Cyberharcèlement sexiste : que doivent faire les influenceurs ?
Le GP Explorer 2, plus gros événement de l’année pour les créateur·ices de contenus, a beaucoup fait parler de lui car l’une des pilotes a été victime de cyberharcèlement. Une dérive malheureusement peu surprenante tant les influenceurs masculins semblent peu concernés ou soucieux de la toxicité qui ronge leurs communautés.
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La parole est un acte. Vous semblez ne même pas avoir écouté ce que Squeezie dit en réponse à ces événements. Car il n'a, par exemple, aucun problème à employer les mots "misogynie" et "sexisme" comme vous l'écrivez. La force et même la violence de s(...)
Au contraire, Squeezie c'est l'exemple type de l'autoproclamé "good guy". En façade il tient les bons discours mais côté actes il met que des mecs en lumière, et dès que tu le critiques il te répond n'importe comment et te laisse en pâture à ses fana(...)
Je sais pas c'est quoi le pire. Les chaînes ou les journaux qui s'écrasent devant les annonceurs ou bien ces pitres qui s'écrasent pour ne pas choquer leurs spectateurs
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Le vrai sujet, selon moi, c'est le fait que 60 000 moutons se déplacent pour assister à un événement commercial à la gloire de gosses de riches (ou pas) dont le but est de s'éclater entre potes en faisant vroum-vroum (et au passage d'éclater quelques F4 que forcément ils ne savent pas conduire, mais c'est pas grave, après moi le déluge) ET de promouvoir leur petit cul parce que c'est bien rentable (quand on regarde la chaine youtube de la sus-nommée on voit qu'il s'agit d'une entreprise commerciale).
Et le fait que l'organisateur ose répondre à quiconque que "tu donnes clairement pas envie au public de faire des efforts pour se déconstruire " est à mourir de rire. Ou plutôt de tristesse ...
Que véhicule ce que ce genre d'événement ? Pour commencer je suis surpris qu'un article d'ASI ignore complètement cette question.
A part ça le cyberharcèlement c'est mal. C'est vrai.
Harceleurs (non cyber) et agresseurs sexuels.
Les films de Luc Besson et de Woody Allen connaissent un flop historique.
Ce qui n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec les accusations dont ils sont l'objet, mais avec le fait que leurs dernières productions sont deux énormes bouses.
Que doivent faire les influenceurs ? Arrêter d'essayer de nous influencer.
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
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il faut bien sur faire plus, on est vraiment sur du service minimum mais bon ca peut se "comprendre" dans la mesure ou avoir une position ferme sur ces sujets peut engendrer une perte d'audience..... Je ne parle même pas des entertainers web qui basent leur popularité sur la controverse et provoquent plus ou moins directement les situations de harcèlement. Et puis ca ne doit pas se limiter aux streamers de twitch ou youtubers..... en terme d'activisme il y a bon nombre de stars (cinema, chanson....etc) qui ne font même pas le service minimum alors que ceux sont des influenceurs qui jouissent d'une notoriété sans commune mesure en particulier sur twitter.
Cela dit si parler et éduquer sa communauté est souhaitable, quand Squeezie, Zerator, Ibai ou Ludwig créent des événements avec 1 millions de viewers simultanés ils touchent bien souvent au delà de leur communauté , c'est presque du grand public qui se fout complètement de ce que l'organisateur peut dire a ce moment la.
Au final sur ce sujet on en revient toujours au même problème : l'anonymat (relatif) sur internet. A partir du moment ou il y a anonymat il y aura cyberharcèlement, il y aura des effets de meutes et les discours ne feront que marginalement changer les choses. Il faut donc renforcer les moyens de modérations des plateformes et faciliter la judiciarisation autant que possible.
je ne pense pas cela dit que ce soit a squeezie ou aux célébrités en generale de poursuivre en justice tous les cons qui se mettent en infraction sur les réseaux sociaux....
