Dans un titre, "ramadan" est plus vendeur que "drogue"
Un fait divers a attiré tout particulièrement l'attention des médias, en cette période de Ramadan. Un jeune homme de 17 ans, retrouvé ligoté dans un appartement des Bouches-du-Rhône, a expliqué avoir été passé à tabac par un membre de sa famille pour non respect du jeûne du Ramadan. En l'état actuel de l'enquête, les causes de ce passage à tabac sont peu claires. Il semble que d'autres éléments pourraient être à l'origine de ces violences, comme son comportement, et notamment sa consommation de drogues, comme le précise RMC. Mais les médias, dans leurs titres, ont vite fait l'impasse sur cette autre version possible, pour ne s'intéresser qu'au non-respect du Ramadan.
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Publié le vendredi 19 août 2011 à 08H30 par la Provence
L'affaire de l'adolescent ligoté et frappé au domicile de son frère, à Miramas, le 14août dernier, semble moins claire que ce que la victime avait indiqué dans un premier temps.
Alors que le jeune homme disait avoir été violenté parce qu'il ne respectait pas le ramadan, il semble plutôt que ses frères l'aient d'abord réprimandé parce qu'ils venaient de l'apercevoir en train de vendre du "shit" dans sa cité. Il se pourrait même que d'autres acteurs soient intervenus dans le scénario.
Après avoir exigé qu'il remonte dans l'appartement de l'aîné pour y subir une sévère engueulade, les frères auraient quitté les lieux. Les propriétaires des stupéfiants et de la recette avec lesquels l'ado avait quitté le point de vente seraient alors intervenus à leur tour pour punir celui qui avait quitté son poste. Croyant avoir été volés, les trafiquants auraient alors frappé le garçon, avant de le ligoter.
Par ailleurs, juste après l'interpellation d'un des frères, les services de police ont trouvé dans sa voiture des bijoux, des montres de marques, des bracelets, butin d'un cambriolage commis la veille dans une bijouterie d'Istres. Bien loin des devoirs à respecter lors du ramadan? Les deux frères ont pour l'heure été mis en examen pour violences volontaires et le plus jeune a également été poursuivi pour vol avec effraction.
Ces précisions n'ont pas été largement reprises par la presse…
Moi aussi je trouve l'info plus importante qu'un passage à tabac pour "drogues" (je précise au cas où que je suis contre les passages à tabac, quelle que soit la raison).
et ça me passionne et m'étonne toujours parce que malgré mes 10-15 années de réflexion sur le sujet, je ne comprends toujours pas comment on peut adhérer à une religion.
Du coup, à partir du moment où on se déclare bouddhiste, musulman, catholique, orthodoxe, ou je ne sais quoi encore (faut-il rappeler que toutes ces religions se ressemblent énormément tout de même !), on suit les rites. Sinon on dit juste qu'on croit en dieu, épicétou.
Oui, je sais que souvent, la pression sociale est trop forte. De la même façon qu'elle oblige, en France, inconsciemment des millions de couples à se marier et à faire des enfants (et à acheter un chien, éventuellement), les femmes trentenaires sans enfant à culpabiliser, les fêtards à se sentir alcooliques, les fumeurs à se sentir mourants..... etc. etc. etc.
Mais quand on a la liberté de choisir : quand on fait pas carême, on n'est pas catholique ; quand on va pas à la messe, on n'est pas catholique.
No comprendo.(si, je comprends un peu, mais ça m'énerve !!!!)
Pourtant vous avez déjà cité la pression sociale. On peut rajouter beaucoup de mécanismes qui existent chez tout le monde et pas seulement chez les croyants :
- Le biais de confirmation (on ne remarque que les faits allant dans le sens de la croyance. Quant aux autres faits, on les interprète pour les faire cadrer avec la croyance. Exemple : si je prie et que mon vœu est exaucé, c'est que dieu m'a entendu. Donc il existe. Si je prie et que mon vœu est exaucé beaucoup plus tard, c'est que dieu a attendu car il savait que je n'étais pas encore prêt. Donc dieu existe. Si je prie et que mon vœu n'est pas exaucé, c'est que dieu sait mieux que moi ce qui est bon pour moi. Donc dieu existe)
- La preuve sociale (un individu ne sachant quoi faire ou quoi penser, aura tendance à adopter le comportement ou le point de vue d'autres personnes).
