Commentaires
Destituons les instituts
Il y a des mots qui vous taillent une statue dans le marbre à peu de frais : par exemple, quand on veut vendre du sondage d’opinion, autant s’appeler institut, histoire de forcer le respect et de se donner l’air savant.
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Derniers commentaires
Anne-Sophie, une semaine où vous n'avez rien à vous mettre sous la dent, vous ne voudirez pas nous faire forcené ?
salut,
je ne sais pas où placer mon commentaire, le sujet en est dsk et sa prestation sur canal +:
ce qui frappe et choque - je m'étonne que vous ne l'ayez pas relevé-, c'est bien l'éloignement de dsk des réalités, toujours entre petits fours et grandes conférences. il ne côtoie jamais de gens "normaux" que lorsqu'il va, tel le messie, voter dans sa circonscription.
le reste du temps c'est la cour des grands, tellement grands qu'ils en deviennent totalement déconnectés du ras des pâquerettes où nous butinons ( la scène du groupe néochic newave dans le grand hôtel en corée est assez surréaliste...).
plus hilarant, lorsqu'il veut faire "naturel", il nous explique comment il laisse couler sa douche chaude à fond pendant 30 min pour repasser un costard. ou encore, lorsqu'il prépare le dîner avec sa tendre, il fait griller pour deux personnes 4 superbes tournedos d'environ 400 g chacun (je m'y connais).
si ce n'est la rédaction, j'ose espérer que Didier Porte saura s'emparer de ces images grotesques.
je vous laisse le soin de placer ce commentaire à sa place moi je suis un peu paumé...
merci
je ne sais pas où placer mon commentaire, le sujet en est dsk et sa prestation sur canal +:
ce qui frappe et choque - je m'étonne que vous ne l'ayez pas relevé-, c'est bien l'éloignement de dsk des réalités, toujours entre petits fours et grandes conférences. il ne côtoie jamais de gens "normaux" que lorsqu'il va, tel le messie, voter dans sa circonscription.
le reste du temps c'est la cour des grands, tellement grands qu'ils en deviennent totalement déconnectés du ras des pâquerettes où nous butinons ( la scène du groupe néochic newave dans le grand hôtel en corée est assez surréaliste...).
plus hilarant, lorsqu'il veut faire "naturel", il nous explique comment il laisse couler sa douche chaude à fond pendant 30 min pour repasser un costard. ou encore, lorsqu'il prépare le dîner avec sa tendre, il fait griller pour deux personnes 4 superbes tournedos d'environ 400 g chacun (je m'y connais).
si ce n'est la rédaction, j'ose espérer que Didier Porte saura s'emparer de ces images grotesques.
je vous laisse le soin de placer ce commentaire à sa place moi je suis un peu paumé...
merci
Il peut être utile aussi de rappeler que les sondages sont une sous branches des statistiques issues elles mêmes de la mise en chiffres des sociétés par les "mathématiques sociales" de Condorcet « élaborées en rapport, d'une part, avec la mathématisation de nouveaux domaines de recherche (dont Laplace était la figure de proue) et, d’autre part, avec la politique de réformes lancée par Turgot. Au croisement de ces efforts de mathématisation et de rationalisation administrative surgit l’idée d’une science sociale mathématique et "exacte". (...) L’une des premières initiatives dans lesquelles Condorcet s’impliqua fut la Société de 1789. Ce groupe était formé d’hommes politiques et d’intellectuels réformistes, qui entendaient apporter leur concours à l’établissement d’une constitution. Condorcet était l’un des protagonistes de ce cercle dont faisaient aussi partie Lavoisier, le physiocrate Dupont de Nemours et plusieurs futurs idéologues (Cabanis, Destutt de Tracy, Carat). L’objectif de leurs travaux était l’élaboration d’une sorte de science sociale appliquée qu’ils définissaient comme un "art social". De même que la philosophie morale avait eu pour but le bonheur individuel, de même cet art social se préoccuperait du "bonheur" de la société dans son ensemble. » Johan Heilbron, Naissance de la sociologie.
