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Dossier Tabou : M6 se défend face aux "jeunes" de Sevran

Les vidéos se succèdent sur l'interpellation musclée de Bernard de la Villardière par des "jeunes" (pas si jeunes) de Sevran. Après la diffusion, mercredi 28 septembre, du Dossier Tabou sur l'Islam de France, dans lequel le journaliste montrait une séquence où il était vigoureusement pris à partie par un groupe, des Sevranais impliqués dans l'altercation ont accordé une interview à BuzzFeed. Ils y démentent la version du journaliste, vidéos à l'appui. En réponse, M6 a finalement publié une troisième vidéo, qui veut réhabiliter la version de La Villardière.

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http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1565342-cazeneuve-et-les-sauvageons-un-melange-entre-mepris-de-classe-et-post-colonialisme.html

Ou quand Laurent Bisounours-Muchielli n'en rate pas une.
En tout cas, la séquence est super bien jouée, on en redemande. Quand on compare aux merdiques séries B qu'on nous inflige l'après-midi, on peste que de tels talents soient laissés en friche.
Je trouve étrange le procès qui est fait à Bernard de la Villardière.
On a le droit de penser ce que l'on veut de son travail mais en l’occurrence ces trois vidéos montrent des journalistes au prise avec une bande d'abrutis qui s'improvisent police de la politesse, privatisent l'espace public et menacent impunément les gens. En tout cas à la place des journalistes je n'aurais pas été très à l'aise, c'est de l'intimidation pure et simple, et encore une fois je trouve étrange de trouver cela légitime.

Cette réaction fait écho à une anecdote racontée par Jean Teulé sur France Inter pour illustrer la gentillesse de ce genre de personnages. Alors qu'il était dans le train, à Mantes-la-Jolie quatre mecs montent, sweat à capuche et musique à fond, ils s'en prennent à une jeune fille qui voyage avec une grosse valise, lui adressent diverses grivoiseries en lui désignant leur couilles. Jean Teulé s’inquiète, ça va tourner au fait divers, que faire si cette jeune femme est violée en plein wagon? Au bout d'un moment la jeune fille est arrivée à la gare Saint-Lazare, les gaillards s'approchent mais c'est pour l'aider à descendre sa valise. Tout est bien qui finit bien et qu'est-ce qu'ils sont gentils en fait ces gars qu'on prend volontiers pour des voyous quand on n'a pas un sou de réflexion...
Crétine bienveillance de cet intellectuel de gauche, incapable d'imaginer le calvaire qu'a du être le voyage de cette jeune fille, incapable de réaliser qu'elle était dans l'impossibilité de refuser leur l'aide au risque de les vexer, incapable de comprendre que cette jeune fille pensera à ce voyage chaque fois qu'elle devra prendre le train.

En tout cas ce groupes de jeunes "trentenaires" ont fourni la meilleur illustration de la thèse que soutenait M6, c'est ce que l'on appelle des idiots utiles.
La réaction du groupe de la cité de Sevran me fait penser au traitement de Finkielkraut à Nuit Debout. C'est un peu le même scénario, même si les intentions sont différentes.

Un homme est en train de parler/débattre calmement. Il se fait interpeller par groupe de personnes. Dans ce groupe, il y a des gens violents/agressifs, d'autres qui essaient de calmer la situation, d'autres qui filment, d'autres qui raccompagnent cette personne en dehors d'un espace délimité par le groupe.

Ce n'est pas vraiment ce que dit La villardiere, mais plutôt ce qu'il représente. J'épargne " la violence symbolique / Violence physique"...

Comment réagir dans ce cas-là ?

Dans idiots utiles, j'aurais mis aussi l'équipe de M6. Ils auraient trouvé de toute façon la phrase parfaite pour le reportage.
Et ce groupe de jeunes cultive l'image que l'on se fait des cités, c'est-à-dire des zones de non-droits, où personne ne peut y aller, et où ils sont en force.

Bref, rien n'a changé
Beaucoup de jeunes hommes fonctionnent sur ce schéma dans leurs relations aux femmes, mêlant agressivité et courtoisie. Jadis, nous appelions cela du machisme, mais j'ai cru comprendre que pour certain ce terme ne devait s'employer que pour les germanopratins...
Lesquels germanopratins, dès lors qu'ils entrent à quatre dans le métro avec des looks inquiétant et leur musique à fond, entourent les jeunes femmes esseulées et les intimident jusqu'au harcèlement en désignant leurs boules ; on voit ça du côté de Mabillon ou de la Sorbonne tous les WE, bien sûr.

Et un idiot utile de plus, un.
Il serait plus heureux de lire attentivement mes propos avant de me traiter d'i...t utile.
à Jean-François Armengaud

merci ! totalement d'accord et merci de l'écrire aussi bien

je reviendrais simplement sur la dernière phrase : les idiots utiles sont buzzmachin, Jean Teulé, et les autres

les caïds, eux, ne sont pas des idiots utiles, ils sont l'une des parties, en l'occurrence très agressive, d'une guerre de territoires

et malgré tous ses défauts (y compris le fait de les désigner à tort comme des salafistes), le mérite essentiel du magazine bas de gamme du genre la Villardière est de mettre en lumière l'existence de ces crétins qui existent tout autant que les gens bien dans ces quartiers, mais dont on voudrait souvent minimiser la présence, le rôle et l'impact

ce ne sont pas de bons gars qui se sont laissés emporter et qui là, auraient été les idiots utiles d'ajtres gens qui voudraient à tout prix les désigner comme ce qu'ils ne sont pas ; en l'occurrence ce sont de vrais méchants
La vraie "politesse", de la part de la Villadière, aurait sans doute consisté (en amont) à sortir discrètement le carnet de chèque pour ménager les susceptibilités, arrondir les angles, voire se payer quelques protections locales.

