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Des blogueurs anti-Berlusconi ont rassemblé 300 000 personnes à Rome
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« Frappé au visage avec une statuette par Massimo Tartaglia, un déséquilibré âgé de 42 ans, dimanche soir à Milan, Silvio Berlusconi (73 ans) a eu deux dents cassées et le nez fracturé à la sortie d'un meeting où des jeunes opposants l'avaient pris à parti. »
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6453
Est on sur que Massimo Tartaglia est un déséquilibré et non un mari trompé ou plutôt un père bafoué.
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=6453
Est on sur que Massimo Tartaglia est un déséquilibré et non un mari trompé ou plutôt un père bafoué.
Les geeks apprécieront :
http://www.noelshack.com/up/aac/berluscolol2-515c9a1817.jpg
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Merci pour cet article, il y a encore peut-être de l'espoir pour les Italiens (contrairement à nous). L'utilisation de la couleur fait penser à la révolution orange en Ukraine.
Juste une question: je n'ai pas compris en lisant l'article comment vous pouvez affirmer (pas de conditionnel) en titre que la manifestation a rassemblé 300 000 personnes à Rome.
Juste une question: je n'ai pas compris en lisant l'article comment vous pouvez affirmer (pas de conditionnel) en titre que la manifestation a rassemblé 300 000 personnes à Rome.
le peu de messages sur ce fil montre une chose, les asinautes n'ont pas la fibre révolutionnaire. Car tous ceux qui voudraient faire bouger les choses auraient énormément de grain à moudre sur ce sujet. snif...
Où ça une révolution? Ça s'est terminé par un concert, pas par l'occupation d'un lieu symbolique quelconque, pas par une prise d'otage, pas par un fait montrant une détermination incontrôlable à aller jusqu'au bout, jusqu'à la démission de Berlusconi. Rien. Personnellement ça me fait froid dans le dos de dire peu importe qui prend la suite du moment qu'il s'en va. Berlusconi a une assise pas que électorale, sa politique est étayée par d'autres personnages importants de l'Italie. Une manif qui marque une indisposition face à la personnalité, c'est quoi? Avec une opposition qui n'a pas été capable de se mettre d'accord pour y participer, ça mène où?
C'est certain qu'il est facile d'être saturé et agacé par Sarkozy. Mais ça ne peut pas être que ça, le signe de ralliement. Personnellement je trouve pas très digne comme posture d'opposition de se mobiliser uniquement contre le personnage. Il faut viser sa politique, pas lui tout seul. Il s'en fiche qu'on le traite de ce qu'on veut. La plupart de ses ministres sont ridicules empêtrés dans des gigacontradictions. Sa femme est ridicule (sur canal quand elle répond à la question "est-ce qu'il est jaloux?" quand les invités sont dans une cellule d'isolement... tout le mariage sonne faux soudain). Ce n'est pas un problème pour lui. Du moment qu'il peut faire ce qu'il veut. Et si il est éjecté grâce à une manif des gens qui ne supporte plus ses tics et son caractère autocratique, ses éminences grises lui trouveront un remplaçant tout lisse pour faire la même politique, ou pire le PS élu fera la même politique...
C'est certain qu'il est facile d'être saturé et agacé par Sarkozy. Mais ça ne peut pas être que ça, le signe de ralliement. Personnellement je trouve pas très digne comme posture d'opposition de se mobiliser uniquement contre le personnage. Il faut viser sa politique, pas lui tout seul. Il s'en fiche qu'on le traite de ce qu'on veut. La plupart de ses ministres sont ridicules empêtrés dans des gigacontradictions. Sa femme est ridicule (sur canal quand elle répond à la question "est-ce qu'il est jaloux?" quand les invités sont dans une cellule d'isolement... tout le mariage sonne faux soudain). Ce n'est pas un problème pour lui. Du moment qu'il peut faire ce qu'il veut. Et si il est éjecté grâce à une manif des gens qui ne supporte plus ses tics et son caractère autocratique, ses éminences grises lui trouveront un remplaçant tout lisse pour faire la même politique, ou pire le PS élu fera la même politique...
pour moi comme je l'ai dit plus haut, là où il y a du grain à moudre c'est dans la méthode de mobilisation qui contourne l'opposition et les syndicats, c'est cet aspect des choses qui devrait remuer un tantinet ceux qui ont la fibre révolutionnaire.
