Écoles : le Conseil scientifique a dû plier
Le 13 avril, Emmanuel Macron annonçait la réouverture "progressive" des établissements scolaires dès le 11 mai. Une semaine plus tard, Jean-Michel Blanquer embrayait. Dans l'ombre, le Conseil scientifique a tout de même fait savoir qu'il n'était pas favorable... mais s'est plié à la décision politique. Petite chronologie des recommandations (ignorées) du Conseil scientifique.
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Dans la super loi d'urgence qui annonce l'état d'urgence et ses mesures d'exception ainsi que les futures ordonnances qui arrivent, on trouve en particulier :
Art. L. 3131-19.-En cas de déclaration de l'état d'urgence sanitaire, il est réuni sans déla(...)
Et à ce cafouillis ( oh, que je suis polie !) il convient d'ajouter la synthèse du groupe de travail au Sénat.
Cette synthèse est là et j'en recommande vivement la lecture toutefois, pour ceux qui n'auraient pas le temps pour ces 17 pages, voici le ch(...)
J'aime particulièrement l'idée du port du masque dans les écoles.
Si mes souvenirs sont bons, il y a quinze jours, il n'était pas souhaitable que la population porte un masque, notamment à cause du risque de mauvaise utilisation.
Apparemment le gros de(...)
Derniers commentaires
Véran prend très au sérieux les cas d’enfants malades à Paris, mais ment en disant qu’il y a 15 enfants malades alors qu’ils sont 25 hospitalisés, et ne prend pas de décision pour l’instant à propos de la réouverture des écoles...
Je suis entièrement d'accord avec la conclusion de l'article et le problème que pose le décalage de la parution de l'avis du 20 avril du conseil scientifique. Un manque de transparence dommageable.
Ceci dit, il me semble que le conseil scientifique reste dans son rôle : il émis un avis, une recommandation. Si celui-ci n'est pas retenu, il est de son devoir de s'adapter (ce qui ne veut pas dire se dédire) et d'émettre une nouvelle recommandation prenant en compte les décisions politiques. Pour oser une comparaison, quand un patient refuse (en bon droit) le traitement proposé par un médecin, il est du devoir de ce dernier d'en prendre acte et de s'adapter en proposant autre chose (si autre chose est possible, bien sûr).
Le gouvernement est également dans son rôle quand il décide de ne pas suivre un avis de la commission : on dénonce suffisamment souvent une politique pilotée par les experts en tout genre comme un déni de démocratie ! Ce qui ne veut pas dire que l'on ne soit pas en droit (et en même en devoir) de pouvoir critiquer ces décisions politiques.
De ce point de vue je trouve l'article un peu maladroit dans les termes utilisés, ne serait-ce que dans le titre et le chapeau. Non, le conseil scientifique n'a pas plié, il continue d'ailleurs de penser et de dire qu'il aurait préféré une rentrée scolaire en septembre. C'est simplement le politique qui a pris le dessus sur l'expertise sanitaire (je suis donc d'accord avec le commentaire d'Arnaud Fontanet). Non, les recommandations n'ont pas été ignorées (même si leur parution a été injustement décalée), elles ont sans doute été prises en compte (en tout cas, on espère...), mais n'ont pas été retenues. Par contre, ce serait intéressant de savoir pourquoi.
Hier soir, au jité d'Arte, court reportage-interview sur une écrivaine anglaise anti-confinement dont j'ai oublié le nom.
Ses arguments : imposer le confinement est une atteinte à nos libertés, et nous craignons tous exagérément la mort.
Développant le second point, elle déclare que les vieux ont vécu leur vie, ont fait leur temps, en substance que leur éventuelle disparition n'est pas si dramatique. Quel âge ces vieux ? 50, 60, 70, 80 ans...? Elle ne le précise pas. Elle même, à vue de rides, a dû dépasser la cinquantaine.
Ce n'était pas la première fois que j'entendais ce genre de discours. Elle n'est pas seule à le tenir.
Mais comment réagiraient ces donneurs de leçons, ces modèles de courage face à la mort, s'ils étaient réellement confrontés à elle ? Au stade ultime du covid-19, à l'instant du dernier soupir, se diraient-ils qu'ils ont suffisamment profité de la vie, qu'il est temps pour eux de quitter ce monde ? J'en doute fortement.
Il y a les fantasmes des lecteurs dans ce forum et la réalité. Tous les magasins sont ouverts, ce week end, la plupart de mes voisins ont reçu des invités et sur les réseaux sociaux des constats similaires. Sur la promenade près de chez moi des jeunes des vieux, les terrains de sports sont combles. Même moi, j'ai appelé un plombier pour une fuite. C'est pas sérieux mais, ici, le taux de covid est très bas et il est évident que les gens ne prennent pas la mesure de ce qui les attends. Néanmoins, le taux d'immunité est extrêmement bas ici et le retour de bâton d'une deuxième vague est attendue de pied ferme. A regarder ça d'où je suis, je préfère que cette vague arrive rapidement et que mes mômes puissent faire la rentrée prochaine.