C'est à partir de celles-ci que Quételet "inventa" l'"homme moyen": « En 1835, l’astronome et mathématicien belge Adolphe Quételet fait paraître Sur l’homme et le développement de ses facultés ou Essai de physique sociale. "L’homme moyen - écrit-il - est dans une nation ce que le centre de gravité est dans un corps; c’est à sa considération que se ramène l’appréciation de tous les phénomènes de l’équilibre et des mouvements." De cette "valeur pivotale", il fait l’axe d’une science conçue sur le modèle des lois en physique. C'est cet "être fictif", "moyenne autour de laquelle oscillent les éléments sociaux", qu’il faut considérer "sans s’arrêter au cas particuliers, ni aux anomalies et sans rechercher si tel individu peut prendre un développement plus ou moins grand dans l’une de ses facultés". Dans une société mue par des "forces", l’homme moyen est érigé en unité de base d’une nouvelle science de la mensuration sociale: la "physique sociale". » Armand Mattelart, L'invention de la communication.
Pour François Ewald (L'État Providence), Quételet, « l'homme de l'universalisation du calcul des probabilités qui est l'échangeur universel », « la théorie de l'homme moyen et des moyennes est celle qui nous rend d'un coup étranger à nous-mêmes parce qu'elle nous confère une nouvelle identité ». Ce qui va déboucher sur ce qu'Ewald dénomme les « sociétés assurantielles », nouveau mode de régulation sociale, l'assurance, de simple « technologie du risque», se transformant en « technologie politique». Pour le bonheur du compte en banque des assureurs au passage.
De l'analyse des "foules" et de leur psychologie (Scipio Sighele et Gustave Le Bon) à la catégorisation des "publics" (Gabriel Tarde), en passant par l'école interactionniste de Chicago, cette rationalisation mathématique de la vie des gens (nous!) fait le bonheur aujourd'hui du marketting commercial et politique qui, prétendant sonder nos "tendances" pour y adapter leurs produits (merci Google), ne font au contraire que fabriquer nos besoins pour leurs plus grands profits.
C'est à partir de celles-ci que Quételet "inventa" l'"homme moyen": « En 1835, l’astronome et mathématicien belge Adolphe Quételet fait paraître Sur l’homme et le développement de ses facultés ou Essai de physique sociale. "L’homme moyen - écrit-il - est dans une nation ce que le centre de gravité est dans un corps; c’est à sa considération que se ramène l’appréciation de tous les phénomènes de l’équilibre et des mouvements." De cette "valeur pivotale", il fait l’axe d’une science conçue sur le modèle des lois en physique. C'est cet "être fictif", "moyenne autour de laquelle oscillent les éléments sociaux", qu’il faut considérer "sans s’arrêter au cas particuliers, ni aux anomalies et sans rechercher si tel individu peut prendre un développement plus ou moins grand dans l’une de ses facultés". Dans une société mue par des "forces", l’homme moyen est érigé en unité de base d’une nouvelle science de la mensuration sociale: la "physique sociale". » Armand Mattelart, L'invention de la communication.
Pour François Ewald (L'État Providence), Quételet, « l'homme de l'universalisation du calcul des probabilités qui est l'échangeur universel », « la théorie de l'homme moyen et des moyennes est celle qui nous rend d'un coup étranger à nous-mêmes parce qu'elle nous confère une nouvelle identité ». Ce qui va déboucher sur ce qu'Ewald dénomme les « sociétés assurantielles », nouveau mode de régulation sociale, l'assurance, de simple « technologie du risque», se transformant en « technologie politique». Pour le bonheur du compte en banque des assureurs au passage.
De l'analyse des "foules" et de leur psychologie (Scipio Sighele et Gustave Le Bon) à la catégorisation des "publics" (Gabriel Tarde), en passant par l'école interactionniste de Chicago, cette rationalisation mathématique de la vie des gens (nous!) fait le bonheur aujourd'hui du marketting commercial et politique qui, prétendant sonder nos "tendances" pour y adapter leurs produits (merci Google), ne font au contraire que fabriquer nos besoins pour leurs plus grands profits.
