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Dormez, il n'y a rien à voir

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"La presse suit fidèlement l'opinion, qui elle-même reflète la presse. Deux miroirs, se réfléchissant l'un l'autre, ne montrent que le néant." C'est d'Alfred Fabre-Luce (on s'en fout un peu, personne ne le connaît),

C'est peut-être le moment d'apprendre. Le monsieur est peut-être né en 1899 mais il est décédé en 1983, ce qui fait de lui, malgré tout, notre contemporain.

Quand aux deux miroirs qui sont censés ne réfléchir que le néant s'ils se font face, qu'est-ce qu'on en sait ? Par définition, personne n'a été en mesure de le vérifier.

[quote=Alfred Fabre-Luce, Encyclopædia Universalis :

Alfred FABRE-LUCE 1899-1983


    Né le 16 mai 1899, Alfred Fabre-Luce est le petit-fils d'Henri Germain, le fondateur du Crédit Lyonnais et le fils d'un banquier. Ses études ? Licence de lettres, de droit et un diplôme de sciences politiques. Sa carrière ? Le Who's who la résume très brièvement : « Attaché d'ambassade (1919-1920) puis homme de lettres et journaliste. » Auteur d'une quarantaine d'ouvrages et de nombreux articles, Alfred Fabre-Luce a en effet traversé le siècle en observant le monde et ceux qui le façonnent, en faisant part à ses lecteurs de ses réflexions toujours pleines d'intelligence et d'originalité. Sans craindre de déranger.

    Dès son premier livre, La Victoire, Alfred Fabre-Luce se fait remarquer. Diplomate pendant quelques mois - il fut attaché d'ambassade à Londres après la Grande Guerre -, il désigne cinq ans plus tard les responsables du conflit, n'hésitant pas à mettre en cause Raymond Poincaré lui-même. Son deuxième livre ne passera pas non plus inaperçu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Alfred Fabre-Luce publie Le Journal de la France. En juin 1943, il est arrêté à la suite de la publication du troisième tome de l'ouvrage. La Gestapo n'apprécie pas en effet sa liberté de ton. Pas plus que cette dédicace envoyée à un ami lecteur : « Ce livre d'un franc-tireur... » Expression ambiguë s'il en est. Les occupants souhaitent aussi connaître ses sources sur les événements d'Italie qu'il commente en connaisseur. Bilan : quatre mois de prison au Cherche-Midi d'abord, puis à Neuilly, où il a pour voisin de détention le général Delestraint. « Pourquoi les Allemands ne vous ont-ils pas fusillé ? » Cette fois, c'est un juge d'instruction français qui l'interroge. Arrêté pour le même livre à la Libération, l'auteur (qui avait écrit en 1944 : « Nous allons enfin connaître nos nazis : ce sont les durs de la Résistance ») doit s'expliquer. Libéré, puis à nouveau recherché par les autorités françaises, il se réfugie en Suisse jusqu'en 1946.

    L'écrivain ne retournera plus en prison mais il aura encore quelques ennuis avec la justice et de solides polémiques avec ses adversaires. Gaulle deux en 1958 et d'autres livres ensuite résonneront de son antigaullisme viscéral. Haute Cour sera même saisi en 1962. Bien plus tard, son livre de politique-fiction Les Cent Jours de Mitterrand (1977) fera l'objet, selon lui, d'une « tentative de censure » de la part de l'entourage de Jacques Chirac.

    Mais son anticonformisme ne se limite pas au terrain politique. Sur le plan religieux et philosophique, il fait preuve de son indépendance d'esprit habituelle. Dans sa Lettre ouverte aux chrétiens, il critique l'encyclique Humanae vitae, « une grande occasion manquée » par rapport à la libération des femmes. Il souhaite « l'envahissement tranquille des synodes, des associations catholiques, des lieux de culte par des hommes animés du nouvel esprit ». Pour Alfred Fabre-Luce, « la véritable foi est une référence morale vécue ». Élégant, raffiné, Alfred Fabre-Luce est un homme bien né. Bien marié aussi, puisqu'il épousa Mlle de Faucigny-Lucinge. Son anticonformisme s'accommode fort bien de l'esprit de famille. En 1974, l'observateur détaché se mue en partisan. C'est que son neveu par alliance, Valéry Giscard d'Estaing, est candidat aux élections présidentielles. Un candidat qui n'incarne pas seulement les idées d'Alfred Fabre-Luce, comme en témoigne le chapitre intitulé « Le Sacre » dans son livre Les Cent Premiers Jours de Giscard (1975). L'écrivain-témoin y raconte le « dîner des cousins », tenu à l'invitation du prince de Faucigny-Lucinge à l'Interallié, au soir du deuxième tour de l'élection présidentielle, le 19 mai 1974.

