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Diane Arbus, ou la grenade dégoupillée
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Derniers commentaires
http://florencedemeredieu.blogspot.com/
Je me suis intéressé à la pièce de théatre « Sur le concept du visage du fils de Dieu » de Romeo Castellucci parce qu’il se trouve que l’une de mes parisiennes de filles était au Théatre de la Ville jeudi soir lorsque des cathos intégristes sont venus perturber la représentation. http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20111022.AFP6528/piece-perturbee-par-des-fondamentalistes-la-mairie-de-paris-porte-plainte.html
Lors de la représentation de cette pièce à Avignon, une scène montrait des enfants lançant des grenades sur le portrait de Jésus (j’ai d’ailleurs cru comprendre que cette scène ne figurait pas dans la version actuelle).
Faut-il voir un rapport avec l’affiche de cette exposition ?
Lors de la représentation de cette pièce à Avignon, une scène montrait des enfants lançant des grenades sur le portrait de Jésus (j’ai d’ailleurs cru comprendre que cette scène ne figurait pas dans la version actuelle).
Faut-il voir un rapport avec l’affiche de cette exposition ?
"D'abord, on ne voit que des monstres. Ou du moins des gens peu ordinaires. Ou ridicules. En tout cas, pas nous qui ne sommes ni monstrueux, ni étranges et encore moins ridicules."
Je trouve cette remarque intéressante. C'est me semble-t-il le principe de la monstration (un montrer performatif), qui interroge nos jugements (ceci ou ceux/celles-ci sont ridicules, des monstres, du hors-norme, etc.). En ce sens, la métaphore du miroir me semble quelque peu réductrice.
"Parce que les expositions sont, par définition, locales. Pourquoi s'intéresser à ce qui s'accroche sur les cimaises parisiennes quand on habite à l'autre bout de la France ? Pourquoi s'intéresser à ce qu'on ne verra jamais ?"
Parce que bien qu'une exposition (en l'occurence d'un-e photographe) ait en un lieu sa spécificité (qui relève surtout d'une scénographie spécifique propre à orienter le regard et la "lecture" par les visiteurs/euses), m'semble pas que Diane Arbus ne soit exposée qu'à Paris. Et pour ne prendre que Controverses par exemple, ça me fait sourire qu'elle se voit taxée d'expo "locale".
Surtout, contente de lire ici également des chroniques sur des expos. Merci
Je trouve cette remarque intéressante. C'est me semble-t-il le principe de la monstration (un montrer performatif), qui interroge nos jugements (ceci ou ceux/celles-ci sont ridicules, des monstres, du hors-norme, etc.). En ce sens, la métaphore du miroir me semble quelque peu réductrice.
"Parce que les expositions sont, par définition, locales. Pourquoi s'intéresser à ce qui s'accroche sur les cimaises parisiennes quand on habite à l'autre bout de la France ? Pourquoi s'intéresser à ce qu'on ne verra jamais ?"
Parce que bien qu'une exposition (en l'occurence d'un-e photographe) ait en un lieu sa spécificité (qui relève surtout d'une scénographie spécifique propre à orienter le regard et la "lecture" par les visiteurs/euses), m'semble pas que Diane Arbus ne soit exposée qu'à Paris. Et pour ne prendre que Controverses par exemple, ça me fait sourire qu'elle se voit taxée d'expo "locale".
Surtout, contente de lire ici également des chroniques sur des expos. Merci
Le freak, c'est chic. C'est beau aussi.
Pour moi aussi, cette femme photographe est une figure singulière, le film sur sa vie avec Nicole Kidman, Fur, était très fort aussi.
http://anthropia.blogg.org
http://anthropia.blogg.org
La Géante
Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.
J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;
Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,
Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.
Baudelaire
Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait chaque jour des enfants monstrueux,
J'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme aux pieds d'une reine un chat voluptueux.
J'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner si son cœur couve une sombre flamme
Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;
Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper sur le versant de ses genoux énormes,
Et parfois en été, quand les soleils malsains,
Lasse, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.
