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Delarue fait pleurer les précaires
La précarité et le mal-logement : le service public avait décidé, mardi 16 décembre, de consacrer un prime-time en direct à ces graves sujets de société. Avec, en maître de cérémonie, l'animateur Jean-Luc Delarue, spécialiste des TOC et autres grandes causes. Larmes, pathos, questions graveleuses. Et en prime, l'appel à la solidarité téléphonique surtaxée, pour régler un cas...déjà réglé avant l'émission.
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Derniers commentaires
Quand Delarue déroule le [s]tapie[/s] rouge aux sans domicile, c'est lui qui s'en met plein les fouilles.
C'est un rapace qui se nourrit de toutes les misères humaines.
C'est un rapace qui se nourrit de toutes les misères humaines.
Dédidément, tout le monde critique (voire plus) tout le monde. Mon opinion sur le producteur en question n'a aucun intérêt pour les autres, sauf que si je la donnais, une autre polémique stérile se déclencherait. Presque comme sur Agoravox, où un article provoque des centaines de commentaires, 99% à côté du sujet de l'article. Soit!
Le mérite de l'émission est d'avoir montré des situations réelles, diverses et vraies. A chacun sa perception.
Walter Salens - http://myurl.fr/2267
Le mérite de l'émission est d'avoir montré des situations réelles, diverses et vraies. A chacun sa perception.
Walter Salens - http://myurl.fr/2267
Personnellement,je n'ai pas vu l'émission de Delarue mais parler de pornographie est une insulte à ces gens qui essaient de s'en sortir comme ils peuvent.Que Delarue et les voyeurs violent l'intimité de cette enfant de 13 ans c'est certain.Mais attention aux mots,il ne faut pas insulter les victimes!
Bonjour à tous,
Je souhaiterai revenir ici, sur un mot qui a beaucoup été employé dans ce fil, mais a également été assez régulièrement contourné, voire rejeté, comme si l’on ne savait pas vraiment quoi en faire.
Ce mot, c’est celui de « pornographie. »
Avec cette question attenante :
Concernant ce type d’émission, s’agit-il juste d’une image, d’une simple figure de style, d’une manière de parler servant de support à l’indignation, ou d’une authentique réalité ?
En clair, en énonçant le mot de « pornographie, » parle-t-on au propre ou au figuré ?
Pour y répondre, le plus simple est d’essayer d’analyser ce que l’on ressent au spectacle de ces images, ce qu’à d’ailleurs très bien fait Judith, avec beaucoup de sincérité malgré un mal-à-l’aise assez évident.
Si Judith me le permet, en espérant ne pas être trop choquant, j’aimerais y revenir dans le détail.
Ceci en gardant bien à l’esprit que Judith, c’est nous tous : toute personne normalement constituée fonctionne comme elle et tombe de la même manière dans le piège tendu, y compris moi bien entendu.
Qu’a-t-elle commencé par nous dire ?
Que, pour être honnête, elle devait nous faire « l’aveu » qu’elle avait beaucoup pleuré et que, quelque part, elle ne pouvait échapper à un sentiment de « honte, » voire de « culpabilité. »
Aveu, honte, culpabilité… mais de quoi ?
En quoi est-elle personnellement coupable du malheur des autres ?
S’en est suivi, dans un deuxième temps, un rétablissement sur le terrain politique qui lui a permis de légitimement restaurer toute sa dignité et de sainement transformer la honte subie en scandale dénoncé.
Néanmoins, reste ceci posé : Pourquoi la honte ?
La réponse se trouve dans les pleurs.
Bien qu’il soit assez désagréable de le reconnaître, il suffit d’un minimum de lucidité sur soi-même pour vérifier qu’il ne s’agit pas de pleurs de souffrance (comme lorsque on se donne un coup de marteau sur les doigts), mais bien de jouissance, comme lorsqu’on se fait consoler d’un « immense malheur » par papa (pour Judith) ou maman (pour moi, qui suis un homme)
Et comme nous sommes adultes, nous ne pouvons pas échapper bien longtemps au sens de cette jouissance, qui s’inscrit clairement dans ce que nous savons de notre sexualité.
Ce qui nous place devant cette situation absolument insupportable : Oui, nous jouissons authentiquement, dans la réalité, du spectacle de la misère des autres…
Ca nous fait authentiquement sexuellement plaisir et, comme nous sommes normalement constitués, nous en avons naturellement profondément honte.
A la question donc de savoir si nous sommes en présence d’une réelle pornographie, la réponse est donc clairement oui.
Pire, même : dans les vrais films pornographiques, nous savons qu’il s’agit d’acteurs jouant un rôle, avec des intentions, motivations et buts parfaitement connus, transparents et honnêtement exposés. Certes, le film pornographique nous raconte une histoire fabriquée de toute pièce, mais il ne triche pas. Et nous savons très bien ce que nous voulons en obtenir lorsque nous le regardons.
En revanche, lorsque Delarue (pour parler clair, au risque de choquer) masturbe en public ses victimes soi-disant consentantes parce que séduites (le gars du DAL nous a très bien exposé comment) et prend lui-même tout son plaisir au viol qu’il commet sous nos yeux complices, il nous enferme dans un mensonge élevé au sublime, dont il serait lui-même totalement exonéré (ce n’est pas lui qui pleure, ce n’est pas lui qui regarde, ce n’est pas lui qui jouit…), rejetant la faute, la honte sur les victimes et les spectateurs (qui pleurent, regardent et jouissent…)
En clair, il y a plus que de la seule pornographie ici. Au sens même des mots pour le dire, il y a authentiquement viol. Dans la réalité.
Désolé si j’ai été trop long et surtout trop cru dans mon message.
Mais il y a tout de même des choses qu’il faut savoir dire, en complément indispensable au nécessaire discours politique, qui seul n’y suffit pas.
Cordialement,
Kahef.
Je souhaiterai revenir ici, sur un mot qui a beaucoup été employé dans ce fil, mais a également été assez régulièrement contourné, voire rejeté, comme si l’on ne savait pas vraiment quoi en faire.
Ce mot, c’est celui de « pornographie. »
Avec cette question attenante :
Concernant ce type d’émission, s’agit-il juste d’une image, d’une simple figure de style, d’une manière de parler servant de support à l’indignation, ou d’une authentique réalité ?
En clair, en énonçant le mot de « pornographie, » parle-t-on au propre ou au figuré ?
Pour y répondre, le plus simple est d’essayer d’analyser ce que l’on ressent au spectacle de ces images, ce qu’à d’ailleurs très bien fait Judith, avec beaucoup de sincérité malgré un mal-à-l’aise assez évident.
Si Judith me le permet, en espérant ne pas être trop choquant, j’aimerais y revenir dans le détail.
Ceci en gardant bien à l’esprit que Judith, c’est nous tous : toute personne normalement constituée fonctionne comme elle et tombe de la même manière dans le piège tendu, y compris moi bien entendu.
Qu’a-t-elle commencé par nous dire ?
Que, pour être honnête, elle devait nous faire « l’aveu » qu’elle avait beaucoup pleuré et que, quelque part, elle ne pouvait échapper à un sentiment de « honte, » voire de « culpabilité. »
Aveu, honte, culpabilité… mais de quoi ?
En quoi est-elle personnellement coupable du malheur des autres ?
S’en est suivi, dans un deuxième temps, un rétablissement sur le terrain politique qui lui a permis de légitimement restaurer toute sa dignité et de sainement transformer la honte subie en scandale dénoncé.
Néanmoins, reste ceci posé : Pourquoi la honte ?
La réponse se trouve dans les pleurs.
Bien qu’il soit assez désagréable de le reconnaître, il suffit d’un minimum de lucidité sur soi-même pour vérifier qu’il ne s’agit pas de pleurs de souffrance (comme lorsque on se donne un coup de marteau sur les doigts), mais bien de jouissance, comme lorsqu’on se fait consoler d’un « immense malheur » par papa (pour Judith) ou maman (pour moi, qui suis un homme)
Et comme nous sommes adultes, nous ne pouvons pas échapper bien longtemps au sens de cette jouissance, qui s’inscrit clairement dans ce que nous savons de notre sexualité.
Ce qui nous place devant cette situation absolument insupportable : Oui, nous jouissons authentiquement, dans la réalité, du spectacle de la misère des autres…
Ca nous fait authentiquement sexuellement plaisir et, comme nous sommes normalement constitués, nous en avons naturellement profondément honte.
A la question donc de savoir si nous sommes en présence d’une réelle pornographie, la réponse est donc clairement oui.
Pire, même : dans les vrais films pornographiques, nous savons qu’il s’agit d’acteurs jouant un rôle, avec des intentions, motivations et buts parfaitement connus, transparents et honnêtement exposés. Certes, le film pornographique nous raconte une histoire fabriquée de toute pièce, mais il ne triche pas. Et nous savons très bien ce que nous voulons en obtenir lorsque nous le regardons.
En revanche, lorsque Delarue (pour parler clair, au risque de choquer) masturbe en public ses victimes soi-disant consentantes parce que séduites (le gars du DAL nous a très bien exposé comment) et prend lui-même tout son plaisir au viol qu’il commet sous nos yeux complices, il nous enferme dans un mensonge élevé au sublime, dont il serait lui-même totalement exonéré (ce n’est pas lui qui pleure, ce n’est pas lui qui regarde, ce n’est pas lui qui jouit…), rejetant la faute, la honte sur les victimes et les spectateurs (qui pleurent, regardent et jouissent…)
En clair, il y a plus que de la seule pornographie ici. Au sens même des mots pour le dire, il y a authentiquement viol. Dans la réalité.
Désolé si j’ai été trop long et surtout trop cru dans mon message.
Mais il y a tout de même des choses qu’il faut savoir dire, en complément indispensable au nécessaire discours politique, qui seul n’y suffit pas.
Cordialement,
Kahef.
Bonjour,
Il m'est arrivé d'être contacté par un journaliste de l'équipe de Delarue dans le cadre d'une autre émission (ça tournait autour du paranormal). On m'a clairement dit que la production recherchait des témoins (c.a.d. des gens qui avait "vécu" des "phénomènes"), et point. L'analyse, la mise en perspective ou la réflexion n'étaient pas les bienvenues. Comment l'équipe de ASI peut-elle ignorer cela ? Vous feignez de découvrir la chose pour mieux vous mettre au niveau de vos spectateurs ou, vraiment, vous ignoriez cela ?
De façon plus générale : j'ai été en contact avec énormément de journalistes nationaux, régionaux, télés, radios et journaux. Je n'ai pas le souvenir d'une émission pour lequel le scénario n'avait pas été écrit à l'avance. Ça ressemble toujours à "nous aimerions vous avoir sur le plateau pour que vous nous disiez [suit le contenu du discours qu'on attend de vous]... mais vous savez cela mieux que moi". C'est idem pour les images : certaines semblent in-dis-pen-sables et tous les journalistes font (ou auraient fait) les mêmes. Le plan de la caravane avec, en arrière-plan, le bâtiment, est typique. Prenez n'importe quel JRE, demandez-lui de tourner ce sujet et vous obtiendrez ce même plan. Jetez un oeil sur le site http://serge-zato.com. Regardez les photos liées aux articles de presse. Regardez les reportages. Notez la présence systématique d'une image montrant Zato en train de faire du stop au bord de la route. Dites-vous qu'aucune de ses images n'a été prise en situation. Toutes ont été construites, et le personnage principal pose. Notez également la référence systématique à des stars du football alors que 99% de la vie de ce supporter repose sur le football amateur.
Bourdieu explique cela par le fameux "champs journalistique", par le fait que les journalistes sont formatés de la même façon, qu'ils ont un système de références commun, etc.
Comment interpréter les choses différemment ?
Le truc c'est qu'un journaliste qui fonctionnerait autrement n'aurait tout simplement pas sa place dans les médias et que la responsabilité de cette situation n'incombe finalement à personne. Il s'agit d'un système. J'aurais aimé l'entendre dans la bouche des journalistes de ASI. Au lieu de cela, j'ai entendu "le DAL sans les médias cela n'existe pas"... ça fait mal au cul. Les médias sans les évènements, les médias sans les témoins, les médias sans les analystes/spécialistes, cela n'existe pas. Placer les médias dans une position dominante par rapport à la réalité des faits (qui existent, que les médias s'en emparent ou pas), c'est s'inscrire dans un schéma qui pue des pieds, amis de ASI. J'espère que vous en avez un tout petit peu conscience parce que si ce n'est pas le cas, je veux bien prendre mon abonnement (que je viens de renouveler) et me le mettre là où ça fait mal.
-nikoteen.
Il m'est arrivé d'être contacté par un journaliste de l'équipe de Delarue dans le cadre d'une autre émission (ça tournait autour du paranormal). On m'a clairement dit que la production recherchait des témoins (c.a.d. des gens qui avait "vécu" des "phénomènes"), et point. L'analyse, la mise en perspective ou la réflexion n'étaient pas les bienvenues. Comment l'équipe de ASI peut-elle ignorer cela ? Vous feignez de découvrir la chose pour mieux vous mettre au niveau de vos spectateurs ou, vraiment, vous ignoriez cela ?
De façon plus générale : j'ai été en contact avec énormément de journalistes nationaux, régionaux, télés, radios et journaux. Je n'ai pas le souvenir d'une émission pour lequel le scénario n'avait pas été écrit à l'avance. Ça ressemble toujours à "nous aimerions vous avoir sur le plateau pour que vous nous disiez [suit le contenu du discours qu'on attend de vous]... mais vous savez cela mieux que moi". C'est idem pour les images : certaines semblent in-dis-pen-sables et tous les journalistes font (ou auraient fait) les mêmes. Le plan de la caravane avec, en arrière-plan, le bâtiment, est typique. Prenez n'importe quel JRE, demandez-lui de tourner ce sujet et vous obtiendrez ce même plan. Jetez un oeil sur le site http://serge-zato.com. Regardez les photos liées aux articles de presse. Regardez les reportages. Notez la présence systématique d'une image montrant Zato en train de faire du stop au bord de la route. Dites-vous qu'aucune de ses images n'a été prise en situation. Toutes ont été construites, et le personnage principal pose. Notez également la référence systématique à des stars du football alors que 99% de la vie de ce supporter repose sur le football amateur.
Bourdieu explique cela par le fameux "champs journalistique", par le fait que les journalistes sont formatés de la même façon, qu'ils ont un système de références commun, etc.
Comment interpréter les choses différemment ?