    Ce libéral farouche a-t-il inspiré des politiques, celle de Valéry Giscard d'Estaing ou d'autres, comme l'a suggéré François Nourissier ? Ce n'est pas sûr. Alfred Fabre-Luce, en effet, aimait moins donner des conseils que sacrifier au rite de la conversation, des dîners parisiens, des rencontres. Un collectionneur de rencontres, en quelque sorte.

    Au soir de sa vie, il s'interroge sur une possible déchéance. En 1982, dans son Journal secret, il écrit : « C'est peut-être ma dernière année qui commence. J'espère mourir avant de décliner. » Il souhaite mourir comme Montaigne, « au loin parmi des inconnus ». Il part pour l'Extrême-Orient seul et presque aveugle. La mort n'est pas au rendez-vous. Elle l'attend en fait un an plus tard, le jour de ses quatre-vingt-quatre ans, le jour même où Le Figaro publie un article de lui, son dernier article.]
[quote=Judith]Au passage, il nous gratifie d’une proposition de définition que personne ne lui a demandée

Ça, on n'en sait rien ! Vu la réponse des deux jeunes, on dirait même que si. Peut-être ont-ils simplement répondu au journaliste qu'ils “glandaient” avant la reprise ; comme il en fallait un peu plus pour monter le “reportage” : “Vous glandez, c'est-à-dire ?”...
Les deux miroirs qui se regardent seraient une image juste s'il n'en sortait jamais rien.
Alors que là, malgré la vacuité du JT, cela donne lieu à une chronique commentant la vacuité et les poncifs de la télé.
Ne serions-nous, finalement, pas assimilables à de simples miroirs ?

Fichtre !
Ce qui veut dire que je ne renvoie jamais exactement ce que je reçois ?
Si je suis un miroir, suis-je déformant ?
Ou peut-être suis-je un sujet et non un objet ?

Ai-je bien lu, par exemple, ce que Judith voulait écrire ou ai-je lu autre chose dont je serais en partie le producteur ?
Et merde...on retombe sur des questions d'herméneutique.

Bon, comme le prescrit ce brave neurophysiologiste ensommeillé : au lit !
"Que je veuille être informée, ou que je veuille préserver mon rythme chronobiologique, il faut, dans tous les cas, veiller à avoir bien éteint mon poste avant l’heure du Soir 3."

Superbe conclusion, Judith... la manière dont vous mimez l'enfant sage ayant bien appris la leçon que vient de lui dispenser le jité met en valeur, par l'ingénuité du ton, le paradoxe absurde de la scène que vous nous décrivez. La classe, vot'plume. ;-) Bon week end.
C'est malin cette chronique, maintenant je ne peux plus dormir ...
[quote=Que je veuille être informée, ou que je veuille préserver mon rythme chronobiologique, il faut, dans tous les cas, veiller à avoir bien éteint mon poste avant l’heure du Soir 3.]

Mon Dieu ! mon Dieu ! Il aura suffit d'un "Soir 3" pour vous en faire une opinion irrévocable. Je plains l'éventuel accusé qui vous aurait comme jurée : vous semblez prompte à vous forger des opinions.
Ou alors, peut-être que l'opinion précédait votre oeillade critique ? pour ne pas dire, la motivait.
après avoir suivi l'énoncé de ce monsieur ce serait plutôt : "trop de sommeil nuit !"

autre cliché de cette rentrée, le caddy et l'incontournable "grand cahier à petits carreaux"

pffff pauvres ados... victimes de professeurs et de leurs obsessions pour les petits carreaux !!! le 29 août à causer bronzage et maître-nageur hyper-musculaturé et le 31 à nouveau plongés dans la dure réalité des JT.... snifff
A mon avis, la réponse des jeunes sur la glande révèle que l'extrait diffusé était une réponse à la question "qu'est-ce que vous appelez glander ?", et non "qu'est-ce que vous faites avant la rentrée?" (même si cette question était sans doute une précision de la première).
Les journalistes ont leur part dans "l'autoformatage" à mon avis...
PG au lit, c'est le morse fumeur de moquette qui l'a dit !

Bon retour Judith !

