DoritosGate : l'affaire qui secoue les jeux vidéo
Nouveau rebondissement dans la guerre interstellaire entre l'humanité et des Aliens. Non, il ne s'agit pas des suites du feuilleton de l'UMP mais d'un scandale dans le milieu des jeux vidéo en marge des Games Media Awards, cérémonie qui récompense en Angleterre les "meilleurs" journalistes du secteur. Un chroniqueur spécialisé a démissionné après avoir critiqué ses confrères, trop complaisants à ses yeux avec les éditeurs de jeux vidéo. Sous le nom de "DoritosGate", l'affaire pose la question de l'indépendance de la presse spécialisée face aux éditeurs de jeux. Une affaire qui vient de sortir des cercles de passionnés avec un article de Libération et qui suscite quelques remous en France, mettant en lumière conflits d'intérêts et liens (trop) étroits entre journalistes et éditeurs de jeux.
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Derniers commentaires
Et finalement cette dépendance avérée entre les magazines et sites internet de JV et les éditeurs est en fait subie par les journalistes qui écrivent les articles...
Quand on voit quasi systématiquement des notes à partir de 15 pour la énième extension des sims, pour tous les blockbusters très surfaits, comme le 1er fallout 3 de bethesda ou l'infâme mass effect 3. Et qu'en parallèle, de nombreux tests ne passent pas cette barre manifestement symbolique du 15/20, parce que le titre serait (selon le testeur), trop difficile ou pas facilement accessible...
Non non, ils sont parfaitement libre de ton à JV...
Mais il ne faut pas tjrs jeter la pierre aux journalistes... Pour le coup, il faut aussi regarder qui consomme du jeux vidéo et navigue sur ce type de site. Il suffit de s'attarder un peu sur les forums pour voir la faiblesse du niveau d'analyse de la population moyenne des joueurs. On est plus dans les années 90, l'âge d'or de la plasytation 1 et des jeux de rôle épique sur pc est révolu et la population de joueurs est très très mainstream à présent. Le casual s'est développé, le niveau de difficulté des jeux actuels est ridiculement bas et bcp se contentent de ce type de produit. En résumé, la cible des "gamers" de 2012 n'est pas celle des 80's, 90's, la nouvelle cible est moins exigeante, plus prompte à consommer n'importe quoi, qu'à déguster un bon titre. Les magazines suivent-ils la tendance? Ou est-ce qu'au contraire ils en sont en partie responsables? C'est l'éternel question de l'œuf ou la poule. (même si pour le coup l'œuf est antérieur...)
C'est amusant de voir Fouquet dire que ce ne sont pas des vendus à JV.Com...
Fouquet, c'est Gamekult, après par diplomatie il va peut-être éviter de taper sur ses confrères quand bien même il n'en penserait pas moins.
Ce n'est pas (plus ?) une discipline artistique ou particulièrement inventive. C'est d'abord une machine à pognon, qui fonctionne plutôt bien de ce point de vue. On fait dans l'efficace, pour séduire le plus grand nombre. Je n'y vois d'ailleurs rien de particulièrement choquant, c'est une logique imparable.
Et la presse spéciailisée participe de cette logique. Difficile de vouloir jouer les chevaliers blancs, tout cela n'est qu'une histoire de marketing. De toute façon, la critique de produits, quels qu'ils soient, ne peut en aucune manière être qualifiée de journalisme... ce qui ne veut pas dire qu'elle soit inutile.
Par ailleurs, je ne partage pas le couplet sur la population de joueurs qui serait devenue "mainstream" ou "casual", en opposition à celle des années 80-90 qui aurait été plus exigeante. L'accès à des technologies de plus en plus puissantes est facilitée, les joueurs en veulent toujours plus, les équipes de développeurs sont devenues des armées, là où quelques graphistes passionnés suffisaient il y a quelques années;
Les commentaires de Theoven sont avant tout des assertions définitives et hâtivement (bêtement) généralisantes...
Par ailleurs, je ne partage pas le couplet sur la population de joueurs qui serait devenue "mainstream" ou "casual", en opposition à celle des années 80-90 qui aurait été plus exigeante. L'accès à des technologies de plus en plus puissantes est facilitée, les joueurs en veulent toujours plus, les équipes de développeurs sont devenues des armées, là où quelques graphistes passionnés suffisaient il y a quelques années;
Quel rapport entre les deux ?
