Deliveroo : "Le digital n'est pas capable de vivre sans les livreurs"
La société ubérisée nous promet-elle un paradis du numérique ou un enfer social ? Depuis le début de ce qu’on appelle la révolution numérique, les deux représentations s’affrontent. Paradis des auto-entrepreneurs avec horaires à la carte ou enfer de l’esclavage moderne, le débat est relancé après la première grève, minoritaire mais très médiatisée, des forçats du vélo, les livreurs de repas de la société Deliveroo. Débat que nous poursuivons sur notre plateau avec Jérôme Pimot, ancien coursier, porte-parole du Collectif des Livreurs Autonomes de Paris (CLAP75), Ousman Cissokho, livreur à vélo, Denis Jacquet, président de l'Observatoire de l'ubérisation et co-auteur du livre Ubérisation, un ennemi qui vous veut du bien ? (Éditions Dunod, 2016) ainsi que notre chroniqueuse et historienne Mathilde Larrère.
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Les gens alors se comporteront gentiment, et oeuvreront de concert pour le bien de tous... ou pas.
Dans une entrevue sur l'ubérisation, publiée par La Tribune de Bordeau voici sa réponse à la question: Que faut-il changer ?
[quote=Denis Jacquet]"Notons d'abord comment sont appelées ces plateformes. Les barbares, les prédateurs... Cela montre bien comment on considère les entreprises du numérique. Au-delà de ce sujet, nous parlons d'entreprises qui n'ont plus ou presque de salariés et qui captent la valeur créée par d'autres. Ca ne peut pas durer car le côté anormal, c'est que les gens se battent à armes inégales. Ces modèles de l'ubérisation sont construits sur le contournement des lois. C'est une question fantastique à explorer : comment on s'adapte sans céder à tout ? Le coursier payé 10 € de l'heure sans couverture sociale, ce n'est pas possible.
Je ne suis pas forcément pour casser les géants. Si Google et Facebook en sont arrivés là, c'est qu'ils le méritent quelque part et je leur dis bravo. Même si Google a une volonté plus dictatoriale : si vos comportements, vos achats, votre santé... dépendent d'un seul acteur, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse encore de démocratie. Mais si nous voulons faire émerger de nouveaux acteurs mondiaux, suivant des règles différentes, il faut investir massivement et accepter de perdre de l'argent. Les startups françaises du numérique ont levé 1,8 milliard d'euros en 2015, aux Etats-Unis c'est 52 milliards, en sachant pertinemment qu'une entreprise sur 12 réussit vraiment."
Un gros blabla hors sujet pour conclure par une seule idée sans réel argument "il faut investir massivement et accepter de perdre de l'argent". Quelle transcendante vision. Avec des gens comme lui, l'avenir de la France est assuré.
Il y a aussi quelques perles sur Atlantico mais je laisse le soin au gens qui le souhaitent de les découvrir.
Sans parler du manque total de compréhension qu'il exprime dans l'émission, pour un sujet dont il préside pourtant l'observatoire et sur lequel il a écrit un bouquin. Jérôme Pimot est un érudit comparé à ce type.
Pour moi c'est le genre de gars qui aurait bien voulu lancé Uber mais comme il n'en a pas les capacités, il se contente de gravité autour du buzz pour assouvir son narcissisme et son besoin de reconnaissance. Juste un Jacouille de plus, dans un monde qui n'en manque pourtant pas.
That's where you're wrong kiddo
Car la vraie question c’est : ces travailleurs se comportent-ils comme des salariés ou des indépendants ? et en quoi cela serait-il gênant qu’ils soient salariés ?
Leur situation n’est tellement pas claire que dans votre esprit finalement vous les considérer comme des salariés ; il suffit de reprendre les termes utilisés pour le comprendre, termes essentiellement attachés au salariat :
- Prime ;
- Paiement à l’heure ;
- Grève (Arrêt du travail par les salariés d’une entreprise ou d’un service pour la défense de leurs intérêts communs. - http://www.vie-publique.fr/th/glossaire/greve.html )
- on parle également d’embauche
Même Elie Cohen sur Fr Inter le 15/8 (dans une émission sur Airbnb) parle de clarifier la situations de ces « salariés » !!! s’ils sont salariés leur situation est claire non !
Par ailleurs il est question pour ces travailleurs :
- de paiement à l’heure ;
- de facture rédigées par la plate-forme ;
- de fournitures de certains matériels (caisson pour mettre les plats)
- obligations de porter un vêtement de la marque
Tous ces éléments semblent donc bien caractériser le salariat !