***
Je le savais, je le savais je n'ai pas de titre ???


Bonne rentrée Judith et merci, j'ai bien ri. Et je ris encore plus de l'heure à laquelle je suis encore sur @si, Monsieur le spécialiste du sommeil et dire que j'ai râté ces JT. Je me demande ce que j'ai glandé, tiens. :-))
Merci Judith de m'avoir mis le nez (depuis 15 mois, mes yeux ne se posent plus devant LA petite lucarne que j'ai bannie) sur le discours télévisé qui se prend au sérieux et que l'on ne peut pas prendre au sérieux dans le créneau horaire où il nous piège avec sa bonne conscience...
Merci pour votre vigilance. Je sais que je peux aller dormir, Judith veille !!!!!!!
Merci Judith pour avoir transcris tout ce que j'avais perçu, au moment du coucher, car j'ai vu, je l'avoue ce magnifique document reportage et ses suites en direct... et j'avoue avoir ri devant les stéréotypes d'écoliers ou lycéen et la tronche du spécialiste nous faisant son discours nous incitant à ne pas le regarder....
Chronique poilante (pour prolonger les vacances hein).

Merci Judith, je veillerai à éteindre la télévision avant l'heure indiquée (mes parents ont fait réentrer cet lucarne infernale dans mon appartement, aaaaaaaaaaaaaah !).
Merci Judith, j'ai bien rigolé !
Savoureux, le remerciement final du journaliste : "Merci (...) d'avoir répondu si tardivement à nos questions".

Ravie de vous retrouver en cette rentrée, Judith !
Comme disait Raymond Devos :

"Se coucher tard ...nuit."
Paradoxale... Cette rubrique.
Chère Judith,
quel plaisir de vous retrouver! Vous m'avez manqué :)
Je trépigne d'impatience de voir la prochaine de D@ans le texte et de lire régulièrement vos chroniques.
Merci!
Anne
Chère Judith,
merci de nous réveiller.

Tiens ! J'ai envie de vous remercier d'avoir suivi l'aventure ASI contrairement à d'autres chroniqueurs de feue l'émission télévisée !

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"La presse suit fidèlement l'opinion, qui elle-même reflète la presse. Deux miroirs, se réfléchissant l'un l'autre, ne montrent que le néant." C'est d'Alfred Fabre-Luce (on s'en fout un peu, personne ne le connaît), mais c'est surtout daté de 1922. Et à l'époque, ils n'avaient pas Arrêt sur images."

A cette citation, j'ajouterais un supplément de physique. Lorsque deux miroirs se renvoient du vide (ou plus physiquement quand il y a un vide absolu entre deux miroirs), ils ont tendance à se rapprocher, pour finir par se coller l'un à l'autre, cela s'appelle l'effet Casimir.
A quand parlerons-nous de Presse Quantique, qui en plus d'envoyer du vide, se colle parfaitement à l'opinion, qui le lui rend plutôt bien.
Bravo Judith ! Parvenir à cette longue chronique pas du tout ennuyeuse sur du néant fallait le faire ; du grand art ! on sent les batteries bien rechargées... et y'en aura besoin cette année. Arrêt sur image plus qu'indispensable si je récapitule mes essais radio-télé-classiques d'hier soir :
- dans l'émission de J F Acchili sur Inter : Besson (la nausée) j'ai éteint
- sur canal : Lang-Morano : insupportable j'ai zapé
- chez Pujadas : De Villiers et sa gueule de crétin satisfait : à dégager !

Reste ARTE .
Pauvres de nous !
C'est ça attaquer en douceur ? Ben mon vieux...
L'effort de rentrée est très bien dosé en effet : une chronique light sur un non-sujet ! Et bien sûr, ça va mieux en le disant !

J'ai envie d'ajouter un p'tit truc à propos de Charles chez le coiffeur. Les glandeurs et les studieuses, clichés à tous les étages bien sûr, mais avec Charles, j'ai eu l'impression que le sous-texte allait un peu plus loin dans la normalisation. Charles, encore en bermuda/tongues, se fait couper les cheveux parce que dans son école "j'crois qu'ils acceptent pas très très longs...". Or quand on voit Charles sortir de la boutique on se dit qu'il devait avoir une sacrée touffe, vu ce qui reste encore ! Bon, c'est vrai, là il fait propre et net. Correct quoi. Collège Sainte Geneviève ou Sainte Marie, Charles ?