Êtes-vous pour ou contre qu’on vous prenne pour un con ?
Le sondage, ce n’est pas une opinion qu'on fige, mais une escroquerie de haute voltige,
qui se substitue à moi pour élire, compter et opiner…
Je préfère encore me shooter à l’héro matin, midi et soir, avorter ce que je devrais enfanter,
renoncer à ma féminité que d’avoir l’illusion de penser quelque chose que je n’aurais jamais pensé,
de choisir quelqu’un que je n’aurais jamais choisi, de vivre une vie que je n’aurais jamais vécue…
Je préfère encore y laisser ma peau plutôt que de répondre à la requête d’un collabo.
Si le pouvoir avait le pouvoir... Il interdirait tout sondage d’opinion !
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/enfumees/
Le sondage, ce n’est pas une opinion qu'on fige, mais une escroquerie de haute voltige,
qui se substitue à moi pour élire, compter et opiner…
Je préfère encore me shooter à l’héro matin, midi et soir, avorter ce que je devrais enfanter,
renoncer à ma féminité que d’avoir l’illusion de penser quelque chose que je n’aurais jamais pensé,
de choisir quelqu’un que je n’aurais jamais choisi, de vivre une vie que je n’aurais jamais vécue…
Je préfère encore y laisser ma peau plutôt que de répondre à la requête d’un collabo.
Si le pouvoir avait le pouvoir... Il interdirait tout sondage d’opinion !
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/enfumees/
ah les instituts !
ces organismes créés pour étudier ? peut-être !
pour aller au fond des choses sans doute !
surtout bien au fond de la chose publique, et jamais sans son instrument : le sondage, tout ça pour amuser le populus !!
le sondage et son instrument de torture : la sonde !!
là y'en a pour tous les gouts : des sondes avec ou sans embouts, à petit ou gros calibre, sondes actives ou passives, pour assécher les murs ou kärchériser les banlieues, etc etc......
perso, jamais sondée, je me demande avec quel instrument exactement nos instituts sondent leur panel ?
je ne saurais pas exactement quelle sonde utiliser pour les sondages payés par l'Elysée, en tous les cas pour le populus c'est bien........ oui c'est exactement ça !
et que dire de celle utilisée par Harris qui ira jusqu'à payer le sondé ?........
juste pour le souvenir, y'a les sondages qui laissent indifférent et d'autres qui font plaisir : La cote de Kouchner en forte chute , vieux sondage mais qui en toute logique devrait être toujours d'actualité !
j'ai déjà vu beaucoup de sondés dans ma vie professionnelle, mais, tout comme le capitaine dans cet article, perso je n'ai jamais rencontré de sondé par un institut de sondage qui pourrait éventuellement me parler de la sonde utilisée !!
ces organismes créés pour étudier ? peut-être !
pour aller au fond des choses sans doute !
surtout bien au fond de la chose publique, et jamais sans son instrument : le sondage, tout ça pour amuser le populus !!
le sondage et son instrument de torture : la sonde !!
là y'en a pour tous les gouts : des sondes avec ou sans embouts, à petit ou gros calibre, sondes actives ou passives, pour assécher les murs ou kärchériser les banlieues, etc etc......
perso, jamais sondée, je me demande avec quel instrument exactement nos instituts sondent leur panel ?
je ne saurais pas exactement quelle sonde utiliser pour les sondages payés par l'Elysée, en tous les cas pour le populus c'est bien........ oui c'est exactement ça !
et que dire de celle utilisée par Harris qui ira jusqu'à payer le sondé ?........
juste pour le souvenir, y'a les sondages qui laissent indifférent et d'autres qui font plaisir : La cote de Kouchner en forte chute , vieux sondage mais qui en toute logique devrait être toujours d'actualité !
j'ai déjà vu beaucoup de sondés dans ma vie professionnelle, mais, tout comme le capitaine dans cet article, perso je n'ai jamais rencontré de sondé par un institut de sondage qui pourrait éventuellement me parler de la sonde utilisée !!