Mais je pense que certains s'en lassent et que même dans la population mainstream, on voit des nouvelles exigences émergées, le succès de la console auto-financé Ouya sur kickstarter en est un exemple.
Quant à l'accès à une technologie tjrs plus performante en ce qui me concerne c'est une très bonne chose. C'est le type d'utilisation de de la technologie qui pose problème. On peut se contenter de faire des beaux graphismes bien gourmands avec des machines puissantes, ou essayer de créer de la physique réaliste qui amplifie le gameplay. Ça engendre des défis pour les équipes de développement et ça permet de créer des emplois. En plus, le succès des productions indépendantes comme Limbo, montre que des graphistes isolés peuvent connaitre de grands succès commerciaux SANS sacrifier la qualité de l'œuvre.
Je suis peut-être naïf mais je le crois honnête.
Après ça ne veut pas dire que tous les journalistes ne se laissent pas influencer par ce mélange des genres. Là où pour moi, ça va trop loin, c'est Julien Chieze qui fait des critiques sur Gameblog et dirige une boîte de com pour l'industrie du jeu vidéo. L'interdépendance devient trop forte.
Pour CanardPC, je respecte leur démarche et je trouve leurs tests hardwares bien fichus. Mais d'un autre côté, ils ont tendance à sousnoter les jeux AAA simplement parce qu'ils sont AAA... Et inversement pour les jeux indé. C'est leur droit, et de toute façon, les critiques sont subjectives, mais je ne peux pas suivre leurs conseils car je n'ai pas les mêmes attentes d'un jeu vidéo.
http://ragemag.fr/usul-la-presse-jeu-video-un-milieu-consanguin-et-degueulasse/
allez hop, un tout petit passage : à force de considérer le jeu vidéo comme un objet de consommation, à force de « waw, le graphisme pète, le gameplay défonce, hop, 17 sur 20 ! », on en vient à oublier qu’il s’agit de produits culturels. Qui véhiculent donc des idées. Et si on ne les traite que comme des objets de consommation, on va oublier de dire pourquoi tel jeu a été créé en telle année, qui l’a fait, quelle est l’idéologie derrière…
Et un complément par le même Usul se trouve ici :
http://www.nesblog.com/usul-lettre-ouverte-a-la-presse-libre/
Un regard intelligent et construit (le bonhomme est passé par des études de philo avant de se faire sa place dans le jeu vidéo), ça fait du bien.
Le monde du JV n'échappe pas aux problèmes d'une presse plus classique qui vit des recettes publicitaires. Ce qui est pire dans ce cas là c'est que les annonceurs sont les "critiqués". Mais bon c'est le cas pour les JV comme c'est le cas sur d'autres sujets (OGM à tout hasard), ils n'ont pas inventé le conflit d’intérêts.
Le problème vient comme d'habitude du modèle économique basé sur la publicité sauf que voilà tout le monde n'est pas @si ou Médiapart. Il est peu probable qu'un site sur les JV puisse survivre avec ce genre de modèles vu la tripotée de sites gratuits qui existent à moins d'avoir une bonne idée, une grosse valeur ajoutée c'est pas la peine.
http://www.rockpapershotgun.com/2012/10/30/rpss-position-on-the-eurogamerflorence-debacle/
En plus j'imagine que le 'journaliste' n'a pas intérêt à trop forcer sur les éloges pour un jeu moyen, au risque que son lecteur ne viendra plus sur son site ou ne suivra plus ses recommandations. Dans ce cas la vérification entre la qualité du produit et ce qui est écrit est facile.
N'empêche que si la déclaration de conflit d'intérêt était systématique, ce serait bien plus clair.
Par contre je suis choqué beaucoup plus par le mélange puant entre sites de paris et sites/radios de sport. Sérieusement, j'ai eu le malheurs de suivre un match de foot sur RMC un soir, littéralement les "journalistes" (hem...) vous poussent au crime avant le match, à la mitemps... Match qui oppose des équipes avec un site de pari comme sponsor, of course...
Ouais je sais, RMC, j'ai eu tors... Mais je regrette maintenant