;-)


PS : seulement 18 commentaires et déjà d'utilité publique la chro ? késako ?
Ha merci d'avoir fait cette remarque!
Je croyais être la seule à voir dans cette petite phrase la manifestation de l'horrible normalisation qu'on impose aux garçons et aux hommes dans notre société au niveau du code vestimentaire et du "look" en général.
On parle souvent de la façon dont la société traite les femmes, mais on entend très rarement des gens s'insurger contre le fait que l'on interdise les cheveux longs pour les hommes (et ce dans pas mal d'entreprises j'ai l'impression).

Je trouve ça complètement liberticide et discriminatoire, au nom de quels préjugés imbéciles et surannés devrait-on dire que les cheveux longs sont acceptables pour les filles / femmes, mais pas pour les garçons / hommes?
On entend souvent dire que ça fait "pas propre", pourquoi donc? Tant qu'on ne se promène pas avec des cheveux sales pas lavés et pas coiffés depuis des semaines, je ne vois pas en quoi ce n'est "pas propre". De plus on ne dit pas cela pour les filles.

Je comprendrais à la rigueur qu'on demande que les cheveux soient attachés, car c'est plus adapté pour travailler, mais quand je vois parfois au hasard d'un reportage des hommes à qui on a demandé de se couper les cheveux s'ils voulaient obtenir un emploi dans l'entreprise, je suis scandalisée et je me demande même si c'est légal... Et je suis encore plus scandalisée quand je vois que personne d'autre n'a l'air choqué et que beaucoup trouvent ça normal.

Donc voilà, dans ce reportage qui ne demandait effectivement pas beaucoup de réflexion, j'ai quand même trouvé le moyen de m'indigner :D
Votre commentaire me fait chaud au cœur.
Concernant l’emploi en entreprise, je vous confirme qu’exiger des cheveux courts pour un homme de la part d’un employeur, cela s’appelle de la discrimination à l’embauche.
C’est réprimé par la loi, mais certains vous dirons : vous savez, en temps de crise…
Message 2/5max du 03/09/09.

OUi, raison de plus de ne pas céder, la crise a bon dos, ne courbons pas davantage l'échine face aux petits chefs du recrutement. C'est facile à dire, peut-être, mais cela se fait aussi en acte. Nous avons les petits chefs que nous méritons, c'est valable à tous les niveaux.

yG
Ca, c'est au moins un des points positifs des pays anglo-saxons, ou l'apparence a beacoup moins d'importance a l'embauche qu'en France a partir du moment ou le boulot est bien fait.

J'ai par exemple rencontre lors d'un concert plutot bruyant un banquier directeur d'une succursale "business", et qui donc est en contact tous les jours avec les chefs d'entreprise, bras et torse ( et peut-etre plus ) totalement tatoues et avec des piercings partout sur la figure...

Edit : A Londres
Personnellement, cela ne me pose absolument aucun problème d'être reçue par quelqu'un qui a un look hors du commun, au contraire, je préfère mille fois ça au "jeune cadre dynamique" formaté à l'extrême qui me sort des phrases toutes faites apprises par coeur dans je ne sais quelle école...

Mais beaucoup de gens trouvent ça normal. J'ai travaillé dans le tourisme comme hôtesse, j'avais un uniforme (ce qui, d'ailleurs, ne me dérange pas, car là, l'uniformisation est officielle et on vous fournit les vêtements, au lieu de vous obliger à vous auto-censurer avec vos propres fringues). Par contre, il restait une certaine liberté au niveau de la coiffure, des bijoux... donc il y avait toujours de la place pour de la polémique. Les cheveux longs pour les hommes étaient "tolérés" mais à condition qu'ils soient attachés... bon. Après, il y avait des discussions sur le fait de savoir si oui ou non, on pouvait se pointer en dread-locks ou avec des cheveux rouges, ou même avec un piercing dans le nez (je crois qu'on demandait aux collègues qui en avaient de les retirer).

Le mieux, c'est l'argument invoqué par les gens qui défendent le discours normatif (d'ailleurs on se demande comment définir les limites de ce qui est "décent" ou "classique" ou je ne sais quel adjectif qu'ils utilisent encore). C'est toujours : "oui, moi ça ne me dérange pas, vous comprenez, mais ça pourrait choquer certains clients".
Autrement dit, on anticipe sur la bêtise et l'étroitesse d'esprit de ses clients et pour éviter de risquer d'offenser les gens étroits et imbéciles, on formate tout le monde. Je passe sur le fait que cet argument pourrait très bien être utilisé pour justifier des discriminations raciales : ben oui, vous comprenez, moi j'ai rien contre les noirs et les arabes mais certains de mes clients sont racistes et je voudrais pas les indisposer...