Mathilde Larrerre toujours aussi intéressante, a évoqué les canuts. Mais sans remonter aussi loin, dans les années 80 s’est développé une pratique similaire surtout dans le bâtiment : les salariés-artisans :
« De quoi s'agit-il ? Partons d'un exemple. Soit Monsieur X..., qui emploie, dans un secteur proche du bâtiment et des travaux publics, une cinquantaine de personnes. Tout donne à penser, de prime abord, que ces personnes sont ses salariés Ne travaillent-elles pas exclusivement pour lui, sous son autorité, avec un matériel qu'il met à leur disposition et moyennant une rémunération remarquablement stable ? Erreur. Il ne s'agit nullement de salariés mais d'artisans, tous en possession d'une carte dûment délivrée par la Chambre des métiers. Des artisans ? Mais qu'y a-t-il de surprenant et d'original dans une telle situation qui n'est autre que la très classique sous-traitance aussi répandue que décriée ? Rien de très original, à vrai dire, à ceci près cependant que ces artisans sont tous, sans exception, soit d'anciens salariés de l'entreprise, soit des hommes " embauchés " comme artisans, et placés dans une position de fait de salariés.
………. Leur ancien employeur les a un jour convoqués pour leur démontrer tout l'intérêt que comporterait pour eux le passage d'une situation à l’autre. " Vous verrez, vous y gagnerez en autonomie, vous serez votre propre patron, et, du point de vue financier, inutile de vous dire que l'opération sera tout bénéfice pour vous. Je vous garantis que vous n'aurez pas lieu de vous plaindre ! Et ce, d'autant moins que je vous assure un travail régulier, aussi régulier que par le passé. Rien ne changera, en somme, sinon votre statut social, nettement plus avantageux. " » (Une brèche dans le droit du travail : les " salariés-artisans ", Jacques Le Goff, Le Monde du 14 avril 1982)
Vive la liberté donc ! Comme salarié-artisan, l’AE du XXIe sicle est libre ! " libre " de travailler cinquante ou soixante heures pour un revenu de misère sans protection sociale ou si peu, " libre " de subir les pressions de l’ex employeur ou de la plate-forme de travail, " libre " de détruire sa vie professionnelle, familiale et sociale… comme les canuts de 1830 ! Doc. Villermé revenez vite !(ça c'est pour Mathilde Larrere).
Cette pratique inique à fini par s’atténuer car les tribunaux et l’inspection du travail y on mis bon ordre.
Citons encore Jacques le Goff : « Ce phénomène est inquiétant, très inquiétant, et on a tout lieu de penser que, si on ne l'enraye pas à temps et avec vigueur. Il continuera de s'étendre dans le secteur du bâtiment et au-delà, mettant ainsi le droit du travail en dérivation par des procédés d'illusionniste. »
Voilà nous y sommes, 30 ans après les inquiétudes de cet ancien inspecteur du travail les mauvaises pratiques reviennent sans aucune intervention des pouvoirs publics, sans que la ministre du travail lève le petit doigt.
Pourtant il suffirait d’un texte pour régler ce problème et Emmanuel Dockès et son équipe, qui a fait un travail remarquable de refonte et de rénovation et de meilleure protection des salariés du code du travail, l’on fait.
Pour régler ce problème ils ont, dans leur proposition de code du travail (publiée d’ailleurs chez Dalloz, et dont pratiquement personne n’a parlé), écrit un paragraphe intitulé : Travailleurs des plateformes informatiques (http://pct.parisnanterre.fr/part77/#Section_7_Situation_de_travail_specifiques)
Art. 77-31. : « Les travailleurs qui, pour l’exercice de leur activité professionnelle, recourent à une ou plusieurs plateformes de mise en relation par voie électronique en vue de la vente d’un bien ou de la fourniture d’un service sont des salariés de cette plateforme lorsque celle-ci détermine les caractéristiques de la prestation de service fournie ou du bien vendu, qu’elle en détermine le prix ou son mode de calcul, et qu’elle évalue, soit par elle-même soit par l’intermédiaire de ses clients, la qualité du travail réalisé. »
En un article tout est réglé !
Pour mémoire rappelons que les journalistes sont en principes à l’abri de ces dérives puisque le code du travail actuel prévoit une présomption de salariat : « Toute convention par laquelle une entreprise de presse s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail.
Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties. » (art. L. 7112-1)
Cependant des tentatives ont lieu pour mettre en échec ce principe, voir l’article du SNJ :
« Auto-entrepreneur : à proscrire totalement ».
Dans ce cas, tous les entrepreneurs sont des travailleurs qui évoluent hors du droit social dans ce cas...
Oui, les entrepreneurs ne bénéficient pas de la même couverte sociale que les salariés.
Je reste vraiment sur l'impression que les livreurs croient qu'ils sont des salariés des plate forme. Ce n'est pas le cas même si les plate forme souhaitent que les livreurs le pensent. Bah, voui comme ça ils sont plus malléables.