Très intéressant, Anne-Wonder-Sophie. Merci.
J'ai juste un gros doute sur le mot «publiciste». On dit, je crois, «publicitaire» pour causer de ceux qui font de la publicité
comme Georges Gallup (cataclop-cataclop).
Petit Robert dit «usage impropre», semble-t-il.
J'ai juste un gros doute sur le mot «publiciste». On dit, je crois, «publicitaire» pour causer de ceux qui font de la publicité
comme Georges Gallup (cataclop-cataclop).
Petit Robert dit «usage impropre», semble-t-il.
Comment peser son bras gauche.
- Déshabillez-vous entièrement.
- Montez sur le pèse-personne.
- Lisez le poids affiché. Les bras vous en tombent n'est-ce pas ?
- Mettez les de côté.
- Repesez-vous sans les bras.
- Calculez la différence avec la première pesée et divisez le résultat par deux. Vous venez de découvrir le poid de votre bras gauche.
Ne vous reste plus qu'à le communiquer à Anne-Sophie en même temps que le nombre de fois où le mot institut a été prononcé et à attendre les cannelés promis.
- Déshabillez-vous entièrement.
- Montez sur le pèse-personne.
- Lisez le poids affiché. Les bras vous en tombent n'est-ce pas ?
- Mettez les de côté.
- Repesez-vous sans les bras.
- Calculez la différence avec la première pesée et divisez le résultat par deux. Vous venez de découvrir le poid de votre bras gauche.
Ne vous reste plus qu'à le communiquer à Anne-Sophie en même temps que le nombre de fois où le mot institut a été prononcé et à attendre les cannelés promis.
"Je n’ai pas compté le nombre de fois où institut a été prononcé (celui qui trouve gagne le poids de son bras gauche en cannelés)."
Dix-huit !
Je me suis refadé l'intégralité de l'émission, juste pour compter. Alors que la Ligne Jaune c'est pas vraiment ma... enfin c'est mieux que D@ns le... non, je veux dire... les deux sont bien... mais Biren... bon, stop ! Je vais finir par fâcher tout le monde avec mes comparaisons.
Sauf vous, Anne-Sophie. Sans flagornerie, je vous trouve parfaite. A tout point de vue. Mais je m'égare.
Revenons à nos cannelés de chez Dalloyau.
Deux secondes... je vais chercher ma balance... voilà, c'est bon... je pèse mon bras gauche... mmmh, voyons... 9 kg 700 !?... ah, attendez, j'avais oublié de poser ma montre... 7 kg 200, en fait. Oui, c'est une belle montre... Lourde ?... Assez. Une Cartier en or massif incrusté de rubis que je m'étais offerte pour mes 50 ans pour me prouver que je n'avais pas entièrement raté ma vie.
Je vous fais grâce des 200 gr. 7 kg de bras c'est raisonnable, non ? Ne venez pas me dire que ça va vous coûter un oeil.
PS. Je vous communique incessamment mon adresse en MP.
Dix-huit !
Je me suis refadé l'intégralité de l'émission, juste pour compter. Alors que la Ligne Jaune c'est pas vraiment ma... enfin c'est mieux que D@ns le... non, je veux dire... les deux sont bien... mais Biren... bon, stop ! Je vais finir par fâcher tout le monde avec mes comparaisons.
Sauf vous, Anne-Sophie. Sans flagornerie, je vous trouve parfaite. A tout point de vue. Mais je m'égare.
Revenons à nos cannelés de chez Dalloyau.
Deux secondes... je vais chercher ma balance... voilà, c'est bon... je pèse mon bras gauche... mmmh, voyons... 9 kg 700 !?... ah, attendez, j'avais oublié de poser ma montre... 7 kg 200, en fait. Oui, c'est une belle montre... Lourde ?... Assez. Une Cartier en or massif incrusté de rubis que je m'étais offerte pour mes 50 ans pour me prouver que je n'avais pas entièrement raté ma vie.
Je vous fais grâce des 200 gr. 7 kg de bras c'est raisonnable, non ? Ne venez pas me dire que ça va vous coûter un oeil.