Le truc c'est qu'un journaliste qui fonctionnerait autrement n'aurait tout simplement pas sa place dans les médias et que la responsabilité de cette situation n'incombe finalement à personne. Il s'agit d'un système. J'aurais aimé l'entendre dans la bouche des journalistes de ASI. Au lieu de cela, j'ai entendu "le DAL sans les médias cela n'existe pas"... ça fait mal au cul. Les médias sans les évènements, les médias sans les témoins, les médias sans les analystes/spécialistes, cela n'existe pas. Placer les médias dans une position dominante par rapport à la réalité des faits (qui existent, que les médias s'en emparent ou pas), c'est s'inscrire dans un schéma qui pue des pieds, amis de ASI. J'espère que vous en avez un tout petit peu conscience parce que si ce n'est pas le cas, je veux bien prendre mon abonnement (que je viens de renouveler) et me le mettre là où ça fait mal.
-nikoteen.
"La baleine et la sardine
On a beau être prévenu, avoir un peu d'expérience dans ce domaine, et même faire un peu profession de l'analyse du phénomène, la télévision reste un monstre qui vous avale sans même s'en rendre compte, telle la baleine engloutit la sardine. Ainsi, ayant pourtant connu, comme la plupart de mes pairs intellectuels, quelques déboires dans le domaine, j'ai tout de même accepté de participer à l'un de ces plateaux de télévision, où l'on entre humain et où on ressort friture.
J 'avais pourtant, dans un précédent numéro de la revue, commenté le petit livre de Bourdieu sur la télévision, qui décrit avec précision la mécanique toujours répétée de ces mâchoires broyeuses. Une jeune femme à la voix accorte m'avait contacté au téléphone pour m'inviter à une émission produite par la Cinq dans le cadre de la " science en fête " à la Cité des Sciences. Lorsqu'elle m'eut décrit le plateau, je lui ai d'abord dit non, compte tenu du peu de temps dont chacun disposait pour s'exprimer. Tenant sans doute à ma présence, elle me rappela pour me garantir une possibilité d'expression en rapport avec le sujet. Je donnais donc mon accord.
Nous avons alors préparé longuement les questions susceptibles d'être posées. Jusque là, tout allait bien. En fait, j'avais été tout simplement appâté. Le jour même, venu de province après un long déplacement, la cruelle réalité de la télévision faisait irruption. D'abord, on nous distribua quelques feuillets contenant les questions qui avaient été remises à l'animateur. Celles-ci n'avaient plus rien à voir avec la préparation initiale. Impossible de parler à quelqu'un, les multiples interlocuteurs possibles, aux responsabilités mal définies, étaient trop occupés avec leurs machines à communiquer, talkies-walkies, téléphones portables, radio-messageries. Ensuite, on nous rangea sur un plateau de télévision dans l'attente de l'animateur vedette, Daniel Lecomte. Nous étions, comme on dit, en " stand-by ". C'est à ce moment que les pages du livre de Bourdieu commencèrent vraiment à s'animer. Le présentateur, enchaînant plateau sur plateau à différents endroits de la Cité des Sciences, arrive en courant. Essoufflé, il s'abstient de présenter les invités et se met immédiatement à lire le texte de son prompteur, qu'il découvre à cette occasion. Mais c'est un professionnel, cela ne se verra pas et le téléspectateur aura vraiment l'impression qu'il connaît à fond son sujet. Ensuite viennent les questions (où sont mes fiches coco ?). La règle est d'éviter le débat car il prend du temps et dépasse les compétences de l'animateur. Le privilège est donc accordé systématiquement aux lieux communs, à ce qui fait simple pour un auditeur censé être stupide et qui, donc, dans cette perspective, le restera après l'émission.
Comme le dit Bourdieu, le présentateur " manipule l'urgence; il se sert du temps, de l'horloge, pour couper la parole, pour presser, pour interrompre ". Nous sommes ici des mauvais clients car nous avons tous quelque chose à dire. Il faut donc tenter de passer en force. Mais la baleine ne l'entend pas de cette oreille: qui es-tu, sardine, pour te prétendre plus grosse que tu n'es ? Coupez ! Bref, comme d'habitude, comme toujours, le débat n'aura pas lieu, les auditeurs auront une simple soupe froide, qu'ils consommeront du coup distraitement. Comme l'ensemble de l'émission a été fait à la va-vite, sans souci de qualité, les travers habituels de la télévision y ont été plus visibles. Les plaintes des invités n'ont évidemment pas été entendues: l'animateur est reparti en courant vers un autre plateau.
La jeune femme qui m'avait donné des " garanties " avoue cyniquement que " ça a marché ", puisque je suis venu. Imparable. Et puis la baleine est partie à la recherche d'autres sardines.
* Historien, journaliste.
1er novembre 1997 - Philippe Breton
Une autre histoire vraie qui explique comment "la baleine" parvient à appâter pour ensuite faire taire ceux qui ont quelque chose à dire.
On a beau être prévenu, avoir un peu d'expérience dans ce domaine, et même faire un peu profession de l'analyse du phénomène, la télévision reste un monstre qui vous avale sans même s'en rendre compte, telle la baleine engloutit la sardine. Ainsi, ayant pourtant connu, comme la plupart de mes pairs intellectuels, quelques déboires dans le domaine, j'ai tout de même accepté de participer à l'un de ces plateaux de télévision, où l'on entre humain et où on ressort friture.
J 'avais pourtant, dans un précédent numéro de la revue, commenté le petit livre de Bourdieu sur la télévision, qui décrit avec précision la mécanique toujours répétée de ces mâchoires broyeuses. Une jeune femme à la voix accorte m'avait contacté au téléphone pour m'inviter à une émission produite par la Cinq dans le cadre de la " science en fête " à la Cité des Sciences. Lorsqu'elle m'eut décrit le plateau, je lui ai d'abord dit non, compte tenu du peu de temps dont chacun disposait pour s'exprimer. Tenant sans doute à ma présence, elle me rappela pour me garantir une possibilité d'expression en rapport avec le sujet. Je donnais donc mon accord.
Nous avons alors préparé longuement les questions susceptibles d'être posées. Jusque là, tout allait bien. En fait, j'avais été tout simplement appâté. Le jour même, venu de province après un long déplacement, la cruelle réalité de la télévision faisait irruption. D'abord, on nous distribua quelques feuillets contenant les questions qui avaient été remises à l'animateur. Celles-ci n'avaient plus rien à voir avec la préparation initiale. Impossible de parler à quelqu'un, les multiples interlocuteurs possibles, aux responsabilités mal définies, étaient trop occupés avec leurs machines à communiquer, talkies-walkies, téléphones portables, radio-messageries. Ensuite, on nous rangea sur un plateau de télévision dans l'attente de l'animateur vedette, Daniel Lecomte. Nous étions, comme on dit, en " stand-by ". C'est à ce moment que les pages du livre de Bourdieu commencèrent vraiment à s'animer. Le présentateur, enchaînant plateau sur plateau à différents endroits de la Cité des Sciences, arrive en courant. Essoufflé, il s'abstient de présenter les invités et se met immédiatement à lire le texte de son prompteur, qu'il découvre à cette occasion. Mais c'est un professionnel, cela ne se verra pas et le téléspectateur aura vraiment l'impression qu'il connaît à fond son sujet. Ensuite viennent les questions (où sont mes fiches coco ?). La règle est d'éviter le débat car il prend du temps et dépasse les compétences de l'animateur. Le privilège est donc accordé systématiquement aux lieux communs, à ce qui fait simple pour un auditeur censé être stupide et qui, donc, dans cette perspective, le restera après l'émission.
Comme le dit Bourdieu, le présentateur " manipule l'urgence; il se sert du temps, de l'horloge, pour couper la parole, pour presser, pour interrompre ". Nous sommes ici des mauvais clients car nous avons tous quelque chose à dire. Il faut donc tenter de passer en force. Mais la baleine ne l'entend pas de cette oreille: qui es-tu, sardine, pour te prétendre plus grosse que tu n'es ? Coupez ! Bref, comme d'habitude, comme toujours, le débat n'aura pas lieu, les auditeurs auront une simple soupe froide, qu'ils consommeront du coup distraitement. Comme l'ensemble de l'émission a été fait à la va-vite, sans souci de qualité, les travers habituels de la télévision y ont été plus visibles. Les plaintes des invités n'ont évidemment pas été entendues: l'animateur est reparti en courant vers un autre plateau.
La jeune femme qui m'avait donné des " garanties " avoue cyniquement que " ça a marché ", puisque je suis venu. Imparable. Et puis la baleine est partie à la recherche d'autres sardines.
* Historien, journaliste.
1er novembre 1997 - Philippe Breton
Une autre histoire vraie qui explique comment "la baleine" parvient à appâter pour ensuite faire taire ceux qui ont quelque chose à dire.
Oui, d'accord avec Judith sur la distinction IMPORTANTISSIME entre pauvreté et précarité. Le mot de précarité, comme elle le dit si bien, "naturalise" la réalité, et les propos de Parisot (qu'elle rappelle justement) sont là pour l'attester. Je ne COMPRENDS pas que cette intervention de Judith, véritable clé de voûte de TOUTE l'émission, soit passée à la trappe dans le "paragraphe résumé "en face de la vidéo (partie trois). L'action commence par le choix des mots. Parlons de pauvreté : lutter contre la pauvreté, c'est une affaire politique.
D'accord avec Daniel aussi : les associations de lutte contre la pauvreté ont BESOIN des médias pour faire entendre leur voix. C'est la quadrature du cercle. Merci d'étaler au grand jour cette quadrature.
Merci aussi à vos deux invités : leur honnêteté intellectuelle crève l'écran.
Merci aux deux jeunes compétentes et jolies journalistes : ASI a de la chance de les avoir, et pour elles, quelle chance de travailler pour ASI !
Bien à vous,
Grégoire Samsa
D'accord avec Daniel aussi : les associations de lutte contre la pauvreté ont BESOIN des médias pour faire entendre leur voix. C'est la quadrature du cercle. Merci d'étaler au grand jour cette quadrature.
Merci aussi à vos deux invités : leur honnêteté intellectuelle crève l'écran.
Merci aux deux jeunes compétentes et jolies journalistes : ASI a de la chance de les avoir, et pour elles, quelle chance de travailler pour ASI !
Bien à vous,
Grégoire Samsa
Jusqu'à quel point faut il accepter de cautionner l'inacceptable pour trente deniers d'audience ou de visibilité médiatique ?
Comment peut on accepter de mette sa vigilance éthique en sommeil (si tant est qu'elle ait jamais été allumée) dans l'espoir naïf, entretenu évidemment par les démarcheurs de l'émission, c'est leur boulot, que ça va servir la cause qu'ils défendent.
A moins que la cause qu'ils défendent soit celle de leur ego associatif.
La simple évocation du nom de Delarue pour parler d'un sujet de quelque importance sociétale devrait faire fuir tout responsable associatif correctement neuroné et soucieux de servir la cause qu'il défend.
La naïveté, quand on a une telle notoriété qu'Emmaüs ou DAL, n'est pas une excuse, c'est une circonstance aggravante.
Le scandale n'est pas que Delarue fasse de la m..., il y en eu d'autres avant lui, il y en aura d'autres après, et il y en d'autres en même temps que lui. Le scandale n'est pas que les gens se repaissent à goûter la m..., quand on sait que l'essentiel de l'éducation des masses, fournie par les medias, consiste à apprendre aux gens à apprécier la m..., à ne pas savoir s'en passer et à occulter ce qui n'en est pas. Le scandale selon moi, c'est que par bêtise, impériosité médiatique, besoin du "vu à la télé", etc. des organismes prétendant défendre la cause des faibles, leur nuisent finalement.
Pour prétendre lutter efficacement contre la misère et l'indigence dont sont victimes les humains, il faut avoir su se débarraser soi-même de ses propres misère et indigence, de la réflexion éthique en l'occurrence. Sinon, au total, on n'a fait qu'aggraver la situation.
Henri Grouet, alias Abbé Pierre, doit faire le ventilateur dans sa tombe, tellement il s'y retourne. Quoique, je ne suis pas sûr qu'il n'eut pas non plus fait affaire avec Delarue, car il s'y connaissait lui aussi en manipulation d'émotion.
Comment peut on accepter de mette sa vigilance éthique en sommeil (si tant est qu'elle ait jamais été allumée) dans l'espoir naïf, entretenu évidemment par les démarcheurs de l'émission, c'est leur boulot, que ça va servir la cause qu'ils défendent.
A moins que la cause qu'ils défendent soit celle de leur ego associatif.
La simple évocation du nom de Delarue pour parler d'un sujet de quelque importance sociétale devrait faire fuir tout responsable associatif correctement neuroné et soucieux de servir la cause qu'il défend.
La naïveté, quand on a une telle notoriété qu'Emmaüs ou DAL, n'est pas une excuse, c'est une circonstance aggravante.
Le scandale n'est pas que Delarue fasse de la m..., il y en eu d'autres avant lui, il y en aura d'autres après, et il y en d'autres en même temps que lui. Le scandale n'est pas que les gens se repaissent à goûter la m..., quand on sait que l'essentiel de l'éducation des masses, fournie par les medias, consiste à apprendre aux gens à apprécier la m..., à ne pas savoir s'en passer et à occulter ce qui n'en est pas. Le scandale selon moi, c'est que par bêtise, impériosité médiatique, besoin du "vu à la télé", etc. des organismes prétendant défendre la cause des faibles, leur nuisent finalement.
Pour prétendre lutter efficacement contre la misère et l'indigence dont sont victimes les humains, il faut avoir su se débarraser soi-même de ses propres misère et indigence, de la réflexion éthique en l'occurrence. Sinon, au total, on n'a fait qu'aggraver la situation.
Henri Grouet, alias Abbé Pierre, doit faire le ventilateur dans sa tombe, tellement il s'y retourne. Quoique, je ne suis pas sûr qu'il n'eut pas non plus fait affaire avec Delarue, car il s'y connaissait lui aussi en manipulation d'émotion.
Bien, bien. Le DAL et Emmaüs, on ne peut qu'être d'accord avec eux. Donc une heure de beau consensus sur le plateau. Déjà, la semaine dernière, on avait la gentille présidente d'association face au non moins sympathique petit jeune amateur de Facebook. A quand un débat un peu musclé ?
Est-ce que pour Noël vous nous inviterez enfin un "méchant", qu'on s'énerve un peu?
Est-ce que pour Noël vous nous inviterez enfin un "méchant", qu'on s'énerve un peu?
