Du marronnier et de la collectionnite aiguë
L'angoisse du chroniqueur au moment de l'écriture, un lendemain de réveillon de Noël. Que raconter quand tous les journaux, tous les sites d'info ne parlent que de Petit-Jésus-dans-la-crèche, de caviar-foie-gras-dinde-aux-marrons-bûche, de père-Noël-avec-ses-rennes-et-son-traîneau-suivi-à-la-trace-par-Google et de cadeaux-tout-pourris-déjà-sur-Le-Bon-Coin, sans oublier la-petite-histoire-en-forme-de-conte-qui-fait-qu'on-ne-désespère-pas-de-l'humanité ? Que raconter quand partout se dressent des allées de marronniers sous lesquels s'abritent des meutes de journalistes atteints d'indigestion post-réveillon et à court d'idées ?
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Derniers commentaires
Un vaillant chêne en un été
avait pondu dix mille glands
qui glandouillaient gland gland gland
à qui naîtrait demain dans l'herbe...
Non loin de lui un marronnier
n'avait réussi qu'un marron
qui devint vite un avorton
cerné par deux cents menus chênes.
Mais l'an d'après quand vint l'été
le marronnier reprit vigueur
et déployant son plafonnier
vite étouffa sous sa touffeur
tous ces intrus mal aérés
afin de semer ses marrons
tonton tontaine et re tonton.
Pierre Béarn
Ah merci, je fais la collec. ( Le Cantique des cantiques, la vérité de la vérité, le patron des patrons etc. )
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aesculus_hippocastanum
Vous alimentez la collection des dépisteurs de fôtes d'ortograf. Il faut écrire "collectionnite" avec deux N. Ce n'est pas moi qui le dit mais le correcteur intégré dans la fenêtre des commentaires.
Mieux vaut que cet avertissement vienne d'un nullard comme moi en la matière que des "collectionniteurs" patentés de fautes qui se gausseront d'en avoir trouvée une autre pour leur minable collection.
En tous les cas, avec 1 N ou 2, votre article reste merveilleux comme à l'habitude.
Vous êtes magique, ne changez pas ! :)
Vous êtes décidément incorrigible.
Le Point aussi reprend les marronniers mais avec un cycle beaucoup plus espacé, un cycle qui revient tous les 80 à 70 ans ou même davantage dans certains endroits comme à Strasbourg où la dernière flambée de haine avait attendu presque 600 ans entre le massacre des Juifs en 1349 et l'incendie de la Grande Synagogue en 1940. Mais le motif est toujours le même, il suffit juste de changer Juif par Arabe. C'est aussi un marronnier qui enflamme certains cœurs et vend du papier.
Il est étrange que personne n'ait eu une considération de jardinier en ce qui concerne les Tuileries et ce marronnier qui refleurissait chaque année précocement (pas étonnant cette année où certains arbres sont déjà en fleur) : pourquoi ne pas avoir pensé à l'excellent humus ainsi apporté. Non pas que sa provenance Suisse le rendit meilleur, mais peut-être qu'il manquait à ce marronnier des Tuileries de l'engrais à force d'être piétiné comme en cet Après-midi au Jardin des Tuileries (1867) peint près d'un siècle après par Adolph von Menzel
La collectionnite qui marque certains musées vient qu'ils sont davantage des héritages figés que des musées construits autour de collection héritée. Il y a une sorte de folie qui personnellement m'effraie comme ces œuvres d'un peintre fou suisse dont je ne retrouve pas le nom (ce qui fait qu'en le recherchant je suis tombé sur une bonne dizaine de peintres fous Suisses comme ce Wölfli que je connaissais "par" Rainer-Maria Rilke ou ce Louis Soutter. Mais ce ne sont pas le peintre que je recherchais qui recouvrait sa toile de détails répétés à l'infini comme ces carrelages de cuisine que les enfants parcourent en évitant de tomber dans l'abime des carreaux noirs.
Parlant de collectionnite, celle de l'écrivain Allemand Ernst Jünger qui épinglait ces insectes capturés tandis que ces compagnons d'arme torturaient les résistants français.
Cette collection de collections est fort distrayante en ces lendemains de goinfreries.
Merci.
Merci !