Mouais. Peut-être.
Vu que je suis actuellement en Italie je me permets de vous donner un point de vue "autochtone". Contrairement à une idée reçue en France, les italiens sont très très politisés. 820.000 inscrits au seul Partito Democratico (soit presque deux fois plus que tous les partis de France réunis). Le syndicat CGIL, c'est plus de 5.000.000 d'adhérents (à comparer aux maigres 800.000 de la CFDT ou de la CGT). Le 8 septembre 2007, Beppe Grillo, un humouriste populaire réunit pas moins de 5 millions d'italiens dans les rues lors du V-Day (le V signifiant "va fanculo --> va te faire enculer") qui dénonçait tous les corrompus de la politique italienne (et il y en a!).
Si Berlusconi est toujours là, c'est parce qu'une majorité d'italiens le soutiennent et qu'une majorité de l'opposition s'est résolue à ce qu'il reste au pouvoir jusqu'aux prochaines élections. On glose beaucoup sur internet mais, si l'écrasante majorité des italiens trouvaient le régime berlusconien insupportable, même sans internet ils réussiraient à s'en débarraser.
En 1980, la Pologne connaît la censure la plus totale, un régime autoritaire contrôlant d'énormes pans de la société, ayant à son plus total service l'appareil éducatif, policier et militant. Se lance à Gdansk une grève qui verra, sans internet, l'émergence de Solidarnosc. Solidarnosc c'est, alors que Jaruzelski tient encore les rennes du pouvoir, 9,5millions de membres! Plus du quart de la population polonaise appartient à Solidarnosc!
L'Italie d'aujourd'hui est moins cadenassée que la Pologne des années 1980. L'une des raisons de cette absence de révolution, me semble t-il, réside dans l'acceptation la perspective de pouvoir changer de gouvernement suite à des élections démocratiquement tenue. Une autre de ses raisons est l'adhésion de toute une partie de la société italienne (principalement les vieux mais aussi nombre de patrons petits, moyens ou grands et les cathos traditionnalistes) à Berlusconi, à son image, à ses idées et à ce qu'il représente.
Vu que je suis actuellement en Italie je me permets de vous donner un point de vue "autochtone". Contrairement à une idée reçue en France, les italiens sont très très politisés. 820.000 inscrits au seul Partito Democratico (soit presque deux fois plus que tous les partis de France réunis). Le syndicat CGIL, c'est plus de 5.000.000 d'adhérents (à comparer aux maigres 800.000 de la CFDT ou de la CGT). Le 8 septembre 2007, Beppe Grillo, un humouriste populaire réunit pas moins de 5 millions d'italiens dans les rues lors du V-Day (le V signifiant "va fanculo --> va te faire enculer") qui dénonçait tous les corrompus de la politique italienne (et il y en a!).
Si Berlusconi est toujours là, c'est parce qu'une majorité d'italiens le soutiennent et qu'une majorité de l'opposition s'est résolue à ce qu'il reste au pouvoir jusqu'aux prochaines élections. On glose beaucoup sur internet mais, si l'écrasante majorité des italiens trouvaient le régime berlusconien insupportable, même sans internet ils réussiraient à s'en débarraser.
En 1980, la Pologne connaît la censure la plus totale, un régime autoritaire contrôlant d'énormes pans de la société, ayant à son plus total service l'appareil éducatif, policier et militant. Se lance à Gdansk une grève qui verra, sans internet, l'émergence de Solidarnosc. Solidarnosc c'est, alors que Jaruzelski tient encore les rennes du pouvoir, 9,5millions de membres! Plus du quart de la population polonaise appartient à Solidarnosc!
L'Italie d'aujourd'hui est moins cadenassée que la Pologne des années 1980. L'une des raisons de cette absence de révolution, me semble t-il, réside dans l'acceptation la perspective de pouvoir changer de gouvernement suite à des élections démocratiquement tenue. Une autre de ses raisons est l'adhésion de toute une partie de la société italienne (principalement les vieux mais aussi nombre de patrons petits, moyens ou grands et les cathos traditionnalistes) à Berlusconi, à son image, à ses idées et à ce qu'il représente.
voilà une initiative fort intéressante qui plus est couronnée de succès, voilà un exemple à suivre.