Baudelaire
Moi Diane Arbus elle me fascine. Comme certaines peintures qui vous accrochent l'oeil et finissent par vous engloutir tout entier, elle a su parfaitement saisir l'instant présent.
Encore maintenant ses photos (il n y a qu'à voir dans les commentaires ci dessus) mettent l'être humain en position délicate. Le beau est le laid, le bas est le haut.
A toutes celles et ceux qui veulent se plonger dans un univers théâtral assez typique de Diane Arbus, je ne conseillerai jamais assez de voir les oeuvres de Roméo Castellucci. En particulier sa dernière pièce avec une référence radicale à la photo de l'enfant à la grenade (et sa bouche tordue par la colère)
Encore maintenant ses photos (il n y a qu'à voir dans les commentaires ci dessus) mettent l'être humain en position délicate. Le beau est le laid, le bas est le haut.
A toutes celles et ceux qui veulent se plonger dans un univers théâtral assez typique de Diane Arbus, je ne conseillerai jamais assez de voir les oeuvres de Roméo Castellucci. En particulier sa dernière pièce avec une référence radicale à la photo de l'enfant à la grenade (et sa bouche tordue par la colère)
"D'abord, on ne voit que des monstres. Ou du moins des gens peu ordinaires. Ou ridicules. En tout cas, pas nous qui ne sommes ni monstrueux, ni étranges et encore moins ridicules."
Qu'en savez vous ?
Parlez pour vous.
Jolie chronique.
Qu'en savez vous ?
Parlez pour vous.
Jolie chronique.
[quote=Jean Anouilh]"Ce qui prouve bien que les femmes savent garder un secret, c'est le nombre considérable de maris qui se disent les maîtres chez eux."
Ceuci expliquant peut etre le choix de Diane Nemerov , ne photographier que l'etrange au feminin laisant ou laissant le conventionnel au masculin.
T'chÔ. (j'ai la patate aujourd'hui)
Ceuci expliquant peut etre le choix de Diane Nemerov , ne photographier que l'etrange au feminin laisant ou laissant le conventionnel au masculin.
T'chÔ. (j'ai la patate aujourd'hui)
Pourquoi s'intéresser à ce qui s'accroche sur les cimaises parisiennes quand on habite à l'autre bout de la France ? Pourquoi s'intéresser à ce qu'on ne verra jamais ?
Tu m'étonnes, Alain.
Avec mon char à boeufs, je mettrais plus d'un mois pour rejoindre la capitale depuis ma Savoie natale.
Et pour voir quoi ? Des portraits en noir et blanc d'Amerlocains plus ou moins monstrueux, pas très différents de ceux que je pourrais réaliser si je ressortais mon daguerréotype pour une série sur les crétins des Alpes.
Tu m'étonnes, Alain.
Avec mon char à boeufs, je mettrais plus d'un mois pour rejoindre la capitale depuis ma Savoie natale.
Et pour voir quoi ? Des portraits en noir et blanc d'Amerlocains plus ou moins monstrueux, pas très différents de ceux que je pourrais réaliser si je ressortais mon daguerréotype pour une série sur les crétins des Alpes.
Malaisant* d'observer que les seules personnes qui rient ou sourient sur ces photos sont des handicapées...
Cher AK, peut-on penser que cette œuvre et la mort de son auteur ont un lien ?
* Ça c'est pour le duo de comiques qui s'est crêpé le chignon c'te nuit sur ASI.
Cher AK, peut-on penser que cette œuvre et la mort de son auteur ont un lien ?
* Ça c'est pour le duo de comiques qui s'est crêpé le chignon c'te nuit sur ASI.
"Les expositions sont rarement abordées dans cette chronique. Il fut question par le passé de celle qui s'intitula Controverses à la Bibliothèque nationale, de Crime et Châtiment au musée d'Orsay, de la rétrospective Lewis Hine (toujours visible actuellement) à la Fondation Cartier-Bresson, et c'est tout."
Et ça, c'est pas une expo ?
Et ça, c'est pas une expo ?