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Dans les ruines des medias grecs, naissance d'une nouvelle presse
La "crise économique" a soufflé le peu de confiance que les Grecs vouaient encore aux médias traditionnels de leur pays. Mais dans les ruines de ce système médiatique dévasté, certains journalistes poursuivent leur mission en créant de nouveaux médias. Objectif : offrir une information non assujettie au gouvernement, aux banques ou autres lobbys et regagner la confiance des citoyens.
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Merci pour cet article !
Je vais à Athènes la semaine prochaine, je n'y suis pas allée depuis un an. Je vous ferai un compte-rendu de mon ressenti. A mon avis, c'est pas très joyeux... On me dit ça...
Je vais à Athènes la semaine prochaine, je n'y suis pas allée depuis un an. Je vous ferai un compte-rendu de mon ressenti. A mon avis, c'est pas très joyeux... On me dit ça...
Article très intéressant et fouillé, merci.
On remarque souvent le lien (surtout à gauche) entre la crise grecque actuelle et l'Argentine de 2001. Et, une fois encore, on peut observer le même phénomène en Argentine, où il y eu une floraison de nouveaux médias, dont de nombreux journaux repris par leurs travailleurs (surtout dans les provinces, à Cordoba par exemple). Le plus emblématique de ces journaux nés dans les cendres de la crise est certainement le mensuel MU
http://www.lavaca.org/mu/ pour sa qualité exceptionnelle, mais il y a aussi de très nombreuses revues. Si bien que tous ces journaux-revues alternatifs demandent aussi une loi, à l'instar de la nouvelle loi des médias (qui organise la fin des monopoles et une répartition des canaux entre les trois secteurs: public, privé et associatif).
Mais je dirais que ça va un peu plus loin, dans le sens où il y a aussi une véritable industrie éditoriale qui s'est construit en marge des maisons d'édition classiques. J'avais écris un petit article sur cette "FLIA"
http://www.lavaca.org/mu/ pour sa qualité exceptionnelle, mais il y a aussi de très nombreuses revues. Si bien que tous ces journaux-revues alternatifs demandent aussi une loi, à l'instar de la nouvelle loi des médias (qui organise la fin des monopoles et une répartition des canaux entre les trois secteurs: public, privé et associatif).
Mais je dirais que ça va un peu plus loin, dans le sens où il y a aussi une véritable industrie éditoriale qui s'est construit en marge des maisons d'édition classiques. J'avais écris un petit article sur cette "FLIA"
Merci pour cet éclairage sur la situation grecque. La Grèce est l'image de notre avenir : on y voit à l'oeuvre la Commission Européenne.
Comme dit plus haut, il faut lire en particulier Geek Crisis. C'est écrit à hauteur d'homme, et çà fout vraiment la trouille.
Personne ne pourra pas dire "Nous ne savions pas" quand ils supprimeront la Sécu et fermeront les hôpitaux, quand tous les droits sociaux seront jetés à la poubelle au motif que "nous n'avons pas les moyens" et que "c'est le seul moyen de retrouver de la compétitivité".
Comme dit plus haut, il faut lire en particulier Geek Crisis. C'est écrit à hauteur d'homme, et çà fout vraiment la trouille.
Personne ne pourra pas dire "Nous ne savions pas" quand ils supprimeront la Sécu et fermeront les hôpitaux, quand tous les droits sociaux seront jetés à la poubelle au motif que "nous n'avons pas les moyens" et que "c'est le seul moyen de retrouver de la compétitivité".
excellent article sur les médias grecs, merci infiniment
j'ajouterais à votre liste des sites à consulter celui-ci : greekcrisis, qui est fait par un grec et en français comme son nom ne l'indique pas. aussi bien olivier (okeanews) que panaghiotis (greekcrisis) vivent de leur site, enfin, "survivent à peine" serait plus réaliste. donc ne pas hésiter à leur filer un coup de main/d'euro !!
il faut dire que cette presse phoenix grecque engagée (à part to pontiki (genre de canard enchaîné) qui n'a jamais démérité) revient d'une loooongue période pré-crise de pas grand-chose ronronnant et légèrement compromis, et la panique à bord est un bon terreau pour la créativité et le retour au regard critique.
une chose qu'on peut déplorer, et ce n'est vraiment pas la faute de ces médias renaissantes, c'est qu'ils surfent sur le net. or les chiffres de pénétration de l'internet en grèce sont mauvais, ils l'étaient déjà en 2011 (date de l'enquête que j'ai pu trouver ici : journal du net - chiffres concernant la grèce) et on peut imaginer que 3 ans après, vu la paupérisation croissante, voire galopante et dramatique des gens, ces chiffres sont probablement encore moins bons (un poste budget à supprimer quand on est dans la dèche noire étant l'abonnement au téléphone, pour ne garder que le "kinito" - le cellulaire). ce type d'infos que transmettent ces médias "virtuels" ne va atteindre que des déjà convaincus, qui privilégient leur liaison internet, font tout pour la garder, alors que ce sont les masses de gens totalement hors circuit et qui ne font que pâtir de notre tiersmondisation qu'il faudrait atteindre. la fracture numérique est ici très nette. et je ne parle même pas des zones où il est tout simplement impossible d'avoir internet sinon par satellite (qui coûte la peau des deux fesses).
en clair, je crois que les @siliens parcourant okeanews et greekcrisis sont probablement plus informés de la situation en grèce que les grecs en VO chez eux.
j'ajouterais à votre liste des sites à consulter celui-ci : greekcrisis, qui est fait par un grec et en français comme son nom ne l'indique pas. aussi bien olivier (okeanews) que panaghiotis (greekcrisis) vivent de leur site, enfin, "survivent à peine" serait plus réaliste. donc ne pas hésiter à leur filer un coup de main/d'euro !!
il faut dire que cette presse phoenix grecque engagée (à part to pontiki (genre de canard enchaîné) qui n'a jamais démérité) revient d'une loooongue période pré-crise de pas grand-chose ronronnant et légèrement compromis, et la panique à bord est un bon terreau pour la créativité et le retour au regard critique.
une chose qu'on peut déplorer, et ce n'est vraiment pas la faute de ces médias renaissantes, c'est qu'ils surfent sur le net. or les chiffres de pénétration de l'internet en grèce sont mauvais, ils l'étaient déjà en 2011 (date de l'enquête que j'ai pu trouver ici : journal du net - chiffres concernant la grèce) et on peut imaginer que 3 ans après, vu la paupérisation croissante, voire galopante et dramatique des gens, ces chiffres sont probablement encore moins bons (un poste budget à supprimer quand on est dans la dèche noire étant l'abonnement au téléphone, pour ne garder que le "kinito" - le cellulaire). ce type d'infos que transmettent ces médias "virtuels" ne va atteindre que des déjà convaincus, qui privilégient leur liaison internet, font tout pour la garder, alors que ce sont les masses de gens totalement hors circuit et qui ne font que pâtir de notre tiersmondisation qu'il faudrait atteindre. la fracture numérique est ici très nette. et je ne parle même pas des zones où il est tout simplement impossible d'avoir internet sinon par satellite (qui coûte la peau des deux fesses).
en clair, je crois que les @siliens parcourant okeanews et greekcrisis sont probablement plus informés de la situation en grèce que les grecs en VO chez eux.
greek crisis - Blog en français - "Carnet de notes d'un ethnologue en Grèce. Une analyse sociale journalière de la crise grecque."
Merci m’sieur Antoine.
Voté ! (encore).
Voté ! (encore).
Merci Antoine pour ce billet cruellement nécessaire.
Ça tombe bien, j'avais tout à apprendre sur ce sujet.
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