Choses qu'il fait probablement pour qu'on le laisse bosser tranquillement quand il opère ailleurs "partout dans le monde".

Là, sous prétexte qu'il était à Sevran, il a eu le tort de se croire "dans son pays et de pouvoir faire ce qu'il voulait", en débarquant comme ça à l'improviste... sans se montrer poli.

Un manque de réalisme surprenant de la part de ce professionnel.
Personnellement, je ne suis pas non plus un fan de La Villardière, mais j'ai beau vivre dans une banlieue où se trouvent beaucoup de personnes d'origine étrangère, jamais je n'imaginerais ce genre de chose dans ma ville.
D'abord, le genre d'argument qui est de dire : ce ne sont pas des jeunes, ce sont des trentenaires ! C'est nul ! Justement, ils sont sensés être au travail et pas en bandes en train de contrôler les rues de Sevran.
Par ailleurs, par expérience, si on se trouve en face de groupes un peu houleux, il ne faut pas s'énerver tout de suite, mais monter en pression en même temps qu'eux : s'ils crient, il faut crier, s'ils donnent des arguments à la con, il faut en donner de bons de préférence, s'ils commencent à s'énerver, il faut faire mine de s'énerver aussi. Et avec un peu de chance, ça se calme quand vous, vous faites retomber la pression...En tout cas, ça m'est arrivé trois fois, et ça a marché.

Mais plus que tout, il faut revenir au contexte de cette bagarre. J'ignore si les commentateurs ont vu l'émission, mais moi, ce que j'en ai retenu, c'est cela : Sevran, visiblement, est une ville, et c'est démontré dans l'émission, qui a choisi de ne pas s'encombrer de conflits avec les islamistes musulmans, qu'ils soient salafistes ou jihadistes, ce qui signifie les laisser faire, et même les subventionner si c'est possible.
C'est un choix, mais il y a une conséquence pratique, c'est qu'un nombre anormalement élevé de jihadistes morts en Syrie étaient les pratiquants d'une certaine mosquée de Sevran, et ce n'est peut-être pas par hasard.
Et donc De La Villardière et ses équipes, qui veulent comprendre, comme ils ne peuvent accéder à cette mosquée, donnent rendez-vous au propriétaire qui loue à la mosquée. Cette personne est un dirigeant de l'UOIF de la tendance frères musulmans. Donc il attend l'équipe de télé pour les y faire entrer, pour qu'il voient. C'est une ancienne épicerie transformée en mosquée, pas de signe distinctif, les vitrines sont blanchies pour qu'on ne voie pas l'intérieur. Ce qui en fait un bâtiment tout-à-fait anodin. Et ce qui est normal par les temps qui courent, dans un contexte d'islamophobie générale attisé par les attentats.
Et donc l'équipe de télé arrive, s'installe pour l'interviewer à l'extérieur, puis pour entrer.
Et comme par hasard arrive cette équipe de "trentenaires" qui les prennent à partie, mais visiblement pas au mec de l'UOIF qui va les rejoindre plus tard, dans le centre ville.

Hum !!! Pour finir, on n'aura pas vu la mosquée, ni eu accès à ses pratiquants. Et en plus, ces mecs qui en ont quand même molesté d'autres en pleine rue produisent une autre vidéo pour se dédouaner en expliquant que l'équipe "n'était pas polie".
J'ignore dans quelle mesure ces "trentenaires" sont des idiots, des gens manipulés, peut-être par le mec de l'UOIF qui a trouvé le moyen de rameuter des imbéciles pour ne pas avoir à rentrer dans sa mosquée pour des raisons diverses, (du type : il n'y a pas accès tout simplement car les propriétaires n'ont pas forcément le droit d'entrer comme cela dans leur bien, et il n'ose pas le dire, sans le consentement du locataire, ou tout simplement qu'il a des choses sérieuses à cacher....), ou peut-être par d'autres.
Mais en tout cas, commencer à faire le buzz sur cette bagarre sans son contexte, ce n'est pas du journalisme, c'est du marionnettisme. Il reste à savoir qui tire les ficelles.

Dans le courant de l'émission, on verra également De La Villardière se faire virer de l'entrée d'une mosquée de Paris implantée dans un centre culturel financé par la ville, juste parce qu'il veut interviewer des pratiquants.
Il y a quand même un problème.
Ce n'est pas le sujet de l'article mais qui est l'homme dont les "jeunes" ou "trentenaires" de Sevran prétendent qu'il n'est "pas d'ici" et qu'ils ne le voient jamais ?
Bonjour
Ah de la villardière !! Tout un programme… de casseroles.
Et son père il était charron à La Villardière ?

Quand même du grand guignol tout ça, je me demande comment on peut penser que c'est une affaire de salafistes ou de dealers quand on les voit. Par contre, le côté territorial et faut être poli, c'est pas nouveau, on voit aussi ça à la campagne : pourquoi mon père est sorti en slip avec une pelle, par Alain, agriculteur landais (son père n'est pas charron).
Il porterait pas un gilet pare-balles, monsieur le Comte Berger de la Villardière ?

Son comportement me rappelle un autre monsieur le comte, le propriétaire de la ferme de mes grands-parents. Quand il leur rendait visite, toute la famille s'alignait dans la cour bouillonnouse, béret en main pour les hommes. Il ne descendait même pas de cheval.

Que l'accueil des Sevranais voisin de la mosquée fatale n'ait pas été des plus élégants, c'est visible. Mais, pour avoir moi-même jadis vu des journalistes venir dans mon bled comme on vient chez les sauvages et surtout, n'y trouver que ce qu'ils y ont déjà mis en matière de préjugés, je ne les condamne pas.

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