- La justification insuffisante (lorsqu'une personne cède à une pression extérieure faible, elle a tendance à croire que ce sont des dispositions internes qui l'ont poussé à agir. Exemple : je ne peux pas être allé à l'église seulement pour ne pas déplaire à ma famille, j'en conclu que je suis allé à l'église parce que je crois vraiment en dieu).
- Les hallucinations (certains croyants justifient leur croyances en disant que dieu leur a parlé. Or entendre une voix est la forme d'hallucination la plus courante et il existe de nombreux déclencheurs attestés d'hallucinations : migraine, état post-traumatique, anxiété sociale, trouble de personnalité multiple, négligence affective, deuil, stupéfiants, viol, isolement, …)
- Le besoin de closure cognitive (la tendance à préférer une réponse définitive plutôt que de rester dans l'incertitude. Exemple : je ne peux pas croire qu'un univers si complexe puisse exister par lui-même. Il doit avoir été créé. Cette tendance est accentuée sous la pression. Exemple : si je me trompe sur l'existence de dieu, je peux finir en enfer, je dois me décider sur son existence et vite.)
Et puis il faudrait rajouter à cette liste tous les mécanismes psychologiques qui protègent les structures de notre personnalité et qui peuvent percevoir un changement de croyance comme une menace, surtout dans le cas des croyances formées dans l'enfance. Et pour cause : si vous perdez ce sur quoi vous vous basiez pour donner du sens au monde qui vous entoure, vous êtes totalement désorienté, perdu. Emmanuel Todd pense que les montées transitoires de fanatisme s'observent lorsque la majorité de la population d'un pays accède à l'éducation et qu'ainsi les croyances traditionnelles se retrouvent sérieusement mises en cause. Dans sa série de vidéo sur sa déconversion, l'utilisateur Youtube Evid3nc3 confie avoir traversé un court moment de délire après avoir cessé de croire. Pendant quelques jours, il a cru être le messie qui devait rétablir la vérité sur les enseignements de la bible. C'est dans la vidéo "3.0 Atheism: A New Way of Seeing God " je crois. (Si vous comprenez l'anglais, l'ensemble de sa série de vidéo est passionnante).
- L'initiation sévère (plus l'accès à quelque chose à été difficile, plus on juge avec bienveillance la chose obtenue. Exemple : pour m'approcher de dieu, je me suis circoncis / je suis resté vierge jusqu'au mariage / j'ai jeûné / j'ai fait vœu de célibat. Je ne peux pas avoir fait un tel sacrifice pour rien donc dieu existe.)
Cela ne m'empêche pas de trouver toute religion.... "incroyable" dans sa façon de fonctionner et d'annihiler le cerveau.
Parfois, comprendre un mécanisme ne suffit pas à l'accepter.
C'est plutôt cela que je voulais dire.
Merci pour vos réponses en tout cas.
Parfois, comprendre un mécanisme ne suffit pas à l'accepter.
C'est plutôt cela que je voulais dire. " : delphes.
+ 1000....................0
yG
Ici, j'ai du mal à ne pas voir de lien avec le fait qu'aux Etats-Unis, il faut s'endetter pour faire des études universitaires et qu'apprendre à penser par soi-même est donc surtout un privilège de riche.
* Acte1:
Le jeune frère, qui a l'habitude de fumer, et qui se fait réprimander continuellement par sa famille, a été encore une fois surpris entrain de fumer par son grand frère.
La, le grand frère s’écrit en colère "Et en plus pendant le ramadan !!!" (car rompre le jeune du ramadan c'est une chose, mais le rompre par le fait de fumer des joints, c'est une tout autre chose, d'autant plus que le mois du ramadan est sacré pour la plupart des musulmans, et l'on se doit donc de se tenir à carreau encore plus que les autres jours).
* Acte 2:
Là, le ton monte, il y a "passage à tabac" et tout ce que l'on sait.