Moi non plus j'aime pas les bidets.
quand on vous disait que lorsque des mégalo s'imaginent que l'on peut bidouiller avec nos démocraties sans qu'à un moment ou à un autre le démos ne réagisse....
hourrah pour le "démos" italien......en attendant que le "démos" français se réveille lui aussi pour virer son autocrate élyséen !!!
hourrah pour le "démos" italien......en attendant que le "démos" français se réveille lui aussi pour virer son autocrate élyséen !!!
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@Hurluberlu
Merci pour cet éclairage judicieux.
Je remarque que cete histoire n'a pas déclenché beaucoup de commentaires, alors qu'elle est quand même intéressante et emblématique
Merci pour cet éclairage judicieux.
Je remarque que cete histoire n'a pas déclenché beaucoup de commentaires, alors qu'elle est quand même intéressante et emblématique
Merci pour cet article synthétique...
Quelques remarques:
1. La manifestation est partie de façon informelle du net, et ce n'est que dans un second temps que les partis, officiellement (Italie des Valeurs) ou non (Partito democratico: certains membres étaient présents à titre personnel, mais le secrétaire général Bersani n'a pas engagé le parti pour des raisons électoralistes d'alliance à venir avec le centre-droit chrétien-démocrate). Or, le succès de Berlusconi repose exclusivement sur les anciens médias (les trois télévisions qu'il possède + son empire de presse écrite + une grande partie de la télévision publique à sa botte, etc). De la part d'un pays en retard en matière d'accès et d'utilisation d'Internet (cf les statistiques d'Eurostat), le fait de voir que l'hégémonie médiatique totalisante de Berlusconi peut quand même être contre-balancée par les nouveau média (sur lesquels l'entrepreneur Berlusconi n'a pas du tout misé) peut rassurer au premier abord.
2. Mais: corollaire: Cette manifestation dévoile deux forts écarts de la société italienne: la fracture numérique et la fracture générationnelle, qui d'ailleurs se chevauchent en partie — et s'ajoutent en outre à la plus fondamentale division économique et politique Nord/Sud (cf carte des éléctions 2008 à la chambre des députés, sur laquelle apparaît clairement la division territoriale des votes). De fait, le vote Berlusconi (le plus vieux chef d'Etat du G20) doit aussi son succès au vieillissement de la population italienne (plus accéléré qu'en France en raison d'une des plus faibles natalités d'Europe) et au retard dans l'adoption des nouvelles technologies (la campagne 2008 ne s'est d'ailleurs pas jouée sur le web alors que la même année Obama a gagné en partie grâce à lui). Aussi l'Italie jeune et connectée qui manifeste reste —hélas— encore minoritaire dans un pays où Berlusconi dispose donc de beaucoup de leviers (dont un contrôle accru de l'information) pour empêcher la réussite de campagnes politiques et médiatiques contre sa personne.
3. Si cependant le succès de la manifestation fait plaisir à voir, il ne faut pas pour autant oublier que sa personnalisation ("Non à la personne de B") signe en partie la réussite de la stratégie politique de Berlusconi, qui a justement fondé son succès sur un fort culte de la personnalité au sein de son propre parti: hymne délirant tout à sa gloire (meno male che silvio c'è=heureusement qu'il y a silvio), sites à sa gloire [1] [2] [3], comités farfelus à sa gloire (je pense au comité qui s'est récemment formé afin de militer pour que Berlusconi se voit decerner le prix Nobel de la paix, je ne déconne pas), et j'en oublie certainement...