Voilà comment on ne fait pas évoluer les mentalités... Franchement, penser que quelque chose d'aussi bête que des cheveux longs sur un homme puisse encore choquer certaines personnes est vraiment incroyable, et anticiper ce genre de réaction est encore pire, et pourant monnaie courante semble-t-il...
"Autrement dit, on anticipe sur la bêtise et l'étroitesse d'esprit de ses clients et pour éviter de risquer d'offenser les gens étroits et imbéciles, on formate tout le monde. Je passe sur le fait que cet argument pourrait très bien être utilisé pour justifier des discriminations raciales : ben oui, vous comprenez, moi j'ai rien contre les noirs et les arabes mais certains de mes clients sont racistes et je voudrais pas les indisposer...
Voilà comment on ne fait pas évoluer les mentalités... Franchement, penser que quelque chose d'aussi bête que des cheveux longs sur un homme puisse encore choquer certaines personnes est vraiment incroyable, et anticiper ce genre de réaction est encore pire, et pourant monnaie courante semble-t-il..."


Tout à fait d'accord avec vous, et j'irai plus loin encore, à ce petit jeu mesquin et hypocrite, l'argument de la bêtise du client peut-être invoqué pour tout, le racisme comme vous le dites ainsi que toutes ses déclinaisons.

Par exemple, le sexisme, genre "je ne peux pas vous engager vous êtes un homme et certains clients refusent que leurs femmes soient examinées par un homme", ou l'homophobie, "il y a des religieux intégristes catho, musulman et des juifs orthodoxes parmi mes clients, vous comprenez" autant de manifestation du même mal. Aucune n'est admissible au nom du commerce, du client et de son argent roi. La personne qui cherche du travail a peut-être faim, mais elle est avant tout responsable de ce à quoi elle se soumet et donc cautionne, la "faim" ne justifie pas tous les moyens.

Tant que les entreprises se permettront d'être immorale, quand ce n'est pas hors-la-loi, parce que "vous comprenez business is business", comme le coup de Microsoft qui gomme et remplace le visage d'un homme noir par celui d'un homme blanc en Pologne, le combat et la vigilance sont de rigueur.

yG
Plus simple : il suffit de postuler dans une boîte où il n’y a que des femmes pour qu’à compétences égales on privilégie l’embauche d’une femme (ça doit marcher dans l’autre sens bien sur).
Ça vient de m’arriver, et si je n’avais pas eu la « malchance » d’être « en concurrence » avec une femme au même profil que moi, j’avais le poste. L’employeur me l’a clairement dit.
Et pourtant il s’agissait d’un secteur d’activité à l’esprit disons « ouvert » où la longueur de mes cheveux et ma boucle d’oreille ne posent aucun problème. Bref, on en sort pas.
Oui mais là, si j'ai bien compris, il s'agit d'un intérêt financier (parce qu'on sait qu'à compétence égale, les femmes sont la plupart du temps moins payées et coûtent donc moins cher)? Ou est-ce autre chose?
Oh non, un contrat aidé à temps partiel en cdd et au smic, mais qui correspondait à mes aspirations par rapport à l'activité.
C'était une structure avec 6 salariées dont la directrice qui a préféré prendre une femme pour "l'homogénéité" de l'équipe, pour éviter je ne sais quel risque. Elle m'avait d'ailleurs demandé lors de l'entretien si cela ne me posait pas de problème d'être dirigé par une femme, ce qui m'avait surpris et même fait sourire, compte tenu de mes expériences précédentes.
[quote=Ca, c'est au moins un des points positifs des pays anglo-saxons, ou l'apparence a beacoup moins d'importance a l'embauche qu'en France a partir du moment ou le boulot est bien fait.]

Elle a aussi beaucoup moins d'importance au moment de licencier dans les pays anglo-saxons. Ceci explique peut-être cela ?
Je ne vois pas le rapport PJLSM, ni ou [s]vous[/s] tu veux en venir.
Dans les pays anglo-saxons, les conséquences d'une erreur "de casting" sont vite gommées => c'est la porte immédiate. On peut être un peu plus cool à l'embauche.

En plus, j'aimerais qu'on m'explique comment à l'embauche on détermine que le boulot est bien fait ??????
Dans les pays anglo-saxons, les conséquences d'une erreur "de casting" sont vite gommées => c'est la porte immédiate.

Ah bon, parce qu'on se gene en France maintenant pour virer les gens qui, pour beaucoup n'ont meme pas ete des "erreurs de casting" ?