PS. Je vous communique incessamment mon adresse en MP.
"Même si instituteur (ou instit) a été remplacé en 1990 par professeur d’école, le personnage reste toujours aussi emblématique. Il fait le bonheur des scénaristes de fictions mais aussi de documentaires, comme Etre et avoir ou, récemment, Une épine dans le cœur, histoire de Suzette, institutrice et tante de Michel Gondry, qui raconte ses écoles cévenoles."
***************************************************
Argh ! Anne-So ma douce amie, frangine du ouèbe, je me dois de contester ce passage de votre chronique par ailleurs si impeccable. L'appellation "professeur d'école" a changé plus de choses qu'on ne croit et pas toujours de façon positive. Car être "instit" n'était pas qu'une fonction sociale ou un statut, c'était aussi un état d'esprit. Les instits étaient formés dans des Ecoles normales, essentiellement par des profs de lycée plus ou moins spécialisés pour certains d'entre eux dans la formation pédagogique et professionnelle des normaliens (ou élèves-maîtres). Parallèlement à l'apparition de la dénomination "professeur des écoles" l'Ecole Normale est devenue Institut (tiens tiens ...) Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) et les formateurs ont été de plus en plus nombreux à venir de l'université non pas pour former les futurs enseignants à la pédagogie et à la pratique enseignante mais pour leur transmettre en priorité des savoirs théoriques et savants sur les différentes disciplines. Parce qu'à l'université on n'étudie pas la pédagogie , on y pratique la didactique des disciplines ! Nuance ...
Et c'est ainsi que de nombreuses et récurrentes critiques sont apparues à l'endroit des fameuses IUFM, devenues des lieux institutionnels où l'on jargonnait à partir de concepts et de démarches didactiques au lieu d'y apprendre à analyser et à maîtriser avec rigueur les réalités pédagogiques de la classe et la complexité des aides à l'apprentissage que constituent tout enseignement. Pas sûr que l'école primaire s'en porte mieux aujourd'hui ...
Pour ne prendre que mon propre exemple, je suis devenu "professeur des écoles" en 1995, après avoir été "instituteur" pendant 25 ans. Je ne me suis jamais résolu à me présenter en tant que "prof des écoles". Jusqu'à mon départ en retraite, en 2005, j'ai toujours répondu à la question "Qu'est-ce que vous faisiez avant la retraite ?" "J'étais instit !"
Et je n'ai pas écrit tout ça pour me faire traiter de vieux scrogneugneu hein ! Parce que je peux encore vous coller des lignes moi !
Sans blague...
;-)
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Argh ! Anne-So ma douce amie, frangine du ouèbe, je me dois de contester ce passage de votre chronique par ailleurs si impeccable. L'appellation "professeur d'école" a changé plus de choses qu'on ne croit et pas toujours de façon positive. Car être "instit" n'était pas qu'une fonction sociale ou un statut, c'était aussi un état d'esprit. Les instits étaient formés dans des Ecoles normales, essentiellement par des profs de lycée plus ou moins spécialisés pour certains d'entre eux dans la formation pédagogique et professionnelle des normaliens (ou élèves-maîtres). Parallèlement à l'apparition de la dénomination "professeur des écoles" l'Ecole Normale est devenue Institut (tiens tiens ...) Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) et les formateurs ont été de plus en plus nombreux à venir de l'université non pas pour former les futurs enseignants à la pédagogie et à la pratique enseignante mais pour leur transmettre en priorité des savoirs théoriques et savants sur les différentes disciplines. Parce qu'à l'université on n'étudie pas la pédagogie , on y pratique la didactique des disciplines ! Nuance ...
Et c'est ainsi que de nombreuses et récurrentes critiques sont apparues à l'endroit des fameuses IUFM, devenues des lieux institutionnels où l'on jargonnait à partir de concepts et de démarches didactiques au lieu d'y apprendre à analyser et à maîtriser avec rigueur les réalités pédagogiques de la classe et la complexité des aides à l'apprentissage que constituent tout enseignement. Pas sûr que l'école primaire s'en porte mieux aujourd'hui ...