Je pense que les commentaires des pages de certaines personnalités (essayez Rhokaya Diallo, au hasard) sur facebook où la plupart des gens postent sous leur nom montrent plutôt que l'anonymat a très peu à voir avec le cyberharcellement.
je vous ai connu un peu plus cartésien :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1359178923000435
https://dspace.library.uvic.ca/bitstream/handle/1828/5986/Mascotto_Brooke_MN_2015.pdf;sequence=1
https://www.senat.fr/rap/r20-843/r20-843_mono.html#toc173
https://www.cairn.info/revue-enfance-2018-3-page-421.htm
Je vous ai connu interprétant plus correctement vos sources :p, aucune des scientifiques ne dit que "A partir du moment ou il y a anonymat il y aura cyberharcèlement", si elles défendent l'hypothèse selon laquelle il le favoriserait dans une certaine mesure, qu'ils semblent par ailleurs avoir beaucoup de mal à déterminer exactement (et sachant qu'en prime "la communauté scientifique n’a pas atteint un consensus quant à la définition de la cyberviolence ou du cyberharcèlement" comme le rappelle ton dernier lien bien qu'il soit le plus récent).
On ne parle en tout cas pas de causalité mais de facteur éventuel de renforcement des comportements agressifs en ligne (et encore avec plein de réserves, comme le dit ton premier lien "there are limitations in the reviewed studies that hamper our understanding of, and confidence in the association between anonymity and DA").
Enfin même le deuxième, plus affirmatif dans ses conclusions puisqu'une étude isolée plutôt que méta (et datant de 2008 quand je soupçonne qu'il y avait bien plus de préjugés sur les terribles ravages qu'allaient faire ces novellités qu'étaient les réseaux sur la jeunesse, et dont la méthodologie est issue d'une étude de psychologie sociale datant elle même de 1979), tout en incriminant largement l'anonymat, me semble indirectement lui reconnaitre plutôt des mérites dès sa première ligne ("Adolescents are vulnerable to the risks associated with failing to protect their online privacy").
S'il oublie étrangement de réfléchir au fait que la meilleure manière d'éviter de divulguer des informations sur soi non voulues est le pseudonymat associé à autant de compartimentage possible (la base de la prudence sur internet, avoir des pseudonymes différents sur chaque espace où on s'exprime et les relier entre eux le moins possible, ce qu'il me semble infiniment plus raisonnable que de forcer à afficher un même nom partout aux personnes risquant d'être harcelées ou discriminées pour ce qu'elles y disent ou qui elles sont).
ok mon propos original est effectivement écrit de telle manière qu'on pourrait penser qu'il y a une corrélation totale , autrement dit que si on est anonyme , on harcele et vis versa. ca n'etait pas mon intention mais bien de dire que l'anonymat est un facteur aggravant permettant la disinhibition et qu'il amplifie l'occurrence du cyberharcèlement.
les limites dans le études scientifiques font partie de la méthodologie , c'est une forme de disclaimer systématique et nécessaire, si on disqualifie sur la base de ces limites on peut mettre a la poubelle quasi toutes les études comportementales.
d'ailleurs la conclusion derrière dit : "Despite these limitations, the current systematic review provides clear evidence of a significant relationship between anonymity and DA while also pointing to positive cyberbullying attitudes, imbalance of power, and traditional bullying victimization as mediators of that association. "
Concernant votre dernier paragraphe et les effets positifs de l'anonymat pour les victimes (qui finalement renvoie aux effets positifs de l'anonymat en générale auxquels nous sommes pour la plupart très attache) ca n'a pas vraiment de pertinence je trouve, d'une part parce qu'il n'y pas de symétrie systématique entre l'anonymat de la victime et du harceleur et d'autre par parce que le sujet ici n'est pas de décider si l'anonymat est une bonne ou une mauvaise chose mais de savoir si il encourage les actes de cyberharcèlement, a aucun je ne souhaite ou postule de la disparition de l'anonymat.