Et essayez de vous renseigner au lieu de repeter des cliches qui ne sont pas fondes : virer quelqu'un n'est pas forcement plus facile dans les pays anglos-saxons ( et surtout depuis l'acces au pouvoir du gouvernement actuel en France ! ).


La periode d'essais est importante, mais elle joue dans les deux sens : si l'employe ne se trouve pas bien dans son nouvel emploi il peut tout aussi facilement se casser que l'employeur peut virer quelqu'un dont le travail ne convient pas.

Surtout il est beaucoup plus facile pour des jeunes de trouver du boulot car on va plus facilement donner sa chance a une personne selon des capacites theoriques et une experience souvent inexistante.

Oui, en general, il y a beaucoup moins de contrats a longue duree, mais on peut trouver des avantages a cette situation : a chaque renouvellement de contrat il y a re-evaluation des salaires et conditions de travail : en general, lorsque l'employeur veut garder un employe, ces conditions sont plutot celles de l'employe que celles du precedent contrat.


On peut être un peu plus cool à l'embauche.


Ca n'a toujours absolument aucun rapport, et maintenant n'a aucun sens : tu veux dire qu'a partir du moment ou un patron peut, selon ton avis, virer quelqu'un facilement il est pret a engager et payer des gens incompetents au risque de mettre sa boite et les autres employes en peril ?

En plus, j'aimerais qu'on m'explique comment à l'embauche on détermine que le boulot est bien fait ??????

Tu as raison : comme souvent ma syntaxe est bancale, et ce que je voulais dire est qu'en general le recruteur cherche une personne capable de faire du bon boulot et que l'apparence ne rentre pas en ligne de compte.

Aucun recruteur nulle part, meme la ou, comme dans un pays aussi conservateur que la France a ce niveau, l'apparence et l'uniformisation joue un role primordial, ne peut detreminer le boulot de quelqu'un a l'ambauche.


[sub]Peut-etre que c'est juste l'idee des tatouages et piercings chez un banquier qui t'a fait peur ?[/sub]
Il ne faut pas monter sur ses grands chevaux.
L'honnêteté aurait été de reconnaître en premier lieu que votre phrase était bancale et que donc elle a suscité une réaction de ma part.

[quote=Et essayez de vous renseigner au lieu de repeter des cliches qui ne sont pas fondes : virer quelqu'un n'est pas forcement plus facile dans les pays anglos-saxons]
Pour votre gouverne, je travaille dans une société anglo-saxonne, comme vous dites, et des dégraissages ont bien eu lieu ces derniers mois, principalement dans les entités anglo-saxonnes du groupe. Cerise sur le gâteau, les gens sont arrivés le lundi au boulot normalement, ont appris la bonne nouvelle et ont rangé leurs petites affaires dans un carton : le soir ils étaient disponibles sur le marché du travail, comme dans les grosses superproductions anglo-saxonnes bourrées de gros clichés anglo-saxons. Des français qui allaient en formation nous l'ont raconté (formation qui n'a pas eu lieu, le formateur faisant partie de la charette). Je parle en termes de centaines de personne bien sûr.
En France, rien pour l'instant. Pourquoi à votre avis ?
Je n'essaie pas de me renseigner parce que je le vis, moi, M. je-sais-tout. Oui, c'est plus facile de virer dans les pays anglo-saxons, et je ne trouve pas ça bien. Alors on peut comprendre que l'on donne plus facilement sa chance aux gens : si on s'est trompé sur quelqu'un (à tort ou à raison), on le vire dans l'instant. C'est sûr que ça facilite le processus d'embauche.

P.S.: voir des clichés partout, en voilà un beau cliché.

Je n'essaie pas de me renseigner parce que je le vis, moi, M. je-sais-tout.

ben quand on ne cherche pas à se renseigner, on ne pose pas de question, comme vous l'avez fait à L-P R plus haut,
et puis quand on est pas content d'être abonné à un site, on vient pas faire le pénible à longueur de forum.
A longueur de forum ? Vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre ? Avant hier, ma dernière intervention datait de 8 jours.
Et puis, comme disent certaines, je ne fais qu'exercer mon esprit critique. Et je vous dis flûte !
[quote=PiètreJojoLolo SadoMaso]Et puis, comme disent certaines, je ne fais qu'exercer mon esprit critique


Bonne excuse. Pourquoi certaines ?
Non seulement j'ai reconnu que ma phrase etait bancale mais votre exemple ne veut pas dire grand chose dans le sens ou vous travaillez peut-etre dans une societe anglo-saxonne, mais il semble d'apres ce que vous racontez que vous travaillez dans une succursale francaise de cette societe non ? ce qui ne voudrait pas forcement dire que vous vivez exactement la situation des pays anglo-saxons.