C'est là qu'on se rencontre à quel point la politique est actuellement répressive à l'égard de ceux qui revendiquent des conditions d'existence décentes. On se rend compte en même temps à quel point les "émissions type Delarue" fabriquent les consciences, façonnent les esprits mais aussi les actions "voilà la pauvreté, voilà ce que vous pouvez faire dans votre coin pour la combattre, mais seulement vous seuls individuellement..." ça c'est permis par le pouvoir versus les producteurs télé, c'est même encouragé car ça ne porte pas à conséquence au contraire ça fait baisser la pression sociale, ça soulage les consciences, ça n'incite pas les gens à descendre dans la rue, ça les fixe devant leur téléviseur. Et on peut penser que le service public télévisuel aujourd'hui étatisé va amplifier ce genre d'émission lacrymales, la sensiblerie crée de l'audimat et encadre, contient les mouvements sociaux... Les jT sont aussi dans l'émotionnel et les reportages creusent rarement les questions de fond, là encore il y a des questions qui dérangent... Aussi, on assiste cet hiver à de moins en moins de reportages sur les mouvements revendicatifs collectifs tels ceux développés par les associations DAL, Emaüs etc... Ou alors en s'arrêtant au factuel, au fait divers. Car ça donne des idées aux pauvres, ça risque même de susciter des solidarités. Quand il y a revendication il y a danger, mise en cause du gouvernement et alors là on sort la matraque ou l'arsenal jucidiciaire ( DAL condamné à 12 000 euros).
Avez-vous remarqué que dans cette émission, tous les précaires qui sont sur le plateau sont des Français "de souche" ?
Pas un black, pas un beur, pas un asiatique, pas même un européen de l'est. Curieux quand même.
Il faut croire que ça fait plus présentable pour le téléspectateur moyen.
D Pavy
Pas un black, pas un beur, pas un asiatique, pas même un européen de l'est. Curieux quand même.
Il faut croire que ça fait plus présentable pour le téléspectateur moyen.
D Pavy
Pourquoi ces gens acceptent-ils de se faire humilier?Tout simplement pour la charité!C'est comme ceux qui tendent la main!Mais là ça va plus loin car,ils espèrent s'en sortir;seulement,voilà,il faut etre beau et jeune.Si on n'avait pas flouté le visage des 5 petits enfants,le couple dans la voiture aurait peut-etre touché plus d'argent?
Il faut arrêter de penser que pouvoir va de paire obligatoirement avec compétence.
Delarue a le pouvoir de réaliser une émission sur la pauvreté, mais en a t-il la compétence? Est -il capable d'analyser clairement sa démarche ? Peut-il s'extraire du système politico-médiatico-financier auquel il appartient depuis des années ?
Je pense qu'il ne faut pas juger quelqu'un sans essayer de comprendre son fonctionnement et en oubliant son histoire. Peut-être qu'en jugeant Delarue à travers le seul prisme d'une émission on fait la même erreur que lui quand il traite le sujet de la pauvreté. On se limite à une suite de faits qui hors contexte n'ont plus de sens, deviennent incohérents voire inhumains. Au final, on s'offusque, on produit de l'émotion et c'est tout, point. On ne parle jamais des vrais problèmes de fond et des éventuels solutions.
Delarue ne serait-il pas tout bêtement humain ? Quels sont les effets d'un isolement au sein d'un groupe social favorisé (ou défavorisé ) sur l'idéologie d'une personne ? Quels principes moraux en résultent-il ? Pourquoi la télévision amène les gens à accepter l'humiliation ? Avec la télévision, de quelles addictions peut-on souffrir ? Quels sont les mécanismes sectaires qui interviennent dans le petit monde des personnes médiatisées ?
Je ne pense pas qu'une personne saine et équilibrée puisse arriver à produire une telle émission et je ne pense pas qu'une société saine et équilibrée permette cela. Il y a de la pathologie là dessous. La manipulation mentale est comparable à l'addiction. Mais alors que l'alcool et la drogue ont un effet négatif direct et flagrant sur l'humain et sur son entourage, l'addiction à la notoriété et au pouvoir est beaucoup plus insidieuse. Les addictes nantis disposant chaque jour de leur dose de gloire et les addictes spectateurs en manque, feront tout pour conserver ou obtenir le privilège du faire partie du cercle de l'élite politico-médiatico-financière , même oublier quelques principes moraux basiques.
Alors pour cette pathologie quelle thérapeutique ?
Delarue a le pouvoir de réaliser une émission sur la pauvreté, mais en a t-il la compétence? Est -il capable d'analyser clairement sa démarche ? Peut-il s'extraire du système politico-médiatico-financier auquel il appartient depuis des années ?
Je pense qu'il ne faut pas juger quelqu'un sans essayer de comprendre son fonctionnement et en oubliant son histoire. Peut-être qu'en jugeant Delarue à travers le seul prisme d'une émission on fait la même erreur que lui quand il traite le sujet de la pauvreté. On se limite à une suite de faits qui hors contexte n'ont plus de sens, deviennent incohérents voire inhumains. Au final, on s'offusque, on produit de l'émotion et c'est tout, point. On ne parle jamais des vrais problèmes de fond et des éventuels solutions.
Delarue ne serait-il pas tout bêtement humain ? Quels sont les effets d'un isolement au sein d'un groupe social favorisé (ou défavorisé ) sur l'idéologie d'une personne ? Quels principes moraux en résultent-il ? Pourquoi la télévision amène les gens à accepter l'humiliation ? Avec la télévision, de quelles addictions peut-on souffrir ? Quels sont les mécanismes sectaires qui interviennent dans le petit monde des personnes médiatisées ?
Je ne pense pas qu'une personne saine et équilibrée puisse arriver à produire une telle émission et je ne pense pas qu'une société saine et équilibrée permette cela. Il y a de la pathologie là dessous. La manipulation mentale est comparable à l'addiction. Mais alors que l'alcool et la drogue ont un effet négatif direct et flagrant sur l'humain et sur son entourage, l'addiction à la notoriété et au pouvoir est beaucoup plus insidieuse. Les addictes nantis disposant chaque jour de leur dose de gloire et les addictes spectateurs en manque, feront tout pour conserver ou obtenir le privilège du faire partie du cercle de l'élite politico-médiatico-financière , même oublier quelques principes moraux basiques.
Alors pour cette pathologie quelle thérapeutique ?
je trouve dommage que vous ne fassiez pas état d'un fait
vos invités, et les journalistes dsent "faire pleurer des gens"
personne ne dit "utiliser des enfants en direct"
cela n'est pas la même chose
Delarue pouvait très bien imaginer que cette enfant de 13 ans n'allait pas résister à cette pression émotionnellle
donc il savait et ne peut jouer pendant le direct à l'ahuri
vos invités, et les journalistes dsent "faire pleurer des gens"
personne ne dit "utiliser des enfants en direct"
cela n'est pas la même chose
Delarue pouvait très bien imaginer que cette enfant de 13 ans n'allait pas résister à cette pression émotionnellle
donc il savait et ne peut jouer pendant le direct à l'ahuri
Ok c'est encore plus obscène quand il s'agit de pauvres, mais il me semble que ce sont toutes les émissions télé qui sont construites comme ça.
Prenons par exemple un reportage M6, le "Dossier noir du vélo en ville !", du mercredi 8 octobre à 20h50.
On a des effets loupes (le flic qui constate une forte propension à l'ébriété des cyclistes, forcément il n'arrête que les cyclistes qui enfreignent le code de la route), des effets de montage, du casting judicieux (tiens ! de la mère de famille encore, mais pour souligner encore plus honteusement sa prétendue irresponsabilité cette fois), de l'anti-casting (on coupe les mauvais clients qui ne correspondent pas à l'image qu'on veut produire), de la cécité sélective (la vois off relève les infractions des cyclistes à l'image sans relever les infractions des autres usagers de la route sur les mêmes images), et un probable encouragement des témoins à adopter le comportement attendu.
Et le microcosme concerné de s'indigner dans son coin : http://www.velotaf.com/index.php?showtopic=4998
Prenons par exemple un reportage M6, le "Dossier noir du vélo en ville !", du mercredi 8 octobre à 20h50.
On a des effets loupes (le flic qui constate une forte propension à l'ébriété des cyclistes, forcément il n'arrête que les cyclistes qui enfreignent le code de la route), des effets de montage, du casting judicieux (tiens ! de la mère de famille encore, mais pour souligner encore plus honteusement sa prétendue irresponsabilité cette fois), de l'anti-casting (on coupe les mauvais clients qui ne correspondent pas à l'image qu'on veut produire), de la cécité sélective (la vois off relève les infractions des cyclistes à l'image sans relever les infractions des autres usagers de la route sur les mêmes images), et un probable encouragement des témoins à adopter le comportement attendu.
Et le microcosme concerné de s'indigner dans son coin : http://www.velotaf.com/index.php?showtopic=4998
évidemment, cette émission a enrichi Mr DelaRue et sa production.
Donc certains se permettent d'exploiter la pauvreté, le désespoir et l'infinie tristesse d'une partie de l'humanité.
Mais comment apprendre aux autres, à ceux qui risquent peut-être un jour de connaitre ce désespoir, on est à l'abri de rien ! de ne pas se laisser attraper par ce type de saloperie qui ne sert que l'intérêt de quelques uns ? et de fait, faire chanceler ces fonctionnements abjectes.
Donc certains se permettent d'exploiter la pauvreté, le désespoir et l'infinie tristesse d'une partie de l'humanité.
Mais comment apprendre aux autres, à ceux qui risquent peut-être un jour de connaitre ce désespoir, on est à l'abri de rien ! de ne pas se laisser attraper par ce type de saloperie qui ne sert que l'intérêt de quelques uns ? et de fait, faire chanceler ces fonctionnements abjectes.
La présence de Deltombe a sans aucun doute donné une caution de sérieux à cette émission. Celui-ci ne décolère pas. Il explique à @si avoir hésité à partir du plateau. "J'ai été contacté par une journaliste de l'émission, à plusieurs reprises, pour donner des chiffres sur les travailleurs pauvres, les mères célibataires, etc... L'idée était que je sois une personne référente sur le plateau". Il a vite déchanté. "J'ai dû parler quinze secondes. C'est détestable d'être invité dans ces conditions-là. Vous ne pouvez pas parler. Je me sens trompé. Sur le fond, on a assisté à un show médiatique qui marche à fond sur le compassionnel. On donne l'illusion que l'on va régler des problèmes par claquements de doigt et une proximité illusoire. C'est un spectacle indigent, un peu dégradant pour les personnes qu'on présente ainsi", lance-t-il, évoquant une "charité spectacle". Il a prévu d'écrire à Delarue.
Je suis toujours surpris par ce genre de réaction. Comme si Deltombe découvrait la lune. Quand on veut passer à la télé pour défendre "la bonne cause", il me semble que le minimum c'est de se renseigner sur les conditions du passage. Comme j'ai du mal à croire que les invités ignorent qui est Delarue et comment il procède, j'ai tendance à penser que M. Deltombe pleurniche après coup pour justifier sa présence dans la boite à cons (il va tout de même pas dire : "j'avais juste envie de montrer ma gueule à la télé").
"2.000 euros d’amende pour Jean-Luc Delarue
Le millionnaire,producteur-animateur de télé, Jean-Luc Delarue a été condamné à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier des salariés en CDD des mêmes avantages que les CDI.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi le producteur-animateur de télévision Jean-Luc Delarue à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) des mêmes avantages que ceux employés en CDI au sein de sa société de production Réservoir Prod. Jean-Luc Delarue a cependant été relaxé pour la majeure partie des faits qui lui étaient reprochés, notamment le recours abusif aux CDD, tandis que d’autres tombent sous l’effet de la loi d’amnistie.
Déjà condamné Le 20 février, le parquet de Paris avait requis 3.500 euros d’amende à l’encontre du producteur-animateur lui reprochant de recourir à des CDD, dont le contrat est renouvelable théoriquement deux fois, en lieu et place de contrats à durée indéterminée (CDI). En juin 2005, Jean-Luc Delarue a déjà été condamné à 2.000 euros d’amende pour avoir fait travailler cinq salariés de Réservoir Prod dans des conditions contraires à l’hygiène et la sécurité du travail "dans des locaux en sous-sol, insuffisamment ventilés, sans éclairage naturel et dépourvus de baies transparentes à hauteur des yeux".
Est-ce bien vrai tout cela ?
Le millionnaire,producteur-animateur de télé, Jean-Luc Delarue a été condamné à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier des salariés en CDD des mêmes avantages que les CDI.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi le producteur-animateur de télévision Jean-Luc Delarue à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) des mêmes avantages que ceux employés en CDI au sein de sa société de production Réservoir Prod. Jean-Luc Delarue a cependant été relaxé pour la majeure partie des faits qui lui étaient reprochés, notamment le recours abusif aux CDD, tandis que d’autres tombent sous l’effet de la loi d’amnistie.
Déjà condamné Le 20 février, le parquet de Paris avait requis 3.500 euros d’amende à l’encontre du producteur-animateur lui reprochant de recourir à des CDD, dont le contrat est renouvelable théoriquement deux fois, en lieu et place de contrats à durée indéterminée (CDI). En juin 2005, Jean-Luc Delarue a déjà été condamné à 2.000 euros d’amende pour avoir fait travailler cinq salariés de Réservoir Prod dans des conditions contraires à l’hygiène et la sécurité du travail "dans des locaux en sous-sol, insuffisamment ventilés, sans éclairage naturel et dépourvus de baies transparentes à hauteur des yeux".
Est-ce bien vrai tout cela ?
Il m'a fallu ASI du vendredi pour connaître le dernier exploit de De Larue. Vraiment LAMENTABLE, je le sens bien qu'il n'en a rien à cirer des pauvres gens d'ailleurs il le dit"moi je suis avec les gens qui sont sur le terrain!!un truc comme çà. Scandaleux et obscène à l'excès! Tant qu'il y aura des moutons pour regarder ce genre de spectacles, çà ira de pis en pis. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises car je ne fais plus d'illusions sur la nature humaine issue de cette société de "m'as-tu vu?"
au nom de toutes les assistantes sociales de France et de Navarre, je voudrai juste signaler à jean baptiste Ayraud, que d'une part les enfants ne sont pas placés juste parce qu'une famille n'a pas de logement. D'autre part, la théorie du complot comme quoi le bailleur a de l'influence sur les services sociaux c'est de l'affabulation et je rappelle quand même que la décision finale d'un placement revient à un juge pour enfant.
Effectivement, un placement coûte très cher à la journée et le social est un domaine assez en faillite pour malheureusement n'arriver à un placement que dans les situations les plus catastrophiques où les enfants sont déjà largement cassés.
Comme d'habitude dans la fabrique de l'opinion qu'est la télé, rien n'est expliqué sur les mécanismes juridiques d'une procédure d'expulsion. Seulement, je peux le confirmer on n'y arrive pas par hasard, sauf cas très exceptionnels. Par contre, des militants du DAL vous insultant dans votre bureau parce que vous êtes une incapable qui ne trouve pas de solution à des personnes sans logement, cela n'est pas un cas rare dans la vie professionnelle d'une assistante sociale du 93. J'ai même connu leurs fameuses actions collectives dont la télé ne parle pas, à savoir occupation des locaux d'un service social empêchant les professionnels de travailler toute une journée et donc d'usagers privés des conseils et de l'aide d'un travailleur social. Le plus étrange dans ce type d'affaire est que ces militants défendent souvent des situations de personnes indéfendables, parce que oui, ces situations existent, où mille tentatives pour aider des familles auront été mises en place pour ne pas qu'elles finissent à la rue, c'est notre job, et malheureusement pour elles, elles ne les auront pas saisies.