Sans parler des producteurs, autres dindons de la farce, qui pour beaucoup se retirent sur la pointe des pieds de ce piège dont on connait les seuls bénéficiaires.
Pourquoi pas une émission complète sur le sujet ?
Alain
il me semble que le pseudo economiste oubli l'acteur fondamental de ce modèle économique : LES RESTAURATEURS
la vrai question c'est : combien de CA supplémentaire ce service a t'il donné aux restaurants utilisateurs ?
combien sont ils prêt a payer pour continuer d'usufruire de ce service de livraison a domicile ?
le client (final) n'est qu'un des acteurs économiques intéressé ...
le modèle d'une coopérative de livreur pourrait aussi négocier en direct avec une 50taine de restaurants pour leur faire prendre en charge des frais fixes, en leur assurant un CA complémentaire.. tout en assurant un service de qualité .. sans forcément devoir choisir si le livreur doit être un néo-esclave moderne payé a la tache ou pas ..
bref ..
les questions économiques ne doivent pas se regarder uniquement avec une loupe grossissante
Je reste par contre sceptique sur les invités Skype qui sont de facto moins bien lotis et moins audibles que ceux en plateau. Son dégradé (l'invité parlait certainement à travers le micro de sa webcam), impression de distance qui met l'interlocuteur à l'écart du groupe, pas vraiment le loisir d'intervenir sur le vif... Même si je trouve que Denis Jacquet se fourvoie dans une pseudo-neutralité assez angéliste, certaines de ses interventions ont été coupées en plein milieu par une réaction de Daniel et un retour plateau et j'ai l'impression qu'il n'a pas eu le pouvoir de réagir pour défendre ses points jusqu'au bout.
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Espérer que les consommateurs développent une conscience et choisissent de payer les biens et services à leur "juste" prix c'est effectivement une belle utopie. Je lis ici et la dans les messages de la révolte de façade mais cela fait des années que le travail au black existe avec pour seul but d'obtenir un service au moindre coût .... pas de raison de que cela change.
Ce qui pose problème dans l'uberisation comme le signale si bien jérôme c'est le concept généralisé de la vente à perte financée par les fonds illimités des investisseurs en vue de créer une situation monopolistique . C'est la qu'il faut reguler.....
les coopératives de service à la demande open source sont une bonne idée , à condition que les plateformes soient décentralisées et sécurisées.
Diogène à raison:-" ras le bol " depuis quelques temps, je ne peux plus regarder des vidéos complètes. Et maintenant, elles ne sont plus disponibles découpés en actes.
Jusqu'à ce qu'on les remplace par des drones.
Juste une précision, pas pour défendre le système, mais parce qu'il est inutile de "charger la barque" déjà bien pleine
En tant qu'auto entrepreneur, on cotise pour la retraite.
Environ 2500 euros de chiffre d'affaire permettent de "cotiser" un trimestre (j'écris environ parce qu'il y a différents sous-régimes en fonction de l'activité)
C'est souriant, simple, profond, gai...
Merci.
Certains ici osent ériger en modèle l'esclavage qui nous ont donné de si belles pyramides !!! Quelle indécence ! Quelle horreur !
Mais où va-t-ton. Heureusement y'a Jérôme, pauvre Ousman qui se leurre et gâche sa vie et son avenir, s'il ne meurt pas un jour sous les roues d'un camion, quelle sera sa retraite s'il continue à s'exploiter lui-même ?!!! Quelle tristesse tout cela.
Heureusement aussi, je me répète, il y a Mathilde ! et je préfère espérer qu'un jour nous tissions enfin le linceul du vieux monde mais au rythme où ça va, on risque d'être tous morts avant. Allez banzaï !
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Aujourd'hui, on ne licencie plus, on désactive. Ce mot a été utilisé à plusieurs reprises durant l'émission.
Il me glace le sang.
merci pour toutes les utiles précisions sur ce sujet
même si cette émission n'est pas exhaustive , ni parfaite ..... , elle m'a appris beaucoup.
dans le brouhaha et autres titres accrocheurs et répétitifs des médias,
vous nous donnez matière à réflexion, ce qui ne se fait plus beaucoup de nos jours ,à l’ère du pré- pensé livré , lui aussi, à domicile !
merci à tous et très bonne rentrée
Mais c'est pas grave.
Très bien !
C'était très émouvant, cette chansonnette militante de Mathilde.... Et cet historique de la révolte des canuts était très intéressant.
Bonne rentrée !
Au début d'uber, un ami, aisé, nous a expliqué tout content qu'il n'avait payé que 5€ pour une course longue jusqu'en banlieue, et qu'il n'avait pas eu le reflexe de donner un pourboire au chauffeur. J'ai eu honte.
OH MON DIEU IL L'A DIT. Et le gars il demande de ne pas le caricaturer. Cette barre de rire...