Pour ne prendre que mon propre exemple, je suis devenu "professeur des écoles" en 1995, après avoir été "instituteur" pendant 25 ans. Je ne me suis jamais résolu à me présenter en tant que "prof des écoles". Jusqu'à mon départ en retraite, en 2005, j'ai toujours répondu à la question "Qu'est-ce que vous faisiez avant la retraite ?" "J'étais instit !"
Et je n'ai pas écrit tout ça pour me faire traiter de vieux scrogneugneu hein ! Parce que je peux encore vous coller des lignes moi !
Sans blague...
;-)
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Merci Anne-Sophie ! Les "grands esprits" se rencontrent (avec toutefois un "léger" décalage dans le temps, et une vision... différente des instituts de beauté, mais bon ;)
"M’est avis qu'interroger mille personnes (au mieux) pour en sortir une vérité demeure une méthode fumeuse."
J'avoue que j'ai tiqué sur cette phrase, bien que sa formulation laisse beaucoup de place pour être effectivement d'accord avec vous (qu'appelle t-on une "vérité" ? quand bien même on interroge 100% des français, aurait-on pour autant une "vérité" ?).
J'ai tiqué car quand on connait la loi des grands nombres, il n'est pas complètement idiot de penser qu'on puisse s'approcher de la "vérité" d'un grand nombre (par exemple la répartition de boules noires ou blanches dans une très grande urne) en se basant uniquement sur un échantillon pris au hasard. C'est justement la taille de l'échantillon qui fait qu'on s'approche plus ou moins de cette "vérité".
Je vous conseille vivement la lecture des éléments suivants :
http://www.suristat.org/article34.html
http://www.sphinxonline.com/suristat/simu1.htm
http://www.sphinxonline.com/suristat/simu2.htm => application des principes ci-dessus au cas des sondages de 2007...
Après, il est bien sûr pertinent de contester la méthode statistique utilisée, la façon de "choisir" son échantillon, l'interprétation (souvent fantaisiste) des résultats, etc.
Par exemple : vous faites un sondage sur les téléphones fixes (entre 18h et 20h) sur un échantillon de 1000 personnes (1000 personne qui acceptent de répondre), ce qui vous dit que vous avez théoriquement 2,5% de marge d'erreur (à 95% de fiabilité ; ça laisse tout de même 5% de chance d'être à côté de la plaque).
Mais comment comptez-vous les gens qui n'ont pas de téléphone fixe ? Peut-on estimer qu'ils n'ont pas les moyens et donc qu'ils votent à gauche ?
Comment comptez-vous les gens qui sont sur liste rouge ? Eux sont-ils plutôt à droite ?
Comment comptez-vous les gens qui ne sont pas chez eux entre 18h et 20h car ils travaillent ? Ce sont plutôt des cadres supérieurs encore au boulo, donc ils votent à droite ? Ah non, peut être des travailleurs aux 3x8 qui votent à l'extrême gauche ?
Comment comptez-vous les gens qui ne sont pas chez eux entre 18h et 20h car ils ont une activité culturelle (cours de danse...) ? Ce sont plutôt des bobo de gauche qui vont voter écolo ?
Comment comptez-vous les gens qui ne veulent pas répondre aux sondages, par conviction ? Des électeurs de l'extrème droite ?
Comment comptez-vous les gens qui n'ont pas le temps de répondre au sondage car ils sont entrain de donner le bain aux enfants ? Les familles nombreuses votent-elles plutôt à droite ou à gauche ?
Au final, quand on prend l'échantillon réellement touché (qui n'est représentatif de la population française), que devient réellement la marge d'erreur ?
Dans la présentation des résultats, les médias prennent-il la peine de dire "x% des personnes en âge de voter et inscrits sur les listes électorales, qui ont un téléphone fixe, qui ne sont pas sur liste rouge et qui ont bien voulu répondre au sondage entre 18h et 20h déclarent avoir l'intention de voter untel en 2012" ? Là on commencerait à s'approcher d'une certaine "vérité", à condition bien sûr d'annoncer la marge d'erreur et la fiabilité (2 choses distinctes...).