Le problème des militants du DAL est qu'ils n'ont toujours pas compris que ce ne sont pas les services sociaux qui construisent des logements mais l'état. Par ailleurs, je les invite largement à faire leurs actions collectives dans des villes qui ne respectent pas la loi sur le % de logement HLM, le 93 est un département qui a déjà beaucoup donné dans le domaine.
signé :
Une assistante sociale qui ne passe pas à la télé l'air débonnaire mais qui tous les jours depuis des années se bat contre la pauvreté.
Effectivement, un placement coûte très cher à la journée et le social est un domaine assez en faillite pour malheureusement n'arriver à un placement que dans les situations les plus catastrophiques où les enfants sont déjà largement cassés.
Comme d'habitude dans la fabrique de l'opinion qu'est la télé, rien n'est expliqué sur les mécanismes juridiques d'une procédure d'expulsion. Seulement, je peux le confirmer on n'y arrive pas par hasard, sauf cas très exceptionnels. Par contre, des militants du DAL vous insultant dans votre bureau parce que vous êtes une incapable qui ne trouve pas de solution à des personnes sans logement, cela n'est pas un cas rare dans la vie professionnelle d'une assistante sociale du 93. J'ai même connu leurs fameuses actions collectives dont la télé ne parle pas, à savoir occupation des locaux d'un service social empêchant les professionnels de travailler toute une journée et donc d'usagers privés des conseils et de l'aide d'un travailleur social. Le plus étrange dans ce type d'affaire est que ces militants défendent souvent des situations de personnes indéfendables, parce que oui, ces situations existent, où mille tentatives pour aider des familles auront été mises en place pour ne pas qu'elles finissent à la rue, c'est notre job, et malheureusement pour elles, elles ne les auront pas saisies.
Le problème des militants du DAL est qu'ils n'ont toujours pas compris que ce ne sont pas les services sociaux qui construisent des logements mais l'état. Par ailleurs, je les invite largement à faire leurs actions collectives dans des villes qui ne respectent pas la loi sur le % de logement HLM, le 93 est un département qui a déjà beaucoup donné dans le domaine.
signé :
Une assistante sociale qui ne passe pas à la télé l'air débonnaire mais qui tous les jours depuis des années se bat contre la pauvreté.
Christelle, je vous remercie pour votre intervention qui nous apprend des choses importantes et omises dans l'émission. J'ai appris à me méfier de ces organisations, ET SURTOUT de leur dirigeant. Quand on voit ces soi-disant humanitaires comme Kouchner ou Martin Hirsch ce qu'ils sont devenus, au service de notre cher président, ne sachant même pas le critiquer dans son inaction envers les personnes pauvres ; on ne peut que douter sur le but de la création de ces associations.
Je suis bien certaine qu'à l'intérieur de ces associations, qu'il y ait beaucoup de personnes sincèrement dévouées, mais on peut se poser des questions : pourquoi accepter de passer à des émissions débiles comme celles de Delarue et pourquoi toujours la recherche de médiatisation (les tentes rouges du canal Saint Martin et cette année , on remet ça au moment des fêtes ).
Comme il a été dit durant l'émission, il n'y a pas qu'au moment des fêtes en hiver, que les SDF meurent, c'est tout au long de l'année. De concert avec les JT,et ces émissions comme Delarue, ces associations se montrent surtout à la fin de l'année.
Je suis d'accord avec vous, Christelle, qu'au lieu de s'en prendre aux assistantes sociales, qui font un travail énorme avec le peu de moyens que leur donne le gouvernement, ils feraient mieux de demander des comptes par exemple à l'ancien président d'Emmaus Martin Hirsch qui a refusé l'invitation de Taddei, car il ne souhaitait pas se retrouver en face d'Augustin Legrand. Il préfère se retrouver aux côtés de Sarkozy ! !
Je suis bien certaine qu'à l'intérieur de ces associations, qu'il y ait beaucoup de personnes sincèrement dévouées, mais on peut se poser des questions : pourquoi accepter de passer à des émissions débiles comme celles de Delarue et pourquoi toujours la recherche de médiatisation (les tentes rouges du canal Saint Martin et cette année , on remet ça au moment des fêtes ).
Comme il a été dit durant l'émission, il n'y a pas qu'au moment des fêtes en hiver, que les SDF meurent, c'est tout au long de l'année. De concert avec les JT,et ces émissions comme Delarue, ces associations se montrent surtout à la fin de l'année.
Je suis d'accord avec vous, Christelle, qu'au lieu de s'en prendre aux assistantes sociales, qui font un travail énorme avec le peu de moyens que leur donne le gouvernement, ils feraient mieux de demander des comptes par exemple à l'ancien président d'Emmaus Martin Hirsch qui a refusé l'invitation de Taddei, car il ne souhaitait pas se retrouver en face d'Augustin Legrand. Il préfère se retrouver aux côtés de Sarkozy ! !
Faut pas forcément prendre pour argent comptant ce que raconte l'assistante sociale. Quand le DAL ou des chômeurs ou précaires font des actions auprès des institutions, ils sont toujours reçus par le même genre de discours : "vous vous trompez de cible" ou bien "vous n'êtes pas au bon endroit". Pourtant, à chaque fois qu'il s'agit d'aller défendre un cas particulier, parce que le dossier a été mal traité, que des droits pourtant prévus par les textes n'ont pas été accordés (pas forcément par mauvaise volonté, mais aux Assedic, par exemple, entre les circulaires d'application et les interprétations variables d'une agence à l'autre, un même droit peut être accordé ou non) le résultat final est qu'on donne raison au plaignant. Je suis bien placé pour savoir que les assos ne vont pas envahir une administration au petit bonheur la chance, comptant sur le seul rapport de force pour obtenir satisfaction. Le dossier a été décortiqué au préalable;
Fort heureusement, le personnel n'est pas toujours comme cette assistante sociale (qui veut se faire bien voir de la hiérarchie ?) et généralement comprend parfaitement qu'en dernier recours il n'y a pas toujours d'autre choix que la méthode disons "non orthodoxe".
Ce qu'elle oublie de dire, l'assistante sociale, c'est que bien souvent ses collègues remercient les "envahisseurs" qui leur rendent service en pointant le manque de moyens et de personnels pour régler normalement tous les dossiers.
Quelques exemples de ce qui est susceptible de déranger l'assistante sociale pleurnicheuse, qui croit que c'est rien que pour embêter les assistantes sociales que des précaires viennent rendre une petite visite aux institutions :
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article724
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article689
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article692
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article703
Fort heureusement, le personnel n'est pas toujours comme cette assistante sociale (qui veut se faire bien voir de la hiérarchie ?) et généralement comprend parfaitement qu'en dernier recours il n'y a pas toujours d'autre choix que la méthode disons "non orthodoxe".
Ce qu'elle oublie de dire, l'assistante sociale, c'est que bien souvent ses collègues remercient les "envahisseurs" qui leur rendent service en pointant le manque de moyens et de personnels pour régler normalement tous les dossiers.
Quelques exemples de ce qui est susceptible de déranger l'assistante sociale pleurnicheuse, qui croit que c'est rien que pour embêter les assistantes sociales que des précaires viennent rendre une petite visite aux institutions :
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article724
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article689
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article692
http://www.collectif-rto.org/spip.php?article703
Assistante sociale qui tente de sauver les gens, franchement est-ce réellement leur travail?
Notez bien le "gens indéfendables". Cela veut dire des gens qui ne font aucun effort pour s'en sortir. Pourquoi? Parce qu'il est estimé que la solution doit venir de la personne qui est dans la mouise. Ne comptez pas sur l'assistante sociale pour vous prendre par la main, faire les démarches à votre place vous trouver des solutions... C'est tout juste si elles vous disent où aller chercher tel formulaire... Mais attention, elles ne vous informent pas de l'existence du formulaire, c'est seulement si vous en parlez!
IL y a aussi le risque pour elles d'aider des personnes qui trichent ou mentent.
Lorsqu'elles connaissent les solutions, ont-elles vraiment les moyens légaux d'intervenir?
Quand je me rends dans le bureau d'une assistante sociale, je trouve le dialogue aussi affligeant que l'émission de Delarue, sauf que c'est pas une émission pour faire de l'audience c'est la réalité et c'est vital. J'ai l'impression d'être devant quelqu'un qui ne peut pas comprendre ma détresse donc qui ne me propose aucune solution... à part me prévenir que bientôt je n'aurai plus d'aide. Muette lorsque je lui demande ce qu'il est possible de faire ensuite.
Notez bien le "gens indéfendables". Cela veut dire des gens qui ne font aucun effort pour s'en sortir. Pourquoi? Parce qu'il est estimé que la solution doit venir de la personne qui est dans la mouise. Ne comptez pas sur l'assistante sociale pour vous prendre par la main, faire les démarches à votre place vous trouver des solutions... C'est tout juste si elles vous disent où aller chercher tel formulaire... Mais attention, elles ne vous informent pas de l'existence du formulaire, c'est seulement si vous en parlez!
IL y a aussi le risque pour elles d'aider des personnes qui trichent ou mentent.
Lorsqu'elles connaissent les solutions, ont-elles vraiment les moyens légaux d'intervenir?
Quand je me rends dans le bureau d'une assistante sociale, je trouve le dialogue aussi affligeant que l'émission de Delarue, sauf que c'est pas une émission pour faire de l'audience c'est la réalité et c'est vital. J'ai l'impression d'être devant quelqu'un qui ne peut pas comprendre ma détresse donc qui ne me propose aucune solution... à part me prévenir que bientôt je n'aurai plus d'aide. Muette lorsque je lui demande ce qu'il est possible de faire ensuite.
Assistante sociale qui tente de sauver les gens, franchement est-ce réellement leur travail?
Notez bien le "gens indéfendables". Cela veut dire des gens qui ne font aucun effort pour s'en sortir. Pourquoi? Parce qu'il est estimé que la solution doit venir de la personne qui est dans la mouise. Ne comptez pas sur l'assistante sociale pour vous prendre par la main, faire les démarches à votre place vous trouver des solutions... C'est tout juste si elles vous disent où aller chercher tel formulaire... Mais attention, elles ne vous informent pas de l'existence du formulaire, c'est seulement si vous en parlez!
IL y a aussi le risque pour elles d'aider des personnes qui trichent ou mentent.
Lorsqu'elles connaissent les solutions, ont-elles vraiment les moyens légaux d'intervenir?
Quand je me rends dans le bureau d'une assistante sociale, je trouve le dialogue aussi affligeant que l'émission de Delarue, sauf que c'est pas une émission pour faire de l'audience c'est la réalité et c'est vital. J'ai l'impression d'être devant quelqu'un qui ne peut pas comprendre ma détresse donc qui ne me propose aucune solution... à part me prévenir que bientôt je n'aurai plus d'aide. Muette lorsque je lui demande ce qu'il est possible de faire ensuite.
La dernière que j'ai vue, il y avait des tas de bondieuserie épinglées sur le mur de son bureau, du genre : "aide toi, le ciel t'aidera". Ça aide vachement à connaître ses droits.
Heureusement, elles ne sont pas toutes comme ça. Et celles qui ne sont pas comme ça n'ont pas l'audace, comme Mme Christelle, de parler au nom de toutes les assistantes sociales de France et de Navarre (prétentieuse, va !)
A Camille et aux autres qui n'apprécient pas les propos de Christelle. Je trouve vraiment navrant ces attaques faites á une personne qui veut simplement donner son point de vue et qui plus est se trouve au coeur de l'action, puisque travaillant dans l'aide sociale. N'oubliez pas que les personnes qui se tournent vers ce genre de métier ont probablement pour vocation d'aider les autres. Que vous ayiez eu de mauvaises expériences avec des assistantes sociales, soit. Mais que vous préjugiez de l'incompétence de la personne qui donne son commentaire pour éclairer un peu le débat, lá c'est aller trop loin. On n'est pas dans le "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", surtout quand il s'agit des plus pauvres. Il faut faire la part des choses, et oui, il y a surement des gens qui abusent le systeme et qui ne prennent pas les aides qu'on leur donne.
Donc SVP, ne cassez pas du sucre dans le dos de personnes qui veulent aider les autres mais prenez-vous en plutot á ceux qui sont la cause de leurs malheurs.
Donc SVP, ne cassez pas du sucre dans le dos de personnes qui veulent aider les autres mais prenez-vous en plutot á ceux qui sont la cause de leurs malheurs.
À Nora C
J'attaque pas, je ne fais que riposter à une personne qui méprise les gens qui luttent et qui a l'arrogance de parler au nom de toutes les assistantes sociales. Toutes les assistantes sociales ne sont pas aussi arrogantes, heureusement. Oui, je maintiens que la plupart, je ne dis pas toutes (ni tous parce qu'il y a quelques hommes dans la profession) jouent parfaitement leur rôle dans un contrôle social de plus en plus généralisé. Si elles (ou ils) ne sont pas responsables du malheur des pauvres, elles (ou ils) pourraient parfois s'abstenir de jouer le rôle de chiens de garde de l'ordre social qu'on attend d'elles (ou d'eux).
edit : votre dernière phrase est parfaitement méprisante. En l'espèce, il n'est pas question d'aide ni de charité mais de DROITS qui ne sont pas toujours respectés par ceux qui sont chargés de les faire appliquer.
J'attaque pas, je ne fais que riposter à une personne qui méprise les gens qui luttent et qui a l'arrogance de parler au nom de toutes les assistantes sociales. Toutes les assistantes sociales ne sont pas aussi arrogantes, heureusement. Oui, je maintiens que la plupart, je ne dis pas toutes (ni tous parce qu'il y a quelques hommes dans la profession) jouent parfaitement leur rôle dans un contrôle social de plus en plus généralisé. Si elles (ou ils) ne sont pas responsables du malheur des pauvres, elles (ou ils) pourraient parfois s'abstenir de jouer le rôle de chiens de garde de l'ordre social qu'on attend d'elles (ou d'eux).
edit : votre dernière phrase est parfaitement méprisante. En l'espèce, il n'est pas question d'aide ni de charité mais de DROITS qui ne sont pas toujours respectés par ceux qui sont chargés de les faire appliquer.