Quelques remarques:
1. La manifestation est partie de façon informelle du net, et ce n'est que dans un second temps que les partis, officiellement (Italie des Valeurs) ou non (Partito democratico: certains membres étaient présents à titre personnel, mais le secrétaire général Bersani n'a pas engagé le parti pour des raisons électoralistes d'alliance à venir avec le centre-droit chrétien-démocrate). Or, le succès de Berlusconi repose exclusivement sur les anciens médias (les trois télévisions qu'il possède + son empire de presse écrite + une grande partie de la télévision publique à sa botte, etc). De la part d'un pays en retard en matière d'accès et d'utilisation d'Internet (cf les statistiques d'Eurostat), le fait de voir que l'hégémonie médiatique totalisante de Berlusconi peut quand même être contre-balancée par les nouveau média (sur lesquels l'entrepreneur Berlusconi n'a pas du tout misé) peut rassurer au premier abord.
2. Mais: corollaire: Cette manifestation dévoile deux forts écarts de la société italienne: la fracture numérique et la fracture générationnelle, qui d'ailleurs se chevauchent en partie — et s'ajoutent en outre à la plus fondamentale division économique et politique Nord/Sud (cf carte des éléctions 2008 à la chambre des députés, sur laquelle apparaît clairement la division territoriale des votes). De fait, le vote Berlusconi (le plus vieux chef d'Etat du G20) doit aussi son succès au vieillissement de la population italienne (plus accéléré qu'en France en raison d'une des plus faibles natalités d'Europe) et au retard dans l'adoption des nouvelles technologies (la campagne 2008 ne s'est d'ailleurs pas jouée sur le web alors que la même année Obama a gagné en partie grâce à lui). Aussi l'Italie jeune et connectée qui manifeste reste —hélas— encore minoritaire dans un pays où Berlusconi dispose donc de beaucoup de leviers (dont un contrôle accru de l'information) pour empêcher la réussite de campagnes politiques et médiatiques contre sa personne.
3. Si cependant le succès de la manifestation fait plaisir à voir, il ne faut pas pour autant oublier que sa personnalisation ("Non à la personne de B") signe en partie la réussite de la stratégie politique de Berlusconi, qui a justement fondé son succès sur un fort culte de la personnalité au sein de son propre parti: hymne délirant tout à sa gloire (meno male che silvio c'è=heureusement qu'il y a silvio), sites à sa gloire [1] [2] [3], comités farfelus à sa gloire (je pense au comité qui s'est récemment formé afin de militer pour que Berlusconi se voit decerner le prix Nobel de la paix, je ne déconne pas), et j'en oublie certainement...
Alors, j'aimerais en profiter poser une question d'ordre général : Quand une manif, un rassemblement populaire a lieu, on a toujours de grands écarts, dans l'estimation du nombre de participants, entre les chiffres de la police et ceux des organisateurs. Ici, l'écart est énorme : 90 000 vs Un million !!!
Ces écarts ne sont pas toujours aussi gros, mais ils sont systématiques, et passent toujours dans le circuit médiatique de manière absolument banale. Donc, naïvement, j'aimerais beaucoup comprendre : Pourquoi ? D'où ça vient ? Qu'est ce que ça sert ? C'est quand même pas simplement que les organisateurs veulent gonfler la portée de leur truc et les flics rassurer le bourgeois ? Je comprends pas.
Ces écarts ne sont pas toujours aussi gros, mais ils sont systématiques, et passent toujours dans le circuit médiatique de manière absolument banale. Donc, naïvement, j'aimerais beaucoup comprendre : Pourquoi ? D'où ça vient ? Qu'est ce que ça sert ? C'est quand même pas simplement que les organisateurs veulent gonfler la portée de leur truc et les flics rassurer le bourgeois ? Je comprends pas.
Super, merci Gilles, c'est exactement ce que je voulais voir sur MONSITE, après avoir vu les manifs en Italie sur Euronews cette nuit. C'est encourageant pour nous, ça bouge aussi en France, les mécontentements se font entendre, mais je crois que Sarko n'en a pas encore fait assez pour que ça pète. Son coach ou la Carlita devrait le laisser se lâcher davantage.
Todos somos Marcos !
Même en Italie, ils y arrivent ... pourquoi pas nous ?
La lucha sigue !
Même en Italie, ils y arrivent ... pourquoi pas nous ?
La lucha sigue !
D'après le témoignage d'un de mes amis à Canberra en Australie en ce moment même, là-bas aussi des étudiants italiens se sont rassemblés.