* Acte 3:
Les pompiers arrivent, et là quand on demande au jeune garçon ce qui s'est passé, il répond opportunément "C'est parce que j'ai pas respecté le jeune du ramadan", d'une, parce qu'il ne peut pas leur dire que c'est à cause de du hachiche, de deux, parce qu'il sait que grâce a ça il va avoir raison sur son frère et le reste de sa famille au prés des autorités (voir même des médias), et de trois parce que ce n'est pas complétement faux, même si, ce n'est pas complétement vrai non plus.
Bon à l'acte 4 il y a les médias qui entre en scène, mais je m’arrête là, car vous l'aurez sans doute compris, a l'acte 7 il y a MLP au deuxième tour de la présidentielle.
Dans ces conditions il n'est pas surprenant qu'il y ait des incidents pour ceux qui ne suivent pas cette énorme majorité. Si les trois-quarts des baptisés catholiques observaient le carême il en serait sans doute de même. Il n'est pas difficile de savoir ce qu'est une société où une religion impose ses us et coutumes même à celles et ceux qui ne s'y reconnaissent pas, il suffit d'aller voir ailleurs, ou en France quelques décennies en arrière.
Autant observer les faits plutôt que d'en faire des tabous.
Heu, dans le cas qui nous occupe, comme dans celui de l'article du Parisien que donne Eric en lien, ce sont plutôt des victimes de personnes musulmanes qui portent des stigmates !
Et des vraies, dans leur chair !
Encore une fois tout est bon pour stigmatiser les musulmans.
Ligoter et frapper une personnes quelle que soit sa faute est condamnable. Après c'est du blabla opportuniste.
Une seule chose me paraît drôle, "passage à tabac pour avoir fumé de la drogue". Désolée
Pardon Tata Obliv' j'avions pas vu sniff sans rire.
On a l'impression qu'ASI prône l'autocensure des médias dès lors qu'il est question d'islam.
ASI pourrait étudier aussi la couverture de cet événement
"Une jeune femme enlevée par sa famille"
Le Parisien ne mentionne l'islam ni dans le titre ni dans le chapeau, alors qu'il y a peut-être un lien entre l'événement et une certaine conception de la famille.
L'utilisation du mot Ramadan permet de flatter avec une discrète hypocrisie un racisme latent tout aussi sympathique,
Une vague odeur d'égout dans tout ça !
Pas de bol, ils sont musulmans, dont forcément violents, évidemment...
Quant aux médias... Pfff... Ça devient du racolage pour le Fhaine. Y compris sur le prétendu service public.
C'est la cure des pauvres, ça, non ?
Tabassage qui participe d'une éducation "à la trique" que nos lois républicaines interdisent, on n'est plus au temps de la royauté où un père pouvait envoyer son fils rebelle à la Bastille.
Le fils rebelle du Directeur de la Police a eu bien de la chance de ne pas naitre dans une famille intégriste.
http://www.lepoint.fr/societe/l-embarrassante-intervention-du-patron-de-la-police-en-faveur-de-son-fils-16-09-2010-1237006_23.php
(Il faut lire les commentaires approuvant le passe-droit, ils sont gratinés)
Cette pétition de principe, l'idéologie immaculée, interdit toute analyse, tout dialogue, puisque les religieux s'exonèrent eux-mêmes de toute responsabilité. Le mal, c'est l'autre, l'extrémiste, celui qui n'a pas compris le texte sacré, etc... qui le commet, jamais celui qui croit véritablement...
Et c'est ainsi, qu'au quotidien, toutes les dérives religieuses peuvent s'exprimer, dépassant de loin toutes les bonnes actions des fervents croyants, bonnes actions qui par ailleurs ne nécessitent aucunement de croire le moins du monde pour être réalisées et donc ne peuvent être, elles aussi, imputables à la religion (il faut savoir, la religion n'est pas responsable des méfaits, mais le serait des bienfaits... quel partage équitable :).
Quant un José Saramago exonérait le communisme sous couvert que l'URSS n'était pas, contrairement à ce qu'elle proclamait, communiste, il ne faisait pas de prime abord différemment. Cependant, lui reconnaissait volontiers qu'il n'y avait jamais eu le moindre état communiste...
yG