 sur la Banque de France n'est que très peu abordée etc...
Une fois de plus, on pointe du doigt quelques bouc émissaires et on ne remet pas en cause fondamentalement le système.
Pour la 2nde partie ce sera sans moi, j'abandonne...
Arte est vraiment devenue une chaîne guignolesque...
Tout le monde sait que F Hollande, dans son maintenant célèbre discours, avait dit que son seul ADVERSAIRE était la finance.
Comme il avait fait très fort et de plus visé juste, la droite et les médias hostiles, (en gros ..tous) ont traduit "adversaire" en ENNEMI. C'est tout ce qu'ils avaient trouvé pour rendre le propos un peu plus belliqueux ou violent et ainsi essayer de le déconsidérer.
Et voilà que Moscovici reprend tout naturellement le mot de la droite, comme si, inconsciemment (du moins je l'espère pour lui), il voulait signifier qu'il faut se garder des intentions trop hostiles vis à vis des banques. Son appartenance au camp strauss-kahnien explique sans doute ce respect pour les financiers.
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Ce qui me troue le c* avec ce gouvernement, c'est que toutes les solutions ont déjà été établies par la société civile (associations comme Attac) et le mouvement alter-mondialiste. Mouvement sur lequel il a allègrement surfé pour se faire élire !
Or, il ne peut s'empêcher de prendre avis auprès de ceux la même qui ont conduit le système dans l'impasse.
Ne pas se servir de ce formidable réservoir d'idées et d'analyse est une faute grave, une sorte de crime contre la civilisation.
Se dit d'un représentant politique qui prétend défendre le peuple mais qui le trahit au profit d'intérêts particuliers ...
Pour qu'une idéologie vraiment de gauche puisse devenir victorieuse, il faut une révolution (au minimum intellectuelle): la question serait de savoir si elle interviendra de façon spontanée (version mao-spontex) ou par une lente maturation aboutissant à l'hégémonie culturelle (Gramsci). Personnellement je suis pessimiste: je pense qu'en cette période de crise, l'Europe aboutira plus facilement à l'avènement de régimes d'extrême droite qu'à des régimes de gauche, parce qu'actuellement l'hégémonie culturelle (dispensée par la presse télé, audio et écrite) est clairement de droite, sinon d'extrême droite. C'est déjà ce qui se passe en Hongrie et en Grèce (voire en Espagne). Croire que la France échappera à ce mouvement est une dangereuse illusion. Quand la gauche commence à singer la droite, elle ne fait que favoriser l'extrême droite.
Bref, cette énième reculade du gouvernement Ayrault ne fait que confirmer, hélàs, mes sombres inquiétudes.
Il y a aussi le SMART (proposition de Fisher/Allais plus connue sous le terme "100% monnaie")
=> éclatement des banques en trois entités totalement indépendantes:
1 – Les CSM (Compagnies de Sécurité Monétaires ou banques de dépôts) comptables des dépôts de la clientèle et des échanges économiques. Ces dépôts doivent être garantis par un équivalent en Banque Centrale (réserves obligatoires égales au montant des dépôts) sous forme de titres éligibles «gelés».
2 – Les banques de prêts dont le rôle est limité à l’intermédiation entre épargnants et emprunteurs
3 – Éventuellement, les banques d’investissement qui utilisent leurs fonds propres ou des prêts d’épargnants très informés sur les risques
A mon premier entretien avec mon conseiller, on a parlé des modalités de cette migration, mais aussi de politique, de philosophie,de littérature et c'est moi qui ai écourté l'entretien car j'avais un autre RV. Inutile de vous dire que ça ne m'était jamais arrivé chez les brasseurs de fric du CA !
Effectivement, pas besoin d'être devin pour savoir que c'est de la petite eau tiède qui va sortir du gouvernement actuel. Le sketche des concertations sur les dépassements d'honoraires en est la preuve la plus éclatante.
Le souci est que si on se met des contraintes trop fortes, c'est les autres banques des autres pays qui auront un potentiel plus élevé de réaliser des gains financiers énormes. Or, tant que nous sommes dans une situation déficitaire catastrophique, il n'est pas raisonnable de se priver d'activités lucratives permettant de générer des milliards, non ?