J;ai pas encore tout lu par ailleurs mais l'autre hypothèse que je fais c'est que par son effet désinhibiteur l'anonymat accroît également le niveau de violence verbale du harcèlement lorsqu'il a lieu, ce qui est loin d'être trivial.
Après, encore une fois, il y a une manière simple de voir si la corrélation est absolue ou pas, examiner ce qui se passe sur les réseaux où les gens ne sont pas anonymes.
Comme je disais sur facebook on peut voir que les personnalités controversées ayant des pages publiques se prennent régulièrement des tombereaux d'insultes de gens pas du tout anonymes.
Et quant à X, voir la dernière chronique d'Elodie Safaris, on y trouve régulièrement comme chefs de meutes harceleuses non seulement des non anonymes mais de demi-célébrités tout à fait identifiées.L'anonymat doit jouer un rôle car il le renforce, mais s'il devait y avoir un gros facteur expliquant le harcèlement en ligne c'est avant tout un sentiment d'impunité, tout à fait partagé par de non-anonymes, pour cause tout simplement que les plaintes sont très rares (alors qu'on a pu voir que dans les cas où il y en avait d'une personne assez influente pour qu'elle se bouge, la police n'avait aucune difficulté à trouver des auteurs même anonymes).
Au passage, quand on parle de ce que pourraient faire de plus les influenceurs à millions d'abonnés contre le harcèlement, ce serait peut être d'utiliser cette influence pour pousser à ce qu'il y ait de vrais enquêtes. Si la police se retrouve soudain capable d'identifier des harceleurs (dont même des utilisateurs de vpn) quand Nadia Daam le demande, elle devrait tout autant pouvoir le faire quand c'est Squeezie (et plus encore si c'était des McFly et Carlito, avec leur ligne directe avec le pouvoir).
Le truc c'est que la plupart des victimes n'ont juste pas le poids nécessaire à ce qu'elle fasse plus qu'enregistrer leurs plaintes (et ça correspond à un problème d'inégalité sociale qui s'étend bien bien au delà des cas de cyberharcèllements).
Et que les harceleurs qui savent qu'ils ont plus de chances de gagner au loto que d'être punis, anonymes ou pas, n'ont aucune raison de ne pas se lacher.
ok, au cas ou c'était pas clair dans mon poste original je suis très attaché au pseudo anonymat comme vous dites ce qui n'empêche pas de voir ses limites et ses inconvénients. d'où ma suggestion de renforcer la modération et de faciliter la judiciarisation. Comme pour le harcèlement scolaire c'est a l'état de s'emparer du problème et d'en faire on peut l'espérer une priorité.
sur les inégalités du système judiciaire, je ne veux justement pas créer d'inégalités supplémentaires en officialisant un système a 2 vitesses ou tout d'un coup il faut espérer qu'un streamer star se penche sur un cas pour entrevoir une résolution. Il revient a l'etat de mettre en place la structure de dépôt de plainte mais également d'investigation et de levée de l'anonymat simplifiée qui fonctionne même si on ne s'appelle pas bernard arnault ou zerator et qu'on a le numéro de tel de macron en speedial.
Que les stars d'internet et d'ailleurs se fassent le porte parole de la cause antiharcèlementcyberharcèlement , qu'ils aident a la creation et parrainent des associations et mettent le débat sur la place publique , absolument.
Personnellement je trouve que le sujet du pseudonymat (l'anonymat réel est très difficile à atteindre) ou non est un faux débat, par contre celui de la distanciation et du sentiment de sécurité que cela engendre est le coeur du sujet.
Comme derrière son volant, être assis confortablement derrière son écran, on se sent protéger par la distance, le flou qui entoure notre situation géographique et physique et plus on se sent protégé plus on a tendance à être violent (il n'y a qu'a regarder la différence d'inpacts entre les rugbymens qui n'ont qu'un léger casque et les footballeur américain et leurs armures).
Je trouve ça bien qu'une des condamnation touchant les influenceurs qui font de la pub mensongère soit de faire des déclarations publiques de leurs peines. Cela permet de montrer à tout le monde que sur internet aussi il y a des répercussions.