"J'attaque pas, je ne fais que riposter à une personne qui méprise les gens qui luttent et qui a l'arrogance de parler au nom de toutes les assistantes sociales"
Je ne dois pas avoir les meme lunettes que vous parce que moi je ne vois ni arrogance, ni mépris dans ses propos mais une mise au point. Le fait qu'elle parle au nom de toutes les assistantes sociales ne me choque pas non plus. Je n'ai pas entendu une autre assistante sociale sur ce forum pour dire que ses propos sont déformants. D'ailleurs, j'aimerai savoir en qualité de quoi etes-vous furieuse contre cette personne ? Donnez-moi les extraits de son intervention qui vous horripile car je vous avoue que je ne comprends pas votre animosité.
Je ne dois pas avoir les meme lunettes que vous parce que moi je ne vois ni arrogance, ni mépris dans ses propos mais une mise au point. Le fait qu'elle parle au nom de toutes les assistantes sociales ne me choque pas non plus. Je n'ai pas entendu une autre assistante sociale sur ce forum pour dire que ses propos sont déformants. D'ailleurs, j'aimerai savoir en qualité de quoi etes-vous furieuse contre cette personne ? Donnez-moi les extraits de son intervention qui vous horripile car je vous avoue que je ne comprends pas votre animosité.
Le fait qu'elle parle au nom de toutes les assistantes sociales ne me choque pas non plus.
Et vous, vous parlez au nom de qui ? De tous les Français ou de tous les cons ? Le fait que ça ne vous choque pas qu'on prétende parler au nom de toute une corporation ne laisse guère de doute...
Je n'ai pas entendu une autre assistante sociale sur ce forum pour dire que ses propos sont déformants.
Il y a combien d'assistantes sociales qui fréquentent ce forum ? Vous avez fait un sondage ? J'ai pas "entendu" non plus la masse des assistantes sociales qui fréquentent ce forum dire qu'elles se reconnaissaient dans cette vision bureaucratique et bondieusarde de leur métier.
D'ailleurs, j'aimerai savoir en qualité de quoi etes-vous furieuse contre cette personne ? Donnez-moi les extraits de son intervention qui vous horripile car je vous avoue que je ne comprends pas votre animosité.
Si vous commenciez par lire. Je ne vais pas me répéter.
Camille,
Il me semble que vous etes un peu trop enervé. Allez donc faire un tour dehors et défoulez-vous mais par pitié arretez de nous imposer votre violence verbale. Les forums sont fait pour discuter COURTOISEMENT avec d'autes personnes. Inutile donc d'insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec vous. Argumentez sans agresser s'il vous plait, votre propos n'en sera que grandi.
A part cela, bonnes fetes.
Nora
Il me semble que vous etes un peu trop enervé. Allez donc faire un tour dehors et défoulez-vous mais par pitié arretez de nous imposer votre violence verbale. Les forums sont fait pour discuter COURTOISEMENT avec d'autes personnes. Inutile donc d'insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec vous. Argumentez sans agresser s'il vous plait, votre propos n'en sera que grandi.
A part cela, bonnes fetes.
Nora
Camille,
Il me semble que vous etes un peu trop enervé. Allez donc faire un tour dehors et défoulez-vous mais par pitié arretez de nous imposer votre violence verbale. Les forums sont fait pour discuter COURTOISEMENT avec d'autes personnes. Inutile donc d'insulter ceux qui ne sont pas d'accord avec vous. Argumentez sans agresser s'il vous plait, votre propos n'en sera que grandi.
A part cela, bonnes fetes.
Nora
Violence verbale ? C'est marrant, c'est toujours ce que répondent les bonnes sœurs aux précaires lorsqu'ils font une action d'occupation dans des lieux institutionnels. Lieux où l'ont décide ou met en application la violence, réelle celle là, qu'on fait subir à ces mêmes précaires. Mais celle là, de violence, ne suscite pas les mêmes cris d'orfraie de la part des bigotes.
Les forums sont aussi faits pour échanger des arguments, ce que vous êtes incapable de faire. La preuve, vous me demander d'argumenter alors que je ne fais que ça en répondant à des propos à l'emporte pièce et prétentieux du genre "moi je parle au nom de tout le monde". LIsez-moi et répondez avec des vrais arguments au lieu d'abuser d'arguments d'autorité. Sur ce forum, vous avez affaire à des gens plutôt intelligents. Respectez-les au lieu de les prendre pour des débiles mentaux.
À part cela, étouffez-vous avec la dinde.
Je n'ai rien d'autre á ajouter. Vos propos parlent d'eux-memes. Vous vous croyez intelligent, la bonne blague quand vous ne savez pas ce que c'est la courtoisie ! Moi, je m'en vais discuter avec des gens plus civilisés, ca me changera des teignes haineuses dans vote genre.
Que de haine !!!
J'ai toujours trouvé ça intéressant les projections fantasmatiques dont sont victimes certains métiers. Les flics sont tous des cons, racistes, désolée mais mon voisin flic est de gauche et ne se permettrait jamais d'agresser quelqu'un parce que la personne ne partage pas ses opinions. Les assistantes sociales sont soient des "gentilles" soient des "méchantes", désolée, mais la réalité est aussi plus compliquée. Les huissiers sont des connards mais c'est aussi grâce à eux qu'on peut récupérer des pensions alimentaires qui ne sont pas versées. Les prof et instits passent leur temps en vacances mais il faut voir le temps qu'ils mettent en dehors de leur boulot à préparer leurs cours...
Bref, la vie ne se colorie pas en noir et blanc seulement.
Alors oui, assistons les assistantes sociales mais aussi tous les autres corps de métiers qui peuvent remplir les discussions de comptoir du bar de la poste et contre qui la vindicte populaire a tant de chose à dire.
J'ai toujours trouvé ça intéressant les projections fantasmatiques dont sont victimes certains métiers. Les flics sont tous des cons, racistes, désolée mais mon voisin flic est de gauche et ne se permettrait jamais d'agresser quelqu'un parce que la personne ne partage pas ses opinions. Les assistantes sociales sont soient des "gentilles" soient des "méchantes", désolée, mais la réalité est aussi plus compliquée. Les huissiers sont des connards mais c'est aussi grâce à eux qu'on peut récupérer des pensions alimentaires qui ne sont pas versées. Les prof et instits passent leur temps en vacances mais il faut voir le temps qu'ils mettent en dehors de leur boulot à préparer leurs cours...
Bref, la vie ne se colorie pas en noir et blanc seulement.
Alors oui, assistons les assistantes sociales mais aussi tous les autres corps de métiers qui peuvent remplir les discussions de comptoir du bar de la poste et contre qui la vindicte populaire a tant de chose à dire.
Non, la vie n'est pas en noir et blanc. Mais il y a des agents qui participent au contrôle social sans se poser de questions... et d'autres qui se rendent parfaitement compte du rôle qu'on veut leur faire jouer ou qu'on leur fait jouer.
A l'ANPE, des agents débordés traitent «du chômeur à la chaîne»
Par Marine Turchi
Mediapart.fr
URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/261208/a-l-anpe-des-agents-debordes-traitent-du-chomeur-a-la-chaine
«Déshumanisation», «industrialisation», «travail à la chaîne». Lorsqu’on interroge des conseillers ANPE sur leur travail en ces temps de crise économique et sociale, les réactions fusent, toujours les mêmes. «Il n’y a plus d’écoute, on ne gère plus l’humain mais des chiffres. C’est du traitement quantitatif, dénonce Danièle Zonzon, de l’agence ANPE de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). On reçoit environ sept D.E. [demandeurs d’emplois] entre 9h et midi, un tous les trente minutes.» Un chiffre qui monte parfois à douze. Car l’afflux d’inscriptions des derniers mois a fait bondir le nombre de demandeurs d’emploi par portefeuille, un conseiller devant désormais gérer plus de 150 personnes.
Depuis l’implantation dans certaines agences de guichets uniques (traitant l'aide à la recherche d'emploi comme l'indemnisation), le temps consacré aux demandeurs est ainsi passé de 45 à 30 minutes pour l'entretien d'inscription et de 30 à 20 minutes pour le rendez-vous mensuel (le SMP, le "service mensuel personnalisé"). «Du coup, on doit les cadrer dès le départ, ça s’appelle la "posture du conseiller d’emploi", raconte Danièle. On est obligés d’être directifs, surtout au bout du neuvième de la journée. On annonce les trente minutes, on explique qu’il n’y a plus de formations et qu’il faut un retour à l’emploi».
Stéphane, qui travaille depuis deux ans dans une agence du sud de Paris, est catégorique, «on est en sous-effectif, on nous demande de faire de l’abattage. On est dans une standardisation, une taylorisation du rendez-vous, avec des entretiens-types. Le D.E. est devenu un produit qu’on peut stocker et codifier. On ne parle d’ailleurs plus d’"usager" mais de "client"». Et le jeune homme de pointer du doigt une «déqualification du métier. Les conseillers sont de moins en moins armés face à un public de plus en plus en difficulté».
Un constat que partage également Christine, qui entame sa huitième année dans une agence ANPE de l’est parisien. «Notre métier s’est appauvri, c’est du travail à la chaîne, surtout depuis deux ans. On calque le modèle anglais, on est des pions. On est quantifiés, codifiés, formatés, on a 36 logiciels, des tonnes de sigles et zéro formation». Pour elle, «l’objectif de l’Etat, c’est de caser les D.E. Il faut baisser les chiffres par tous les moyens. Les gens n’ont plus le droit d’avoir de projets professionnels, ils doivent accepter n’importe quoi.»
Et pour cause : au concept des deux «offres raisonnables d'emploi» s'ajoute la raréfaction des formations proposées par le conseil régional. «Il n’y a plus d’argent pour les formations, l’AFPA [Association nationale pour la formation professionnelle des adultes] est en train de couler. Les travailleurs handicapés et les analphabètes ne sont pas gérés, le niveau des tests pour entrer en formation exclut les demandeurs les plus précaires».
C'est pourtant bien cette catégorie de demandeurs qui aurait besoin d'un encadrement tendant à disparaître. «Avant on avait trois types d’offres (les nominatives, celles où il faut passer par le conseiller pour avoir les coordonnées de l'employeurs, celles filtrées par l’agence), explique Virginie, qui travaille dans la banlieue est de Paris. Maintenant, la deuxième disparaît et c’est un problème pour un certain public qu’il faut accompagner et qu'on connaît.»
«Quand on en voit encore dix devant la porte et qu’on est en retard sur le planning, c’est le stress total, raconte Sylvie, qui travaille depuis huit ans dans une agence du sud de la région parisienne. On bâcle le dossier, on remplit les cases à toute vitesse, il n’y a plus de place pour l’humain. On n’est pas des assistantes sociales, mais c’est difficile de faire abstraction du vécu de la personne. L'autre jour, je me suis aperçue que mon interlocuteur avait dormi Gare du Nord la veille.»
«On va vers du remplissage de grille»
Cette évolution vers plus de rentabilité se poursuit avec la mise en place, début janvier, d’une plateforme téléphonique, le «39 49», une hotline facturée onze centimes la minute à l’usager. «L’idée est de développer les services à distance, moi j’appelle ça les "services de mise à distance"», raille Sylvie. «On va vers de l’automatisation, du remplissage de grille, dénonce Christine. Le résultat, c'est que le conseiller est injoignable par son D.E. Pour elle, «c’est encore du temps en moins avec les demandeurs, ce qui était déjà le cas avec la généralisation du mail. Ca nous prendra deux demi-journées par semaine et on n’est pas formés pour ça».
Même chose avec le concept de la «radiation automatique». «Lorsque vous ne venez pas au RDV, il y a un préavis de quinze jours pour justifier l’absence et après vous êtes radiés au vu de l’agenda (venu/pas venu). Mais certains directeurs d’agence la refusent», explique Virginie.
«On travaille en marche arrière, on a des publics qui n’ont pas Internet, qui sont analphabètes, ils ne comprennent pas les courriers. On les connaît, donc on les excuse en reprenant manuellement les saisies informatiques le soir, en dehors de nos heures, raconte Brigitte, qui travaille dans le sud de la banlieue parisienne. On se retrouve avec des documents juridiques ou médicaux pour excuse et on entre soudain dans la vie des gens, sans y être préparés ou même habilités.»
Mais à quel point la crise est-elle responsable de cette situation ou l'a-t-elle aggravée? «Elle a toujours existé, on a juste camouflé les chiffres, s'énerve Christine. La crise, c'est pas à l'instant "T", nous au quotidien, on voit la paupérisation s'accélérer depuis plusieurs années».
«La crise, on la ressentira au premier trimestre 2009, insiste Julia. Car avec la hausse des demandeurs, les Assedic ont pris énormément de retard [près de 100.000 dossiers en attente de traitement, selon les Echos], donc dans trois mois on aura 200 personnes à gérer au niveau de l'entretien mensuel». Preuve (et conséquences) de ce retard, le délaientre l'entretien Assedic et l'entretien ANPE est passé d'une/deux semaines à un mois et l'Unedic a recruté 200 CDD, va accroître les heures supplémentaires et ferme désormais certains bureaux au public trois jours par semaine pour se concentrer sur les dossiers en attente.
«La crise a cristallisé la précarisation et la paupérisation, estime Stéphane. Il y a moins d'emplois, moins d'argent pour les formations, plus de RMIstes, moins de CDI, plus de CDD à répétition, de missions, plus de temps partiels. Tous les secteurs sont touchés, même si certains sont réellement sinistrés, comme le journalisme, la communication, l'édition, le social, l'éducation, le textile, etc.»
«Pour les demandeurs, on est comme des flics»
La crise a également touché de plein fouet des catégories déjà fragilisées : «Les RMIstes, les jeunes qui ont un diplôme peu vendeur (histoire, lettres, psycho, socio), les jeunes des quartiers défavorisés sans diplômes, les surdiplômés et les plus de 50 ans». «Au delà de 48 ans, les placer, c'est le miracle, déplore Sylvie. Il y a des personnes pour lesquelles on ne peut rien faire, mais l'Etat ne le reconnaît pas. Certains demandeurs d'emplois comme les caissières, les électriciens, les maçons, nous arrivent cassés physiquement et moralement. L'employeur les licencie, ils sont implaçables, au mieux ils ont deux ans de chômage puis l'ASS (allocation spécifique de solidarité, 450 euros).»
Christine, elle, reconnaît «voir la paupérisation s'accélérer au quotidien. Toute la journée, j'ai des gens qui défilent avec des sacs plastiques, de plus en plus de SDF, beaucoup de femmes à la rue. Quand tu vois les gens, tu n'imagines pas toujours leur précarité derrière».