Le fait que vous ayiez entendu parler de collegues des entites anglo-saxonnes de votre boite ne vous fait toujours pas vivre cette situation : ce sont vos collegues francais qui "allaient en formation qui vous l'ont raconte". Un peu l'histoire de l'ours.

Je ne sais que ce que j'apprends et je vis moi-meme, ce qui, au risque de vous decevoir, est loin d'etre "tout" comme vous semblez le croire.

Partie de cette "experience est le fait, entre autres que je vis et dirige une entreprise au Royaume -Unis depuis pas mal d'annees.

En tous cas, je vous remercie de vos eclaircissements sur le pays ou je vis et la maniere dont il fonctionne.
Deux mille personnes licenciées en un jour. Que vous faut-il, de plus. Je connaissais personnellement certaines de ces personnes, alors vos histoires d'ours !!!
En revanche, un français qui vit en Angleterre ne me semble pas très représentatif du comportement des anglais en Angleterre. Et puis de toute façon vous affirmez un fait et je vous donne un contre-exemple - et quel contre-exemple-, pour moi l'affaire est entendue.
1. Qui t'a dit que j'etais francais ? On t'a mal renseigne. Mais c'est vrai que tu ne cherches pas a te renseigner.

2. Je n'ai jamais affirme un fait, mais une tendance : "pas forcement", "en general" etc.

Et c'est bien pour cela qu'un contre exemple ne veut rien dire : je peux aussi te donner beaucoup trop de contre-exemples de gens vires du jour au lendemain en France, malheureusement.

Le seul point que je voulais exprimer, est qu'il y a des differences de comportements essentielles dans des cultures differentes, et que dans tout systeme il y a autant de bons cotes que de mauvais. Encore un fois tu te bloque sur ce que toi-meme affirme : "Dans les pays anglo-saxons, les conséquences d'une erreur "de casting" sont vite gommées => c'est la porte immédiate", et je te dis que c'est un cliche, qui en plus est faux.

Mais bien entendu que le gouvernement francais et les medias veulent faire passer cet unique message : Non seulement ca deresponsabilise les politiques et donne une bonne excuse lorsque des licenciements massifs se font en France ( et regarde un peu l'actualite de temps en temps : ca se passe en France ), mais ca evite surtout de changer un systeme qui ne fonctionne pas.

Maintenant je n'ai jamais dit non plus que le systeme dans les pays anglo0saxons est meilleur, et je ne le pense pas non plus : il est simplement different.

Une plus grande flexibilite a l'emploi, certes a moins long terme, permet entre autres, deviter le chomage des jeunes, et lorsque l'on perd son emploi, statistiquement ( il y a malheureusement de nombreux contre-exemples ) on en retrouve un en quelques semaines et il est beaucoup moins habituel qu'en France d'avoir des personnes qui restent au chomage pendant des annees.
Hormis le fait que vous êtes agressif et que vous jouez de la provocation à deux balles, je me permets de vous faire remarquer :
1) [quote=Et c'est bien pour cela qu'un contre exemple ne veut rien dire] Il va être difficile de discuter avec vous si vous vous asseyez sur les arguments de vos interlocuteurs. Dire qu'un contre-exemple ne veut rien dire, voilà bien une figure de rhétorique expéditive. J'affirme A on me montre un exemple qui prouve non A, rien à fiche, ça ne veut rien dire. Parfait. En clair, vous avez raison, il ne sert à rien de prouver le contraire parce que... vous avez raison.
2) [quote=je peux aussi te donner beaucoup trop de contre-exemples de gens vires du jour au lendemain en France, malheureusement]
Oui, mais ils ont des recours. Ca ne se fait pas du jour au lendemain (non, je peux vous le certifier) et on a l'assurance chômage derrière (à moins d'avoir commis une faute grave) ainsi que les prud'hommes. Oui je sais, vous allez me parler du cas du type qui a été viré parce que ci et ça et je vous parlerais du cas du type que l'on ne pouvait pas virer et qui pourtant avait fait ci et ça. La "procédure" n'est pas aussi expéditive et sans contrepartie que dans les pays anglo-saxons. Mais comme vous laissez supposer que vous n'êtes pas français ? (et peut-être n'avais jamais travaillé en France, après tout ?) il vous manque sûrement ce petit brin d'expérience de terrain qui fait souvent défaut aux donneurs de leçon.
3) le modèle anglo-saxon n'est pas ma tasse de thé, loin s'en faut, même s'ils sont plus "cool" à l'embauche.
[quote=Non seulement j'ai reconnu que ma phrase etait bancale mais votre exemple ne veut pas dire grand chose dans le sens ou vous travaillez peut-etre dans une societe anglo-saxonne, mais il semble d'apres ce que vous racontez que vous travaillez dans une succursale francaise de cette societe non ? ce qui ne voudrait pas forcement dire que vous vivez exactement la situation des pays anglo-saxons.]
Complément, je n'avais pas bien lu. Là, je m'excuse par avance de la dureté de mes propos, mais vous m'affligez. C'est justement ce que je vous expliquais, en France il n'y a pas encore eu de licenciements car les "démarches" sont un peu plus compliquées. En revanche, en Angleterre les gens sont partis en week-end le vendredi normalement et ont appris le lundi qu'ils étaient virés. Essayez donc de faire ça en France, du jour au lendemain sans indemnité, sans la presse qui s'empare du sujet, sans séquestration de pdg. Heureusement, que nous n'en sommes pas encore là.
Vous devez vivre depuis trop longtemps à l'étranger vous êtes déconnecté des réalités de l'hexagone, me semble-t-il.
Message 1/5max du 03/09/09.