J'avoue que j'ai tiqué sur cette phrase, bien que sa formulation laisse beaucoup de place pour être effectivement d'accord avec vous (qu'appelle t-on une "vérité" ? quand bien même on interroge 100% des français, aurait-on pour autant une "vérité" ?).
J'ai tiqué car quand on connait la loi des grands nombres, il n'est pas complètement idiot de penser qu'on puisse s'approcher de la "vérité" d'un grand nombre (par exemple la répartition de boules noires ou blanches dans une très grande urne) en se basant uniquement sur un échantillon pris au hasard. C'est justement la taille de l'échantillon qui fait qu'on s'approche plus ou moins de cette "vérité".
Je vous conseille vivement la lecture des éléments suivants :
http://www.suristat.org/article34.html
http://www.sphinxonline.com/suristat/simu1.htm
http://www.sphinxonline.com/suristat/simu2.htm => application des principes ci-dessus au cas des sondages de 2007...
Après, il est bien sûr pertinent de contester la méthode statistique utilisée, la façon de "choisir" son échantillon, l'interprétation (souvent fantaisiste) des résultats, etc.
Par exemple : vous faites un sondage sur les téléphones fixes (entre 18h et 20h) sur un échantillon de 1000 personnes (1000 personne qui acceptent de répondre), ce qui vous dit que vous avez théoriquement 2,5% de marge d'erreur (à 95% de fiabilité ; ça laisse tout de même 5% de chance d'être à côté de la plaque).
Mais comment comptez-vous les gens qui n'ont pas de téléphone fixe ? Peut-on estimer qu'ils n'ont pas les moyens et donc qu'ils votent à gauche ?
Comment comptez-vous les gens qui sont sur liste rouge ? Eux sont-ils plutôt à droite ?
Comment comptez-vous les gens qui ne sont pas chez eux entre 18h et 20h car ils travaillent ? Ce sont plutôt des cadres supérieurs encore au boulo, donc ils votent à droite ? Ah non, peut être des travailleurs aux 3x8 qui votent à l'extrême gauche ?
Comment comptez-vous les gens qui ne sont pas chez eux entre 18h et 20h car ils ont une activité culturelle (cours de danse...) ? Ce sont plutôt des bobo de gauche qui vont voter écolo ?
Comment comptez-vous les gens qui ne veulent pas répondre aux sondages, par conviction ? Des électeurs de l'extrème droite ?
Comment comptez-vous les gens qui n'ont pas le temps de répondre au sondage car ils sont entrain de donner le bain aux enfants ? Les familles nombreuses votent-elles plutôt à droite ou à gauche ?
Au final, quand on prend l'échantillon réellement touché (qui n'est représentatif de la population française), que devient réellement la marge d'erreur ?
Dans la présentation des résultats, les médias prennent-il la peine de dire "x% des personnes en âge de voter et inscrits sur les listes électorales, qui ont un téléphone fixe, qui ne sont pas sur liste rouge et qui ont bien voulu répondre au sondage entre 18h et 20h déclarent avoir l'intention de voter untel en 2012" ? Là on commencerait à s'approcher d'une certaine "vérité", à condition bien sûr d'annoncer la marge d'erreur et la fiabilité (2 choses distinctes...).
A noter qu'au Royaume Unis, le terme "d' "'institut" ( ou plutot "Insitute" )est severement encadre et est un mot protege : On ne peut creer un Institut que si on va de la recherche "au plus haut niveau" et il faut obligatoirement l'approbation du secretariat d'Etat pour creer un institut, sous peine de sanctions tres dures.
On pourrait tout simplement parler d'officines de sondage... Ça fait carrément miteux...
Figurez-vous qu'en écoutant hier la Ligne jaune je me faisais in petto la même remarque : institut par ci par là, ça fait sérieux, solide.
Alors que ce sont très souvent des usines à sondages, qu'on vend parfois pour faire un bon coup et pour emm... la concurrence. Si j'ai bien tout compris dans l'émission. Et si j'ai bien tout compris, passé le coup de gueule initial, la conclusion est que les "instituts" ateliers des propagandistes doivent continuer tout comme avant, en buissonnant à qui mieux mieux ?