On n'a pas tous le même taux de morbidité et comme les vieux ne sont jamais content, j'ai envie de dire. Roulez jeunesse
Question : le Conseil Scientifique est il composé des mêmes personnes qui sous le nom d'Experts Scientifiques ont conduit le gouvernement/Macron a autoriser la tenue du premier tour des élections municipales ?
je voudrai savoir ce que dit le conseil scientifique sur la "vraie vie" . Qu' ont ils dit ou pas sur les rames de metro bondées v de travailleur euses) du 93, ? Faut il laisser des gens continuer à se confiner jusqu' à quand dans de tres mauvaises conditions ? L ' enfermement sera t il bientot la norme et les sorties l' exception ?
un seul mot! HONTEUX:!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Vivre en France va bientôt rappeler des scénarios des pires films d'horreur...Etat criminel?? oui presque
Je m'interroge alors. Quoi penser de la décision du gouvernement d'autoriser les personnes âgées à sortir de chez elles après le deconfinement, alors que le conseil scientifique y était opposé ? Sur ce point, l'avis du conseil scientifique était transparent dans les médias cette fois, voir ici par exemple :
J'aime particulièrement l'idée du port du masque dans les écoles.
Si mes souvenirs sont bons, il y a quinze jours, il n'était pas souhaitable que la population porte un masque, notamment à cause du risque de mauvaise utilisation.
Apparemment le gros de la population est trop con pour savoir mettre un masque, mais un enfant de 5 ans peut le faire. Comme disait Groucho Marx, " qu'on m'amène un enfant de 5 ans"...
A part que Groucho Marx, lui, était drôle.
Et à ce cafouillis ( oh, que je suis polie !) il convient d'ajouter la synthèse du groupe de travail au Sénat.
Cette synthèse est là et j'en recommande vivement la lecture toutefois, pour ceux qui n'auraient pas le temps pour ces 17 pages, voici le chapitrage de la première partie , il est éloquent ( je ne reformule pas, ce sont des copier/coller) :
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I) La décision de rouvrir les établissements scolaires et les écoles à partir du 11 mai : une annonce surprise, aux modalités de mise en œuvre mal définies, élaborées sans concertation
a) Une impression d’impréparation et d’improvisation plus de 10 jours après l’annonce de cette réouverture
b) des scénarii de travail ne reposant pas sur un avis scientifique
c) Une absence de réelle concertation notamment avec les collectivités locales, partenaires essentiels du scolaire et du périscolaire
d) De nombreuses questions demeurent auxquelles ne répondent pas les dernières déclarations du ministre de l’éducation nationale
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Rien ne justifie cette reprise ( même l'objectif de garderie pour que les parents repartent bosser ne sera pas atteint), et ça va faire du dégât sanitaire après avoir mobilisé en vain beaucoup de monde et d'énergie au détriment du fragile et insatisfaisant équilibre trouvé dans les cours à distance.
Allez, courage aux maires (écoles), présidents de conseils départementaux (collèges) et régionaux (lycées), les locaux sont sous leur responsabilité : qu'ils refusent puisqu'ils ne pourront pas garantir la sécurité dans la partie qui leur incombe. Ils ne vont pas jouer avec la santé de la population et avec leur propre réélection pour soutenir cette bande de guignols du gouvernement. Si mardi les députés pouvaient ouvrir la voie à une sorte de réveil, ça aiderait.
En Italie, les écoles resteront fermées jusqu'en septembre pour ne pas mettre en jeu la santé des enfants (Le Parisien).
Je ne sais pas s'ils ont un conseil scientifique officiel en Italie, mais très certainement des conseillers qui ont pris la mesure du danger, et qui ne font pas office de paillassons.
Dans la super loi d'urgence qui annonce l'état d'urgence et ses mesures d'exception ainsi que les futures ordonnances qui arrivent, on trouve en particulier :
Art. L. 3131-19.-En cas de déclaration de l'état d'urgence sanitaire, il est réuni sans délai un comité de scientifiques. Son président est nommé par décret du Président de la République. Ce comité comprend deux personnalités qualifiées respectivement nommées par le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat ainsi que des personnalités qualifiées nommées par décret. Le comité rend périodiquement des avis sur l'état de la catastrophe sanitaire, les connaissances scientifiques qui s'y rapportent et les mesures propres à y mettre un terme, y compris celles relevant des articles L. 3131-15 à L. 3131-17, ainsi que sur la durée de leur application. Ces avis sont rendus publics sans délai. Le comité est dissous lorsque prend fin l'état d'urgence sanitaire.
Force est de constater qu'on n'a pas toustes la même définition du "sans délai", ni la même définition du concept de transparence.