"La presse suit fidèlement l'opinion, qui elle-même reflète la presse. Deux miroirs, se réfléchissant l'un l'autre, ne montrent que le néant." C'est d'Alfred Fabre-Luce (on s'en fout un peu, personne ne le connaît), mais c'est surtout daté de 1922. Et à l'époque, ils n'avaient pas Arrêt sur images."

C'est ici, dans le cadre d'Arrêt sur Image, tout à fait le genre de cliché qu'aime à lire et entendre l'asinaute. Évidemment, même vous, Judith, ne lui prêtez qu'une importance toute relative, du moins dans votre pratique, puisque vous continuez à lire, je crois savoir, votre canard libéré, preuve en est que vous espérez et donc trouvez dans celui-ci au moins occasionnellement autre chose que le reflet de votre image.
Vous n'êtes pas plus que nous narcissique à ce point.

Car, j'ose souligner que la phrase que vous citez ici est parfaitement générique. La presse, toute la presse, n'importe quelle presse, y compris la plus spécialisée, le plus selecte, la plus minoritaire semble devoir être enfermée dans ce prisme clôt à toute lumière extérieure et que nous ne devrions même pas être capable de voir par conséquent...

yG
Devoir dormir, pour faire ses devoirs !

« Le SAVOIR c’est le POUVOIR »
‘‘Le savoir et le pouvoir de l’homme sont indissociables car on ne peut produire l’effet où l’on ne connaît pas la cause.’’
Francis Bacon, philosophe et aphoriste Anglais (1561 - 1626)


Stan 1000g
Un plaisir de vous lire Judith !




belle chronique avec cours de formation php. merci @si ))
Après « La rentrée scolaire et le poids des cartables. »
Quel va être le prochain marronnier ?
Faites votre choix dans cette liste qui n’est pas exhaustive.

Judith, comment appelle-t-on « un marronnier de marronnier » ?
N’est ce pas la définition du reflet d’un miroir dans un autre miroir…
En physique, on parle d’effet « Larsen visuel ».

Stan 1000g
C'esr normal qu'il n'y ait pas de son ? Non, le son de mon ordi n'est pas coupé !
Un petit fou rire matinal, rien de plus revigorant après une mauvaise nuit.
Merci.
Rentrée en douceur...
... mais un retour en force de votre part, merci Judith !
Pauvre JT de France 3. Finalement, Audrey Pulvar a bien fait de partir.
Merci pour cette chronique.
Juste: QUELQUE quinze millions.
Allez, bonne rentrée les enfants, fini de glander.
Quand un glandeur glande…

Florilège de citations de glandeurs

J’aime bien celle-ci (que je ne connaissais pas).

« Heureux l’élève qui comme le fleuve arrive à suivre son cours sans quitter son lit »


Stan 0,001g
Citation :
« Et bien sûr, qu’il faille veiller un peu tard devant la télévision pour s’entendre dire qu’il ne faut pas veiller tard devant la télévision
(comique d’antiphrase). »

C’est plutôt une « apologie » (démonstration par l’absurde).

Une véritable antiphrase, serait :
« Il faut veiller tard, pour être en forme le lendemain… »

Les figures de rhétorique


Stan 1000g

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