Autre conséquence de la crise (et des «deux offres raisonnables d'emploi»), «les employeurs tirent de plus en plus sur la corde, estime Stéphane. Ils profitent de la situation, ont des exigences incroyables. Ils savent qu'ils trouveront toujours quelqu'un de plus diplômé qui acceptera de travailler pour un salaire inférieur. Nous on est impuissants par rapport à ça». Le salaire d'un peintre qualifié, par exemple, est passé de 1.800-2.200 euros, à 1.500 nets maxi. «Aujourd'hui, pour être agent d'entretien, on vous demande d'avoir le CAP de nettoyage, d'envoyer un CV et une lettre de motivation par mail, de parler couramment français», raconte Sylvie.
Pour Brigitte, «c'est difficile de faire comprendre que le salaire ne sera pas le même, qu’il n’y a plus de formation pour “rebondir”, se remettre à niveau (par exemple en informatique), que la priorité c’est de retrouver un travail. Ca déclenche une certaine agressivité».
Et c'est sans doute la conséquence la plus visible de la crise: le climat anxiogène généré. «Les gens sont dans la panique, ils ont peur de la radiation, ils viennent de plus en plus aux entretiens mensuels, assure Sylvie. Quand on n'a pas de candidatures sur une offre, on envoie une lettre à certains avec un discours menaçant type "Vous devez répondre à cette offre sous peine d'être exposé à des sanctions", ils doivent justifier leur refus. Aujourd'hui, ces lettres, tout le monde y répond, se justifie en disant "ce n'est pas on métier", ou "je suis électricien mais je ne sais pas poser des fenêtres"». «Du fait de la crise, ils sont très vigilants, par exemple avant ils signaient sans trop lire, maintenant, ils ont très peur des critères qu’on met sur leur dossier», rapporte Brigitte.
Résultat: des tensions accrues au sein des accueils ANPE. «L'autre jour, deux D.E. se sont battus pour l'accès à la cabine téléphonique pour un appel gratuit de 6 minutes», raconte Sylvie. «On a peur que les D.E. se retournent contre nous. Deux fois par semaine en moyenne, on entend parler de violence physique contre un agent. En plus, beaucoup d’agents travaillent à proximité de leur travail, donc ils peuvent croiser des gens au marché, devant l’école. Ça va se gater, on le voit depuis deux mois.» «On a une collègue qui a été menacée de mort et qui n’a pas été protégée par sa hiérarchie, car tant qu'il n'y a pas eu d’agression physique...»
«Les D.E. se sentent surveillés, ils sont flippés par le contrôle, souligne Sylvie. Pour eux on est comme des flics. On se fait insulter, traiter d'incapables». Stéphane, lui, évoque «un stress croissant, des crises de panique. L'agressivité vient souvent des gens les plus fragilisés, ils ont l'impression que la situation s'aggrave, c'est la psychose collective.» «On est perçus comme des gens qui pouvons tout pour eux (certains même demandent un logement) alors parfois, ils nous accusent de faire de la rétention d’offres, parfois d’être racistes.»
«Pour les demandeurs, on est des nuls et pour les employeurs, des bras cassés.»
Il faut dire que les conseillers ANPE, parce qu'ils servent de tampon entre des demandeurs d'emplois paniqués et des employeurs de plus en plus exigeants, sont en première ligne. «Pour les demandeurs, on est des nuls et pour les employeurs, des bras cassés», résume Stéphane. Quand les premiers le gratifient souvent de répliques comme "c'est votre boulot !" ou "c'est pas l'ANPE qui va nous trouver un emploi", les seconds, eux, «ne nous font pas confiance à pour trouver leurs postes de cadres», rapporte-t-il.
Pour lui, l'agent ANPE est surtout victime de clichés à la dent dure. En tête, le «fantasme de la radiation». «Pour nous, c'est quelque chose d'extrême et de rare. Bien sûr, ça existe, quelques collègues, surnommés les "radiators", font du zèle». Autre idée reçue: l'incompétence des conseillers. «En face de toi l'employeur pense que tu es à Bac -25, alors que la majorité est recrutée au niveau maîtrise et certains ont en poche un diplôme de troisième cycle (DEA/DESS)», insiste Christine. L'image de l'ANPE a toujours été l'exécuteur. Mais c'est comme de reprocher aux infirmières de soigner les malades !»
Pour Stéphane, le problème vient d'un «manque de crédibilité. On travaille dans un espace de trois mètres carrés, on change de bureau et d'ordinateurs toutes les demi-journées car on est multifonction (accueil, recrutement d'employeurs, etc). Les usagers nous le font souvent remarquer, ça fait pas sérieux. C'est du gâchis, beaucoup de conseillers sont recrutés à bac+ 4, quand on voit le temps dont on dispose et les moyens qu'on nous donne...». Et les salaires aussi: 1.250 euros net.
Des conditions de travail difficiles qui sont encore détériorées par le «contrôle excessif» dont les agents estiment faire l'objet de la part de leur hiérarchie. «Quand l'Etat est impuissant, il met en place un service de contrôle. C'est ce qui se passe. On t'impose une organisation de l'industrie, tes entretiens sont chronométrés, tu es surveillé via un tableau excel qui permet, grâce à un système de filtres, de voir comment tu gères l'offre et la demande, explique Christine. C'est un manque de respect et de confiance vis-à-vis de nous, on doit toujours se justifier. Lors des entretiens d'activité mensuels, les AEP (animateurs d'équipes professionnels), nous demandent des comptes sur nos placements [de demandeurs d'emplois], je les appelle les "contrôleurs des travaux finis". Ils disent "cette offre-là, ça fait 46 jours, faut la placer". C'est de la gestion de flux.»
Le 5 janvier, le «pôle emploi», le nouveau service public de l'emploi issu de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, ouvrira ses portes. Une fusion qui inquiète un peu plus les personnels de l'ANPE et des Assedic, qui se sont fortement mobilisés le 1er décembre et devraient remettre le couvert les 5 et 8 janvier). «On va devenir le référent unique, mais les agents assedic ils gagnent 10.000 euros de plus que nous en moyenne par ans (ils sont sur 14 mois ½), peste Virginie. La fusion, ça veut dire qu’on va à la fois indemniser, accompagner, contrôler et sanctionner».
«Notre métier, c’est diagnostiquer les demandeurs et gagner la confiance des employeurs. C’est déjà complexe, et demain, il faudra indemniser, ce qui est un travail de liquidateur comptable de l’assurance chômage, explique Brigitte. S’il faut qu’on fasse le recouvrement de trop perçu d’indemnités assédic, on sait que c’est une violence énorme pour les demandeurs d’emploi. Il y a des gens qui évoquent le suicide devant nous, on n’est pas formés pour tout digérer.»
A l'ANPE, des agents débordés traitent «du chômeur à la chaîne»
Par Marine Turchi
Mediapart.fr
URL source: http://www.mediapart.fr/journal/france/261208/a-l-anpe-des-agents-debordes-traitent-du-chomeur-a-la-chaine
«Déshumanisation», «industrialisation», «travail à la chaîne». Lorsqu’on interroge des conseillers ANPE sur leur travail en ces temps de crise économique et sociale, les réactions fusent, toujours les mêmes. «Il n’y a plus d’écoute, on ne gère plus l’humain mais des chiffres. C’est du traitement quantitatif, dénonce Danièle Zonzon, de l’agence ANPE de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). On reçoit environ sept D.E. [demandeurs d’emplois] entre 9h et midi, un tous les trente minutes.» Un chiffre qui monte parfois à douze. Car l’afflux d’inscriptions des derniers mois a fait bondir le nombre de demandeurs d’emploi par portefeuille, un conseiller devant désormais gérer plus de 150 personnes.
Depuis l’implantation dans certaines agences de guichets uniques (traitant l'aide à la recherche d'emploi comme l'indemnisation), le temps consacré aux demandeurs est ainsi passé de 45 à 30 minutes pour l'entretien d'inscription et de 30 à 20 minutes pour le rendez-vous mensuel (le SMP, le "service mensuel personnalisé"). «Du coup, on doit les cadrer dès le départ, ça s’appelle la "posture du conseiller d’emploi", raconte Danièle. On est obligés d’être directifs, surtout au bout du neuvième de la journée. On annonce les trente minutes, on explique qu’il n’y a plus de formations et qu’il faut un retour à l’emploi».
Stéphane, qui travaille depuis deux ans dans une agence du sud de Paris, est catégorique, «on est en sous-effectif, on nous demande de faire de l’abattage. On est dans une standardisation, une taylorisation du rendez-vous, avec des entretiens-types. Le D.E. est devenu un produit qu’on peut stocker et codifier. On ne parle d’ailleurs plus d’"usager" mais de "client"». Et le jeune homme de pointer du doigt une «déqualification du métier. Les conseillers sont de moins en moins armés face à un public de plus en plus en difficulté».
Un constat que partage également Christine, qui entame sa huitième année dans une agence ANPE de l’est parisien. «Notre métier s’est appauvri, c’est du travail à la chaîne, surtout depuis deux ans. On calque le modèle anglais, on est des pions. On est quantifiés, codifiés, formatés, on a 36 logiciels, des tonnes de sigles et zéro formation». Pour elle, «l’objectif de l’Etat, c’est de caser les D.E. Il faut baisser les chiffres par tous les moyens. Les gens n’ont plus le droit d’avoir de projets professionnels, ils doivent accepter n’importe quoi.»
Et pour cause : au concept des deux «offres raisonnables d'emploi» s'ajoute la raréfaction des formations proposées par le conseil régional. «Il n’y a plus d’argent pour les formations, l’AFPA [Association nationale pour la formation professionnelle des adultes] est en train de couler. Les travailleurs handicapés et les analphabètes ne sont pas gérés, le niveau des tests pour entrer en formation exclut les demandeurs les plus précaires».
C'est pourtant bien cette catégorie de demandeurs qui aurait besoin d'un encadrement tendant à disparaître. «Avant on avait trois types d’offres (les nominatives, celles où il faut passer par le conseiller pour avoir les coordonnées de l'employeurs, celles filtrées par l’agence), explique Virginie, qui travaille dans la banlieue est de Paris. Maintenant, la deuxième disparaît et c’est un problème pour un certain public qu’il faut accompagner et qu'on connaît.»
«Quand on en voit encore dix devant la porte et qu’on est en retard sur le planning, c’est le stress total, raconte Sylvie, qui travaille depuis huit ans dans une agence du sud de la région parisienne. On bâcle le dossier, on remplit les cases à toute vitesse, il n’y a plus de place pour l’humain. On n’est pas des assistantes sociales, mais c’est difficile de faire abstraction du vécu de la personne. L'autre jour, je me suis aperçue que mon interlocuteur avait dormi Gare du Nord la veille.»
«On va vers du remplissage de grille»
Cette évolution vers plus de rentabilité se poursuit avec la mise en place, début janvier, d’une plateforme téléphonique, le «39 49», une hotline facturée onze centimes la minute à l’usager. «L’idée est de développer les services à distance, moi j’appelle ça les "services de mise à distance"», raille Sylvie. «On va vers de l’automatisation, du remplissage de grille, dénonce Christine. Le résultat, c'est que le conseiller est injoignable par son D.E. Pour elle, «c’est encore du temps en moins avec les demandeurs, ce qui était déjà le cas avec la généralisation du mail. Ca nous prendra deux demi-journées par semaine et on n’est pas formés pour ça».
Même chose avec le concept de la «radiation automatique». «Lorsque vous ne venez pas au RDV, il y a un préavis de quinze jours pour justifier l’absence et après vous êtes radiés au vu de l’agenda (venu/pas venu). Mais certains directeurs d’agence la refusent», explique Virginie.
«On travaille en marche arrière, on a des publics qui n’ont pas Internet, qui sont analphabètes, ils ne comprennent pas les courriers. On les connaît, donc on les excuse en reprenant manuellement les saisies informatiques le soir, en dehors de nos heures, raconte Brigitte, qui travaille dans le sud de la banlieue parisienne. On se retrouve avec des documents juridiques ou médicaux pour excuse et on entre soudain dans la vie des gens, sans y être préparés ou même habilités.»
Mais à quel point la crise est-elle responsable de cette situation ou l'a-t-elle aggravée? «Elle a toujours existé, on a juste camouflé les chiffres, s'énerve Christine. La crise, c'est pas à l'instant "T", nous au quotidien, on voit la paupérisation s'accélérer depuis plusieurs années».
«La crise, on la ressentira au premier trimestre 2009, insiste Julia. Car avec la hausse des demandeurs, les Assedic ont pris énormément de retard [près de 100.000 dossiers en attente de traitement, selon les Echos], donc dans trois mois on aura 200 personnes à gérer au niveau de l'entretien mensuel». Preuve (et conséquences) de ce retard, le délaientre l'entretien Assedic et l'entretien ANPE est passé d'une/deux semaines à un mois et l'Unedic a recruté 200 CDD, va accroître les heures supplémentaires et ferme désormais certains bureaux au public trois jours par semaine pour se concentrer sur les dossiers en attente.
«La crise a cristallisé la précarisation et la paupérisation, estime Stéphane. Il y a moins d'emplois, moins d'argent pour les formations, plus de RMIstes, moins de CDI, plus de CDD à répétition, de missions, plus de temps partiels. Tous les secteurs sont touchés, même si certains sont réellement sinistrés, comme le journalisme, la communication, l'édition, le social, l'éducation, le textile, etc.»
«Pour les demandeurs, on est comme des flics»
La crise a également touché de plein fouet des catégories déjà fragilisées : «Les RMIstes, les jeunes qui ont un diplôme peu vendeur (histoire, lettres, psycho, socio), les jeunes des quartiers défavorisés sans diplômes, les surdiplômés et les plus de 50 ans». «Au delà de 48 ans, les placer, c'est le miracle, déplore Sylvie. Il y a des personnes pour lesquelles on ne peut rien faire, mais l'Etat ne le reconnaît pas. Certains demandeurs d'emplois comme les caissières, les électriciens, les maçons, nous arrivent cassés physiquement et moralement. L'employeur les licencie, ils sont implaçables, au mieux ils ont deux ans de chômage puis l'ASS (allocation spécifique de solidarité, 450 euros).»
Christine, elle, reconnaît «voir la paupérisation s'accélérer au quotidien. Toute la journée, j'ai des gens qui défilent avec des sacs plastiques, de plus en plus de SDF, beaucoup de femmes à la rue. Quand tu vois les gens, tu n'imagines pas toujours leur précarité derrière».
Autre conséquence de la crise (et des «deux offres raisonnables d'emploi»), «les employeurs tirent de plus en plus sur la corde, estime Stéphane. Ils profitent de la situation, ont des exigences incroyables. Ils savent qu'ils trouveront toujours quelqu'un de plus diplômé qui acceptera de travailler pour un salaire inférieur. Nous on est impuissants par rapport à ça». Le salaire d'un peintre qualifié, par exemple, est passé de 1.800-2.200 euros, à 1.500 nets maxi. «Aujourd'hui, pour être agent d'entretien, on vous demande d'avoir le CAP de nettoyage, d'envoyer un CV et une lettre de motivation par mail, de parler couramment français», raconte Sylvie.