Le travail de Daniel est toujours aussi médiocre : aucunes recherches sur les micro et auto-entrepreneurs et il rebondit sur les sujets connexes pour son plaisir (on avait tous compris l'allusion au score des jeux vidéo, et non à leur violence).
Et avec Ousman le "jeune-de-banlieue-à-casquette" qui n'a d'avis sur rien et qui sait à peine exprimer ses réponses - sauf pour dire qu'il aime bien aller sur Paris - voilà un bien joli plateau de clichés.
Pourriez-vous faire une autre émission d'analyse pour expliquer comment vous arrivez à rater votre sujet de peu mais de manière systématique et hebdomadaire ?
Bravo aux autres intervenants.
J'avais mis une petite phrase sur le mot "digital" mais tout le monde l'a déjà relevé. Merci de reprendre les guignols qui se prétendent spécialiste du numérique et disent "digital", "cryptage", etc.
Ensuite l'argument à 15 balles du "on a essayé autre chose c'était le communisme" ce n'est plus possible, ... en fait je ne prendrai même pas la peine de répondre à ça.
Ce qui m'interpelle d'abord c'est de croire une seconde que "le marché" qui s'auto régule est encore un argument valable. Quel patron aussi bienveillant soit-il acceptera de subir la concurrence déloyale de ceux qui n'adhère pas à sa plateforme des gentils ? Ca m'dépasse. Quand en plus, on a dit 1h plus tôt que le modèle économique de ses boites était justement de se gaver de subventions et cramer du billet... Je ne pense pas que ce soit un milieu très ouverts aux entrepreneurs vertueux (qui de toutes façons n'ont pas accès a ces levées de fonds).
Mais surtout j'ai l'impression qu'on parle de quelque chose de nécessaire. Certes, si on est anticapitaliste on doit vivre avec nos contradictions si on veut s'habiller, utiliser un ordinateur ou un téléphone, ou simplement manger. Toujours essayer de faire au mieux malgré ce que ça implique.
Mais alors au niveau du transport et de la livraison je n'ai jamais ressenti le besoin ni de prendre un Uber, ni de me faire livrer par ces applications, ni de faire mes courses en ligne, ni même de commander sur Amazon pour recevoir au plus vite je ne sais quelle merde que je peux trouver ailleurs.
Si je veux bouffer soit je sors, soit je me fait livrer par un salarié du restaurant, soit je vais chercher ma commande moi même. Si j'ai besoin d'un ordi je regarde ce qui est disponible de partout et je prendrai sur amazon en dernière option. On ne manque pas de boutiques en ligne qui exploitent plus ou moins leur manutentionnaires mais qui au moins payent un peu plus d’impôts et de cotisations.
L'uberisation devrait être renommée parasitisme. Ce n'est même plus du capitalisme, il ne s'agit même plus de ponction de la production de valeur mais carrément de siphonnage d'argent public et de cotisations.
Vous avez rapidement évoqué l'ACCRE qui ne sert plus qu'a ça. Mais c'est évidemment l'absence de cotisations salariales, la multiplication des contrats aidés (c'est pas uber mais c'est Amazon et les "Drive" ça va dans la même poubelle), la subvention à la création de startup à la con, la construction de hangars amazon, les éxonérations d'impots, etc.
J'ai pas retenu les paroles du chant de Mathilde mais oubliez cette douce mélodie, jetez leur vos vélos à la gueule !
(Et ne me parlez même pas du bon Uber qui offre un travail au vilains dealers potentiels)
Quand le monde s'uberise, les langues s'anglicisent !
https://www.rsi.fr/cotisations/micro-entrepreneur/protection-sociale.html
Pas dangereux le vélo ??? ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=MAOr3YrgKFA
Les mêmes conneries que j’entends en boucle de la bouche du français moyen pour justifier de faire moins de 3klms en bagnole (plus de la moitié des déplacements).
Juste au passage, un livreur en scooter a au moins trois fois plus de chance de se tuer sur le même nombre de kilomètres qu’un livreur à vélo, pourtant, je n’ai toujours pas vu le moindre article qui les pleurent (et je serais le dernier). En fait le vélo est tellement sûr que c’est le seul moyen de transport actuellement dont l’usage augmente l’espérance de vie (avec la marche), puisqu’il permet de combattre efficacement le principal fléau sanitaire de nos sociétés modernes, l’inactivité.
Quand un livreur à vélo fonce comme un dingue à travers la foule, ce n’est pas parce que c’est le seul moyen pour lui de survivre et de manger à sa faim, non, c’est juste un gros con persuadé que gagner de l’argent donne tous les droits (combien de fois ai je entendu d’un automobiliste m’agressant un « je bosse, moi ! »). À uber eats, environ 8 km par heure suffit à toucher le SMIC horaire net (y compris congé et entretiens de la machine), sans compter les primes.