On est arrivé au fond ?
Non, on creuse encore.
Alors que ce sont très souvent des usines à sondages, qu'on vend parfois pour faire un bon coup et pour emm... la concurrence. Si j'ai bien tout compris dans l'émission. Et si j'ai bien tout compris, passé le coup de gueule initial, la conclusion est que les "instituts" ateliers des propagandistes doivent continuer tout comme avant, en buissonnant à qui mieux mieux ?
On est arrivé au fond ?
Non, on creuse encore.
Outils de propagande (ou de publicité ou de communication comme on dit maintenant).
Pour le plaisir
http://www.youtube.com/watch?v=HgKXN_Uw2ME
^^
Pour le plaisir
http://www.youtube.com/watch?v=HgKXN_Uw2ME
^^
Statistiques & probabilités sont devenues indissociables, mariées dans le marbre des cours de mathématiques, dès le collège niveau 3ème.
Les "sondeurs" qui faisaient de la probabilité ne se sont-ils pas calqués sur les noms des INS, INSEE et tout le toutim?
J'veux dire, c'est pas eux les prems à se statufier. Ils n'ont pas fait exprès, les pauvres sondeurs, parce qu'à la fin vous avez fini de vous acharnez sur eux à asi, les pauvres petits sondeurs, si ils font ça c'est pour nous rendre service, au fond, qu'est-ce qu'on va devenir sans eux, non vraiment pauvres d'eux, ils ont un cœur, quoi, croyez pas. Vous allez finir par les envoyer gonfler les statistiques du chômage et compter leur budget reprisage des chaussettes trouées. C'est trop cruel, les sondeurs dans le collimateur.
Les "sondeurs" qui faisaient de la probabilité ne se sont-ils pas calqués sur les noms des INS, INSEE et tout le toutim?
J'veux dire, c'est pas eux les prems à se statufier. Ils n'ont pas fait exprès, les pauvres sondeurs, parce qu'à la fin vous avez fini de vous acharnez sur eux à asi, les pauvres petits sondeurs, si ils font ça c'est pour nous rendre service, au fond, qu'est-ce qu'on va devenir sans eux, non vraiment pauvres d'eux, ils ont un cœur, quoi, croyez pas. Vous allez finir par les envoyer gonfler les statistiques du chômage et compter leur budget reprisage des chaussettes trouées. C'est trop cruel, les sondeurs dans le collimateur.
Moi j'aime bien société de sondage. Ca donne un air de société anonyme et de société secrète.
Et ceux qui ne sont même pas sortis de la cuisse de Jupiter ont galvaudé ce nom d'institut. On n'avait pas vu.Exposé salutaire .Rire adapté.Remettons- les à leur place ces prétentieux et leurs omniprésentes études. Parce qu'en vrai,on en a une indigestion.Anne-Sophie,vous méritez ce matin le césar et même l'oscar de la chronique la plus réjouissante.Et merci.
ANNE-SOPHIE :
Ah! le beau saucisson de cheval
Ah! chanson de saillies de cheval
Ah! je trouve ça beau de cheval
Car je suis esthète...
Esthète de quoi...
Esthète de cheval!
Huuuuuuuuuuuuuu!
Ah! le beau saucisson de cheval
Ah! chanson de saillies de cheval
Ah! je trouve ça beau de cheval
Car je suis esthète...
Esthète de quoi...
Esthète de cheval!
Huuuuuuuuuuuuuu!
En Anglais, l'astuce de légitimation est autre: sondage et scrutin se disent pareil (poll), comme si l'un et l'autre avaient la même valeur.
Sinon, l'astuce de "faire" universitaire était aussi apparue dans l'émission avec le "chargé de recherche", si je me souviens bien du titre, Touati.
Sinon, l'astuce de "faire" universitaire était aussi apparue dans l'émission avec le "chargé de recherche", si je me souviens bien du titre, Touati.