J'ai vu que Booba était placé sous contrôle judiciaire pour le cyber-harcèlement qu'il a déclenché. S'il est condamné (ce que j'espère) ce serait bien qu'il soit forcé de faire une déclaration publique sur tous ses comptes de réseaux sociaux les raisons de sa condamnation, voire même de citer les pseudos de ses followers qui ont été condamné avec lui. Ca permettrait de faire passer le message que qui que l'on soit (people ou anonyme, individu ou groupe) ce n'est pas un écran d'ordinateur qui va nous protéger d'une condamnation pour harcèlement.Il n'y a pas d'anonymat sur internet, c'est un bobard du gouvernement, ça.
La parole est un acte. Vous semblez ne même pas avoir écouté ce que Squeezie dit en réponse à ces événements. Car il n'a, par exemple, aucun problème à employer les mots "misogynie" et "sexisme" comme vous l'écrivez. La force et même la violence de son discours, quand on imagine à qui il peut s'adresser, aux milliers voire aux millions de jeunes qui l'écoutent, et donc parmi eux, à une frange certainement minoritaire mais toxique, serait vaine et inopérante ? J'entends rarement un discours aussi clair de condamnation des violences sexistes, y compris en dehors du monde du streaming, y compris dans les grands médias.
J'éprouve un profond malaise à vous voir focaliser sur le youtubeur le plus vu, cible la plus facile parce que la plus évidente, à compter avec d'autres le nombre de femmes dans ses vidéos comme autant de bons points et leur absence comme autant de mauvais, à dire que lui, il aurait bien les moyens de payer des avocats aux victimes, comme si qui que ce soit avait déjà tenu le même discours dans des circonstances équivalentes à la télé (Canal+ avec Pierre Ménès par exemple).
L'hyperpersonalisation qu'entraine Youtube crée une proximité artificielle. Squeezie c'est comme un pote qu'on voudrait pouvoir secouer : "mais pourquoi tu fais pas plus merde ?". Mais non, ce n'est pas un pote. Si vous avez des idées pour lutter contre le sexisme sur le net, tant mieux. Mais un panorama d'ensemble pour illustrer serait plus convaincant je crois qu'un zoom de plus sur Squeezie.
Merci pour cet article ! Je suis content que vous vous penchiez sur ces problèmes. Je suis la sphère YouTube/Twitch et ça bouge mais qu'est-ce que c'est leeent.. Je pense aussi que que le microcosme est ainsi fait maintenant que l'inégalité de genre s'explique aussi parce que maintenant l' "offre" de femmes invitées par les gros influenceurs hommes sont soit très lisses (pour accepter le sexisme crasse sans broncher) ou au contraire blindées - donc très politisée dans le bon sens du terme - mais vont renvoyer l'influencer hôte à ses contradictions...
Je sais pas c'est quoi le pire. Les chaînes ou les journaux qui s'écrasent devant les annonceurs ou bien ces pitres qui s'écrasent pour ne pas choquer leurs spectateurs
Mouais, en dehors du fait qu'il devrait savoir depuis le temps que répondre vertement en public à quelqu'un ayant beaucoup moins d'abonnés ne se fait pas quand on prétend lutter contre le cyberharcèllement, je trouve que Squeezie n'a pas tort sur le fond quand même.
Il y a tellement d'influenceurs qui évitent totalement le sujet pour ne pas heurter leurs communautés que ce serait peut être pas bête de ne pas trop s'en prendre au peu qui dénoncent au moins un peu les harcèlements (surtout dans le cas de ceux qui n'hésitent pas ce faisant à critiquer leurs propres fans ; qu'on s'en prenne à la mouvance 'youtubeurs drama confus' qui les dénoncent souvent mais pour faire leur beurre dessus et en se concentrant sur des cas où leurs propres communautés ne sont pas impliquées, c'est une autre histoire).
Après c'est vrai que des actes seraient mieux que des paroles, quoi qu'il en soit.