Pour Brigitte, «c'est difficile de faire comprendre que le salaire ne sera pas le même, qu’il n’y a plus de formation pour “rebondir”, se remettre à niveau (par exemple en informatique), que la priorité c’est de retrouver un travail. Ca déclenche une certaine agressivité».
Et c'est sans doute la conséquence la plus visible de la crise: le climat anxiogène généré. «Les gens sont dans la panique, ils ont peur de la radiation, ils viennent de plus en plus aux entretiens mensuels, assure Sylvie. Quand on n'a pas de candidatures sur une offre, on envoie une lettre à certains avec un discours menaçant type "Vous devez répondre à cette offre sous peine d'être exposé à des sanctions", ils doivent justifier leur refus. Aujourd'hui, ces lettres, tout le monde y répond, se justifie en disant "ce n'est pas on métier", ou "je suis électricien mais je ne sais pas poser des fenêtres"». «Du fait de la crise, ils sont très vigilants, par exemple avant ils signaient sans trop lire, maintenant, ils ont très peur des critères qu’on met sur leur dossier», rapporte Brigitte.
Résultat: des tensions accrues au sein des accueils ANPE. «L'autre jour, deux D.E. se sont battus pour l'accès à la cabine téléphonique pour un appel gratuit de 6 minutes», raconte Sylvie. «On a peur que les D.E. se retournent contre nous. Deux fois par semaine en moyenne, on entend parler de violence physique contre un agent. En plus, beaucoup d’agents travaillent à proximité de leur travail, donc ils peuvent croiser des gens au marché, devant l’école. Ça va se gater, on le voit depuis deux mois.» «On a une collègue qui a été menacée de mort et qui n’a pas été protégée par sa hiérarchie, car tant qu'il n'y a pas eu d’agression physique...»
«Les D.E. se sentent surveillés, ils sont flippés par le contrôle, souligne Sylvie. Pour eux on est comme des flics. On se fait insulter, traiter d'incapables». Stéphane, lui, évoque «un stress croissant, des crises de panique. L'agressivité vient souvent des gens les plus fragilisés, ils ont l'impression que la situation s'aggrave, c'est la psychose collective.» «On est perçus comme des gens qui pouvons tout pour eux (certains même demandent un logement) alors parfois, ils nous accusent de faire de la rétention d’offres, parfois d’être racistes.»
«Pour les demandeurs, on est des nuls et pour les employeurs, des bras cassés.»
Il faut dire que les conseillers ANPE, parce qu'ils servent de tampon entre des demandeurs d'emplois paniqués et des employeurs de plus en plus exigeants, sont en première ligne. «Pour les demandeurs, on est des nuls et pour les employeurs, des bras cassés», résume Stéphane. Quand les premiers le gratifient souvent de répliques comme "c'est votre boulot !" ou "c'est pas l'ANPE qui va nous trouver un emploi", les seconds, eux, «ne nous font pas confiance à pour trouver leurs postes de cadres», rapporte-t-il.
Pour lui, l'agent ANPE est surtout victime de clichés à la dent dure. En tête, le «fantasme de la radiation». «Pour nous, c'est quelque chose d'extrême et de rare. Bien sûr, ça existe, quelques collègues, surnommés les "radiators", font du zèle». Autre idée reçue: l'incompétence des conseillers. «En face de toi l'employeur pense que tu es à Bac -25, alors que la majorité est recrutée au niveau maîtrise et certains ont en poche un diplôme de troisième cycle (DEA/DESS)», insiste Christine. L'image de l'ANPE a toujours été l'exécuteur. Mais c'est comme de reprocher aux infirmières de soigner les malades !»
Pour Stéphane, le problème vient d'un «manque de crédibilité. On travaille dans un espace de trois mètres carrés, on change de bureau et d'ordinateurs toutes les demi-journées car on est multifonction (accueil, recrutement d'employeurs, etc). Les usagers nous le font souvent remarquer, ça fait pas sérieux. C'est du gâchis, beaucoup de conseillers sont recrutés à bac+ 4, quand on voit le temps dont on dispose et les moyens qu'on nous donne...». Et les salaires aussi: 1.250 euros net.
Des conditions de travail difficiles qui sont encore détériorées par le «contrôle excessif» dont les agents estiment faire l'objet de la part de leur hiérarchie. «Quand l'Etat est impuissant, il met en place un service de contrôle. C'est ce qui se passe. On t'impose une organisation de l'industrie, tes entretiens sont chronométrés, tu es surveillé via un tableau excel qui permet, grâce à un système de filtres, de voir comment tu gères l'offre et la demande, explique Christine. C'est un manque de respect et de confiance vis-à-vis de nous, on doit toujours se justifier. Lors des entretiens d'activité mensuels, les AEP (animateurs d'équipes professionnels), nous demandent des comptes sur nos placements [de demandeurs d'emplois], je les appelle les "contrôleurs des travaux finis". Ils disent "cette offre-là, ça fait 46 jours, faut la placer". C'est de la gestion de flux.»
Le 5 janvier, le «pôle emploi», le nouveau service public de l'emploi issu de la fusion entre l'ANPE et les Assedic, ouvrira ses portes. Une fusion qui inquiète un peu plus les personnels de l'ANPE et des Assedic, qui se sont fortement mobilisés le 1er décembre et devraient remettre le couvert les 5 et 8 janvier). «On va devenir le référent unique, mais les agents assedic ils gagnent 10.000 euros de plus que nous en moyenne par ans (ils sont sur 14 mois ½), peste Virginie. La fusion, ça veut dire qu’on va à la fois indemniser, accompagner, contrôler et sanctionner».
«Notre métier, c’est diagnostiquer les demandeurs et gagner la confiance des employeurs. C’est déjà complexe, et demain, il faudra indemniser, ce qui est un travail de liquidateur comptable de l’assurance chômage, explique Brigitte. S’il faut qu’on fasse le recouvrement de trop perçu d’indemnités assédic, on sait que c’est une violence énorme pour les demandeurs d’emploi. Il y a des gens qui évoquent le suicide devant nous, on n’est pas formés pour tout digérer.»
Tssss ... Je n'ai même pas réussi à voir les extraits dans leur intégralité, alors toute l'émission ...
C'est vrai, ce type est un minable. Son émission était à vomir.
MAIS, quel est son pourcentage d'écoute ? On a la télé qu'on mérite.
MAIS, quel est son pourcentage d'écoute ? On a la télé qu'on mérite.
France 2, France 3, leur programmes misérabilisme,
delarue, dumas, et bien d'autres doivent sortir de ces chaînes dont leur productions nous , ME font honte et appelle aux plus pas instincts de l'homme
dans l'état actuel, je suis pour la suppression de la pub sur le service public, et même la privatisation de ces 2 chaînes,
il y à bien longtemps que je ne regarde plus fr3, A2
lorsque i m'arrive de regarder ces chaînes , j'ai l'impression de voir la chaîne coca
delarue, dumas, et bien d'autres doivent sortir de ces chaînes dont leur productions nous , ME font honte et appelle aux plus pas instincts de l'homme
dans l'état actuel, je suis pour la suppression de la pub sur le service public, et même la privatisation de ces 2 chaînes,
il y à bien longtemps que je ne regarde plus fr3, A2
lorsque i m'arrive de regarder ces chaînes , j'ai l'impression de voir la chaîne coca
Dans toutes ses émissions, JL Delarue joue le rôle du psychologue en oubliant un principe fondamental en psychologie : le respect de l'intimité et de la dignité d'autrui.
Les invités sont volontaire - bien sûr - pour être exposés ainsi au voyeurisme populaire. Pourtant sont-ils satisfait de leur prestation après l'émission ? Quels sont leurs sentiments après l'émission ?
Le téléspectateur, sous prétexte de "bons sentiments" compassionnels, s'intéresse moins aux problèmes réels vécus par ces invités qu'à l'indignité de leur vie quotidienne (insuportable à s'imaginer) ; et qu'à leurs émotions vécues en direct sur le plateau de l'émission.
L'émotion n'est pas mauvais pour expliquer des situations sociales à la télévision, c'est son utilisation dans l'objectif de faire de l'audience qui est néfaste et perverse.
Les invités sont volontaire - bien sûr - pour être exposés ainsi au voyeurisme populaire. Pourtant sont-ils satisfait de leur prestation après l'émission ? Quels sont leurs sentiments après l'émission ?
Le téléspectateur, sous prétexte de "bons sentiments" compassionnels, s'intéresse moins aux problèmes réels vécus par ces invités qu'à l'indignité de leur vie quotidienne (insuportable à s'imaginer) ; et qu'à leurs émotions vécues en direct sur le plateau de l'émission.
L'émotion n'est pas mauvais pour expliquer des situations sociales à la télévision, c'est son utilisation dans l'objectif de faire de l'audience qui est néfaste et perverse.
Pourquoi jeter ma télé? Il existe encore certains programmes intéressant il me semble? Et n y a t il vraiment aucun interet à analyser et critiquer l'évolution des médias de masses regarder par des centaines de milliers de personnes?
Pour ne pas être complice un seul instant de de la bouillie Service Publique, encore plus difficile à avaler que si c'était TF1 qui la servait, soyez sympa : plutôt que vous plaindre que vous vous attendiez à mieux ou pas à mieux au choix, jetez votre télé (évitez la fenêtre même si c'est tentant) et l'an prochain cochez fièrement sur votre taxe d'habitation que vous n'avez pas de télé et qu'ainsi en aucun cas votre argent encouragerait plus longtemps un tant soit peu la production d'émission de ce genre ou permettrait le paiement du salaire de M. Delarue.
Il n'y qu'un seul impôt que nous soyons libres de payer ou pas, c'est la redevance!!!
Et tant qu'on ne fera qu'en parler, F2 continuera à servir la même m*** Alors que si beaucoup de personnes se déclarent sans télé et ne paient plus la redevance, FT sera obligée de réagir... (espérons et même qu'après on pourra peut-être racheter un jour une télé...;-)
Il n'y qu'un seul impôt que nous soyons libres de payer ou pas, c'est la redevance!!!
Et tant qu'on ne fera qu'en parler, F2 continuera à servir la même m*** Alors que si beaucoup de personnes se déclarent sans télé et ne paient plus la redevance, FT sera obligée de réagir... (espérons et même qu'après on pourra peut-être racheter un jour une télé...;-)
Delarue le curton télévisuel, voila une émission transpirant la compassion religieuse. Et surtout garde à ne pas transgresser la directive numéro une! N aborder sous aucun prétexte les questions politiques! Mais alors, quel est le rôle de cette émission mise à part le fait de spéculer sur la misère spectacle? Public et privé, reste il une différence?
Vous me faites tous penser aux commentaires sur les avalanches de révélations neigeuses. A nouveau vous donnez l'impression de ne pas avoir de respect pour les gens concernés par le sujet.
Vous pouvez à juste titre critiquer la forme, la présentation, les questions indécentes, l'absence de questions de fond (politique, comment notre pays peut laisser des gens sombrer ainsi sans les aider à trouver des solutions qui existent pourtant, avant qu'il ne soit trop tard).
Critiquer de façon encore plus justifiée l'emploi de cette hotline SURTAXEE pour aider juste ceux qui ont eu "l'honneur" de passer à la TV
C'est quand même 100% du Delarue (de la copie de TF1 facturée très cher pour faire de l'audience), faut pas s'attendre à un débat de fond, juste du voyeurisme.
Personnellement je trouve qu'il est bien aussi de montrer la vie des gens pauvres, même si c'est mal montré, à tous ceux qui vivent dans leurs cages dorées. De montrer que les gens pauvres, ben s'ils pleurent beaucoup, c'est parce que c'est pas drôle de (sur)vivre comme ça, pas seulement parce qu'on les y pousse pour faire de l'audience. Parce qu'ils ont honte avant tout d'en être arrivé là. Pleurer tout le temps pour pas grand chose, c'est un symptôme de dépression.
C'est pas croyable de reprocher à demi-mot à certains d'être venu alors qu'ils avaient trouvé un logement 1 mois plus tôt: est-ce que ça diminue la blessure qu'eux et leurs enfants garderont béante à vie?
Ce qu'on a vu aussi c'est que beaucoup d'entre eux ne se posent aucune question politique, éthique ou idéologique, sinon, ils auraient pu en toucher un mot: après tout il n'y avait pas de bâton de dynamite sur le plateau, si?
Vous pouvez à juste titre critiquer la forme, la présentation, les questions indécentes, l'absence de questions de fond (politique, comment notre pays peut laisser des gens sombrer ainsi sans les aider à trouver des solutions qui existent pourtant, avant qu'il ne soit trop tard).
Critiquer de façon encore plus justifiée l'emploi de cette hotline SURTAXEE pour aider juste ceux qui ont eu "l'honneur" de passer à la TV
C'est quand même 100% du Delarue (de la copie de TF1 facturée très cher pour faire de l'audience), faut pas s'attendre à un débat de fond, juste du voyeurisme.
Personnellement je trouve qu'il est bien aussi de montrer la vie des gens pauvres, même si c'est mal montré, à tous ceux qui vivent dans leurs cages dorées. De montrer que les gens pauvres, ben s'ils pleurent beaucoup, c'est parce que c'est pas drôle de (sur)vivre comme ça, pas seulement parce qu'on les y pousse pour faire de l'audience. Parce qu'ils ont honte avant tout d'en être arrivé là. Pleurer tout le temps pour pas grand chose, c'est un symptôme de dépression.
C'est pas croyable de reprocher à demi-mot à certains d'être venu alors qu'ils avaient trouvé un logement 1 mois plus tôt: est-ce que ça diminue la blessure qu'eux et leurs enfants garderont béante à vie?
Ce qu'on a vu aussi c'est que beaucoup d'entre eux ne se posent aucune question politique, éthique ou idéologique, sinon, ils auraient pu en toucher un mot: après tout il n'y avait pas de bâton de dynamite sur le plateau, si?
Merci Sophie d'avoir regardé cette émission pour témoigner… moi je ne regarde plus ce genre de truc depuis belle lurette.
Il parait qu'un certain NS a appelé pour protester parce qu'il n'y avait pas eu de sujet sur le malheur de certains épargnants qui se retrouvaient plumés après le krach Madoff.
Il parait qu'un certain NS a appelé pour protester parce qu'il n'y avait pas eu de sujet sur le malheur de certains épargnants qui se retrouvaient plumés après le krach Madoff.
Manipulations habituelles d'une téléralité qui se voudrait "bienfai-triste " C'est ignoble de se servir des gens dans le besoin
afin de grassement se payer ; d'autant que les circonstances actuelles sont des plus difficiles pour beaucoup.
Remarquez jamais je ne regarde les émissions de Delarue , pourtant ce soir là je voulais voir juququ'à quel point il oserait aller ?
Au bout de 5 minutes la réponse était là . Donc au final pas déçu sachant combien ce monsieur est un prof ... à s'enrichir
de la misére des autres . Mais quelle honte !
afin de grassement se payer ; d'autant que les circonstances actuelles sont des plus difficiles pour beaucoup.
Remarquez jamais je ne regarde les émissions de Delarue , pourtant ce soir là je voulais voir juququ'à quel point il oserait aller ?
Au bout de 5 minutes la réponse était là . Donc au final pas déçu sachant combien ce monsieur est un prof ... à s'enrichir
de la misére des autres . Mais quelle honte !
Ah, enfin une réaction à cette émission écoeurante. J'ai parcouru le monde et libé hier en vain à cet égard. Peut-être que j'ai mal cherché, ou alors ça leur semble normal.
Si je puis me permettre une petite remarque critique( mais amicale et constructive) sur votre papier, Mme Gindensperger: le numéro surtaxé, OK, très bien, c'est dégeulasse, mais tant qu'on ne sait pas à qui vont les bénéfices de la surtaxe, il reste un flou. Selon que les bénéfices sont reversés à une associatione caritative, à France 2, à Bouygues télécom ou à Réservoir Prod, la morale de l'histoire peut varier du tout au tout
Si je puis me permettre une petite remarque critique( mais amicale et constructive) sur votre papier, Mme Gindensperger: le numéro surtaxé, OK, très bien, c'est dégeulasse, mais tant qu'on ne sait pas à qui vont les bénéfices de la surtaxe, il reste un flou. Selon que les bénéfices sont reversés à une associatione caritative, à France 2, à Bouygues télécom ou à Réservoir Prod, la morale de l'histoire peut varier du tout au tout
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Delarue a fait du Delarue.
Je m'interroge davantage au sujet de Deltombe : il ne fallait pas être grand clerc pour deviner ce qui allait se passer, alors pourquoi venir ?
Mais si l'on déserte la TV trash, ne manque-t-on pas la seule occasion de toucher le plus grand nombre et donc d'être efficace ?
Je m'interroge davantage au sujet de Deltombe : il ne fallait pas être grand clerc pour deviner ce qui allait se passer, alors pourquoi venir ?
Mais si l'on déserte la TV trash, ne manque-t-on pas la seule occasion de toucher le plus grand nombre et donc d'être efficace ?
Vous regardez trop la télévision, bonsoir,
Ça me fait rire et pleurer à la fois. Je comprends pas comment on peut ne pas avoir la puce à l'oreille avec, par exemple, le numéro surtaxé 0890... Il y a toujours des signes, il suffit d'avoir les yeux grand ouverts. Voyons, il faut savoir détecter les subterfuges (c'est la base par exemple, de la gestion des entreprises en 1ere année d'économie gestion)
Et en + tant qu'il y aura des gens pour regarder ces conneries, ça ne pourra qu'empirer... Désolé mais c'est vrai, c'est la réalité.
C'est révélateur d'une époque et de la nature humaine...
Bien à vous toutes et tous.
Ça me fait rire et pleurer à la fois. Je comprends pas comment on peut ne pas avoir la puce à l'oreille avec, par exemple, le numéro surtaxé 0890... Il y a toujours des signes, il suffit d'avoir les yeux grand ouverts. Voyons, il faut savoir détecter les subterfuges (c'est la base par exemple, de la gestion des entreprises en 1ere année d'économie gestion)
Et en + tant qu'il y aura des gens pour regarder ces conneries, ça ne pourra qu'empirer... Désolé mais c'est vrai, c'est la réalité.
C'est révélateur d'une époque et de la nature humaine...
Bien à vous toutes et tous.
A mon avis y se sont gourrés à F2 : y se sont dit :" Pour causer des SDF , l'homme Delarue est celui qu'il nous faut" . Le problème c'est qu'il ne vit pas de la rue , et Réservoir Prod n'est pas une réserve de produit de première nécessité. Non , Jean-Luc devrait s'appeler plutôt Delavenue (des Champs Elysées) , ou Delaplace (Vendôme).
On dirait que les asinautes découvrent pour la première fois le vrai visage de cette émission débile. Mais ça fait des lustres que c'est ainsi. Pire, la télévision belge a acheté les droits pour le diffuser tous les jours sur La Deux. Il parait que le rôle d'une chaîne publique c'est aussi du divertissement... même si le niveau se trouve sous les chevilles. Autant, je trouvais Jean-Luc assez courtois à ses débuts (et quelques blagues glissées avec finesse), autant aujourd'hui je le trouve déplacé dans l'approche avec les intervenants.
Hey, Toi, où te caches-tu?
C'est effectivement à pleurer. Et dire que l'objectif annoncé de la suppression de la pub est de redonner à la télé publique ses lettres de noblesse et que pour finir l'année on s'enlise au plus profond de l'ignoble. Delarue ne m'était déjà pas sympathique, mais là on râcle le fond.
J'étais tellement furax en regardant des bouts de cette émission hier soir que j'ai cherché vainement sur @si où je pourrais bien déposer ma rogne. De dépit, je me suis reporté sur Télérama et bien sûr, France 2.
Merci d'être là !!!
N'y a-t-il pas une autre façon de parler de la précarité qu'en en rajoutant des caisses dans le pathos, la fausse compassion et la complaisance dramatique ?
Ah ! Ces reportages soutenus par une musique larmoyante, des effets de clip invraisemblables avec petits noirs entre les plans, des notes de piano triste à la con !
Ah ! Le nouveau style Delarue qui, recopiant certains animateurs étazuniens, a perdu tout humour et se compose maintenant une tronche de sinistre confesseur aux traits tirés…
Mais qu'est-ce qu'il prend à tous ces gens d'accepter cette impudeur jusqu'à se laisser aller à chialer quasiment sur commande devant des millions de voyeurs ?
Beurk !
Dans ma proche famille, aux moments douloureux et impécunieux, j'ai toujours entendu défendre un minimum de dignité, d'orgueil… Et qu'on ne me dise pas que tous ces "sujets" de la compassion médiatique se laissent piéger, ils savent très bien ce qu'ils font… Je dois vivre sur une autre planète, moi !
Entre l'empathie intelligente et vigilante d'un Depardon et les lamentables violons de Delarue, il n'y a que vraiment que le "De" en commun.
Merci d'être là !!!
N'y a-t-il pas une autre façon de parler de la précarité qu'en en rajoutant des caisses dans le pathos, la fausse compassion et la complaisance dramatique ?
Ah ! Ces reportages soutenus par une musique larmoyante, des effets de clip invraisemblables avec petits noirs entre les plans, des notes de piano triste à la con !
Ah ! Le nouveau style Delarue qui, recopiant certains animateurs étazuniens, a perdu tout humour et se compose maintenant une tronche de sinistre confesseur aux traits tirés…
Mais qu'est-ce qu'il prend à tous ces gens d'accepter cette impudeur jusqu'à se laisser aller à chialer quasiment sur commande devant des millions de voyeurs ?
Beurk !
Dans ma proche famille, aux moments douloureux et impécunieux, j'ai toujours entendu défendre un minimum de dignité, d'orgueil… Et qu'on ne me dise pas que tous ces "sujets" de la compassion médiatique se laissent piéger, ils savent très bien ce qu'ils font… Je dois vivre sur une autre planète, moi !
Entre l'empathie intelligente et vigilante d'un Depardon et les lamentables violons de Delarue, il n'y a que vraiment que le "De" en commun.
Je suis tombé sur l'émission en zapant 2/3 fois la premiere fois j'ai vu cette Jeune femme dans la détresse qui pleurait et delarue qui continuait a lui parler. bien sur la caméra a zoomé sur eux. la pauvre femme ne savait plus du tout ou se mettre, elle est partie puis revenu quelque instant plus tard, dès son retour, il a recommencé a la harceler ... le deuxiéme zap m'a fait découvrir "le standard" avec delarue qui a insisté pour prendre quelqu'un en direct... il a harceler les standardistes pour avoir quelqu'un au téléphone... comment peut on laisser une ordure pareil sur une chaine de SERVICE PUBLIC... je suis indigné, ca ressemble plus a du TF1 et je me refuse de penser que je paye des IMPOTS pour lui ...
Au fait Delarue , il a suivit une cure de désintoxication ???
Vous savez son pétage de plomb dans un avion pour cause
d'alcool mauvais ! Plus trash que lui ca n'existe pas .
c'est vrai on dirait du 70% TF1 , 25% M6 et 5% Bouigues-Bling bling de synthése !
Quelle mascarade , quelle honte d'utilisé la misére des gens pour
faire de l'audimat .
Vite balancer lui une paire de chaussure dans la .....
Reservoir Prod ??? ahahahahahahhahahhahahah
Une synthèse de tout ce que l'humanité compte de plus répugnant
et de plus gerbant , le triomphe de la nullité ordinaire .
Vous en reprendrez ?? Non merci
Vous savez son pétage de plomb dans un avion pour cause
d'alcool mauvais ! Plus trash que lui ca n'existe pas .
c'est vrai on dirait du 70% TF1 , 25% M6 et 5% Bouigues-Bling bling de synthése !
Quelle mascarade , quelle honte d'utilisé la misére des gens pour
faire de l'audimat .
Vite balancer lui une paire de chaussure dans la .....
Reservoir Prod ??? ahahahahahahhahahhahahah
Une synthèse de tout ce que l'humanité compte de plus répugnant
et de plus gerbant , le triomphe de la nullité ordinaire .
Vous en reprendrez ?? Non merci
Partiellement HS : biensûr, "un service public" de ce genre est à vomir, et ne nous donne nullement envie de le défendre.
Voici le HS : un journaliste de Télérama.fr s'indigne, mais Télérama papier joue un drôle de jeu. Pas un seul T pour l'émission de la 3 de ce soir, sur la crise financière. Bien sûr, il n'y avait pas d'"experts"! Bien sûr, il y a des faiblesses, mais c'était une très honnête émission, permettant à tout le monde de comprendre l'ignominie de notre système financier et politique. Parfois le service public fait son boulot. Mais à quoi jouent nos journaux?
A bien promouvoir le pouvoir en place? (J'entends les commentaires de cette même 3 sur les dernières décisions présidentielles et les commentaires du nouveau nommé! - la langue de bois de Boutih sur Inter, à 13h n'était pas mal non plus)
Voici le HS : un journaliste de Télérama.fr s'indigne, mais Télérama papier joue un drôle de jeu. Pas un seul T pour l'émission de la 3 de ce soir, sur la crise financière. Bien sûr, il n'y avait pas d'"experts"! Bien sûr, il y a des faiblesses, mais c'était une très honnête émission, permettant à tout le monde de comprendre l'ignominie de notre système financier et politique. Parfois le service public fait son boulot. Mais à quoi jouent nos journaux?
A bien promouvoir le pouvoir en place? (J'entends les commentaires de cette même 3 sur les dernières décisions présidentielles et les commentaires du nouveau nommé! - la langue de bois de Boutih sur Inter, à 13h n'était pas mal non plus)
C'est du service public ?? Nous sommes sur France 2 ? J'ai cru quelques secondes être sur TF1
Albanel veut pas écrire (encore) à Carolis pour lui demander de supprimer Delarue du Service Public (au moins après 20 heures) ?
Le forum, sur ce genre de sujet, faute d'être un "rêvoir" se fait "vaumissoir". Sans même avoir visionné les extraits, on sait ce que c'est. Et pour savoir tout le bien que je pense de cette émission et de son animateur qui sévit sur ce qu'on ose encore appeler le service public, depuis je ne sais pas combien d'années, un petit clic de rien du tout suffit :
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=38&FP=22319458&E=2K1KTSKD5ZN7&SID=2K1KTSKD5ZN7&New=T&Pic=38&SubE=2C6NU0V04L9M
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/CSearchZ.aspx?o=&Total=38&FP=22319458&E=2K1KTSKD5ZN7&SID=2K1KTSKD5ZN7&New=T&Pic=38&SubE=2C6NU0V04L9M
Delarue 120 000 E mensuels
Peut pleurer le gars!
http://actu-videos.lejdd.fr/2007/09/26/29-le-salaire-des-animateurs-tele
Sans commentaire!!!!!
Peut pleurer le gars!
http://actu-videos.lejdd.fr/2007/09/26/29-le-salaire-des-animateurs-tele
Sans commentaire!!!!!
A gerber !
Et on dit que la pornographie est interdite sur le service public!
Pauvre choupinou, le Jean-Luc…
Il a du supporter ça toute la soirée…
Tens ! J'ai trouvé un site où l'on peut mesurer à la seconde près la peine du malheureux Jean-Luc :
http://www.argent-salaire.com/salaire-jean-luc-delarue-40000.php
Il a du supporter ça toute la soirée…
Tens ! J'ai trouvé un site où l'on peut mesurer à la seconde près la peine du malheureux Jean-Luc :
http://www.argent-salaire.com/salaire-jean-luc-delarue-40000.php
c'est carrément ignoble - et de quel droit tutoie-t-il la jeune fille avec sa fausse tendresse pataude ?
Je n'ai pas eu le courage de regarder les extraits que vous proposez. J'avais eu cette même réaction lors des articles sur le cas de Chantal Sébire. Dans les deux cas, je trouve que l'on est dans un voyeurisme déplacé et malsain, dans un spectacle sensationnaliste et puant, qui réduit de graves questions politiques ou éthiques à une série de pathétiques anecdotes, sans aucun recul ni réel intérêt. Quand je vois que la télé publique fait ça —voire qu'elle propose, en matière d'information, un copié-collé de TV-Bouygues—, je me félicite de ne pas payer la redevance, et de ne pas risquer de regarder ce genre d'émissions, puisque, n'ayant pas de téléviseur, je suis immunisé contre sa connerie.
Bref, je ne pleure pas sur la fin de la télévision publique qui vient d'être votée à l'Assemblée Nationale. Certes, je regrette qu'il n'y ait pas de véritable service public de la télévision, mais quand je vois à quoi se résume France Télévisions aujourd'hui, je refuse d'attendre l'émergence d'une éventuelle qualité au sein de ce salmigondis putrescent et préférerais que sa mort soit vite définitivement prononcée. Plus que quelques années à attendre, apparemment...
Bref, je ne pleure pas sur la fin de la télévision publique qui vient d'être votée à l'Assemblée Nationale. Certes, je regrette qu'il n'y ait pas de véritable service public de la télévision, mais quand je vois à quoi se résume France Télévisions aujourd'hui, je refuse d'attendre l'émergence d'une éventuelle qualité au sein de ce salmigondis putrescent et préférerais que sa mort soit vite définitivement prononcée. Plus que quelques années à attendre, apparemment...